[PV] ~> Mise à mort

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Six heures dix… Il ne devrait pas tarder…
Un message, un ordre concis, : Bāndô exécute la volonté de son boss, elle ne cherche pas à comprendre où est le mal dans tout cela, elle le fait, c’est tout.
Le voilà… Brian sortait de l’université, rejoignant le parking… Mais il n’aurait pas l’occasion d’atteindre la portière de sa voiture… Un vrombissement rugit, émanant de l’ombre du sous terrain : a toute allure, un motard fonce sur le psychologue, il le frôle, manquant de le renverser, mais la victime sentit une douleur aigue tirailler son échine : un poignard est enfoncé dans son dos…

Le coupable, monté sur sa deux roues, a fait demi tour et attends au loin, fixant derrière son casque noir, la cible à abattre.
La silhouette sur la Suzuki n’était pas très grande, elle semble féminine… Des mèches blondes pleurent en cascade sur ses épaules, dans son dos, une crosse de hockey… Elle détache la hanse, libérant l’arme : Bāndô frappa le sol deux fois, du bout de cette longue perche en bois qu’elle utilisera pour malmener sa victime, dans le but de lui briser les os avant de la mettre à mort… La moto démarre en trombe, la roue avant se levant pour retomber à terre quelques mètres plus loin : la nippone tient fermement sa crosse, prête à l’abattre sur Brian…

Andrew lui avait ordonné d’abattre ce psychologue ; il lui expliqua brièvement les intérêts de ce décès prématuré… Urushima serait ravie de plonger ses griffes dans le cœur même de Lyn, en tuant celui qu’elle devait sûrement aimer…

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En fin de soirée, qu'il aurait pensé inoffensive, pacifique et bien trop ennuyante, Brian se dirigea vers le parking à la recherche de sa voiture argenté. Il n'eut même pas le temps de l,apercevoir qu'il entendit un bruit qui persistait, derrière lui, un moteur crachait les milles à l'heure. Il se tassa rapidement à sa droite, ayant peur à un chauffard.

Sans qu'il ne put comprendre comment, une douleur aigu se fit sentir proche de ses vertèbres, sa bouche échappant un cri étouffé, surpris, ses yeux cherchant l'assaillant en question. Son corps vacilla lugubrement, et il s'accrocha à une voiture non loin de lui. Il ne comprit d'abord rien, puis il finit par distinguer la silhouette noire.

Une silhouette qu'il avait vu auparavant, chez-lui. Touchant l'endroit qui brulait atrocement, elle se rapprocha de lui, Brian la regardant, interloqué, triste, frustré. Voyant l'objet contondant en bois, ses mains s'agrippèrent plus fortement au métal de l'automobile.

-B...

Il la reconnu: Bando. Bando... Helly, son appartement, et... Lyn, bien évidemment. Pourtant, ne lui avait-il pas dit, que tout ne pouvait marcher. Mais, ce n'était pas le moment de poser des questions, il le savait trop bien. Ce devait être à cause du nouveau boss, et pourtant Miss Ewing l'affrontait à chaque jour. Sentant son sang couler contre sa chemise et son pantalon, il ouvrit la bouche;

- Qu'est-ce.. ce que j'ai fait?

Pourtant, il le savait trop bien, et avoir échangé de la compassion pour une séduisante prostituée ne s'avérait pas une bonne idée.

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« Pourquoi faut-il qu’ils parlent ? Ils peuvent pas crever en silence… ? »

Derrière son casque, Bāndô pestait : si il y a une chose qu’elle détestait dans son “métier”, c’était bien les pleurnichards qui la bombardaient de question existentielles avant de mourir… Alors qu’il ne pouvait pas l’entendre, elle le fixait au loin, un sourire aux coins des lèvres…

« Mais rien mon pauvre Brian, Tu as juste posé les yeux un tantinet trop longtemps sur cette traînée qui n’a rien trouvé de mieux à faire que de s’enticher d’un psy ringard… Et maintenant, il faut que tu meures, « il » le veut, alors je le fais… Les ordres viennent d’en haut, mon grand… Et après t’avoir décapité, j’irais le rejoindre parce que vois tu, le goût de sa langue me manque déjà, et entre nous Brian… je ne suis pas ce qu’il se fait de plus patient… Mais ne t’en fais, je penserais à toi une fraction de seconde ce soir, en regardant cette pauvre pute se faire tringler par les hommes de mon boss… »

Elle donna l’attaque : Urushima frôla à nouveau le psychologue mais cette fois-ci, elle lui asséna un violent coup de crosse, visant le ventre ; rien de mieux pour réduire ses côtes en miettes. Faisant demi-tour, elle fit rugir son moteur, sa deux roues laissant des traînées de fumées derrière son passage… Le bassin de Brian était en sang : pourtant ce n’était que du bois ? Mais des morceaux tranchants étaient enfoncés dans son ventre… Bāndô tenait une crosse customisée : à l’extrémité, avait été collé ces mêmes bouts de verre, négligemment incrusté avec du scotch de chantier, cela faisait une sorte de gourdin à long manche…
Elle revint vers le psychologue, et cette fois-ci, lors de son passage, elle lui extirpa d’une traite le poignard enfoncé dans son dos : le sang gicla en hauteur, offrant un spectacle jouissif à la meurtrière. La nippone s’arrêta à quelques mètres : elle rangea son couteau et de sa main libre, l’autre tenant la crosse, elle sortit de sa veste une sorte de bouteille transparente… Aucun doute : cocktail Molotov maison… Nouveau rodéo, mais elle s’écarta cette fois-ci, avant de jeter la bombe artisanale sur la voiture de Brian, ce dernier subissant l’explosion de son véhicule… Dans un premier temps il serait peut-être sourd durant quelques minutes… Mais Bāndô ne lui laissa pas le temps de réfléchir : sa moto fusa vers la victime…

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Victime bavardeuse, lui? Ça l'étonnait fort beaucoup. Par contre, les insultes qui vinrent l,assommer par la suite ne le surprirent pas, commençant à être habitué au jargon de Bandô, à ses insultes passagères. Sa dernière phrase le fit culpabiliser, sachant que Lyn l'avait abandonné la dernière fois et qu'il ne s'était strictement rien passé à part la fameuse baffe qu'il avait reçu. Reçu pourquoi? Pour son innocence, la tristesse, la mélancolie qui l'envahissait lorsqu'il revoyait la nippone?

Mais là n'était pas encore la question. Il se trouvait que la jeune femme fonçait à nouveau sur lui, qui tentait de bouger, ayant de la peine à se relever. Perdant son sang à une vitesse fulgurante, les morceaux de verre avaient fait leur travail. Transpercer le ventre de Brian à petit feu. Le poignard se retira et il échappa un cri étouffé, s'accrochant à la voiture derrière lui désespérément.

Ne se souciant par de la bouteille, il essayait de chercher sa voiture des yeux, la voyant au loin. Trop loin? Le bruit du moteur l'attira et il remit ses yeux dans la direction de la servante d'Andrew. Voyant le liquide explosif arriver, il tenta de s'échapper, tentant de courir en la direction de sa voiture, mais reçut les effets de la bombe avant...

Pathétiquement, il crachait du sang, se relevant avec peine, sous l'effet de l'adrénaline qui parcourait son sang restant, et tenta de courir en la direction de son automobile argenté, à 10 mètres de lui. La moto crachant derrière lui, il atteint pourtant sa portière avant qu'elle ne le rattrape et enfonça la clé en tremblant dans la porte du conducteur.

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