I'm Just A Girl! [Pv Wesley]

Wesley avait décidé de profiter du soleil et le meilleur endroit était le campus. L’endroit lui permettrait de retourner rapidement à l’université après sa pause de l’après-midi tout en présentant un décor magnifique et accueillant, toujours mieux que les quatre murs de la salle des profs ou l’univers artificiel et pollué de la ville. L’étendu gazonné et parsemé d’arbre enchantait les étudiants comme les profs. Le campus était presque désert, seul quelques étudiants se détendait au soleil assit sur des bancs ou sous des arbres. Wesley avançait calmement entre les arbres, il avait troqué son habituel complet pour un simple t-shirt et un jean, beaucoup plus approprier à la situation. Le professeur de géo/histoire avait, dans sa main droite, un livre portant sur l’histoire des Nabatéens et de leur célèbre cité troglodytique de Pétra, Wesley n’avait pas enseigner cette période de l’histoire, elle n’était pas comprit dans le programme, mais il aimait découvrir de nouvelle connaissance, par simple intérêt personnel.

Le prof se dirigea vers un arbre et s’y installa. Sans qu’il le sache, il était tous près d’Angélique. Il prit son livre et l’ouvrit, sur la page couverture on pouvait voir une photo de Pétra encadré par des lettres de l’alphabet nabatéen. Wesley reprit sa lecture ou il l’avait terminer la dernière fois, le développement de la civilisation.

Wesley entendit un téléphone sonner, il ne vérifia pas si c’était le sien, si quelqu’un voulait lui parler, il appellera plus tard. La sonnerie se tu rapidement, ça ne devait pas être le sien. Un long silence suivit, Wesley continua sa lecture, l’histoire des Nabatéens était dignes d’un grand intérêt, dommage que peu de gens connaisse ce peuple, la distance entre l’Amérique et la Jordanie n’était pas pour aider. Puis, il entendit pleurer c’était presque imperceptible, été un peu plus loin et il ne l’aurait pas entendu. Wesley leva la tête et aperçu Angélique, elle pleurait. Wesley était très sensible à au problème des autres. Il ferma son livre et se leva, il s’approcha doucement de la jeune fille.

- Tu as un problème ? Je devine que oui, sinon tu ne pleurerait pas...

Demanda doucement le prof en s’asseyant près d’elle.

Comment pouvait-il lui demander de vendre son corps en échange de l'effacement de sa dette? La dernière fois qu'elle l'avait fait, elle avait eu le malheur de découvrir qu'après, sa dette n'avait pas été diminuée, mais au contraire largement majorée. Que devait-elle faire à présent? Elle ne pouvait avertir la police, puisqu'elle aussi dealait, et elle aurait été immédiatement incarcérée vu le casier judiciaire qu'elle se promenait derrière elle. Néanmoins, ellene coucherait plus avec cet homme qui se moquait vraiment d'elle, elle avait besoin d'argent et lui restait de glace devant la jeune fille desespérée. Sous le coup de la colère, Angélique balança son portable plus loin, en espérant à ne plus entendre cette voix qui la faisait frissoner de peur à chaque fois qu'elle retentissait dans une pièce. De plus, il utilisait toujours un ton froid pour lui parler, ce qui lui faisait froid dans le dos. Pourtant, Michael lui avait bien remit les idées en place, lorsqu'il lui avait brûlé la main l'autre soir, alors qu'Angélique le trouvait dans sa chambre, terrifiée à l'idée qu'il puisse la toucher à nouveau. Mais ce soir là, son petit ami lui avait sauvé la vie, et elle pensait que pour le dealeur, ça avait été clair. S'il la touchait encore une fois, il aurait à faire à lui. Mais apparemment, ce n'était pas le cas, puisqu'il continuait de la harceler.

Tandis qu'un professeur s'approchait d'elle, Angélique continuait de pleurer en silence, se demandant comment elle allait pouvoir se sortir de ce pétrin. Elle sursauta en entendant la voix de l'homme près d'elle, car elle ne l'avait pas vu arriver. Un problème? Nooooon... Tout allait très bien! Elle essuya ses larmes, puis répondit en faisant un espèce de sourire pas très réussi. Un mensonge conviendrait, elle n'était pas prête à raconter sa vie à un professeur qu'elle ne connaissait que par les cours!

"Non ça va aller monsieur.. Je vous remercie, c'est juste... Vous savez, des histoires banales d'étudiants, un petit ami qui trompe sa copine, et ce genre d'idioties. Rien de grave.."

Welsey hocha doucement la tête, l’amour était source de tant de problèmes… mais aussi tant de joie. Le professeur était légèrement triste pour Angélique, il avait déjà vécu une situation semblable. Wesley n’était pas psychologue, mais il était très à l’écoute de ses étudiants et pouvait les conseillers, pour les rares situations ou il ne pouvait intervenir, il n’hésitait pas à les mener aux personnes mieux adapter. Le professeur essaya de remonter le moral d’Angélique :

- Premièrement, pas de monsieur, je suis Wesley. Deuxièmement, tu ne devrais pas être triste, il ne te mérite pas, ni toi, ni tes larmes. Oublie-le, le monde est rempli de beaux garçons qui n’attendent qu’une belle fille.

Wesley était fier de son discourt et souhaitait qu’il aide Angélique.

- Il a toujours une autre solution... si tu l’aime vraiment et s’il regrette sincèrement, tu peux lui pardonner et oublier, parfois sous l'effet de l’alcool ou de la drogue on fait des actes regrettables.

Wesley avait été étudiant lui aussi et malgré qu’il amassait de hautes notes, il lui arrivait de faire la fête. Ce qui faisait de lui un être beaucoup plus compréhensif que les vieux profs qui enseigne depuis 40 ans.

Pas de monsieur? Exceptionnel pour un prof qui ne demande qu'à se faire respecter! Enfin, c'était agréable de voir que quelqu'un s'intéressait à vos malheurs. Malgré qu'elle lui mentait, il semblait être triste pour elle, et vouloir l'aider, ce qui réussissait à faire sourire la jolie française. Bizarrement, elle avait envie de lui dire la vérité, mais se retenait pour ne pas éclater en sanglots et laisser s'échapper toutes ses amertumes, ses décéptions, ses problèmes. Parce que premièrement, il pourrait la faire arrêter, puisque c'était une droguée et deuxièmement, plus les gens ignoraient ce qu'il se passait dans la vie d'Angélique, et mieux ils se portaient. La jeune fille esquissa un léger sourire avant de lui répondre d'une voix tremblante:

"C'est... C'est plus compliqué que ce que vous pensez. Je sais que j'ai l'air ridicule à pleurer pour un homme, mais... Enfin, vous pouvez pas comprendre monsieur... Euh Wesley."

Non, c'est sûr qu'il ne risquait pas de comprendre ainsi, vu qu'elle lui mentait. D'ailleurs, elle s'en voulait assez, c'est vrai, ça ne le regardait pas, mais il ne méritait pas qu'on lui cache la vérité. Du moins, du peu qu'elle le connaissait. Oui, elle l'avait déjà vu en cours, mais jamais personnellement. D'ailleurs, elle ne parlait jamais aux professeurs et cela même en cours. Elle essayait de se faire le moins remarquer, si c'était possible!

Angélique l’appelait par son prénom, mais le vouvoyait. Wesley n’aimait le vous, malgré les années qui le séparaient de ses étudiants, il était humain. Le professeur était peu sévère et détestait les marques de politesse tel le vous ou le monsieur, il voulait traiter ses étudiants d’égal à égal. La tristesse de la jeune femme l’affectait également et souhaitait l’aider. Wesley était du type d’homme qui ne supportait pas la souffrance, morale et physique, des gens autour de lui. Mais, si Angélique refusait de lui confier ses malheurs, il ne pouvait intervenir. Le professeur dit doucement :

- Tu sais Angélique, je suis peut-être un prof, mais je suis avant tout un être humain. Moi aussi j’ai été amoureux. J’ai été jeune, il a quelque année, c’était moi qui étais à ta place. Je peux comprendre… et je ne souffre pas d’un dédoublement de la personnalité, le tu conviendras.

Beaucoup d’étudiants ne voient que son coté professionnel, personnellement, il était différent. Ce qu’il trouvait parfois décevant c’est que certains étudiants ne croient que s’il n’est plus dans la salle de classe, Wesley n’est plus rien. Il a lui aussi une personnalité et qui ne se limite pas qu’au professeur qu’ils voient à chaque cours.

Et en plus, il souhaitait qu'on le tutoie? Etrange, mais c'était beaucoup mieux. Il pouvait ainsi se sentir plus proche des élèves, même si Angélique aurait du mal à tutoyer un professeur. Pourquoi ne pouvait-elle pas lui dire?! Ca lui ferait du bien de parler, elle se sentirait sûrement mieux après... Mais d'un autre côté, comment allait-il la voir quand il apprendrait qu'elle se droguait, couchait avec un homme qu'elle n'aimait pas alors qu'elle avait en plus un petit ami? Comme la traînée droguée et alcoolique qu'elle voyait à chaque fois qu'elle se regardait dans un miroir. Bon en même temps, elle n'aimait pas mentir, et trouvait qu'elle le faisait déjà assez comme ça.

"Hum... C'est pas à cause d'un garçon, j'ai menti. Je suis désolée, c'est juste que... Fin j'ai peur de comment vous allez... Euh tu vas me regarder si je dis la vérité. En plus, ce ne sont pas des histoires franchement légales... Tu comprends?"

Ca faisait bizarre de dire ça à un professeur, mais après tout, Wesley avait raison, il n'était pas qu'un professeur, il était humain, apte à comprendre ce qu'elle pouvait ressentir, lui aussi avait été jeune. Mais il n'avait pas forcément trempé dans les même histoires qu'elle... C'était trop compliqué, elle n'en dormait plus la nuit, ce pourquoi elle avait les yeux rouges de fatigue. De plus, elle avait de grosses cernes, on voyait bien qu'elle n'allait pas bien.

Angélique lui avait mentit, Wesley détestait le mensonge, il croyait au proverbe "Faute avoué, à demi-pardonner." Un ombre de colère teinta le regard du professeur qui disparut quelque seconde plus tard, remplacer par son habituel état de compréhension. Angélique ne le connaissait personnellement que depuis quelques minutes, il était normal qu’elle ne veuille pas tout lui dire, surtout si ses actes n’étaient pas légaux. Aussi, l’étudiante avait besoin d’aide, Wesley ne pouvait pas rester sans rien faire.


- Tu n’aurais pas du mentir, mais tu ne pouvais pas savoir que j’étais prêt à t’aider… tes histoires pas trop légales… Si ce n’est pas un meurtre, je suis prêt à te pardonner. Je ne t’obligerais pas à m’avouer ton secret, mais si je ne sais rien, je ne peux pas t’aider.

Wesley n’était pas prêt à pardonner les meurtres, mais il ne croyait pas Angélique capable de quelque chose d’aussi gros. Le professeur l’aidera, à condition qu’elle soit prête à lui parler, comme il lui avait dit, il ne pouvait rien faire s’il ne savait pas la cause de ses problèmes. Le professeur avait été jeune et fait certains trucs, mais il n’avait jamais rien fait d’illégale. Il n’était pas sûr de savoir comment aider l’étudiant, ce qu’il était sûr c’est qu’il devait l’aider, sinon qui le ferait.

Evidemment, comment faire confiance à un homme qu'elle venait à peine de rencontrer, qui prônait les vertues morales en tant que prof et qui ne connaissait sûrement rien en matière de drogue et ce genre de choses dans lesquelles Angélique était plongée depuis son enfance. D'accord, elle n'aurait pas du mentir, mais que faire d'autre? Après tout, elle se voyait mal confier à Wesley le fait qu'elle allait probablement mourir dans d'atroces souffrances si elle ne versait pas 25 000 $ à un hmme qui avait abusé d'elle ...

"Nan j'ai tué personne! Je suis pas une meurtrière ... A la limite, la seule personne que je tue, c'est moi alors ... Pour faire court, on me fait du chantage, et j'aime pas ça du tout."

Bon, non, elle ne lui avouerait qu'elle couchait avec un homme qu'elle n'aimait pas uniquement pour se procurer de la drogue, qu'elle avait trompé son petit ami avec un autre homme dont elle était tombée amoureuse et qu'elle l'avait quitté pour ne faire souffrir ni l'un ni l'autre. Un désastre? Oui, sa vie était un désastre ... Et rien ne changerait ça, sauf si on la laissait vivre un jour en paix avec Michael.