M*rde! (Pv)

*Sh*t!*

D'une nature calme, mais pas en ce moment, la porte fermé, à l'abri des regards indiscrets, Brian venait de renverser son café sur lui-même. Une bonne odeur enivrant son torse à travers son chandail mouillé et taché, il observait son verre de café, furieux contre lui-même, se maudissant.

*Ça peut arriver qu'à moi, hein?!*

N'ayant pas l'habitude, jetant ses deux yeux noisettes vers la porte, personne ne pouvait le voir de toute façon. c'est donc avec un soulagement et une discrétion qu'il enleva son chandail aux manches longues, pour se retrouver, en plein automne dans un bureau bien isolé, torse nu. Le psychologue cherchait quelque chose maintenant, sans perdre une minute, un autre chose à se mettre sur le dos. Ça faisait quand même trop macho pour Brian de rester comme ça, la porte même pas barré, mais fermé avec un homme aux aguets dans son bureau, alors il continuait à chercher n'importe quoi.

*C'est pas que je déteste me faire désirer, mais...*

Enfin, il trouva un t-shirt et commençant à l'enfiler, la porte s'ouvrit. Et, ce n'était malheureusement pas un coup de vent, mais bien quelqu'un...

[Pas mal le sujet ^^]

* Psychologue ... Psychologue ... Attends un peu que je chope le fils de ... qui m'envoie chez le Psy ! *

><' Les sourcils froncés, un papier chiffonné à la main et le sac qui traînait derrière elle, Roxane se rendait d'un pas décidé dans le bureau du Psy pour dire qu'elle ne viendrait pas !
Je suis venue te dire que je m'en vais comme le dit la chanson, elle n'avait pas l'intention de rester dans son bureau ni même de lui laisser le plaisir d'examiner le comportement complexe de son esprit tordu.
è__é, elle avait déjà payé pour cette porte cassée! 3 heures de colle ! ... Bon d'accord, 1 heures en salle et après elle s'était enfuit avec un garçon qu'elle ne connaissait même pas, mais la symbolique y était, elle avait perdu une heure de son temps dans la salle du colle du lycée à " méditer sur les conséquences de son actes " ...

* Tu parles, comme si ça leur creusait le capital que de se payer une nouvelle porte ! * Pensa-t-elle avec mauvaise foie.

A ronchonner et perdue dans ses pensées apocalyptiques, elle n'avait même pas remarqué que la porte du Psy s'était rapprochée d'elle comme par magie et se trouvait maintenant en face d'elle.
Faisant preuve d'une impolitesse préméditée elle ouvrit sans même frapper et commença à parler avant qu'on ne puisse l'interrompre.

" Alors écoute moi bien toi, je ne suis pas un cas chronique et je ne permets à personne de ... " Commença-t-elle en ouvrant la porte à la volée.

Mais l'on ne su jamais ce qu'elle ne permettait à personne car elle s'arrêta tout net dans sa phrase en regardant l'homme assis derrière son bureau, les bras en l'air en train d'enfiler un T-shirt pour couvrir son torse nu.
Il y eu un petit silence septique chez la jeune femme qui recula d'un pas et regarda l'écriteau d'accroché à la porte : Bureau du Psychologue.
Elle arqua un sourcil ...

* Sympa le Psy ... * Pansa-t-elle ironiquement.

Brian priait intérieurement, mais déjà trop tard, la porte m^me pas baré, il allait biense faire découvrir.. par une jeune femme qui arrivait à la volée, tellement rapidement, frustré. Un peu comme lui, qui maintenant rougissait la tête sortant doucement de l'encolure de son t-shirt.

*'Faut vraiment que ça arrive qu'à moi, ça, hein?*

Brian soupira doucement tandis qu'il jettait le gobelet de café vide dans sa corbeille avec regret, observant du coin de ses pupilles la jeune femme qui venait d'entrer.

- Bon... au moins on est deux à faire des gaffes...

*Plus on est fou, plus on ris... M'ouais.*

Brian plia sa chemise et l'enfouit, cela ne faisait pas partit du cadre professionel. Et, l'air de cette belle interessée? Brian se rassit donc dans sa chaise, s'essuyant les mains, trempés encore du liquide brûlant.

*Bravo...*

Laissant faire son histoire de café, il observa donc sa future patiente, comme il put l'entendre.

- Désolé... Alors, je peux faire quelque chose pour toi?

Demanda Brian, sortant une gentilesse, qui depuis ce matin, n'avait pas montrer le bout de son nez.

Toujours la main sur la poignée de la porte ouverte, Roxane regardait l'homme faire son petit ménage en rangeant une chemise dégoulinante.
Lorsqu'elle le vit jeter un gobelet elle compris qu'il avait du renverser sur lui ce qu'il s'apprêtait à boire.

* ><' C'est ça le Psy d'Harvard ? ... * Pensa-t-elle avec sarcasmes sans compatir à la maladresse de l'homme qui avait du se brûler en renversant son gobelet.

Elle le regardait de haut en bas, enfin, le peu qu'elle voyait de son corps assis derrière le bureau.
Elle ne ressentait aucune gène à le dévisager, se moquant bien du caractère impoli de l'acte.

Il voulait savoir ce qu'il pouvait pour elle ...

" Euh ... " Commença-t-elle en prenant un air arrogant, " Non je ne crois pas non ... " Acheva-t-elle d'une voix qui, accompagnée de son air arrogant, s'avérait paraître scandaleusement irrespectueuse.

Cela dit elle commença à partir à reculons, refermant doucement la porte sur elle ...


[En mode garce xD]

('Vois ça xP Tu m'appelles ça? xD Tu me fais rire ^^)

À peine assis, ne se retrouvant pas dans la meilleure occasion pour rencontrer quelqu'un, il y avait quand même fait exception. Heureusement ou malheureusement, ça, il ne savait pas trop. La jeune femme le dévisageant lentement, avec soin sûrement, remarqua bien vite sa gaffe. Elle ne croyait tout de même pas qu'il enlevait sa chemise pour un plaisir inconnue, de faire de l'air...? Il s'était déjà faite observer, mais jamais de cette manière qui semblait sans contenu. Enfin, la séduisante étudiante lui dit qu'elle n'avait rien à faire en fin de compte.

- Eh... t'es sûre? Parce que, quand t'es arrivée...

*Bon, encore une qui a été forcée U_u'*

Brian soupira légèrement et s'asbint de laisser aller sa curiosité. Ben oui, pourquoi elle était rentré... Elle l'avait vue...? Elle l'observait? L'américain secoua lentement la tête, tandis qu'elle allait -peut-être- lui donner une réponse potable.

*Et on parle pas encore de franchise...*

( C'est mieux que de te faire pleure tu me diras ^^’)

Elle n'avait pas tout à fait refermé la porte que Roxane entendit la voix du Psy s'élevait du fond de la pièce.
Elle arrêta son geste, réfléchissant à sa réponse ...
Allait-elle répondre déjà ?
Un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche : personne dans le couloir, ça ne servait donc à rien de le tourner en ridicule s'il n'y avait aucune Dindes de chez les Bêtas(ses) pour aller raconter ça à tout le monde.

Elle rouvrit doucement la porte et regarda encore une fois le Psy.
En fait ce n'était pas trop l'idée qu'elle se faisait d'un Psy.
Il paraissait jeune et souriant et avait la tête des gens à qui on se confie facilement.
Roxane n'aimait pas trop les personnes comme lui, celles et ceux qui attirent facilement la sympathie.
La source du problème résidant principalement le fait que la jeune Italienne n'aimait pas se confier.

Mais son esprit de contradiction se réveilla et l'idée qu'une petite discution avec le Psy pourrait s'avérer très amusante commença à germer dans son esprit.
Elle referma donc la porte derrière elle après s'être avancée dans la pièce et se laissa aller négligemment contre le mur.

" Je suis trop violente " Dit-elle d'une voix neutre avec un haussement d'épaules, décidant de laisser sa chance à l'homme de montrer qu'il était bon dans son métier.

Le jeu commençait, il allait essayer de savoir et elle allait tout faire pour cacher, elle était impatiente de voir qui craquerait en premier.

Elle lâcha tranquillement la porte, et se retourna vers lui, s'affalant contre le mur, presque en face de Brian. Le psychologue après de longues respirations, finit par retrouver son calme habituel. Enfin, prêt à l,écouter, elle lui avoua qu'elle...

*...Est trop violente?*

Elle ne semblait pas l'être trop, vu come ça, mais il pouvait très bien croire que cette étudiante, face à lui,l 'était. D'autant plus son charme aussi, mais ça,... c'était une autre histoire. Donc, elle commençait son histoire, par des mots
directs, crus, et sûrement véritables. Brian n’en doutait pas vraiment et
continua, aussi évasivement que la jeune femme;

- Plutôt dans les gestes ou dans les paroles?

*Dans les deux... >.<'*

Brian, toujours assit dans sa chaise , regardait la belle femme sérieusement, s'attendant à une conversation assez difficile avec une personne.. assez difficile? Ça restait une hypothèse...

Roxane souriait à l'air incrédule que s'empressa de cacher le Psy.
Il ne devait pas l'imaginer violente ni même agressive avec son physique de poids plume.
C'est vrai qu'elle n'était pas très grande ni même bien costaud la Roxane, mais tant qu'elle tenait sur ses jambes ça lui suffisait amplement.

La question qu'il lui posa fit s'élargir encore plus son sourire.
Ce n'était pas tant le fait qu'il cherche à savoir si c'était dans les gestes ou dans les propos qu'elle était violente qui l'amusait mais plutôt le fait qu'il la questionne sans préambule et sans emballage trompe l'oeil inutile.

Elle haussa les épaules et se laissa glisser le long du mur pour se retrouver en position assise. Maintenant elle ne voyait plus que les épaules, le cou et la tête du Psy.

" On m'envoie ici pour mes gestes ... " Dit-elle en regardant la décoration de la pièce, cherchant quelque chose qui aurait pu lui apprendre un détails sur l'homme qui lui faisait face.

Il ne voulait pas baisser les bras devant un si beau défi, en soit, se qui existait avec son travail. Mais, patience et calme faisaient parti de Brian habituellement - et non ce matin précis, ou le café tombait de littéralement partout-. Enfin, il devait bien si faire. Donc, elle lui répondit dans ses gestes. Qu'avait t-elle dont fait? Tabassé quelqu'un? Vandaliser quelque chose? Elle lui réservait bien des surprises...

*Et en plus, je sais même pas son nom...*

Pour l'information de la séduisante italienne, les murs étaient plutôt des étagères infinies de livres... des romans. Non, pas de la psychologie vingt quatre heures sur vingt quatre, quand même. Des romans, des petites gâteries pour un cerveau ramolli à cause de ses patients. Des patients qui, comme Rozanne restaient assez - enfin la plupart du temps- pas trop bavards, presque silencieux.

*Surtout, quand ils sont obligés de venir..*

Revenant à la réalité, Brian continua donc sa conversation peu remplie mais pensive avec la jeune italienne.

- Et quelles sortes de gestes...?

Une boulette de papier attéri donc sur le bureau de Brian, qui le déballe, surpris mais en même temps par vraiment surpris de la démarche de la jeune femme. Peut-être ne voulait-elle pas le dire, au fond, mais, elle avait une tendance à... massacrer tout ce qui bouge? Lorsqu'elle était frustée, bien entendu. Brian regarda son nom complet, mais ne s'attarda pas trop aux autres renseignements personnels, après tout, ce serait rentrer dans sa vie privée.

- Enchanté Roxane. ^^

Sans plus regarder ses effractions, il remit la feuille de papier dans son état initial et qui faisait bien pitié, ainsi toute en boulette. Il lança le morceau de papier dans le bac de recyclage et reporta son attention sur la jeune italienne. Après tout, ces racines ne l'aidaient pas. Pas du tout.

*La pizza...*

Décidemment, il avait faim. Bon, changement de sujet, il n'avait pas eut le temps de manger ce matin, seulement de prendre un quart de café. Brian se maudit intérieurement et continua malgré tout, l'observation de la jeune femme, assise par terre.

- M-ouais... Et tu regrettes ce que t'as fait ou.. t'es plutôt fière, au fond?

*Ou entre les deux..*

Demanda le psychologue à la mystérieuse étudiante, sur un ton demi-curieux, demi-calme. Elle pouvait donc deviner qu'il n'était pas du genre à raconter ses affaires, même au plus haut gradés de lui. Tout ce qui se passait dans son bureau restait confidentiel. Tout...

Prise de court par le réponse du Psy qui se disait enchanté, Roxane ne trouva pas mieux que de répondre d'une voix d'outre tombe.

" J'aimerai pouvoir en dire de même mais comme je ne connais pas ton prénom ... " Dit-elle avec pour la première fois un sourire qui n'était pas le fruit d'une préméditation.

Alors ça y était, il devait avoir compris qu'elle était Italienne, ne s'appelle pas Mariani qui veut.
^^' C'est fou les préjugés que peuvent avoir les américains, elle se demanda s'il la voyait déjà dans une cuisine en train de préparer des pâtes et de s'énerver dès qu'un problème surgissait.
Bon d'accord, elle faisait très bien les pâtes et elle s'énervait toujours pour un rien mais ça elle ne l'aurait jamais avoué, rien que pour le principe de ne pas se mettre elle même dans un clicher.

Quand il lui demanda si elle était fière ou non de son acte, elle pu comprendre à sa voix douce qu'il était passé en mode Psy, délaissant le mode " Idiot qui à renversé son café ", et que tout ce qu'ils diraient à présent resterait confidentiel.
Elle souriait, un sourire mauvais cette fois ci.

* Fière ? oO *

" Bof ... Pas trop ... En fait je ne contrôle pas bien mes sautes d'humeur ... " Dit-elle sans trop se sentir coupable pour autant, " Et tant pis pour les portes ! " Ajouta-t-elle.

Comme elle l'avait déjà pensé quand elle était en colle, elle refusait de croire que s'avait été un luxe pour la Fac que de changer cette satanée porte. En fait elle avait même rendu service au dortoir, c'était une honte de voir des locaux aussi crades que ceux des Gamma, et le fait de bousculer un peu l'administration ne pourrait pas faire de mal à l'endroit qui, elle en était sur, serait bientôt visité par les services sanitaire si ça continuait ...

*Bon... J'me montre assez sympa, alors...*

Il se présenta donc, aux presques ordres de la jeune femme, qui semblait vouloir connaître son nom, ne le forçant pas pourtant. Le psychologue lui déclara alors son nom, se présentant sous l'effet même;

- Je m'appelle Brian. ^^

Un beau sourire accompagnant son visage d'aideur confirmé.

- Et... tu reconnais tes erreurs, je suppose?

Sûrement. Vu son sérieux et sa maturité bien présente dans ses paroles peu fréquentes jusqu'à maintenant. Un peu de 'Lachez-vous' faisait son apparition en relisant la lettre, le bout de papier, qui gisait dans la poubelle. Mais, bon, tout le monde avait le droit de s'amuser un jour ou l'autre, si toutefois, briser une porte, était s'amuser, aujourd'hui.

*Bof...*

En continuant d'observer tranquillement la belle italienne, il lui souriait doucement, bien sûr de la véridité de ses paroles qui fusent assez audibles dans le bureau... silencieux. Oui, ça restait silencieux, vraiment silencieux pour une consultation. Mais, ça ne le dérangeait pas, au fond, il était bien dans un silence, si elle l'était autant.

Roxane releva la tête qu'elle avait baissé quelques instants pour se gratter la nuque.
Ses erreurs ... * Quelles Erreurs ? * Pensa-t-elle en regardant d'un air interdit le visage souriant de " Brian le Psy ".
La jeune femme savait pertinemment qu'elle avait tendance à s'énerver toujours un peu trop vite et parfois pour pas grand chose, mais elle était comme ça, s'était une sanguine, depuis son enfance elle avait toujours piqué des colères folles et ce n'était plus maintenant qu'elle allait changer.
Pourtant les actes idiots qu'elle pouvait commettre quand elle était aveuglée par la colère ne lui semblaient pas être des erreurs ... Sans ces actes idiot elle n'arrivait pas à évacuer sa colère et pouvait rester des heures à hurler sur tout le monde et à s'arracher les cheveux.
Et puis il fallait l'avouer, son orgueil démesuré n'avait jamais accepté de reconnaître ses bêtises comme telles ^^'.

Le sourire confiant du Psy avait quelque chose d'agaçant, Roxane se sentait en confiance malgré elle, c'était comme si la pièce avait était hermétiquement coupée du monde.
Elle regarda un long moment Brian, se demandant si elle allait être franche ou pas ... Puis, avec un sourire presque qu'invisible, elle songea que c'était son travail à lui de trouver la vraie Roxane cachée derrière les multiples facettes que se donnait l'Italienne pour se protéger des autres.

" Tu supposes bien Brian... " Dit-elle en enlevant sa veste car il faisait chaud dans la salle.

Elle avait choisit de jouer d'abord à la pauvre fille qui à un problème avec ses nerfs et qui ne se contrôle pas lors de ses crises, un peu comme les skizos.
En fait elle aurait bien aimé que Brian se trompe totalement sur elle, ça aurait été sa façon de se venger de cette satanée administration, et tant pis si le Psy, lui, ne lui avait rien fait et n'y était pour rien.

Ce cas était particulièrement mystérieux. En fait, elle n'était pas méchante ni trop gentille, elle laissait un once de curiosité dans sa voix, ses gestes.

*Bon...*

Alors, il fallait bien qu'elle parle. Et elle le tutoyais. Tant mieux! Il avait horreur qu'on le vouvoies, sauf pour la politesse. Enfin, il essayait de démystifier cette jeune femme, là, toujours assise contre le sol. Il n'y avait pas grand chose. Elle avait brisé un porte. Point. Mais, en temps que psy, il fallait qu'il pousse un peu plus loin. Non pas qu'il n'aimait pas ça. Ça en était devenu trop naturel dans sa vie quotidienne même.

*Alors, qu'est-ce que t'attends...? Le pape?*

- D'accord...

Échappa-t-il en un souffle plutôt évasif, essayant de trouver des questions -vraiment- pertinentes; pour elle et pour lui.

- Et comment ça se passe à Harvard, jusqu'à maintenant?

*Des problèmes?*

Demanda l'homme, se demandant bien ce que l'italienne allait lui répondre, après tout, il ne doutait pas qu'elle soit en manque d'imagination. Autant dans ses paroles que son aptitude, elle ne semblait pas être totallement folle. Elle était très intelligente au fond, et ça ne lui semblait pas une personne en détresse. AU contraire...

Brian semblait embêté ce qui donna un air extrêmement suffisant à Roxane, elle prenait un malin plaisir à lui compliquer la tâche, pourquoi ? Elle n'aurait pas su le dire, le pauvre, il devait subir toute la mauvaise humeur qu'elle avait accumulée cette semaine ...
Mais, pour le moment, elle restait très calme, ne parlant pas pour ne rien dire, juste pour répondre à ses questions, histoire de ne pas être impolie.

* ... *, Roxane trouva la question intéressante, comment se passait son séjour à Harvard pour le moment ? Elle n'avait pas encore trouvé le temps de prendre le recul nécessaire pour répondre à cette question et prit donc un long moment pour trouvait une réponse sincère pour elle et une réponse plus mystérieuse pour Brian.

" Je casse des portes, je vends de la drogue et je couche avec des inconnus ... " Dit-elle avec désinvolture, " ... Comme tu vois je m'amuse bien -_-' " Acheva-t-elle avec un certain mépris envers elle-même, se disant qu'elle était en train de devenir aussi salope que toutes ces vaches en mini jupe qu'elle croisait dans les couloirs.

" Et toi alors comment ça se passe à Harvard ? ... " Demanda-t-elle soudain, décidant que s'il voulait mieux la connaître il allait devoir se dévoiler aussi.

Ces questions, qui pouvaient paraître hors contextes, l'étaient trop, pour autant qu'il sache. Il lui laissa donc le temps de répondre, et lorsqu'elle lui avoua tout cela, il fut un peu surpris. Elle ne voulait pas se dévoiler, mais lui avouait tout cela en quelques secondes..? Ça restait un peu louche, mais vu la complexité ou peut-être le simpliste agréable qu'elle évoquait, il acquiesça de la tête, poliment. Il s'interrogea alors. Son agressivité, bon, ça se sentait à 10 kilomètres aux alentours, pas besoin de faire une analyse de cela. Quand à la drogue... c'était son air un peu trop dépressif, mais le fait qu'elle reste soit calme ou énervée. Enfin, il ne pouvait pas trop jugé, vu qu'il ne l'avait jamais vu en pleine furie... Sauf, peut-être, au début de leur rencontre.. inhabituelle. Et puis, coucher avec inconnus, elle? Ça, ça l'étonnait. Mais, il ne fit comme rien ne s'était passé et pensa à quelque chose à lui répondre.

*Pas mieux que le gars à la piscine, ni que le gars de la plage... T_T*

En effet, à ces rencontres avec de sympathiques et jolies demoiselles, lui étant un amateur de beaux baisers et l'autre un toucheur de poitrine. Le trois quart en manque de... sexe? Bien entendu, Brian respectait les femmes, il n'avait jamais pensé faire cela... mais, il avait couché avec un patiente. Son regard s'assombrit encore un instant, avant de lui répondre, sincèrement;

- J'essaie de sympathiser, j'ai recommencé à fumer et j'ai fait la connaissance de jeunes femmes... disons, en chaleur.

*Et le pire la dedans?... C'est vrai. Niette mensonges. *

Roxane arqua un sourcil surpris, elle s'était attendue à ce qu'il remette les pendules à l'heure en lui disant que c'était lui qui était payé à poser des questions et non elle ... Mais non, Brian venait de lui répondre, et d'une manière tout aussi directe qu'elle l'avait fait pour répondre à la question qu'il lui avait posé.
Etait-il sérieux ?

* ^^ *

Roxane trouvait amusant d'entendre les petits problèmes que pouvaient avoir les autres ... En général elle s'en fichait pas mal mais là c'était différent, c'était le Psy, qui aurait cru qu'un Psy pouvait aussi avoir des problèmes ?
Sa curiosité était piquée et elle profita de l'occasion pour sortir son paquet de cigarettes.
Elle en fixa une entre ses lèvres et lança le paquet sur le bureau pour que Brian se serve s'il en avait envie. En allumant sa clope elle jeta un regard plus critique au physique de son interlocuteur ...

* Pas mal c'est certain ... * Songea-t-elle avec l'image de son torse à moitié nu qui lui revenait en tête de lorsqu'elle était rentrée.

" Je pense que quand toutes les Bêtasses sauront que le nouveau Psy est si craquant, tu pourras constater une hausse de mal être psychologique chez les étudiantes ... " Dit-elle en riant un peu, s'imaginant déjà les jeunes pimbêches accourir dans le bureau du beau Brian pour se faire sauter en stimulant des tendances suicidaires ...

Oui, Brian restait un être humain, possédant lui aussi ses problèmes. Heureusement, lui, n'avait pas besoin de se confier à quelqu'un. Seulement les garder pour soit... ou les évoquer à des personnes sympathiques lui suffisait. Oui, sympathiques, avait-il bien pensé cela? Oui, car au fond, Roxane ne devait pas être si méchante; derrière cette carapace mystérieuse se trouvait certainement quelqu'un de tendre. Un paquet de cigarette attérit sur son bureau, et Brian en prit donc une, n'en ayant pas prit depuis...

*... Des mois... Longtemps.*

Ne possédant plus briquet par la manque de pratique de s'intoxiquer tranquillement, de suicider ses propres poumons, il prit des allumettes au fond de son bureau. Des allumettes qui lui avait permit de faire une rencontre intéressante, aussi, ça c'est sûr. Sans un merci non-original mais bien un simple hochement de tête, il lui renvoya son paquet, esquissant un sourire aimable à l'italienne qui restait elle aussi.. aimable. Enfin, elle lui fit une remarque sur les jeunes femmes classifiés dans un catégorie peu catholique ou les dortoirs devaient surement être occupé par différents mâles, différents des nuits. Cette remarque intérieure brisa le coeur du psy, qui lui, n'était pas si habitué de couché avec ses patientes.

*Si craquant...?*

Pensa Brian avec amusement, remarquant bien qu'elle aussi était séduisante, dans son humeur d'homme toujours charmeur, malgré sa grande timidité.

- Je dois prendre ça comme un compliment?... ^^

Enfin, il se reprit rapidement, se disant que cette conversation dans son cabinet devait être une des -indirectement, bien entendu- intéressantes et pas pour un sou ennuyante ou bête.

- Et je ne doute pas tes prochaines conquêtes...

Dit-il, ne se comptant pas dans elles, malheureusement ou heureusement, ça; mystère. Mais, dérapant vite dans une conversation trop banale pour des portes cassés, il n'était pas obligé, dans son code à lui, de continuer son interrogatoire. Seulement converser pouvait aider.

- ... Les études là-dedans, comment ça avance?

Roxane attrapa son paquet de cigarettes au vol et le rangea dans la poche intérieure de sa veste. Elle resta silencieuse le temps de terminer sa clope et d'écouter Brian lui parler.
Enfin, elle arriva au filtre et écrasa le cadavre sous sa converse usée et délavée.
Elle s'étira en souriant. Hum ... Oui c'était bien un compliment, mais elle ne se rabaisserait pas à le répéter ni même à le confirmer, elle décida donc de simplement sourire sans répondre.

* Moi non plus je n'en doute pas ... * Pensa-t-elle quand il parla de ses futures conquêtes. Son esprit pervers était en train de se demander si c'était le Brian psychologue ou l'homme qui lui parlait ... Elle doutait fort qu'il puisse, dans le cadre d'un entretient conventionnel, parler aussi librement et avec autant de sous entendus.

L'Italienne soupira ... Les études -_-' Comme si elle avait envie d'en parler. Elle garda pourtant un faux sourire d'accroché sur ses lèvres et garda un ton courtois, trop mielleux pour être sincère.

" Tu veux savoir si j'arrive à réviser entre deux doses et un coup par ci par la ? " Demanda-t-elle avec une fausse candeur, sachant très bien que ses propos devaient paraître extrêmement grossiers par rapport à l'attitude calme qu'elle se donner.
Elle n'attendit pas la réponse, épargnant à Brian un moment de mal aise, " Ca va ... Je me débrouille ... " Dit-elle, ce qui était vrai, elle n'était ni excellente ni nulle.

" Pourquoi tu perds ton temps dans une Fac où personne n'a réellement besoin de toi ? " Questionna-t-elle en passant en mode Piccoli, sa voix se faisant moins douce. Elle se demandait ce qui pouvait pousser un jeune psy dynamique à venir se perdre dans un nid d'étudiant pourris gâtés très très loin d'être dans le besoin et bien moins à plaindre que les pauvres gens de la rue.

Enfin, il entama sa cigarette qu'il finit bien vite. Brian se leva donc, ouvrit la fenêtre et écrasa cigarette contre les briques du mur extérieur, laissant le mégot filer au vent, filer de ses doigts. Elle reprit donc, le psychologue en train de fermer la fenêtre, seule chose qu'il ait trouvé pour écraser sa cigarette, car tout ces précieux objets avaient disparurent, sous peine... de recommencer à fumer. Oui, il en était rendu là, déjà, après deux semaines dans une école.

- Et le but de briser une porte, c'était pour faire... chier l'administration?

*J'ai vraiment dit ça?*

Pourtant, pas moins dépressif, il laissait toujours paraître son sourire auquel de nombreuses interrogations faisaient face. L'américain s'affala donc sagement dans sa chaise, remarquant au passage le physique avantageux de la jeune étudiante... qui recommençait à être... sur les nerfs. Oui, bon, effet secondaire de la drogue, de la cigarettes et du lit. Et les études, bon, qui sait, il n'aurait pas été surpris qu'elle lui raconte une engueulade avec un prof. Un prof qui donne des devoirs, alors que lui, Brian, simple psychologue, là -supposément- pour aider, donnant tout ce qu'il avait, ne recevant presque rien d'elle.

*Eh... on oubli la cigarette.*

Reprenant l'étrange sourire dee Roxane, Brian lui répondit alors;

- ... Vraiment, je suis là pour rien? Les riches restent souvent plus malmenés que les pauvres d'après moi...

*Par... des manques d'amour? Sûrement.*

Et lui, était-il un de ces hommes riches? Non, pas vraiment. Plutôt dans la classe moyenne, qui s'avérait... moyennement luxueuse. Enfin, il doutait fortement que ce travail ne soit pas fait pour lui.

Roxane regarda Brian se lever pour jeter sa cigarette finie par la fenêtre.
Elle resta silencieuse face à sa réplique un peu trop directe pour avoir était calculée ...

* Faire chier l'administration ? *

Non pas du tout, enfin ce n'était pas son but premier quand elle avait commençait à taper dedans ...

" En fait c'est plus simple que ça ... " Dit-elle en regardant le Psy dans les yeux, pour qui la prenait-elle, elle n'était pas du genre à casser, voler ou agresser pour le plaisir, " Elle ne voulait pas s'ouvrir, c'est tout ... " Acheva-t-elle, ce qui était à moitié vrai car si la porte s'était ouverte lors de son premier coup de poing dedans elle n'aurait certainement pas continué jusqu'à la casser.

Par contre elle pris le temps de regarder le joli petit confort du bureau de Brian avant de répondre avec mépris à sa seconde réplique.

" Ah tu crois ça ? ... " Dit-elle, dégoûtée par son point de vue, " Tu sais je n'ai pas beaucoup d'estime pour les gens qui jugent sans savoir ... " Trancha-t-elle d'un air impérieux.

Elle avait vécu un an dans la rue avant d'arriver à la Fac et elle s'était à moitié étouffée d'un rire amer en voyant qu'il y avait un psy à dispo des élèves.

* Mais où va le monde ? * Songea-t-elle en pensant qu'on s'occuper des névroses refoulées et des complexes puériles de gamins de riches alors que des femmes battues et des enfants violés vivaient sans avoir personne à qui se confier dans les quartiers crasseux de New York.

Évidemment, l'ambiance avait changé plusieurs fois avec leur rencontre peu originale. Un café renversé, les conversations 'correctes' et sympathiques et maintenant?... Le comportement d'une italienne. Brian sourit à sa pensée, trop raciste.

*Vraiment, moi? J'ai pensé ça?*

La prochaine réplique de Roxane le rendit un peu triste un instant. Pour répliquer sur une phrase comme ça, on devait sûrement... l'avoir vécu personnellement. Et la drogue? oui, bon, elle devait bien avoir expérimenté cela au moins une fois. Mais Brian se reprit, n'affectionnant pas avoir de la pitié pour les gens.

- Je n'en suis pas à mes premiers cas... ça fait longtemps que j'aime ça, mon travail.

*Faire ce que je fais, tout le temps...*

Il avait fait des stages, oui, dans des cartiers pauvres. Les consultations restaient gratuites pour tout le monde, et il finit bien par se retrouver par héberger une rue complète. Seulement, la plupart des problèmes se réglait par les policiers et de l'amour. Le reste? Les cicatrices restaient marqués, mais s'effaçaient au fur des longues années, s'estompant peu à peu, sous une pile d'autres choses. Bon, ça avait été enrichissant, mais, il avait quand même un minimum de fierté. Et de toutes façons, il devait bien avoir des problèmes à Harvard, comme ceux de la rue, mais mieux dissimulés.

*Pourquoi pas... elle semble y tenir à coeur.*

- Et toi, Roxane, ta vie... Tu la toujours vécu dans les gros palaces et les universités de luxe?

Demanda-t-il prudemment, sous ses gardes, se crispant un peu, offrant un léger sourire rassurant à l'italienne. Mais sûrement n'en voulait-elle même plus à présent, car il se reconcentrait sur le but de leur fameuse rencontre.

Roxane examinait pour la énième fois Brian et tentait de déterminer jusqu'où elle pourrait aller dans ses révélations ...
Qu'il aime faire son travail ça elle n'en doutait pas une seconde, il avait la tête de l'emplois et semblait rayonner dans son bureau flambant neuf de Psy.
Elle réfléchissait ... Fallait-il jouer son jeu d'analyse et s'ouvrir à lui alors qu'il n'était qu'un inconnu payé pour la faire parler ? Quel intérêt de se confier à quelqu'un qui ne vous écoute que parce que son salaire en dépend ? ...

" Non pas exactement ... " Dit-elle d'un air sombre. Elle décida d'essayer de troubler Brian pour changer un peu la situation qu'il semblait dominer avec son air serein, " Durant 3 ans j'ai passé la majeur partie de ma vie dans un hôpital psychiatrique ... Sympa non ? " Ajouta-t-elle en ressassant les souvenirs de son enfance difficile ponctuée de déménagements et de longs silences, " Mais bon … C’était quand même un asile de luxe -_-' …" Termina-t-elle avec ironie pour que le Psy se rende compte de l’impertinence de sa question.