Samedi après-midi

Cristina avait passé une bonne partie de la journée devant l'écran de son laptop. Elle en avait vraiment marre d'étudier et comme elle n'irait pas chez elle pour les vacances, cela la rendait un peu maussade. Elle avait donc passé son temps à discuter avec ses amis rester au BC. Elle avait le cerveau en compote de pomme et les yeux qui tiraient. Elle decida de sortir un peu. Comme elle ne s'était pas encore fait beaucoup d'amis, elle sortira seule. Encore en pyjama, elle enfila un jeans et son t-shirt des jeux olympiques de Vancouver. Elle attacha ses cheveux en queue de cheval. Avant de sortir de la chambre, elle aggrippa son manteau brun.

Dès qu'elle sortit du bâtiment, elle sentit la froideur de la température de plus en plus évidente... Elle erra une bonne heure sur les parterres et entre les bâtiments avant de sentir la faim et le froid. Elle decida qu'elle n'avait pas envie de rentrer à sa chambre. Elle se dirigea donc vers la cafétéria. On servait toujours quelque chose en après-midi. Elle prit donc l'allée de pavé près de la cafétéria. Rendu sur place, elle ouvrit les grandes portes et fut tout de suite surprise.... Apparement, elle n'était pas la seule à avoir eu cette idée... la salle était bondée...

Elle se freya un chemin entre tous ces étudiants surexités et alla se chercher un muffin au chocolat et un café, puis, elle se retourna pour se chercher une place du regard....

Invité

Reira, quant à elle, s'était réfugiée comme beaucoup de personnes dans la caféteria du coin lors d'une de ses rares pauses. Son emploi du temps était dense et les petits plaisirs qu'on peut éprouver lorsqu'on fait du farnient lui paraissaient loin, si loin...Elle avait enlever soigneusement sa veste, qu'elle avait déposée sur le dossier de sa chaise. Pas question pour notre miss, de se reposer ne se fut-se qu'un instant. Donc, courageusement, Reira sortit les polycopiés que les profs lui avaient gracieusement photocopié. Elle ne put s'empêcher de laisser échapper un soupir tellement le rythme effreiné d'Harvard la mettait à bout de nerfs. Bref elle n'était vraiment pas d'humeur a faire la causette et encore moins à se montrer sympathique. Ce qui n'était ni inné chez elle ni travaillé. Elle repoussa une petite mèche folle qui lui tombait sur le front. Bien qu'elle la remit en place celle ci persistait à retomber, et ce n'est que de mauvaise grâce que Reira abandonna la partie, devant un adversaire plus fort qu'elle. Parfosi on pouvait la surprendre à lerver le nez de ses photocopies pour regarder au delà des vitres de la cafétéria. La pluie s'était transformée en neige....

hj: ouuuh que c'est dur de s'y remettre !

S'il y avait une chose que Cristina détestait à la cafétéria, après la bouffe pas toujours de bonne qualité, c'était se trouver une place parmi tous ces étudiants. C'est dans ces moments aussi où Tina aimerait connaître plus de monde...
Après quelques minutes de "scrutage" intensif de la salle, Cri aperçut au bout d'une table, près d'une fenêtre... une place! Elle alla y déposer son café et son muffin. Elle enleva son manteau et le déposa sur le dossier de sa chaise. Elle déposa foulard et tuque sur la table, près de son café. Elle s'assit enfin. Elle aimait être près d'une fenêtre, elle aimait regarder les étudiants passer... toutes sortes d'étudiants. Elle se mit donc à fixer l'extérieur, tasse de café à la main. Elle revint à sa table le temps de prendre un morceaux de son muffin.
Au lieu de retourner à la fenêtre, elle regarda les gens qui l'entouraient... Des gars qui faisait la fête assient en califourchon à la table devant, puis cette fille au bout de la table qui semblait avoir de la misère avec une mèche rebelle. Cristina la regarda et sourit amusée...

Invité

Reira s'était replongée tant bien que mal dans son ouvrage de Droit. Elle lisait un article tout à fait passionnant qui aurait pu faire office de somnifère si elle s'était laissée aller.
La vie de Reira était reglé selon les cours. Elle n'avait pas de distraction en dehors, ni de bande d'amis, et encore moins de petit ami. Les garçons de Harvard lui semblaient fades, sans grands interêts, et terriblement creux. Bref aucun ne répondait à ses critères très utopiques. Elle sortait parfois pour avoir des nouvelles de sa famille, uniquement son oncle qui l'avait élévé, et depuis bien longtemps elle n'avait plus reçu de nouvelles de ses frères et soeurs.
La cafetéria à cette heure-ci, ressemblait à un ruche d'abeilles. Tous étaient en action. Elle se sentit presque transparente. Parfois l'envie de l'être la gagnait, pour pouvoir observer tranquillement sans qu'on puisse la remarquer. D'ailleurs depuis quelques minutes elle sentait un regard lourd posé sur elle. Elle n'avait pas un angle de vue assez grand pour voir de qui il s'agissait. Elle se tourna sur sa chaise, et trouva la jeune fille qui fit semblant de faire autre chose lorsque Reira la toisa de son regard noir.