[LIBRE] Les traces de la trahison

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Quand Shinya était arrivée à l’hôpital, elle était dans état pitoyable. Elle avait perdu beaucoup de sang au niveau de l’arcade mais surtout des organes vitaux étaient probablement touchés au niveau de l’abdomen. Dans l’ambulance qui roulait à vive allure, un chirurgien avait commencé à lui donner les premiers soins. A peine arrivée à l’hôpital, elle subissait déjà une opération afin de sortir les balles de son corps et de soigner les intestins qui avaient été touchés.

Le médecin avait appelé chez elle, au Japon. Sa mère étant absente il avait laissé un message sur le répondeur mais au bout de deux jours, elle n’avait pas daigné rappeler. Peut être n’avait-elle pas eu le message. Le chirurgien avait tenté de rassurer la boîte vocale en assurant que la japonaise allait facilement s’en sortir. Et qu’elle ne tarderait pas à sortir du coma artificiel dans lequel ils l’avaient plongée.

En effet, quelques jours plus tard, Shinya ouvrit les yeux brusquement avec un sursaut de surprise. J’ai pas voulu. Je savais pas. Comment aurais-je pu savoir ? Sa première pensée alla à Bandô. Une infirmière à son chevet parut toute excitée de la voir éveillée et se mit à lui demander gentiment qui lui avait tiré dessus. Shinya la regarda méchamment et malgré sa faiblesse tenta de se redresser :

« Personne, merde. Me suis fait ça toute seule. Suicide raté, putain. Ca s’voit pas que j’suis une sale émo suicidaire de merde ? Faut qu’je parte ! »

Elle parlait tout doucement et se sentait complètement affaiblie mais il n’était pas question qu’elle reste ici entre quatre murs blancs avec une vieille qui puait sur le lit à côté. Elle regarda ses perfusions et les arracha alors que l’infirmière tentait de la raisonner et lui faisait remarquer que l’angle d’impact de la balle prouvait qu’il était impossible qu’elle se soit blessée toute seule. Shinya sortit une jambe du lit et bascula au sol. Elle perdit de nouveau connaissance.

Afin qu’elle ne recommence plus, les médecins la replacèrent sur le lit et lui attachèrent les mains aux montants du lit. Aucun doute qu’à son réveil Shinya n’apprécierait pas.

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A son reveil, son regard tomberait sur une jeune française, venue à l'hopital pour se faire faire son traitement quotidien. En plus des nombreux cachets qu'elle prenait tous les jours, une fois toutes les deux semaines Nathanaëlle devait aller à l'hopital pour faire une piqure. Elle en avait plus qu'assez de subir cela, mais apres cette piqure, elle se sentait sereine pendant plusieurs jours. Aussi subissait-elle cela depuis plusieurs années sans broncher, du moins pas trop.

Alors qu'elle deambulait dans les couloirs apres la piqure -elle n'avait pas le droit de quitter l'hopital avant deux heures, le temps d'être apte à marcher toute seule- et en s'appuyant contre le mur pour ne pas tomber, elle surprit une conversation entre deux infirmieres.

" Cette jeune asiatique dans la chambre 12... "
" Probablement une delinquante... "
" ... s'est faite tirer dessus, sans aucun doute... "

Les mots asiatiques et delinquantes resonnerent aux oreilles de Nathanaëlle, et elle mit du temps à comprendre à quoi cela lui faisait penser : à Bandô! Son sang ne fit qu'un tour, et lui fit oublier son impression d'être dans du coton. Elle pressa le pas vers le premier etage, forçant ses jambes à avancer et priant pour que le medicament circule plus vite dans ses veines. Elle s'engouffra dans un ascensceur, et deboula au premier etage. Elle chercha des yeux la chambre numero 12, et poussa la porte aussi silencieusement que possible. Si Bandô s'etait faite tirer dessus, nul doute qu'il valait mieux ne pas la brusquer.

Un rideau dissimulait la blessée aux yeux des autres. Nathanaëlle s'approcha, redoutant ce qu'elle allait decouvrir: une Bandô blessée, presque morte. Mais au lieu de ca, elle eut la surprise, en tirant le rideau, de constater qu'il ne s'agissait pas de Bandô, allongée dans ce lit d'hopital, mais d'une autre jeune japonaise, en piteux etat, un pansement sur le front et une perfusion dans le bras.

Nathanaëlle ne la connaissait pas, mais eut de la peine pour elle. Qu'avait-il bien pu arriver à une fille aussi jeune, et à l'apparence si fragile? La française resta là à la regarder, sans bouger. Elle remarqua les sangles qui la maintenaient attachées au lit, et un sentiment de revolte l'envahit. Des images defilerent devant ses yeux, et elle se revit, elle, attachée à un lit d'hopital tout comme la nippone. Decidée, elle s'avanca, et d'une main ferme defit les sangles qui maintenait l'asiatique sur le lit.

Franchement, quoi de plus traumatisant que de se retrouver sanglée à un lit?...

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Les bruits allaient vite dans cette fac pouilleuse, et le fait qu'une éléve, méme si crainte et inconprise, avait été flingué sur les jolie berges des cascades, rendait la chose d'autant plus croustillante... il allait y avoir une enquéte, a coup sure, mais Andrew ne craignait rien, méme son buisnesse ne risquait pas grand chose, il avait refourgué pas mal de dessous de table au differents officiers qui étaient en charge de l'enquéte... Mais le nom de la victime criblé de balles finit par lui arriver aux oreilles... Shinya, sa délégué aux affaire de moeurs, c'était elle qui en avait prit dans le bustier...

Sans attendre, il tenta, en vain, de contacter Bandô, mais sans succés, et cela faisait deja une journée que sa duré cette histoire... ou pouvait elle bien étre? Elle aussi c'était elle fait prendre? Non pas Bandô, il n'était pas née celui qui arriverait a mettre la main sur Cerbére... Mais étrangement une boule glacé monta le long de la gorge du britanique, qui se dirigeait en ce moment méme vers l'hopital, ou Shinya avait été transporté... Qui avait bien put faire ca? Les ritales? Les Jap'? Les russes? Il n'arrivait pas a croire que l'un de ces clans avaient put oser toucher a un de ses Lieutenants, en sacahnt trés bien ce qui les attendaient en retour...

Il finit par arriver aux urgence, et apprit qu'elle avait été transférée aux soins intensifs, puis finalement dans une chambre de haute surveillance, avec une infirmiére a son chevet, plus un flic... Ca n'allait pas étre facile, mais il fallait improviser... Il entra trois chambre avant celle de Shinya, trouvant un homme d'une cinquantaine d'année, masque respiratoire sur la gueule, regardnt l'anglais avec effroie... Ce dernier lui sourit, avant de doucement couper l'arrivée d'air dans le masque. La poche reserve situé sous le masque lui permettait de tenir trentes petites secondes de plus avant de s'etouffer, le temps qu'Andrew ressorte, laissant le grand malade suffoquer, pour finalement déclencher l'alarme... Les infirmiéres se jettérent toutes dans la chambre et le flic s'approcha pour voir de quoi il en retournait... Ce dernier fut saisit par l'arriére du col, et entré de force dans la chambre de la Jap... La il fut assomé, pas la peine d'ajouter un meutre, surtout d'un flic...

Andrew s'approcha lentement du lit de la Jap, regardant son torse bandé avec attention..; Deux balles... Il saisit le rapport medicale se trouvant au pied du lit, et le parcourut lentement... Des balle a hautes velocité... Calibre important pour une arme de poing... Un desert Eagle... De quoi vous arracher les boyaux... Elle avait eu de la chance... Ou alors l'assassin avait fait exprés de tirer dans ces endroit non vitaux... Il balanca le rapport et s'approcha enfin du lit, donnant quelques petites tapes sur la figure de la Jap'...

- Hey Barbie Niakwé? C'est ton dernier délire de te faire attaché sur un lit d'Hosto... Toi et tes pratiques sexuels...

Il leva alors doucement les yeux, et s'apercut de la presence d'une jeune femme dans la chambre... Ben merde, c'était qui celle la?

- Hum... Pas d'uniforme infirmiére... T'es qui toi?!

[Opps, nous avons posté en méme temps, bon j'ai tenté de t'ajouter a l'histoire, du coup ca fait brouillon... : ) Enfin si le coeur t'en dis, bienvenue dans le monde des cinglés Miss : ) ]

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[ c'pas grave, ca arrive souvent de poster en même temps. et je serais ravie de me meler à vous. ^^ ]

Alors que Nathanaëlle contemplait le visage de la japonaise endormie, elle avait remarqué la transpiration qui rendait son front moite et brillant. Elle avait été tentée de s'en aller chercher une infirmiere, mais elle se souvint qu'elle venait tout juste de detacher la japonaise. Aussi jugea-t-elle preferable de s'occuper de la nippone toute seule.

Elle se dirigea donc vers la petite salle de bain attenante à la chambre, remplit une bassine avec de l'eau froide, attrapa une serviette, et ressortit dans la chambre.

Seulement, quelqu'un s'y trouvait deja, penché vers la blessée.

Nathanaëlle pilla net, sa bassine pleine d'eau dans les mains, et devisagea l'inconnu qui avait remarqué sa presence et lui rendait son regard. Mais dans ses yeux, Nathanaëlle lut quelque chose d'indefinissable, quelque chose de dangereux, de mortellement dangereux. Ses yeux, on aurait pu s'y noyer, y mourir. L'expression de surprise qui s'etait installé sur le visage de la française laissa la place à une expression plus mefiante.

" J'ai entendue dire qu'une asiatique s'etait faite tirer dessus, et j'ai cru... j'ai cru... "

Merde, que pouvait-elle dire? Qu'elle avait cru qu'il s'agissait de Bandô, alors que celle-ci lui avait clairement fait comprendre que personne, oui personne, ne devait apprendre qu'elles se cotoyaient.

" J'ai cru qu'il s'agissait d'une de mes amies Theta. Alors je suis venue voir. Mais comme ce n'etait pas elle, je suis restée un peu. Les infirmieres d'ici ne sont pas tres agreables. " mentit-elle.

" Et toi? Tu es qui? " lanca-t-elle effrontement, sans savoir à qui elle avait affaire.

Si elle avait su, elle se serait surement enfuie en courant. Mais Nathanaëlle n'etait ici que depuis quelques semaines, et elle ne connaissait pas grand monde, et encore moins Andrew...

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Shinya nageait dans un univers brumeux, confus ou la douleur augmentait et diminuait suivant la dose de calmant que les perfusions lui transfusaient. Ca n’avait rien d’un sommeil habituel, il n’était pas peuplé de rêves ou de cauchemars. Ce n’était qu’une errance mentale qui parfois se connectait au monde réel, à sa chambre aseptisée d’hôpital.

Cette fois-ci, ce fut la voix masculine qui parvint à pénétrer son inconscience. Une voix qu’elle reconnut immédiatement : Andrew. Son boss, le boss de Bandô… Bandô… Si elle ne m’avait pas croisé ce soir-là dans le parking, elle n’en serait pas là. Bandô était-elle là ? Elle entendait une voix de fille aussi… Mais ce n’était pas Bandô.

Shinya devait se réveiller. La voix forte et autoritaire d’Andrew était son fil d’Ariane pour sortir de la brume incohérente de son inconscience. Elle luttait contre le poids qui voulait s’abattre sur elle et la replonger totalement dans le coma. Et brusquement elle ouvrit les yeux, son corps eut un sursaut et elle prit une profonde inspiration. Shinya venait de se réveiller pour la deuxième fois depuis son arrivée à l’hôpital et elle avait enfoncé instantanément ses ongles dans le bras qui se trouvait à proximité : celui d’Andrew.

Elle tourna la tête vers les deux élèves ne reconnaissant pas la fille qu’elle n’avait jamais croisée. D’une voix qu’elle voulut forte et énergique mais qui fut en fait bien faible et tremblante elle leur dit :

« Ah… Vous venez m’achever. Bordel de merde, z’avez même viré le flic… J’les aime tell’ment va falloir que j’les appelle en criant… »

Elle eut un petit rire nerveux, tout d’abord parce qu’elle n’était visiblement pas en état de crier et parce qu’en fait elle n’avait aucune envie de voir revenir le sale flic qui l’avait empêchée de se barrer la dernière fois. En fait, même seule elle n’aurait pas eu la force de quitter l’hôpital mais elle se persuadait que c’était ce connard en uniforme qui l’avait maîtrisée.

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L'anglais regardait la jeune femme qui tenait sa bassine de flote dans les mains, la surprise de trouver quelqu'un d'autre dans la chambre de Shinya se lut sur son visage de petite étudiente modéle... Harvard, voila ou il l'avait deja vu rapidement... La Frenchie... Il sourit lentement, au son de sa voix elle mentait bien mal la gamine, surtout face a un expert du messonge comme lui, mais bon, aprés tout... Il reposa alors ses yeux sur la bléssée qui semblait ne pas vouloir se reveiller, les yeux clos, les muscles detendut... Si il attrapait celui ou celle qui avait fait ca, ils passeraient un sale quart d'heure... Et bandô qui était introuvable... Il se passait quoi bordel?!

Alors la voix de la frenchie s'eleva dans la piéce, lui demandant qui il était lui... Ironique... Le boss de Shinya, elle gére les putes pour le gang, en gros son employeur... La il faudrait voir avec la securité social si les remboursements du manques a gagner vont lui étre verser... Il en rit intérieurement, mais inutile de lui reveler ce genre de detail la, pas plus que de la martyriser... Il regarda a nouveau la studieuse jeune fille...

- Moi, ben je suis le medecin de Famille, ca ce voit pas?!

Il sourit, et reprit alors l'observation de Shin. Serrant les poings de rage. Il devait aussi prevenir Ethan du risque de se faire plomber le cul... Mais il ignorait toujours qui avait fait ca, et Shinya seul pouvait le lui dire... Malheureusement pas devant la demoiselle et sa bassine...

C'est le moment que choisit la Jap' pour se reveiller, et planter ses griffes naturel dans la peau de l'avant bras du Boss, qui serra les dents, et se retient de lui envoyer une tarte dans la tronche par reflexe... Elle était enfin reveillé, mais encore bien faible, parlant du flic, Andrew sourit, le gentil gardien de la paix faisait un roupillons au sol sous le lit d'hopital... Il posa alors la paume de sa main sur le front brulant de Shinya, rabaissant sa téte sur l'oreillé avec force...

- Ferme ton claqué Barbie! Personne ici te veux du mal... La... Enfin elle t'améne de la flote, c'est t'il pas mignon?... Bon, faut qu'on trouve le moyen de te faire sortir de la, ca put trops le flic ici, et nous devons discuter de qui t'a fait ca...

Il la regarda un moment, elle semblait faible...

- Tu peux marcher la Niakwé?

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Quel etrange personnage... Un beau tenebreux, bien habillé -Nathanaëlle reconnut même les vetements qu'il portait, des modèles de la collection été de Gucci-, au sourire moqueur et au regard inquisiteur. Nathanaëlle ne le connaissait pas, et ne l'avait même jamais vu, ou du moins eu'illle ne s'en souvenait pas. Mais il etait facile de faire un lien dans toute cette histoire. La jeune femme etendue dans le lit s'etait faite tirer dessus, et bien que les USA soient reconnus pour la vente autorisée d'armes à feu, Nathanaëlle en deduisit qu'il y avait du y avoir une bagarre entre deux clans. La japonaise s'etait faite tirer dessus, et le type à l'air malsain devait être de son clan. Peut-être même son chef.

La reflexion ironique de celui-ci fit hausser un sourcil à Nathanaëlle. Bon, elle avait menti, il mentait lui aussi, quoi de plus normal? La française resta silencieuse, mais ne bougea pas d'un pouce. Elle aurait pu aller prevenir quelqu'un, mais elle ne pouvait pas esquisserle moindre mouvement. Elle aurait egalement pu demander au jeune homme de partir, mais son intuition lui disait qu'il ne se laisserait pas donner d'ordre par une fille dans son genre. Et cotoyer Bandô lui avait enseigné la prudence.

Cependant, en comprenant que le voyou bien habillé voulait faire sortir la japonaise de l'hopital, elle ne put se taire davantage.

" Evidemment que non elle ne peut pas marcher, tu l'as regardé? Elle s'est faite tirer dessus au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, dans son etat elle a besoin de soins intensifs, et toi tu voudrais la faire sortir? " lanca-t-elle sans reflechir.

Elle comprit ensuite qu'il aurait mieux valu qu'elle se taise et qu'elle les laisse partir, mais trop tard, sa fougue naturelle avait repris le dessus, et les mots etaient sortis tout seuls. Il lui fallait assumer ce qu'elle venait de dire, et elle allait le faire, plutôt deux fois qu'une.
Elle posa la bassine pleine d'eau sur la table de chevet et jeta un regard decidé au jeune homme.

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Shinya sentit la main fraîche du jeune homme clouer sa tête à l’oreiller. Il n’allait pas lui aussi l’obliger à rester au lit dans cet hôpital glauque au possible ? Quand il évoqua la discussion qu’ils auraient sur les tirs qu’elle avait subi et surtout sur l’identité de l’agresseur, Shinya avala difficilement sa salive. Elle n’allait évidemment pas dire au boss que c’était Bandô qui lui avait tiré dessus. Premièrement parce qu’elle n’était pas une balance, deuxièmement parce qu’elle tenait toujours à l’amitié de la nipponne même si elle avait tenté de la tuer et dernièrement, parce que le boss était trop impliqué dans le conflit.

Quand son boss lui demanda si elle pouvait marcher, elle reprit espoir. Bien sûr qu’elle le pouvait. Elle aurait certainement besoin d’être un peu soutenue mais elle se barrerait vite fait bien fait de cette prison immaculée. Elle se redressa avec difficulté dans son lit, la douleur de son abdomen la reprit de plus belle mais elle l’ignora avec un rictus :

« Bien s… »

La fille qui se mêlait de ce qui ne la regardait pas venait d’intervenir. Elle affirmait que Shinya ne pouvait pas marcher, qu’elle avait besoin de rester ici. Shinya réagit plutôt mal. Elle arracha pour la deuxième fois ses perfusions et dit à la jeune fille :

« Je peux très bien marcher, de quoi tu te mêles, sale grognasse ? J’ai besoin de rien. J’vais m’barrer d’ici avant que t’es le temps de dire… Aïe. »

Shinya commençait déjà à sortir du lit. La douleur l’élança sous le bandage qu’elle avait tout autour du buste, mais elle ne devait pas y prêter attention. La seule chose à laquelle elle pensait, c’était partir d’ici. Elle posa un pied nu sur le sol mais ses muscles étaient engourdis. Cela faisait presque une semaine qu’elle était allongée, ils n’avaient pas fonctionnés et faisaient la grève. Elle bascula directement contre le boss et s’excusa :

« Merde. Désolée… Ca doit être cette saleté de morphine. Faut s’barrer, boss. »

Elle essayait de lâcher le grand et charmant jeune homme qui était son employeur, mais elle avait un mal fou à garder son équilibre. Ses jambes tremblaient et sa blessure irradiait une douleur qui commençait à la submerger. Il ne fallait pas qu’elle tombe dans les pommes ou alors elle était bonne pour prendre un abonnement ici. Elle regardait Andrew avec résignation mais seul son regard portait encore ce message. Tout son corps n’était qu’un tas de carte prêt à s’effondrer.

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En constatant que la nippone n'etait pas decidée à rester bien sagement allongée, et qu'elle etait plutôt prete à suivre son "boss", comme elle l'appelait, le sang de Nathanaëlle ne fit qu'un tour.

Pourquoi se melait-elle de tout cela? Elle n'en savait fichtre rien. Elle prenait de gros risques, et en etait consciente. Mais elle n'etait pas comme ces gens qui, voyant une personne se faire racketter, ne font rien. Elle n'allait pas rester les bras croisés pendant que cette pauvre fille risquait sa vie!
De plus...
De plus, la blessée lui faisait penser à Bandô, et il etait hors de question qu'elle l'abandonne.

Fronçant les sourcils, elle regarda la japonaise descendre de son lit, tremblante, et souffrant le martyre, mais bien decidée à sortir de l'hopital au plus vite.
Prise d'un acces de colère, Nathanaëlle se dirigea vers la porte de la chambre qu'elle claqua violemment, faisant trembler les vitres.

" Et moi je te dis que tu ne peux pas sortir d'ici! " lanca-t-elle d'une voix forte.

Elle revint vers la blessée, et l'ecarta du garçon pour la pousser sur le lit sans menagement, profitant de la faiblesse de la japonaise pour l'obliger à s'asseoir.

" Tu restes ici t'as compris! Alors oui je me mèle de ce qui ne me regarde pas, mais tu as besoin d'être soignée si tu veux pas y rester. "

Puis elle se tourna vers le jeune homme.

" Et toi, si t'es son boss ou je ne sais quoi, et si tu veux la garder en vie, tu lui fous la paix et tu la laisses se faire soigner, sinon elle en crevera et au final, tu te seras fait baiser parceque le type qui a essayé de la buter aura gagné! " assena-t-elle sechement.

Sans s'en rendre compte, elle venait d'adopter le même language que Bandô. A force d'être avec elle, elle finissait par deteindre sur la française. Mais au moins, peut-être que le garçon comprendrait ce genre de language.

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Andrew regardait Shin d'un oeil inquiet... Un de ses plus fidéle Lieutenant venait de se faire plomber, son bras droit avait disparut, et Ethan ne donnait pas signe de vie non plus... Cette histoire commencait a mal tourner, mais en tout premier lieu il devait faire sortir Shinya de cet endroit a Flicaille... Il sourit alors quant il la vit tenter de se relever, mais alors la voix toute timide, dissimulé dans un semblant de confiance, de la francaise s'éleva dans la piéce... Elle tenatit de s'opposer a l'extraction de la Japonaise... Il sourit de plus belle... Elle jouait a mére Théresa, touchant... Mais dangereux pour sa santé, surtout face aux deux cinglés dans la piéce... Méme si Shin était quelques peu dans les vapes, elle n'en restait pas moins acerbe et agile de la langue... Il ignora donc la Francaise, s'occupant d'accelerer le redressement de Shin, pour filer au plus vite...

Mais la douleur et les drogues rendaient l'exercice difficile, la Jap' ne tenait qu'a peine sur ses bras pour se redresser, alors quant elle tenta de se lever, ce fut la tour qui s'affeca, tombant contre Andrew, qui la receptionne doucement, secouant la téte...

- Ben Merde, il te drogue a quoi ici...

C'est le mouvement qui fit deborder le vase, la Frenshie revenait a l'assauts, s'emparant de Shin, lui commendant de rester au pieux, et regardant Andrew, pour lui jouer une belle leçon de moralité typique des pisseuses d'Harvard... Il perdit alors soudain son sourire... Il avait eu tord de la laisser là, elle allait rameuter du flic si elle continuait... De toute maniére, quite a la proter, il sortirait Shinya de la, elle serait soigné par le toubib qu'il avait recruté, et qu'il payait grassement pour ses services... Il soupira, et s'approcha lentement de la jeune femme qui jouait la fier... Il ne la toucha pas, se posant simplement devant elle, un regard d'acier dans les siens...

- Ecoute moi bien la connasse... Je me fou de ce que tu pense, ou de ce que pense les toubibs ici... Crois tu que Shinya est en securité a rester là? Je suis entrais sans mal, alors l'assassin qui lui a fait ca en fera tout autant, la dezinguant dans son plumard... Alors ecoute, tu va fermer ton clapet de petite fille modéle, et nous laisser l'evacuer... Contente ou pas c'est pareil, et garre, ma patience a des limites...

Il se tourna alors lentement vers Shinya, qui grimacait san le vouloir de douleur...

- Et la Niakwé? Tu te sens de sortir, ou vraiment pas?

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Nathanaëlle fremit en le voyant s'approcher d'elle, et se tendit, persuadée qu'il allait la frapper et qu'elle finirait à la place de la japonaise. Mais il n'en fit rien, se contentant de planter un regard froid et meurtrier dans son regard, et de la mettre en garde. Si elle continuait, elle risquait gros.

Elle devait cependant reconnaire que le jeune homme avait raison. Si lui avait reussi à entrer sans mal, et tà trouver la japonaise, celui qui lui avait fait ca n'aurait aucun mal à faire de même, et à achever le travail... C'est pourquoi elle ne trouva rien à repondre, et s'ecarta.

En regardant l'etat dans lequel se trouvait la blessée, Nathanaëlle etait persuadée qu'elle risquait tout autant en sortant de l'hopital qu'en y restant, même si la personne qui etait decidée à la tuer revenait l'achever. Et puis, on ne pouvait pas dire que le jeune homme present inspirait vraiment confiance.
Nathanaëlle baissa la tête, rageant de ne pouvoir rien faire. Devait-elle avertir la police, les infirmiers, quelqu'un? Surement. La blessée serait transportée dans un endroit plus sûr, et elle pourrait continuer à être soignée. La française fit un pas en arrière, puis un autre. En même temps, comment pouvait-on être sûr que la police ferait quoi que ce soit pour aider la jeune delinquante, quand bien même celle-ci etait en danger de mort? Nathanaëlle avait l'experience des hopitaux, et savait qu'on n'y etait jamais totalement en securité.

En levant les yeux et en voyant l'air de souffrance qui flottait sur le visage de la japonaise, elle ne put se resoudre à la laisser partir comme ca.

" Elle peut pas marcher dans l'etat où elle est, et tu vas te faire remarquer si tu la portes. Tu as l'intention de la jeter par la fenêtre, où tu vas te mettre à reflechir un minimum? " se moqua Nathanaëlle en s'adressant au voyou. " Il faut lui donner de quoi calmer la douleur, sinon elle ne tiendra pas, et trouver un fauteuil roulant. "

Sans savoir pourquoi, elle commencait à reflechir au moyen de faire sortir la blessée de l'hopital alors qu'elle savait pertinemment qu'elle avait affaire à de dangereux delinquants. Elle ouvrit le placard de la chambre, sachant qu'elle y trouverait un fauteuil roulant pliable, et le deplia pour le placer pres du lit. Puis elle fouilla dans son sac à main, et en sortit une boite de comprimé.

" Tu vas prendre ca. " dit-elle en sortant une dizaine de comprimé qu'elle tendit à la japonaise. " C'est pas tres fort, mais si tu en prends beaucoup ca devrait te rendre groggy le temps de trouver mieux, et ca calmera la douleur. "

Elle prit la taie d'oreiller et la tendit egalement à la blessée.

" Enroule ca autour de ta tête, il ne faut pas que tu sois reconnue en sortant d'ici. Tu passeras pour une cancereuse, avec la tronche que tu te tapes. Maintenant installes toi dans le fauteuil. "

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Shinya fut violemment repoussée sur le lit d’hôpital par la gamine qui croyait qu’elle était en train de l’aider. Elle ne put retenir un faible cri de douleur, la tête lui tournait. Elle n’allait pas tarder à retomber dans les vapes si on continuait ainsi à la secouer. Elle avait l’impression que la jeune fille était encore en train de malmener, elle lui donnait des coups dans l’abdomen ? Non ce n’était que la douleur qui la tiraillait. Shinya n’y voyait plus très clair, tout semblait tourner autour d’elle. Elle ferma les yeux quelques secondes et les rouvrit en prêtant attention à ce qui se disait dans la pièce afin de ne pas sombrer. Les ordres de la Thêta commençaient sérieusement à l’emmerder :

« Putain, mais casse-toi sale pute. C’est toi qui va m’crever à me secouer comme ça. Andrew, il faut… partir. Ils vont revenir… »

Elle parlait évidemment des infirmiers et du flic qu’elle ne savait pas assommé sous le lit. Même si son boss avait opéré une « diversion », il était étonnant que les infirmières ne soient pas déjà revenues à leur poste. Shinya se mordit la lèvre alors qu’Andrew évoquait la possibilité que son assassin vienne l’achever. Bandô avait-elle vraiment voulu la tuer ? Shinya ne voulait pas y croire et pourtant il ne semblait y avoir aucun doute là-dessus. ¨Pourtant, son amie était la reine de la torture. Elle connaissait parfaitement tous les moyens de faire souffrir ou de tuer quelqu’un, alors pourquoi n’avait-elle pas tiré dans la tête, dans le cœur ou les poumons ? De toutes manières, elle était en vie et Andrew n’allait pas tarder à la questionner sur l’identité de son agresseur. Shinya n’arrivait pas à réfléchir et n’arrivait pas à trouver le moindre mensonge de valable…

Revenant au moment présent, la douleur ne lui permettant pas vraiment d’avoir une réflexion aboutie, elle prit un air décidé pour répondre à son boss :

« Mais oui. Merde personne m’écoute ici. J’veux m’barrer avec ou sans votre aide. »

Elle se redressa à nouveau et s’appuya contre le mur pour se lever. Elle avait envie de vomir tellement la douleur était cuisante mais elle réprimait tout, ne voulant rien laisser paraître devant son boss. Sa respiration était haletante, mais elle parvint tout de même à sourire en s’adressant à Andrew :

« Hey, Badboy… Tu renouvelles toujours pas tes pseudos… »

La plaidoirie d’Andrew semblait avoir convaincue l’intruse qui déployait à présent plusieurs ruses pour qu’elle puisse quitter l’hôpital. Elle se doutait que si elle était sortie directement comme ça, il aurait fallu que le boss joue du flingue ou appelle des renforts, mais du moment qu’elle pouvait quitter ce nid à flics ça lui allait. La vue de la chaise roulante lui donna un coup dans son orgueil. La douleur lui disait d’accepter même si la position assise ne serait pas très confortable. Mais elle n’appréciait pas l’idée de se retrouver sur ce pousse-pousse :

« Merde, j’suis pas une putain d’handicapée. J’peux mar…cher. »

Elle fit un pas et chancela. Bien entendu elle ne pouvait pas marcher, elle posa à nouveau son bras sur l’épaule d’Andrew pour éviter la chute. L’autre lui tendit des médicaments et la taie d’oreiller. Elle avait un peu de mal à suivre le flot de paroles de la fille et regarda hébétée le linge pendant quelques secondes. Par contre elle comprit très bien le rôle des comprimés, de ses mains tremblantes elle essaya de l’ouvrir. Elle y parvint mais fit tomber de nombreux comprimés, elle réussit à en avaler une dizaine sans eau. Et regarda son boss pour savoir ce qu’elle devait faire. Elle était un peu perdue et ne supportait pas d’être aussi faible et de ne pas contrôler la situation :

« Et dire qu’je suis obligée de te demander d’me soutenir… T’vas flinguer toutes les infirmières ? »

Elle rit doucement. Voilà quelque chose qui la remettrait sur pieds, une bonne tuerie. Malheureusement, elle allait certainement devoir se résigner. La plan de l’inconnue était certainement le meilleur.

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Son regard passa de l'une a l'autre, decidement les nanas... S'en suivit alors le monologue de la petite frenchie, qui certes, n'ayant aucunes idée de qui était les gens en face d'elle prenait un risque en leurs parlant de la sorte, mais avait tout de méme de bonne idées en téte... Mais son ton suffisant commencait réellement a faire monter la pression chez le Britannique, qui respira un peu plus rapidement, mais la voix faible et tremblante de Shinya le fit rapidement revenir au plus urgent, a savoir la sortir de cette endroit... Il sourit en etendant la manager des putes agresser la Théta, il reconaissait enfin celle avec qui il avait fait des galipettes sur une bagnole, celle qui maintenait d'une poigne de fer son harem a frique... Mais la derniére phrase lui remit les idées en place... Elle était bléssée, et si elle restait la, certes elle aurait des soins, mais des questions tout aussi génante de la part des flics...

La frenchie lui refila des cachets, et de quoi ce couvrir la gueule, la faire passer pour une Cancereuse... Pas béte.. elle avanca le fauteuil roulant au milieu de la chambre, et Shinya tenta de la jouer forte, se redressant et souhaitant marcher, mais rapidement elle chuta sur l'epaule d'Andrew... Qui la regarda de biais, un legers sourire aux lévres... Elle faisait la forte, nul faiblesse ne davit transparettre devant lui, méme si il le savait, elle ne lui donnerait pas ce plaisir...

- Vielle habitude la Niakwé... Il te va tellement bien.

Elle refusa alors de s'installer sur le fauteuil, Shinya, quant elle avait une idée en téte elle l'avait pas au cul... Pressé, il forca la blessée a s'installer, la regardant d'un oeil dur, sans equivoque...

- Pose ton jolie petit cul ici! La frenchie est certes inconsciente, mais son idée semble la plus simple, alors reste la Pokemon!

Il redressa la téte vers la Théta, et son sourire finit par s'effacer de nouveau...

- Tu va la pousser, jusqu'a la sortie... Si tu ne t'y est pas pointé dans cinq minutes chrono, je remonte, et je te fait la peau!

Le ton était menacant, et c'était loin d'étre un avertissement en l'air... Tuer de sang froid ne l'avait jamais géné, mais il était certain que cela rendrait plus dur la fuite... Il sourit alors revenant vers Shinya, buter les infirmiéres... Elle et ses idées... Il lui adressa un clin d'oeil..

- Ca te ferais monter hein Pokemon? Mais pour plus tard ca, si il y avait eu Bandô, ca aurait put se negocier... Allé...

Il se tourna a nouveau vers la francaise...

- cinq minutes!!!

Il sortit enfin de la piéces, regardant que la voie était libre, et courut jusqu'a la voiture...

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Nathanaëlle etait en compagnie de deux êtres au caractere dangereux, et l'un d'eux, la blessée, etait aussi tetue qu'une mûle. Voir aussi tetue qu'un troupeau de mûles. Mais au moins, elle acceptait les cachets que Nathananaëlle lui tendait. D'ici quelques minutes, ils devraient faire effet, et la japonaise se retrouvait groggy, mais insensible à la douleur.

Bien que lui jetant des regards qui signifiaient clairement qu'il avait envie de lui en coller une, le voyou sembla accepter l'idée de Nathanaëlle, et il forca la japonaise à s'asseoir sur le fauteuil, ou du moins il l'y poussa. Et lorsqu'il leva les yeux vers Nathanaëlle, celle-ci sentit son sang se glaçer, sa respiration s'accelerer, et elle se crispa si fort que ses ongles s'enfoncerent dans la paume de ses mains. Mais elle tint bon, affrontant aussi courageusement qu'elle le pouvait le regard meurtrier que lui lancait le delinquant. Elle fut néanmoins soulagée lorsqu'il quitta la piece, et put reprendre sa respiration, les menaces du garçon flottant dans sa tête.

Si tu ne t'y est pas pointé dans cinq minutes chrono, je remonte, et je te fait la peau!

Je te fait la peau!

Elle s'occupa alors de la blessée, lui prit la taie d'oreiller de la main, et fit un rapide chignon avec ses longs cheveux blonds. Des paroles, prononcées par Bandô, resonnèrent dans son esprit.

Si tu croises une blonde jap... trace ta route...

Bon sang, elle avait en face d'elle une connaissance, peut-être amie, de Bandô! Et si les deux japonaises se connaissaient, songea-t-elle en nouant la taie d'oreiller autour du crâne de la blessée, le jeune homme qui se trouvait là quelques instants auparavant devait être le boss de Bandô! L'homme qui lui demandait de charcuter des types!
Nathanaëlle fit son possible pour garder son sang froid. Bon, elle s'etait un peu accroché avec un type extremement dangereux et qui n'hesiterait pas, qui y prendrait même plaisir, à se debarasser d'elle. Pas de quoi paniquer.

Lorsqu'enfin elles purent sortir de la chambre, Nathanaëlle inspira à fond, se decontracta au maximum, puis poussa le fauteuil le long du couloir avec l'expression neutre d'une jeune fille qui vient rendre visite à une de ses amies malades. Néanmoins, elle ne put s'empecher de souffler à la blessée d'un air preoccuppé:

" J'espere vraiment que ton boss sait ce qu'il fait, ou tu en mourras... "

Elles parcoururent le long couloir, prirent l'ascensceur, descendirent au rez de chaussée, et en passant devant deux policiers, Nathanaëlle leur adresse un sourire et un "bonjour" poli, qu'ils lui rendirent aimablement. Elle se dirigea à pas lents et mesurés vers la sortie, et une fois dehors, chercha du regard le voyou qui attendait dans une voiture garée non loin.

Elle conduisit la japonaise jusqu'à la voiture en jetant un regard mi-effrayé, mi-enervé au voyou.

" Et maintenant, que comptes tu faire? Tu vas l'emmener dans une planque pourrie où elle choppera une infection, ou tu vas l'emmener chez un medecin qui pourra la soigner? " lanca-t-elle avec effronterie.

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Le boss la força à s’asseoir, elle n’était de toutes façons pas en état de résister et après tout c’était lui qui commandait. Il pouvait la jeter dans un fossé et l’y laisser agoniser une fois dehors si l’envie l’en prenait. Mais Shinya ne s’inquiétait pas pour ça, ce qui l’inquiétait plus c’était la douleur qui continuait d’augmenter malgré les cachets qu’elle avait pris. Ils ne semblaient pas faire effet très vite. Les menaces d’Andrew à la fille lui auraient arraché un sourire si l’a situation avait été autre. Elle lui lança avant qu’il ne disparaisse :

« Non ! Me laisse pas avec Bisounours junior… »

Trop tard, il avait disparu. Et maintenant qu’il n’était plus en vue elle n’avait plus besoin de cacher la douleur sur son visage. Alors que la jeune femme lui enroulait le tissus sur la tête, elle grimaça en se tenant l’abdomen :

« Putain, sales médecins de merde. Incapables de soigner. J’vais les crever une fois sur pieds… »

Elle attrapa de son bras tremblant le bilan de son hospitalisation et nota mentalement le nom du médecin :

« Dr Kaye… j’lui ferait la peau à cet enculé… »

Alors qu’elle s’énervait, sa voix perdait en intensité. En fait les cachets commençaient à faire effet et une torpeur l’envahissait peu à peu. Dr Kaye. Il fallait qu’elle s’en souvienne. Ces comprimés la mirent dans une sorte d’état euphorique, elle ne sentait plus trop la douleur mais riait comme une attardée. Alors que la Française stressait comme ce n’était pas permis dans les couloirs de l’hôpital, Shinya lui parlait en souriant :

« Mon boss, c’est le meilleur d’abord. Et puis, si j’dois crever… S’pas bien grave ! Qui me regrettera ? »

Elle disait cela en souriant mais dans un coin de son esprit elle pensait à Bandô. Même elle ne la regretterait pas. Elle n’avait pour ainsi dire plus personne sur qui elle pouvait se reposer. Etaient-elles encore amies ? Comment réagirait Bandô en apprenant que Shinya était en vie ? Viendrait-elle finir son œuvre ou alors redeviendraient-elles des amies ? Amitié sans confiance… Les cicatrices de Shinya seraient à tout jamais la trace de sa trahison et Bandô ne l’oublierait jamais. Bandô n’oublie jamais rien.

Shinya fut soulagée de voir son boss attendre dans la voiture. Elle lui fit un sourire un peu niais provoqué par l’abus de médicaments et lui dit :

« Hey Boss… T’aurais pas du Saké… Ou d’la Vodka ? J’ai soif… »

Elle délirait quelque peu, si elle prenait de l’alcool avec tous les medocs qu’elle s’était enfilée plus la morphine qui avait coulé dans ses veines pendant tout son coma, elle en mourrait inexorablement. Mais ce n’était pas nouveau, Shinya était une grande alcoolique et elle n’avait pas avalé une goutte d’alcool depuis des jours.

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A peine sortit de la chambre, le britanique longea les couloirs, croisant quelques infirmiéres plutot pinable, qui feraient l'affaire pour le Pacha... Mais ce serait pour une autre fois le recrutement, là il devait sortir sa responsable puputes de cet endroit minable, ou ces gros cons de toubibs allaient poser un peu trops de question, et les flics s'en meller... Mais ils ne comprenaient pas, cette histoire allait se regler en famille, Andrew allait regler ca a la sauce FigthClub, liquider ce connard qui avait tenté de flinguer Shinya... Oui, il allait faire payer l'inconscient qui avait causé du tord a l'organisation si bien reglé de MacTyler...

Il finit par atteindre le Sas de sortie, voyant quelques voiture de poulets se garrer rapidement, et un binomé d'homme en uniforme se diriger en courant vers les étages, ou semblait il on venait de trouver le corps endormie du planton dans la chambre de Shinya... Il fallait faire vite, sinon ils allaient se faire prendre... La petite fille a papa de francaise avait tout interet a ne pas trainer, sinon c'était lui qui se chargerait de lui faire connaitre une veritable douleur, qu'elle finirait par envier le sort de la Japonnaise qu'elle poussait dans son fauteuil roulant...

Il ouvrit rapidement sa voiture, qui était toute sage, devant les portes d'accés aux urgences, attendant l'arrivée imminante des deux femmes... Il ouvrit la portiére passager, regardant de toute part, sa main tenant la crosse de son Berreta, qui sait si l'assassin n'était pas dans les parages... Mais si il faisait l'erreur, Andrew le flinguerait lui méme, mais lui ferait souffrir milles mort, comme Bandô lui avait si souvent montré dans ses methodes...
Il entendit enfin la voix de Shinya, complétement dans les vapes, elle avait un sourire d'Hotties sur les lévres, et reclamé deja a boire... Ses beuvrages habituels qui plus est... Il ne laissa pas la bridée continué, La levant avec precotion, et la posant sur le siége de la voiture... Son coupé sport a deux places... Alors la voix de la niaise remonta aux oreilles d'Andrew, qui était deja a cran de ce qui c'était passé... Sa patience avait été entammé par les paroles de la frenchies dans la chambre, mais le ce fut la goutte d'eau... A proximité, il lanca sa main qui frappa du revers la joue de la victime, et il la saisit egalement par la gorge... Serrant et approchant son visage...

- Ca commence a bien faire la sainte ni touche... Tu n'as pas du saisir a qui tu t'adresse là... J'ai voulut étre patient, mais tu continue a ramener ta gueule de bourgeoise... Tu connais rien de notre milieu, toi t'es née dans le luxe et le confort... La securité, pap veillant a ce que sa fifille ne risque rien... Shinya et moi on fait partit d'un autre milieu, et on en connait les régles poufiasse... Mais je vais te faire decouvrir, vu que tu as l'air de t'y interesser....

Il la saisit par les cheveux, et ouvrit son coffre, la balancant a l'interieur, et ferma dessus sans ménagement... Verifiant a passage que personne n'avait preté attention... Il entra anfin dans son bolide et demarra...

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Tout se passa extremement vite. Alors que le voyou se chargeait de placer la blessée dans la voiture, Nathanaëlle lui avait posé une question pleine de fougue, une fougue mal placée, qu'elle regretta par la suite. Elle ne vit pas le coup venir, et sentit juste la douleur. Quelque part dans son crâne, elle entendit une cloche sonner, et l'instant d'apres, une main glacée la saisit à la gorge. Le visage du jeune homme au regard meurtrier se rapprocha du sien, lui soufflant des mots que Nathanaëlle ne comprirent pas immediatement. Puis elle fut poussée sans menagement dans le coffre de la voiture, qui demarra aussitôt.

Sous le choc, Nathanaëlle resta sonnée un petit moment, mais se reprit bien vite, et commenca à appeler à l'aide en frappant les parois du coffre de toutes ses forces, tout en sachant que cela ne servirait à rien. Elle s'egosilla pendant quelques minutes, avant de se calmer et d'essayer de reflechir. Sa lèvre saignait, et tout le coté gauche de son visage la faisait souffrir. Bon sang, il n'y etait pas allé de main morte. Nathanaëlle fremit en songeant ce que ca devait être lorsqu'il etait chargé de torturer quelqu'un. Puis elle se rendit soudain compte que la prochaine victime de cet espece de sauvage pouvait bien être elle!

Elle refoula les larmes qui commencaient à venir, et essuya le sang qui coulait sur son menton. Elle devait avertir quelqu'un. Elle se contorsionna pour sortit son portable de la poche de sa jupe -mais pourquoi avait-elle mis une jupe aujourd'hui? Face à des voyous, elle risquait le viol!-, l'ouvrit, et realisa soudain... qu'elle n'avait personne à appeler! Elle pouvait bien appeler la police, mais elle etait incapable de dire où ils se dirigeaient. Et elle n'avait aucun ami pour le moment. Elle songea à ses quelques connaissances de chez les Theta, dont elle n'avait pas le numero. Elle songea à Maxime, avec qui elle vivait et dont elle se sentait si proche... mais dont elle n'avait pas le numero non plus... Elle songea à Bandô... Et se raisonna aussitôt. Elle ne pouvait prendre le risque d'appeler Bandô, car si son boss et tout son clan decouvrait qu'elles se voyaient toutes les deux, Bandô risquait gros, et Nathanaëlle, qui avait beaucoup de mal à apprivoiser la nippone, ne voulait pas lui faire courir ce risque.

Elle etait donc seule.

Elle rangea donc son portable, et se resolut à attendre que le voyou stoppe la voiture. Bringuebalée (pas du tout sûre de l'orthographe...) dans tous les sens, elle sentit quelque chose lui rentrer dans le dos, et en se contorsionnant elle reussit à jeter un coup d'oeil dans le coffre. Il y avait là un vrai petit armement : un pistolet, un pied de biche, un cran d'arrets, des poings americains, une barre de fer couverte de sang seché...
Nathanaëlle fremit. Que pourrait-elle faire, contre tout un gant?
Se defendre.
Elle se saisit du cran d'arret qu'elle glissa sous son t-shirt, et fit de même avec le pistolet, avant de choisir plutôt la barre de fer. Si en arrivant il n'y avait personne d'autre que le voyou et la blessée, elle avait une chance. Il lui suffisait de frapper le voyou, et de s'enfuir en courant.

Elle attendit donc que la voiture s'arrete.

( heu... tu m'emmenes où exactement? est ce qu'on appele Bandô pour mettre un peu de piment? je pense qu'on peut clore ce topic, et l'un de vous pourraient en commencer un autre, là où vous avez votre planque. d'ailleurs, je sens que je vais prendre mal moi ... )

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