Oh doux chant de l'ennui ...

Invité

Andréa claqua la porte de l’entrée d’Harvard dans son dos. Au diable les cours, au diable Harvard, au diable ses études ! Toutes ces poufs dans les couloirs la faisaient franchement chier. Andréa voulait de l’air libre. Elle voulait pouvoir hurler et crier à son grès. Pas rester cloîtré entre 4 murs, en attendant que l’ennui vous trouve et vous dévore. La jeune fille traversa la cour d’un pas décidé. Elle shoota dans une bouteille vide.

-J’en ai marre !!!!!!

Hurla t’elle avant de passer les deux grilles qui la séparait de l’air libre. Elle marcha d’un pas énervé tout le long du chemin jusqu'au village. De temps en temps, elle lâchait des insultes contre le monde pourri et la société merdique. Enfin, elle arriva devant l’endroit qu’elle chérissait depuis son arrivée : la bar. Le bar du village le plus proche. Le seul endroit où on vous servait autre chose que de la bouillie pré mâchée et pré digéré.

La jeune fille leva les yeux vers l’enseigne. Le pacha. Andréa soupira. Franchement, comme nom, ils auraient pus trouver mieux pour un bar. Elle ouvrit la porte d’un coup de pied. Celle ci grinça, laissant le passage à la jeune fille. Elle avança vers le barman. Un homme, d’une trentaine d’année, la peau couverte de tatouages et le visage recouvert de piercing. Andréa demanda une bière d’un ton sec et glacial. L’homme tendit un verre plein d’un liquide jaune à la jeune fille. Andréa le pris et se dirigea vers une table.

-Monde de tarés !

Grommela t-elle avant de s’attaquer à la bière qu’elle convoitait depuis son arrivée. Bientôt, deux verres s’étaient ajoutés à celui du départ. Andréa jouait avec un couteau posé sur la table. Celui raccrocha la peau de la jeune fille, faisant tomber une goutte rouge sur la nappe blanche. Andréa ignora ce fait, posa le couteau et soupira. Décidément, les études, ce n’était pas pour elle.

Elle posa son coude sur la table et sa tête sur son coude. Andréa se surprise à soupirer encore. Décidément … La jeune fille se mit à jouer avec son piercing. Elle se l’était fait poser par pur esprit de contradiction avec ses parents, le jour de ses 12 ans. Andréa loucha sur son verre d’un œil morne. Elle pesta contre elle-même. Elle aurait du apporter sa guitare.