Delectation et excès [Avec Bandô mais Libre]

Invité

Shinya n’avait qu’une envie, prendre une douche. Elle avait tellement cassé du médiocre et de l’idiot aujourd’hui que ses batteries étaient à plat. Elle se débarrassa de ses habits et de ses bijoux et alluma le robinet d’eau chaude à fond. Elle attendit qu’une vapeur étouffante règne dans les douches avant de baisser un peu la température et de se placer sous le jet.

Elle resta un long moment comme ça sans bouger, en se disant que la fac devait payer une fortune en eau. Elle augmenta la pression de l’eau. C’était vraiment une emmerdeuse, si elle pouvait coûter quelques dollars de plus à Harvard en passant une heure sous la douche, elle le faisait.

Invité

La nippone revint quelque peu amochée de son précédent rixe, frais de quelques minutes… Elle avait dû régler son compte à une bande de Gammas qui, en plus de ne pas être à son goût, compromettaient ses affaires en se servant dans les poches du boss. Pas bon pour eux… Seulement ils étaient plus nombreux qu’elle ne le pensait, sa batte de base-ball n’était pas l’arme la plus appropriée pour en découdre avec ce genre d’individus. Une lame avait tracé une ligne filiforme sur son avant-bras, et son arcade était en sang. Encore un piercing foutu en l’air, c’était le prix de la victoire…
Bāndô n’eut d’autre choix que d’aller se laver de tout cela… Emboîtant le pas vers les douches qu’elle empruntait pour tabasser ses victimes loin des regards, la nippone blessée ne se fit pas prier pour se doucher… Elle se déshabilla et se passa une serviette autour de la taille ; elle s’apprêtait à retirer son soutien-gorge mais son regard s’arrêta sur les affaires qui traînait là. Une garde robe spéciale, des accessoires, tout aussi spéciaux… Un instant Bāndô crut reconnaître… Non, c’était sûrement la chaleur étouffante des douches et son étourdissement du combat qui l’empêchait d’y voir clair. Se disant qu’il fallait vraiment qu’elle arrête de sniffer à droite à gauche, Urushima pénétra dans cette brume épaisse qui envahissait à présent le local…

« Bordel c’est qui la minette qui bouffe l’argent du contribuable… »

La silhouette de la coupable se dessina progressivement… Il n’y avait plus à douter : la cigarette de Bāndô glissa de ses lèvres, stupéfaite, elle communiqua la joie de revoir une ancienne amie par une de ses remarques types.

« Heureuse que t’ai pas chopé dl’a cellulite depuis l’temps… Je craignais pour ton petit cul de blonde ! »

Invité

Shinya entendit quelqu’un entrer. Elle n’avait aucune envie d’être dérangée mais bon s’il fallait elle reprendrait du service. Cependant quand la nouvelle venue pénétra dans la douche et fit une remarque sur l’eau coulant à flots, Shinya se retourna interloquée. L’anglais prononcé avait un accent japonais, mais surtout elle croyait reconnaître cette voix et ce tempérament. Quand elle put percevoir le visage de la nouvelle venue, elle resta bouche bée un instant alors qu’elle reconnaissait Bandô Urushima une amie de longue date : la batteuse de son ancien groupe et une de ses amitiés datant du collège.

« Qu’est-ce que tu fous là, sale garce ?! »

La surprise perçait dans sa voix, la pseudo-insulte qu’elle avait rajouté en fin de phrase était franchement amicale. Elle s’avança vers elle et en signe de bonjour, elle tira sur sa serviette pour examiner son amie :

« Uhm… Plutôt bien conservée toi aussi. »

Elle regarda la cigarette mouillée et foutue sur le carrelage :

« Tu carbures toujours aux mêmes vitamines à ce que je vois. Même dans les douches. »

Elle n’en revenait pas de croiser Bandô ici, elle était donc inscrite à Harvard. Etrange et à la fois agréable coïncidence. Shinya remarqua les blessures de Bandô et ironisa :

« Tu t’es attaquée à un ours cette fois-ci ? S’il a réussi à te toucher c’est qu’il était balaise. »

Invité

Shinya accueillit Bāndô en amie qu’elle était ; les insultes intimes étaient de mise dans tout dialogues qu’elles tenaient, Urushima était soulagée qu’on s’adresse ainsi à elle, ça faisait si longtemps…

« Heureuse de te revoir moi aussi… »

Bāndô esquissa un sourire franc : ici, elle n’avait pas d’ami à proprement parler, ses relations avec les gangs ouvraient des relations plutôt ambiguës. Shinya serait sûrement la seule personne de ce pays qu’elle apprécierait à sa juste valeur.

« Et bien il se trouve que jm’étais décidée à bougé mon cul de Nihon-Land à cause de la petite déchéance musicale que je subissais… J’ai fait l’Angleterre et maintenant me voici… Enfin j’ai comme même lâché la musique, tu sais bien que je peux pas me passer des bizuts… »

Tout cela disait gentiment qu’elle s’était reconvertie une bonne foi pour toute dans la délinquance pure et dure, fini les temps où frapper était un loisir, maintenant, c’était devenu son métier et peut-être même, sa raison de vivre…

« Et toi grognasse, t’es venu traumatiser les amerlocks ? Ils te voulaient plus là bas ou quoi… T’as bien foutu ta merde comme même j’avoue… »

Shinya lui ôta sa serviette ; nue, Bāndô posa ses mains sur ses hanches, soupirant devant la nature bonne vivante de son amie, qu’elle prenait un plaisir fou à retrouver.

« Les claques dans ta gueule ça t’as jamais appris les bonnes manières toi… »

Makkuro lui renvoya le compliment qui n’était que politesse car très franchement, le corps de Shinya était bien plus désirable que celui de sa comparse, qui regorgeait d’encre et d’argent : les centimètres de peau vierge se faisaient rares… Bāndô lui reprit la serviette et la sermonna.

« Très drôle… ton humour est intact à ce que je vois… »

La vue de la cigarette d’Urushima extirpa une remarque sur les bonnes vielles habitudes de la fumeuse invétérée.

« Et toi, j’vois pas ta caisse de saké, tu l’as planqué où dans ton cul sacrée salope… »

Shinya évoqua ensuite les blessures légères de son amie…

« Poh.. Fais pas attention c’est de la racaille de supermarché… Sauf que quand ils sont dix c’est plus chaud pour se les faire… »

Bāndô fixa, pensive, la collègue qui arpentait autrefois les rues de Tokyo en quête d’adrénaline… Elle se demandait si Shinya continuait à chanter…Urushima n’oublierait pas de si tôt le temps où elle jouait dans son groupe ; elle avait eut du mal au début, les caractères explosifs des deux nippones créaient de vrais tensions. Mais finalement, elle se complaisaient peu à peu dans l’adversité jusqu'à devenir des amies de confiance. Quelle belle époque…

Invité

Shinya était vraiment contente d’avoir retrouvé cette vieille branche. Elle avait donc fait l’Angleterre avant d’atterrir ici. Quand Bandô évoqua son nouveau passe-temps, Shinya sourit et ajouta :

« J’essaye désespérément de trouver de sales pèquenots pour servir de musiciens… Mais maintenant qu’t’es là, j’vais te botter l’cul, mais tu vas te remettre à la batterie. »

Elle sourit à l’évocation des souvenirs qu’elle avait avec Bandô, tous ces bizutages, les répétitions de leur groupe, les virées dans les rues… Bandô lui demandait à son tour ce qu’elle foutait là :

« Oh ben tu sais… L’plus loin de ma génitrice possible et surtout le plus prêt du pouvoir et de l’argent. Ma détermination à toute épreuve à devenir riche par moi-même ne m’a pas quittée… »

La relation explosive qu’elles entretenaient paraissait intacte. Le naturel était revenu instantanément, elles se faisaient la conversation toutes les deux nues tandis que l’eau continuait d’assassiner le budget de la fac en coulant. A l’évocation de son fort penchant pour l’alcool, Shinya eut soudain soif :

« Ouh… Le saké… J’ai découvert pleins d’autres paradis en bouteille maintenant. Mais ne t’inquiète pas, j’ai toujours ma dose sur moi. Sauf qu’je l’ai laissée au frais au vestiaire. Tu m’as donné soif, connasse va ! »

L’évocation de l’affrontement de Bandô ne la surprit pas. Cette fille était vraiment folle, complètement barrée… Mais en fait, elles se ressemblaient beaucoup. Shinya se souvint d’un détail :

« Et tu as toujours tout ton attirail ? Batte de baseball, club de golf… »

Invité

Shinya évoquait déjà le renouveau du groupe… Pourquoi pas… Il fallait qu’elle trouve le temps, son nouveau boulot ne lui laissait guère de répit…

« Muaih… Flemme comme même…. Mais bon je te dis de suite tu trouveras pas forcément ton bonheur sur le campus, y’a que des trou du cul à peine sortir du bid de maman… »

Bāndô se rappelait alors de la compétition qui naquit autrefois entre les deux jeunes filles. Les premiers contacts avaient été quelque peu…violents. Urushima n’acceptait pas Shinya et elle se croyait meilleure qu’elle en chant, bien qu’elle n’ait jamais osé jouer des cordes vocales en public. Encore aujourd’hui, son ego lui dictait qu’entre elle et son amie, il n’y avait aucune barrière qui lui permettait de dire que Makkuro la surpassait. Mais ces enfantillages remontaient à une époque désormais révolue, et aujourd’hui elle savourait l’instant présent.
Shinya apporta ensuite la réponse à la question de sa comparse d’antan.

« Tes vieux… T’as jamais voulu que j’intervienne… Pourtant je t’ai tanné… Mais nan… Alors que j’aurai pu la défigurer cette salope… »

La soliste évoqua ensuite son besoin irrémédiable d’être au sommet et de baigner dans la gloire et la fortune… A cela, Bāndô fit une moue perplexe… L’argent et la célébrité étaient bien la dernière chose que cherchait la marginale. Elle vivait au jour le jour, sans but, ou peut-être, nourrissant le seul objectif de ne jamais laisser place à l’ennui : une vie à 100 à l’heure, voilà ce dont à quoi elle aspirait.

« J’vais pas faire la rabats joie en te disant qu’un jour tu vas te brûler les ailes… De toute façon, si t’as un pépin… »

Un sourire en coin, les poings serrés, Urushima n’eut besoin de terminer sa phrase, Shinya comprit qu’elle pouvait compter sur elle.
Bāndô fit rappeler à son amie qu’elle allait bientôt tomber en déshydratation, pas une goutte d’alcool n’ayant humidifié ses lèvres depuis…

« Pochtronne… Je compte plus le nombre de fois où je t’ai ramassé dans le caniveau… »

Sur ce, la blonde s’avança vers le point d’eau et nettoya son visage ensanglanté ainsi que son avant-bras, entaillé assez profondément. Elle ne cilla pas une seconde : la douleur était une notion étrangère à la marginale, elle avait tout vu, tout enduré, à commencé par la souffrance qu’on lui avait infligé alors qu’elle était encore jeune, matérialisée par ses scarifications qui prenaient naissance tout le long de son échine. A la question de Shinya, Bāndô répondit, le sourire aux lèvres, bien que ses plaies la brûlait.

« Bien sûr… Mon clebs aussi… D’ailleurs tu te tiens à distance, t’as toujours voulu le crever, le pauvre… »

Couteau à sashimi, batte de baseball, club de golf, poing américains, mitaines cloutées, jeu de sabres autant d’armes qui composaient la panoplie de cette folle furieuse qui reniait les armes à feu, préférant la boucherie à l’abattage froid. Bāndô était partie avec sa batterie sur le dos, son attirail d’armes blanches dans son sac, son beauceron en laisse… Autant dire qu’elle s’était bataillée contre la sécurité aux aéroports…
Laissant l’eau entamer la cicatrisation de ses blessures, Urushima pensa à Andrew… Shinya était un élément potentiel qui gonflerait les rangs du club…

« Faut que je te présente quelqu’un au fait… »

Elle ne se doutait pas que la perverse Shinya allait le rencontrer tôt ou tard, d’une autre manière…

Invité

Shinya était heureuse de voir que son amie n’avait pas changée. Les souvenirs des soirées où Bandô avait du la traîner jusqu’à un lit ou ceux des tentatives qu’avait faites Shinya pour se débarrasser du chien de son amie… En effet, elle ne pouvait pas supporter ces animaux domestiques gentils ou non elle avait tous envie de les lacérer. Elle plaisanta :

« Ah tu traînes encore ce corniaud ? P’tain les combats ont pas finis par l’crever !? T’sais bien comme ça m’aurait fait de la peine de devoir t’adresser mes condoléances… »

Puis, Shinya sentit dans le ton de voix de son amie qu’elle abordait un sujet plus sérieux. Elle voulait lui présenter quelqu’un. Shinya se plaça à son tour sous l’eau chaude et se moqua de son amie :

« Ah t’as un nouveau business d’agence matrimoniale ? Nan… Mais t’sais bien qu’y a que l’cul qui m’intéresse moi… »

Elle ne savait pas si bien dire, car elle allait rencontrer sans le savoir le fameux Andrew que Bandô souhaitait lui présenter. Et ça allait se finir en de magnifiques coups de reins dans le Parking. Mais pour l’instant, elle était intriguée par la phrase de son amie. Elle arrêta donc de plaisanter pour une fois et lui demanda :

« Alors c’est qui ce quelqu’un ? T’vas pas m’faire languir ! T’sais bien qu’j’ai toujours eu horreur du suspense… »

Invité

Heureusement pour Bāndô, Shinya ne faisait pas le poids face au molosse : celui-ci était encore en vie grâce à l’image qu’il dégageait, qui ravisait bien des esprits malsains de le tuer…Makkuro pensait toujours à l’exterminer…

« Putain sale pute… Et toi tu sais bien que je l’aurais tellement mal vécu qu’il aurait fallu que je passe mes nerfs sur l’enfoiré qui ferait ça… Shinya ou non… Il regrettera d’être né… »

Shinya n’avait jamais attiré les foudres de Bāndô au point qu’elle soit susceptible d’être victime de la violence inouïe de son amie… Mais tout pouvait arriver… Et il fallait plutôt ne pas y penser, car la folie meurtrière d’Urushima écraserait sans nul doute la teigneuse Shinya.
Se retirant du jet d’eau, la nippone chercha le matériel volé à l’infirmerie dans son sac… Elle fit face à la glace et entoura son avant-bras de bandages.
Shinya évoqua son penchant pour le sexe dans l’une de ses moqueries…

« Putain de sale nympho… J’avais presque zappé que tu te tapais tout ce qui bouge… T’as toujours eut le feu aux fesses toi… »

On pouvait presque en dire autant de Bāndô, dont le corps n’avait plus de secret pour les nippons du coins. Mais à l’instar de Shinya, elle n’était pas autant portée sur la chose : Urushima prenait plus de plaisir à violenter autrui plutôt qu’a se noyer dans des orgies. Et puis elle ne couchait qu’avec des japonais, Ethan faisant l’exception… Makkuro n’était pas aussi sélective et elle avait plus d’atouts physique que son amie, qui franchement ne faisait pas grand-chose pour arranger son allure revêche…
Cet attrait de la personnalité de Shinya avait toujours amusé Bāndô, qui voyait défiler les conquêtes d’un soir de la demoiselle… Mais elle ne se doutait pas encore que sa comparse allait la faire souffrir en partageant le lit des deux seuls hommes qu’elle estimait à Harvard…
C’était peut-être la dernière fois qu’elle se parlait en entente cordiale, mais ça, elles ne le savaient pas encore…
Une fois son bandage noué, Bāndô apposa un pansement à son arcade…

« Mon boss… ça t’intéresserait de faire parti du club ? »

Invité

Shinya avait plaisanté sur le chien de Bandô mais elle savait pertinemment que si elle tenait à la vie il ne fallait pas qu’elle contrarie son amie. Elles avaient toutes les deux le sang chaud mais Bandô battait sans conteste Shinya sur de nombreux plans. Elle était bien plus sanguinaire qu’elle et n’avait pas vraiment le même passé qu’elle. Bandô avait baigné bien plus tôt dans des milieux louches et elle avait touché à tous les trafics. Shinya avait une sorte d’admiration envers son amie :

« J’déconne. Ton sale clebard, tant qu’il m’approche pas, je peux le supporter. C’est bien parce que c’est le tien. »

Shinya ne releva pas l’allusion à sa nymphomanie. C’était de notoriété publique qu’elle aimait le sexe et en faisait profiter de nombreux et divers partenaires. Pendant que Bandô se faisait un bandage, Shinya éteignit les jets d’eau :

« Bon, allez z’ont assez payé pour la journée… »

Quand Bandô parla de son boss, Shinya s’approcha d’elle et sourit :

« Un club ? Un boss ? Uhm pourquoi pas… Mais va falloir que tu m’en dises plus… Ou au moins que je rencontre ton fameux supérieur. P’tain ça va m’faire chier d’avoir un supérieur si jamais j’m’enrôle dans ton plan foireux… »

Elle aimait bien les plans foireux à vrai dire, mais elle avait toujours eu un problème avec l’autorité. Elle se dit que si Bandô comptait lui présenter son « boss » c’est qu’elle pensait que Shinya pouvait s’entendre avec celui-ci. Après tout elle supportait bien Bandô…

Invité

Bāndô regardait de biais le reflet de Makkuro dans le miroir…Elle venait de lui rappeler qu’elle devait bien se tenir, et apparemment, le message était passé… Shinya rassurait son amie de ses intentions vis-à-vis du fidèle compagnon de la marginale… Urushima lui renvoya la pareille, sarcastique…

« T’inquiète, il aime pas les chaudasses… »

Son regard inquiétant ne faisait qu’alourdir le sens de ses paroles malgré le sourire qui se nichait au coin de ses lèvres…Shinya était admirative envers Bāndô ? La réciproque était inexistante… Urushima enviait parfois la vie dorée dans laquelle son amie grandit, mais il y avait un revers à tout, et la nature capricieuse de Makkuro en était la preuve même. Si elle devait lui rendre son adoration, ce serait peut-être en l’honneur de l’immense courage dont Shinya faisait preuve pour subir Bāndô. Encore aujourd’hui, il était difficile d’être l’amie d’une pareille aliénation.

La chanteuse éteignit enfin les jets, décidant que son numéro avait assez duré…

« C’est pas à coup de factures que tu vas les baiser… »

Bāndô sortit des douches et se rhabilla… Elle ne se sentit pas obligée de faire un rapport détaillé d’Andrew : il était son boss, c’était donc un grand… Shinya ne concevrait jamais qu’on puisse faire plier son amie à l’autorité, et pourtant elle semblait être à la solde d’un blanc, cela en disait long sur le patron, il n’y avait donc rien à ajouter.

« Je suppose que t’es entré dans les Gamma…Bah vois tu… Y’a bien trop de lavettes dans ce groupe… Tu vas vite te faire chier… Le boss a fait son business… C’est pas une blague ce mec, c’est un grand, un visionnaire… Tu veux du blé et de la reconnaissance ? Alors je sais pas ce que t’attends… »

Une fois habillée, elle prit une clope et en proposa une à Shinya.

« Tu marches ou pas ? »

Invité

Shinya acquiesça à l’hypothèse de son appartenance aux Gammas et écouta ce que son amie avait à lui dire. L’entendre parler comme ça de quelqu’un était rare. En se rhabillant, Shinya accepta la clope que son amie lui tendait. Elle attrapa son briquet et alluma celle de son amie puis la sienne :

« Bien sur que je marche… J’t’ai pas vu tant enthousiaste depuis longtemps. Et en plus, j’ai pu remarquer que les Gammas sont… des bisounours rebelles… »

Elle s’assit sur le banc du vestiaire pour enfiler ses bottes et demanda à Bandô :

« Alors, je le rencontre où et quand ton « boss » ? Parce que tu m’as mis l’eau à la bouche maintenant. »

[HJ: post express]

Invité

[Hj : (copier/coller pour tout le monde : ) ) Pas très en forme parce que j'ai 7 topics en cours, donc désespérez pas face au contenu de mes posts, soyez cléments, merci ll]

Nobles étaient les manières de Shinya que Bāndô su apprécier : se faire allumer sa cigarette avant même le donateur était un certain plaisir, rare car aujourd’hui, respect et hiérarchie étaient des notions vagues aux yeux des universitaires lambdas…

« Ok… Toi aussi t’as remarqué ? ça craint sérieux… Cette race c’est pire que ces putes d’Hotties… ça me donne la gerbe… »

A la vue des bottes de la miss, Urushima se rappela le comportement peu avenant que Shinya arborait envers la gente masculine…

« Et toi t’es toujours fringuée comme une salope dominatrice… Ils aiment ça ces connards… »

Bāndô lui donna ensuite les indications sur Andrew, où le trouver et comment l’aborder…
Elle pensait clôturer sa longue tirade mais elle omit une chose ; se retournant vers Shinya, elle la sermonna, le sourire aux lèvres.

« T’es priée de pas lui sauter dessus… Jt’aime bien mais j’aurais honte de lui présenter une folle du cul…»

D’or et déjà attachée à Andrew, Urushima préférait prévenir Makkuro qu’un tel comportement serait mal vu..

Invité

Shinya sourit à la remarque de Bandô sur ses fringues :

« Salope dominatrice… Oui c’est à peu près ça… Et toi, toujours fringuée comme… Heu… Rien. Enfin, j’dis rien puisque ça a l’air d’appâter du Gamma haut de gamme. »

Elle faisait référence au boss qui semblait être haut dans l’estime de son amie. C’est alors qu’elle lui expliqua où se rendre et quand s’y rendre. Shinya nota mentalement les informations et jetaa un regard déconcerté à son amie quand elle la mis en garde :

« Rrroh… Ca va hein… J’passe pas ma vie à cheval sur un mec non plus. J’saurais me tenir, en plus comme on dit, il faut pas mélanger le sexe et l’argent… A part dans la prostitution bien sur… Bon faut qu’j’arrête de dire de la merde moi. Allez, ça va me remettre les idées en place. »

Disant cela, Shinya dévissa le bouchon de son flacon d’alcool et en but une gorgée. La nippone ne se doutait pas que le contact avec le boss allait se faire beaucoup plus tôt que prévu et qu’elle ne pourrait empêcher ce que Bandô lui interdisait presque. Elle se laissa aller contre le mur et demanda :

« Mais… Il va me faire faire quoi en fait ton boss? Parce que bon… J’suppose que c’est pas de la paperasse… »

Invité

« Te fais pas d’idée, y’a rien entre ce type et moi si ce n’est qu’une relation franche de bras droit à patron…Et critique pas mon style « freestyle », si t’avais autant la flemme que moi de te saper, tu comprendrais…»

Shinya déchanta lorsque Bāndô la calomnia, rajoutant une couche sur la nature dépravée de son amie…

« Tu sais t’as beau pas te blairer mon clebs, vous êtes pas si différents, si on vous tient pas en laisse vous partez en live…»

La comparaison n’était pas très reluisante…

« Justement, parlant prostitution… C’est ce que tu vas te taper je pense… La mac des temps moderne, ça te dis ? »

Plaisanterie ou non, Shinya allait de toute manière être affilée à ce domaine…

« Parce que frapper du guy… ça te va pas,… tu t’y casserais un ongle ma chère… Et honnêtement, j’veux pas voir ta gueule d’ange défigurée, t’es bien trop précieuse… »

Invité

Shinya ne releva pas l’allusion au chien de Bandô, ce genre de comparaisons elle les entendait quotidiennement. Alors si en plus ça venait de son amie, elle n’avait en aucun cas à se formaliser. C’est surtout la suite de la conversation qui l’intéressa. Elle serait donc assignée aux putes :

« S’parfait ça… Toute une bande d’Hotties délavées à mener à la baguette, que demander de mieux ?! »

Elle sentait que ce nouveau job allait lui être bien utile, premièrement car elle commencerait vraiment à ne plus dépendre de sa saloperie de génitrice et parce qu’en plus elle allait sûrement beaucoup s’amuser. A l’allusion de Bandô à sa préciosité elle remarqua :

« C’est clair que pour le passage à tabac t’es plus douée que moi mais n’en rajoute pas non plus, j’suis pas Barbie… Et je compte garder mes griffes pour ces sales putes, si j’ai besoin de me défouler sans trop gâcher la marchandise… Enfin m’tarde de le voir ton boss maintenant. »

Shinya se leva, ramassa ses affaires et ajouta :

« Bon j’dois te laisser j’ai un sale merdeux de coloc à martyriser… J’dois vérifier qu’il s’est pas fait faire un double des clefs. Manquerait plus qu’il rentre en mon absence… Ah tien, au fait si tu veux me joindre, c’est mon numéro. »

Elle lui tendit un papier où son numéro de téléphone était écrit. Et sortit des vestiaires ne se doutant pas que les changements de chambres allaient la faire atterrir dans la chambre de Bandô.

Invité

Bāndô se permet une moquerie sur son amie, elle savait que Makkuro pouvait en venir aux mains et faire de sérieux dégâts mais en effet, en comparaison d’Urushima, elle ne valait pas grand-chose.

« Je sais bien ma Shinya… Les caniches moisis ça saigne bien les poubelles, y’a pas de soucis pour toi »

Shinya faussa ensuite compagnie à Bāndô ; celle-ci rangea le papier dans sa poche et lui fit un signe de tête…

« Fais donc… Bute pas trop d’amerlock, faut que tu m’en laisse… »

Une fois Makkuro partit, Urushima se laissa tomber sur le banc, fumant sa clope en toute quiétude. Elle ne saurait expliquer cela, mais un mauvais pressentiment lorgnait sa conscience… Parlant pour elle, Bāndô se rassura…

« Tu divague ma pauvre… »

La nippone ferma les yeux, se prélassant dans la chaleur agréable des douches…

» Pas de cours, coin tranquille [Libre mais pas tranquille]