Pique Assiette ! [Adam]

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Il était 12h15 ce jour là quand Roxane entra enfin dans la cafeteria après avoir passé plus d'une demi-heure dans la file d'attente bruyante des élèves affamés ... Plus les minutes passaient plus elle avaient sentit son esprit s'irriter au contact de toutes ces dindes gloussantes et de ces coqs mégalos qui cherchaient leur reflet dans les vitres pour se recoiffer ...

L'Italienne passa son badge dans la pointeuse, attrapa un plateau et se servit en pâtes dégueulasses ... Pâtes Américaine quoi. Elle s'assit seule à une table et regarda son assiette d'un air interdit. Le mélange jaunâtre et gluant que formaient les pâtes noyées dans leur jus ne lui donnait pas plus envie que ça. Trop exaspérée par les autres élèves elle n'avait pas perdu son temps à prendre une entrée ou un dessert et le regretta amèrement en entendant son estomac protester.

Elle jeta un coup d'oeil autour d'elle, non loin il y avait une table avec un plateau plein posé bien en évidence dessus. Les yeux de la jeune femme parcoururent l'ensemble de la Cafeteria ... Pas de trace du propriétaire, peut-être était-il parti se chercher de l'eau à la fontaine? Tant pis pour lui, elle se leva de sa table en y laissant son plateau pour s'approcher de la table délaissée par son propriétaire. Elle s'assit sur la chaise libre et commença à savourait les frites cuites à la perfection qui gisaient dans le plat. C'était autre chose que son assiette de pâtes gluantes.

Voyant qu'au bout de quelques secondes personne n'émit de protestation elle ne se dérangea pas pour s'approprier totalement le plateau, et si le propriétaire se manifestait avant qu'elle n'en ait fini avec son repas et bien tant pis, il n'aurait pas du laisser son assiette sans surveillance...

Invité

Victime aurait du être son deuxième prénom. Adam avait certes laissé son plateau sans surveillance, mais il aurait espéré que personne n’ai la disgrace de venir lui piquer les quelques frites mises à disposition des élèves affamés par un personnel de cantine tout à fait… Radin. Et accessoirement pas vraiment doué pour cuisiner. D’ailleurs, il n’avait jamais compris pourquoi on leur donnait leur job alors qu’ils semblaient sortir tout droit d’une usine de fabrique de patée pour chiens. Dans le meilleur de cas.

Qu’était-il allé faire loin de sa pitance? C’était simple. Déjà le fait qu’il mange seul était du aux lois qui régissent les classes. A savoir: lorsqu’on ne connaît personne, on mange seul. Ce qui ne le dérangeait pas à priori. Pourquoi était-il parti loin de sa nourriture? Parce qu’il était allé chercher de l’eau. Puis, qu’ensuite, il avait été appelé par un camarade qui lui devait un livre. Et qui choisi son moment pour lui demander son avis sur l’ouvrage. Et tendit qu’il était en plein milieu de la phrase, qui était, je cite « Mais tu vois, d après moi, la métempsychose est… » il remarqua au loin qu’une nana était non seulement assise à SA place, mais qu’en plus elle était en train de picorer dans SON plateau.
Déjà qu’il ne mangeai quasiment que ça dans la journée, si en plus on lui piquait… « Je dois y aller » Dit-il son livre dans une main, sa carafe de l’autre, avant de se diriger à pas pressés vers sa table ou la jeune fille avait presque picoré la moitié de son assiette.

Il posa la carafe un peu brutalement devant elle puis s’assit en face, à la place ou était posé ce qui ressemblait assez à des pâtes. Hum. Passons. Et lui jeta un regard assassin avant de commencer d‘une voix calme et posée:

- « Je tiens à t’informer que tu te nourris de MON bien. Et qu’accessoirement, une fille n’est-elle pas sencée se nourrir de salade verte et non pas de denrées aussi grâce que MON repas? »

Invité

Roxane en était à la moitié de son assiette de frites. Elle sentait que son petit creux commençait à se remplir et prenait tout son temps pour manger, mâchant lentement, savourant ses frites en regardant les pâtes qu'elle n'avait pas voulu avec mépris. Elle se demandait si elle allait se rendre en cours d'histoire ... Non, non elle profiterait de cette journée ensoleillée pour aller fumer au bord du Lac, elle avait bien mérité sa pose défonce de la semaine après 3 nuits à Dealer sans relâche.

* BAM *

Une goûte d'eau atterrit sur la joue de l'Italienne mais elle ne leva pas les yeux vers la personne qui venait de s'assoire en face d'elle. Elle avait entendu la chaise trembler, signe que quelqu'un s'était assis dessus. Prévisible, le propriétaire du plateau à coup sûr...

Il se saisit d'une frite plus longue et plus croustillante que les autres, leva le visage vers le nouveau venu et se mit à manger le morceau de pomme de terre avec arrogance juste sous son nez. Il n'avait pas surveillé son assiette, c'était donc devenue celle de Roxane, la loi de la jungle, la loi des Gamma.

Elle ne répondit pas à sa provocation sur la pseudo diététique féminine, elle n'avait jamais fait attention à sa ligne et ne commencerait pas pour ses beaux yeux. Et puis quelques kilos en plus lui feraient de bien, elle commençait à passer de "mince" à "maigre" avec cette dépendance à la drogue qui était la sienne.

Elle fixait le jeune homme en savourant sa frite plus que jamais, le fait de savoir qu'elle était convoitée la rendait encore meilleure.

Invité

Si Sullivan détestait une chose, c’était qu’on se fiche de lui. Bon, ça n’était pas vrai. Il détestait des centaines de choses, comme les aubergines, les voyages en train ou les moulins à vent. Mais le sujet des moulins n’étant pas d’actualité, il fallait dire qu’il détestait vraiment qu’on se fiche de lui. Et qu’il détestait avoir tord. D’ailleurs, il faisait partie de ces gens qui avaient toujours raison. Chose que prouvait son bulletin scolaire années après années, d’ailleurs.
Aussi, le fait de voir cette fille en face de lui qui s’enfilait son repas alors qu’il s’agissait de la dernière assiette de frite, et qu’il avait eu la chance d’être arrivé assez tôt pour l’avoir. Et qu’il avait été assez stupide pour la laisser sans défense. Mais il avait toujours raison. Et c’était son assiette. Et il n’avait accessoirement aucune envie de manger cette chose pateuse qui était sencé être le repas de la jeune fille.
Cette dernière ne prit même pas la peine de lui répondre, se contentant de le toiser d’un air supérieur tout en dévorant ses frites. Pas une seconde, il ne pensa à la galanterie, pourtant, il pouvait s’avérer être très galant parfois. Lorsqu’on ne lui piquait pas son assiette, par exemple… Ce qui allumait en lui un petit coté « Je suis un gamin et c’est à moi.

Et c’est ainsi que, tout intelligent soit-il, il se mit à… Répondre à l’attaque. Tendant le bras, il prit une frite dans l’assiette qui était la sienne, et les glissa dans sa bouche, lui jettant un regard du genre « Qu’est ce que tu penses de ça? Hein? ».
Heureusement qu’ils se trouvaient dans l’une des facs les plus populaires du monde, et qu’ils étaient sensés faire partie de l’élite…

Invité

Toujours avec ce petit air insolent sur le visage, Roxane continuait à regarder d'un oeil indifférent le garçon qui lui faisait face. Il était bien plus grand qu’elle, même assis … Mais qu’importe la taille, il n’avait pas l’air violent de toute manière.
Elle était dans une de ses très rares phases de " je ne m'énerve pas contre le premier venu même ci c'est un naze qui me prend pour une tortue bonne à manger des salades ". Son caractère explosif était bien endormi dans son for intérieur et elle faisait preuve d'un calme affligeant ... Pour une fois ...

Elle ne réagit pas lorsqu'il attrapa une frite dans l'assiette presque vide à présent. Elle le regarda porter la nourriture à sa bouche et la mastiquer en ne faisant qu'arquer un sourcil septique devant son air de défi. A quoi s’attendait-il au juste ? A ce qu’elle lui réponde qu’elle allait le dire à son père ?

* Wouaw le Rebel, il à volé une frite -_-'... *

Pensa-t-elle en prenant l'assiette d'une main, la carafe de l'autre et se levant tranquillement pour se redirigeait vers une table libre un peu plus loin sans autre considération pour l’étranger que de remettre la chaise en place après son passage.

Qu'il se contente des pâtes gluantes, elle ne lui céderait pas les dernières frites de l'assiette !

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Bon, ok, il avait été pathétique. Mais tout de même… C’était un comble! Lui qui avait au départ prévu de manger tranquillement ses frites (qu’il n’avait pas eues l’intention de finir au début car il n’avait pas un super appétit) en lisant tranquillement son bouquin, se les voyait piquées sous le nez par une nana qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Surtout pas d’Adam, d’ailleurs. Et la voila qui embarquait son eau et ses frites pour aller s’installer ailleurs.
C’était le comble. D’ailleurs, la situation était tellement incongrue que le jeune homme ne put retenir un sourire amusé. La fac, hein?
Lui qui était capable de passer une nuit entière à bosser tel l’acharné du travail qu’il était prenait comme un affront le fait qu’une fille inconnue lui pique ses frites à la cafétéria. D’ailleurs, c’était un affront. Elle venait d’embarquer son assiette, non?

Il embarqua son livre, et son sac, mais laissa là l’insipide assiette de pates qui ferait sans doute le bonheur d’un autre affamé qui n’aurait eu ni frites ni eau pour se sustenter… oulà, il divaguait là, ça devait être à cause du manque de nourriture.
Il vint s’asseoir à nouveau en face de la fille, et dit alors:

- « Tu ne pouvais pas te contenter de tes… heu… Pâtes? » Soyons diplomates. Bon, la diplomatie n’était pas son truc. Mais il fallait tout de même essayer. « On partage? »

Invité

Roxane posa l'eau, l'assiette et ses fesses à sa nouvelle table, tournant volontairement le dos à l'étudiant qu'elle venait de piller.
Décidément, jamais une assiette de frite n'avait été aussi bonne, c'est toujours meilleur dans l'assiette des autres comme on le dit souvent ...

Mais, comme il fallait s'y attendre, le garçon ne lâcha pas l'affaire aussi facilement, il devait au moins être aussi affamé qu'elle pour insister pareillement.
On prend les mêmes et on recommence, il vint s'asseoir en face de l'Italienne, comme il était assis en face d'elle à peine quelques secondes plus tôt.

" Des pâtes ? ... De la gastro en sauce tu veux dire ... " Répondit-elle à sa question en regardant de loin l'assiette solitaire. Elle était Italienne, jamais elle n'avalerait des pâtes qui tiraient cette tronche là ...

Ensuite il se pencha un peu plus pour proposer de partager l'assiette de frite. Roxane observa le contenu de l'assiette. En temps normal elle aurait dit non juste pour faire chier son monde mais là elle n'avait plus très faim, elle savait qu'elle ne finirait pas le plat de tout façon ...
Elle se saisit d'une frite et la tendit au jeune homme en signe d'acceptation du marché. Puis elle plaça l'assiette pile au milieu de la table, prête à la reprendre si elle voyait qu'il tentait de s'enfouir avec.

Invité

Sauce gastro? Oui, on pouvait voir ça comme ça… En tous cas, ça n’était pas lui qui allait s’y risquer. La cuisine, oui, mais pas des trucs avec cette tête là… Même lui se débrouillait mieux que ça… Bon, c’était un faible mot: il avait bossé dans un restaurant pendant plus d’un an, et en avait retenu deux ou trois petites choses… Ce qu’il gardait pour lui, d’ailleurs, le fait étant qu’il cuisinait de toutes manières rarement. Et que la cuisine irlandaise devait ressembler à peu près à ça. Bon, c’était cruel, malgré ses origines, il n’avait aucune idée de ce à quoi pouvait ressembler la cuisine irlandaise…
Il n’était néanmoins pas mécontent d’avoir réussi d’avoir obtenu une réponse, cette phrase étant la seule qu’elle ait dite depuis le depuis le début de leur entretient. Elle n’était donc pas muette.

La hache de guerre était presque enterrée puisqu’à sa grande surprise, elle accepta de partager {son} assiette de frites. Ou du moins, elle la plaça au milieu de la table. Ainsi, il parvenait à obtenir une réaction positive. Il aurait du faire prof, il l’avait toujours su. Plus diplomate tu meurs. Sauf qu’il n’avait jamais eu un penchant furieux à autrui: du moins rien qui ne soit utile; ça l’aurait vite soulé. Sans doute était t-il égoïste, mais néanmoins pas assez pour refuser ce partage équitable de frite à l’heure du déjeuner.
Il attrapa la frite de la paix qu’elle lui tendait avant qu’elle ne la reprenne, et l’avala, avant de commencer:

- « J’imagine qu’on peut repartir sur de bonnes bases, maintenant qu’on a échangé la frite de la paix… Je suis Adam, et toi? »

Invité

Roxane eut un petit sourire quand elle l'entendit parler de frite de la paix, c'était en effet une façon de voir les choses.
Adam ... Elle avait bien envie de lui répondre qu'elle été Eve rien que pour le charrier un peu mais elle tenait trop aux quelques frites qui resté pour terminer de remplir son estomac.

" Roxane " Dit-elle en leur servant de l'eau.

Elle bu une gorgée et reposa son verre avant de regarder de nouveau Adam.

" Ce n'est pas très prudent de laisser son assiette à la merci du premier venu " Dit-elle avec un sourire amusé. Lui, ce n'était pas un Gamma, sinon il n'aurait jamais commis l'imprudence de laisser son plateau tout seul alors que les Gammas rodaient ...

Elle plongea sous la table, elle venait de se rappeler de quelque chose. On entendit un bruit de fermeture éclaire, de farfoullis et de jurons, puis la tête de l'Italienne réapparut. Elle tenait à la main une barre de chocolat qu'elle s'était procurée de manière peu conventionnelle dans le mini super marché de la Fac.
Elle la posa sur la table, comme l'assiette : pile au milieu. Pour un dessert ce n'était pas génial mais ca ferait l'affaire.

Invité

Il attrapa le verre qu’elle venait de lui servir. Derrière ses manières de piqueuse de frites, il y avait du bon, apparemment. Buvant une gorgée, il écouta Roxane lui donner des leçons. Roxane, joli prénom, original, tout ça. Pas très américan, quoiqu’il n’en savait rien, à part les Samantha et les Bryan, tous les américains avaient des prénoms différents. Moins originaux, certes, que Camden, mais assez pour être digne de leur statut d’américains. Passons.

Il reposa son verre, lui aussi un petit sourire au coin des lèvres. Il l’avait appris à ses dépends, ça. Trop innocent.

- « Je ne pensait pas qu’à la fac aussi c’était la jungle. D’ailleurs, j’aurais plutôt pensé qu’une foule de jeunes femme en bikini allaient m’accueillir avec Leurs assiettes de frites, plutôt que de me faire piquer la mienne par une fille qui ne fait pas partie de la norme attribuée à la plupart des bimbos de Harvard »

A savoir qui ne faisait pas attention à sa ligne, mais qui était assez aimable pour accepter un partage après un affrontement acharné. Si les guerres étaient toutes ainsi, l’espèce humaine aurait prit un autre tournant, et ce, depuis bien longtemps.

Et son sourire s’agrandit en voyant leur frugal dessert:

- « Il ne nous manque plus qu’un carré d’herbe, et le pique-nique aurait été parfait. »

Invité

Roxane eut un petit rire sans joie, qu’il était naïf, ici plus qu’ailleurs c’était la jungle …
Elle l’avait remarqué bien assez vite, Harvard, lieu de lumière et de vie … Mon œil, c’était la pire poubelle de l’humanité qu’elle ait jamais vu : des pétasses pourries gâtées, des Playboys qui tenaient un carnet avec inscrit dessus les prénoms de leurs conquêtes d’un soir et des pommés qui étaient arrivés ici simplement grâce à leur fortune familiale.
S’il s’attendait à des bikinis il s’était trompé le personne.

" Pour les bikinis le bordel c’est à l’étage Bêta et en plus l’entrée est gratuite -_-'… " Dit-elle avec méchanceté, n’hésitant pas à traiter ces dindes pour ce qu’elles étaient : des salopes.

Sortant de ses pensées apocalyptiques elle se mit à fixer la barre de chocolat, il avait raison, leur repas relevait plus du pique nique qu’autre chose. De l’herbe elle en avait dans son sac, mais elle avait aussi de sérieux doutes quant au fait qu’il puisse s’agir du même genre d’herbe que celle dont il lui parlait.
L’Italienne avala une dernière frite pour la route et sorti un paquet de cigarette de sa poche, le dessert serait pour plus tard.
Malgré les innombrables affiches rouges vives qui indiquaient qu’il était interdit de fumer dans le réfectoire, elle porta sa mort en barre jusqu’à ses lèvres et l’alluma avant de tendre le paquet à Adam. C’était plus un teste que de la réelle gentillesse, était-il prêt à prendre le risque de fumer sous le nez d’une administration qui ne lui ferait aucun cadeau si elle le trouvait en compagnie de la turbulente Roxane abonnait à l’année chez le Psy de la Fac ?

Invité

La jeune femme sembla mal prendre sa remarque. Pourtant, il n’avait rien dit de méchant, ni sur elle, ni sur les dites bimbos. Enfin si, peut-être. Même si il n’avait rien contre elles, après tout, il avait bien autre chose à penser qu’a faire du repérage de nana ou autre. Il se prenait à penser que lui aussi serait sans doute devenu un de ces types qui, justement, n’ avaient carrément rien d’autre en tête que de se faire les dites bimbo, tel qu’il était il y avait quelques années, lorsqu’iln’était qu’un petit gosse de riche comme tous les autres.
Il avala lui aussi une frite, ne répondant pas à la pique de la jeune fille. Après tout, elle pouvait penser ce qu’elle voulait. Et les nanas à Harvard étaient… Comme toutes les autres, d’ailleurs, on trouvait de tout partout…

Puis elle sortit un paquet de cigarettes… Hum, cigarettes… Il en rêvait depuis le matin, n’ayant pas eu le temps de s’en griller une entre deux cours, parce qu’il avait été demander deux ou trois choses à un prof. Mais un panneau (et même plusieurs, d’ailleurs, tout autour d’eux) les avertissait et de l’interdiction de fumer dans les lieux, et de l’amende d’une centaine de dollar qui en découlerait si ils se faisaient prendre. Or Adam ne pouvait pas se permettre de perdre cent dollars. Mais il n’avait jamais pu résister à une cigarette, et puis, de toutes manières, qui les verrai avec ce monde?

Il tendit la main, et attrapa la cigarette, dont il avait besoin plus que de toutes les frites du monde. Il l’alluma à son tour, et aspira une longue bouffée, avant de demander:

- « Tu fais ça souvent? Du genre « je me fiche des règles? » »

Invité

Une fois qu'Adam eu pris une cigarette, Roxane rangea le paquet dans sa poche et le balança dangereusement en arrière sur les deux pieds de sa chaise. Elle utilisait son verre vide comme cendrier.
Adam tira sur sa clope comme si sa vie en dépendait alors qu'elle se prélassait sur sa chaise, regardant avec dédain les affiches qui lui criaient d'éteindre sa cigarette.

" Pourquoi ? Ca te choque ? " Demanda-t-elle sans répondre à la question qu'il lui posait. En fait ... Oui elle faisait ça assez souvent, mais pas réellement par provocation, non, juste par manque de respect. Le mot limite n'était pas clair pour la jeune femme, elle n'avait pas la notion du " pousse le bouchon trop loin ".

La question était plutôt bizarre dans le fond ... Pourquoi cherchait-il à savoir ça puisque lui aussi avait allumé une cigarette ? Elle s'amusait à souffler sa fumée le plus lentement possible en créant un léger filet de fumée qui s'envolait dans l'air de manière sordide.
Trop absorbée par son jeu de fumée et son « tête à tête » avec Adam, Roxane ne vit pas venir le pion qui se rapprochait dangereusement de leur table … Problème en vue.

Invité

Choqué? Lui? Non. Il en avait vu de pires. Fait, peut-être pas, car Adam était un garçon sage, du moins depuis ces dernières années, il n’avait rien fait qui puisse lui porter préjudice. Et habituellement, il ne se laisse pas influencer par autrui, et au contraire, évite les ennuis. Mais évidemment, autrui ne lui a jamais proposé une cigarette, alors qu’il est vraiment accro à la nicotine. Autant, du moins, qu’à la caféine, ses deux drogues préférées.

Il aspira une nouvelle bouffée. Et n’avait pas non plus repéré le pion qui arrivait. Malheur à lui, ils étaient sans doute à deux doigts de se faire exclure des lieux, et lui commençait sa réponse, sans regarder ce qu’il se passait autour.

- « Non, sinon je… »

- « Vous ne feriez pas la même chose? »

Une voix sèche et masculine s’éleva, coupa la parole au jeune Adam, et lui faisant tourner la tête dans sa direction. Un membre du personnel de l’établissement qui avait l’air… Assez énervé.

- « J’imagine que vous n’avez aucune idée de ce qui vous être en train de faire… Peut-être ne savez-vous pas lire, jeunes gens, mais le règlement s’applique à tous, et vous n’êtes pas privilégiés… » poursuivit la voix sèche qui appartenait à un homme guidé, d’une quarantaine d’année, vêtu d’un costume assez strict.

Invité

Roxane ne su jamais " sinon quoi " d'Adam car un voix menaçante vint les tirer de leur quiétude. Elle pivota sur son siége et releva les jambes pour déposer ses pieds sur la table dans une attitude de provocation envers le pion quinquagénaire qui semblant s'être coincé un balai dans un endroit inapproprié ...
Elle le laissa parler, crier même, sans éteindre sa cigarette. Lorsque l'homme eut fini son spitch réprobateur et qu'il eu conclu en disant qu'Adam et elle n'étaient pas des privilégiés elle ne bougea pas tout de suite, lui laissant le temps de savourer le calme avant la tempête.

Elle jeta ensuite un regard à Adam qui voulait dire quelque chose du genre " part maintenant ou assume avec moi ... ".
Sans même regarder après le choix qu'avait fait l'étudiant, elle attrapa son verre qui était encore rempli d'eau, se tourna verre le pion et lui en jeta le contenu à la figure avant de lancer le récipient vide à travers la cafet' où il alla éclater contre un mur à proximité.

" Ta gueule ... On mange " Dit-elle calmement au surveillant dégoulinant.

Elle lui cracha alors sa fumée au visage avant de lui tourner le dos pour refaire face à Adam.

" Sinon quoi ? " Reprit-elle comme si de rien n'était pour qu'il lui explique enfin en quoi il n'était pas choqué de son comportement. Ou alors ... Peut-être était-il choqué maintenant ? ...

Invité

Adam qui, après le bref moment de stress qui avait suivit le choc de la vision de "monsieur costard parfait", allait répondre un "mais non mais pas du tout" diplomate, en tant que bon élève et adulé des profs. Mais avant qu'il ait pu dire quelque chose pour sa défence, et celle de Roxane en passant, puisque cette dernière ne pipait mot, sa camarade lui jetta un regard qu'il n'aurait su interpréter immédiatement, si ce n'était que tout ça s'annonçait assez... Mal.

Effectivement, le coup du verre était tout à fait violent. Et ce qui le suivit n'était pas mal non plus. Bordel, mais cette Nana était cinglée ou quoi???
D'autant plus qu'elle se retourna vers lui comme si de rien était. Alors qu'elle venait de faire en trois secondes ce qui pourrait leur apporter un renvoi immédiat de l'établissement sans compter une annotation destructrice sur leur dossier et tout ce qui suivait... Et encore, si ils avaient la chance de ne pas être rayés de la liste des étudiants américains. Comme si il avait besoin de ça... C'était simple, il était parti pour une série de dramatisation totale intérieure, si bien qu'il pouvait presque sentir sa cigarette se consume entre ses doigts. Sauf qu'il avait totalement zappé sa cigarette, trop occupé à dramatiser.

-"Ow."

Ce fut la seule chose qu'il répondit. Il voyait tout ses reves de diplomes partir en fumée: une seule chose était à faire, il fallait qu'il sauve sa peau. Mais déjà, l'autre avait repris la parole:

-"Co... Comment Osez vous agir de la sorte dans un établissement pareil, bande de petits..."

Et voilà qu'il était inclus dans le lot. Alors qu'il ne faisait que... Fumer. Bon, d'accord.
Quiconque ne faisant pas directement partie de la scene aurait pu mourir de rire en voyant la tête d'Adam à cette seconde: le jeune homme était d'une paleur extrème.

Invité

Roxane attendait une réponse d'Adam à son " sinon quoi " mais cette réponse semblait ne jamais vouloir arriver. Elle était légèrement penchée par dessus la table, totalement indifférente au bruit de l'eau qui dégoulinait du pion, et elle pouvait apprécier le visage blafard du jeune homme, il semblait se décomposer sur place. Elle arqua un sourcil, se demandant ce qui pouvait bien lui donner une tête pareille, ce n'était qu'un con couvert d'eau après tout ...

Et puis elle fut tirée de ses questionnements par la voix outrée, choquée et bégayante du pion qui semblait se remettre difficilement de ses émotions. Elle ferma les yeux, toujours lui tournant le dos, et respira profondément pour ... trop tard, comme toujours elle se laissait submerger par ses crises de colère et elle pouvait sentir que celle ci serait terrible car elle lui tordait déjà l'estomac.

Elle fit volte-face et se mit debout sur sa chaise, de là elle dépassait, mais de peu, le pion qui était deux fois plus large qu'elle.

" Je crois que t'as pas compris papy ... " Dit-elle avec un début de voix tremblante, " Le monsieur là et moi même savourons le maigre repas que ton "établissement pareil " à bien voulu nous offrir en échange des milliers de dollars qu'on lui donne pour pouvoir poser nos culs dans ses salles de classe, j'exige donc un peu de tranquillité durant ma pause, alors maintenant tu vas faire demi tour pour nous épargner ta salle gueule de major d'homme coincé et ... " Elle sortit un cutter de sa poche, " ... tu vas être pris d'une sénilité précoce qui te feras oublier nos visage et nos noms sinon je crois que je vais vraiment m'énerver ."

Elle faisait tourner le cutter entre ses doigts comme une majorette aurait fait tourné son bâton, la scène avait quelque chose de pathétique. Le vieux con qui se laissait dominer par la gamine colérique ...

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