Bain de minuit...(pv Mister St-Louis)

Invité

La nuit recouvrait la lumière du soleil qui venait à peine de se coucher. Des milliers d’étoiles auraient pu être visible, mais l’éclairage des ampoules de la ville entière empêchait à ces corps célestes de se manifester d’avantage. Une brise chaude recouvrait le silence de Harvard. En ces lieux, tous dormait…ou presque. Entre les murs endormit une Thêta se baladait à pas feutré dans les couloirs de cette école. Elle tenait en ses mains des sandales à talons hauts noirs et marchait pieds nus sur le plancher glacial. Revêtit de simple short en jeans ténébreux et d’un chandail noir qui ne lui recouvrait que la poitrine, muni d’un capuchon, l’étudiante se dirigeait silencieusement dans les couloirs sombres. À plusieurs reprises, elle se retournait car elle sentait une présence derrière elle.

Vaulis poussa enfin la porte de son objectif premier. Depuis quelques temps, il fait trop chaud dans leur dortoir et il n’existe pas de climatiseur. N’étant pas capable de dormir avec cette chaleur et ses sueurs, elle avait eu l’idée d’aller faire trempette dans la piscine de Harvard. Le son du déclic de la porte résonna en ces lieux creux. Elle s’approcha de l’immense étendu d’eau rafraîchissante et en son rebord, elle y laissa ses souliers. Elle se dévêtit, laissant à découvert son maillot de bain noir où des dessins en bleu y était brodé. Elle s’attacha les cheveux en une queue de cheval et effleura de son pied l’eau calme qui s’étendit en quelque petite vague. Elle infiltra son corps dans le liquide froid qui la submergea et lui coupa, sur le coup, le souffle qu’elle repris quelque instant plus tard. Elle s’avança jusqu’au milieu de la piscine en nageant. Elle ferma les yeux et fit la planche sur l’eau. Les sons ne parvenaient presque plus à ses oreilles, bouché par l’eau. Elle rentra dans celle-ci la tête en premier et fit, aussi gracieuse qu’une de ses mythes qu’on appelle sirène, un tour sur elle-même tout en retournant à la surface. Son visage immergea de l’eau et sa respiration redevint telle qu’elle était. Elle ouvrit doucement ses yeux de jais et vit debout tout près de son linge, un homme. Elle croisa son regard dans la pénombre de la lune et y resta accrocher. Ce millième de seconde, s’étendant sur une minute. Cela pris un certain moment avant que Vaulis se souvienne de ce visage inspirant la confiance. C’est l’homme qui était en biais d’elle en classe de langue. Un léger sourire planait sur ses lèvres. Lili le lui rendit, même s’il était très discret. Elle abaissa enfin le regard et le rejeta plutôt sur ses membres qui bougeaient en tout sens pour rester sur place. C’est alors qu’elle sentit qu’une personne venait dans l’eau. Elle ne put s’empêcher de relever le regard. Vaulis vit qu’il venait la rejoindre. C’est donc sur ce que l’étudiante décida de prendre la parole et dit en un souffle, sourire faisant retrousser le coin de ses lèvres :

- Le sommeil ne nous atteind donc pas tous...

Invité

C'était une nuit chaude, trop chaude pour dormir, ce qui n'aidait en rien le jeune homme à dormir. Il tournait et se retournait dans son lit, tendi l'oreille pour voir si sa colocataire dormait, sa respiration lente et régulière lui indiqua qu'elle dormait déjà d'un sommeil profond.

*La chaleur ne nous empêche pas tous de dormir on dirait*

Maxime glissa sans bruit de son lit, enfila un short noir avec imprimés blancs ainsi qu'une chemise qu'il enfila sans prendre la peine de boutonner. Il sorti sur la pointe des pieds pour ne pas troubler le sommeil de la jeune femme avec qui il partageait sa chambre. Une fois rendu à l'extérieur, il marchait sans but précis sur le campus lorsqu'il passa près de la piscine il eut soudain une idée.

Il prit donc la direction de la piscine, poussa la porte et aussitôt l'odeur de chlore typique à ce genre d'endroit l'engloba. Ses pas résonnèrent sur le plancher de marbre, il était seul, il se dirigea vers le tremplin et monta le long de l'échelle pour atteindre celui de 3 mètres. Il avança tout au bout du tremplin et s'y assied laissant ses pieds pendent dans le vide. Il allait se coucher sur le dos lorsqu'il entendi un bruit, quelqu'un poussait la porte et entrait dans la pièce.

Il se redressa et tenta de voir qui venait aussi profiter du calme de la piscine à cette heure tardive. Il ne reconnu pas immédiatement les traits de la jeune femme. Il la regarda se dévétir, non pas qu'il voulait jouer les voyeurs mais simplement parce qu'il ne voyait pas quoi faire d'autre. Juste avant qu'elle plonge à l'eau il crut reconnaître une étudiante de son cours de langue, il se dit que le meilleur moyen de le savoir serait de descendre vérifier. Il pensa à sauter à l'eau mais il ne voulait pas faire peur à la nouvelle venue et décida de descendre par où il était monter. Arrivé sur le sol froid, il se dirigea vers l'endroit ou la jeune femme avait enlever ses vêtements, il vit qu'elle venait de remarquer sa présence et lui sourit pour la rassurer sur ses intentions. Il vit qu'il ne s'était pas trompé, il s'agissait bel et bien de la jeune asiatique qui était dans sa classe. Elle lui rendit son sourire qu'il interpréta comme une invitation surtout que Maxime avait vraiment chaud, il retira sa chemise et s'approcha de l'eau. Lorsqu'elle parla, il lui répondi tout sourire.

-Non, je crois que le marchand de sable m'a oublié. Mais je suis content de voir que je ne suis pas le seul.

Sur ce il plongea dans l'eau tête première, nagea quelque peu sous l'eau et revint à la surface juste à temps pour ne pas entrer en collision avec la jeune femme. Il la regarda dans les yeux et se présenta.

-En passant, moi c'est Maxime je crois qu'on est dans le même cours de langue.

Il prit un air faussement sérieux il continua à parler
-Moi je suis insomniaque, mais toi qu'elle est ton excuse pour être ici?

Invité

Les mots possédant une pointe de joie avait à peine atteint les oreilles de Vaulis que l’homme avait plonger dans l’eau froide. D’une simple précision il remonta alors que dans quelques fractions de secondes il aurait foncé en plein dans l’étudiante rafraîchit. Elle eu le réflexe de reculer de peu, non par répugnance ni étant dans l’intention de se tenir loin de l’étudiant, mais par une toute petite peur qu’il est un big-bang en plein milieu de la piscine. Les yeux bleus tranchant de l’homme la firent frissonner, non de peur, alors qu’ils s’introduisaient sans permission dans ses pupilles de jais. Les autres mots sortant d’entre ses minces lèvres mouillées furent les présentations de l’homme. Lili répondit à ces mots qui n’étaient nullement un questionnement mais qui méritait réponse.

- Et moi c’est Vaulis. Et je crois bien que tu ne te trompes aucunement car il semble moi aussi t’avoir vu dans mon cours de langue.

Il enchaîna déjà avec une excuse puis une question que Lili eu bientôt fait de répondre.

- La chaleur était trop forte pour que je réussisse à fermer l’œil, alors j’ai voulut aller me rafraîchir et le seul endroit qui m’est venu à l’esprit était la piscine de l’école. Je ne suis pas habituer à ces canicules. Chez nous, nous avions l’air climatisé en plus de notre piscine intérieur. L’été on la prenait bien relax et la rentrer des classes aussi. Mais cet année, arg!, c’est la cata total. Je sens que je vais exploser. Je suis habituer de connaître plein de monde et alors avant je me promenait dans les couloirs et tous me saluait, mais maintenant ces trop différents. Je connais presque personnes à part ma sœur et mes anciennes amies. C’est un coup dur de ne pouvoir parler à personne de toujours rester dans son coin à rien faire et de se mettre dans son trou. Je suis pas du genre intravertie, je suis plus extravertie et…

Elle s’interrompit et un silence vint peser en ces lieux sombres. Encore une fois, elle avait trop parlé. Pour Lili, elle semblait être une vraie pie qui n’était capable de se fermer le clapet pour quelques secondes. Elle était nerveuse de cette situation et se dit que des excuses seraient mieux placées pour le moment.

- Je suis vraiment désoler, je parles trop, je me suis laissé emporter.

Elle baissa les yeux et regarda les pieds de Maxime se débattre dans l’eau pour rester à la surface.

Invité

Maxime écouta la jeunne femme lui expliqué les raisons de sa présence à la piscine ce soir. Il devait avouer qu'elle avait raison sur quelques points, la nuit était vraiment trop chaude pour dormir et ce n'était pas facile lui non plus d'être loin de chez lui. Il s'était même surpris à avoir quelques instants de nostalgies pour les vieux pays. Il recula un peu dans l'eau pour pouvoir placer ses bras sur le rebord de la piscine au lieu de devoir nager sur place. N'étant pas le meilleur nageur il préférait ne pas couler devant la jeune femme. Lorsqu'elle se fut excuser de parler autant il lui répondit en souriant :

Ne t'en fais pas, je préfére écouter que parler. Mais je comprends que tu es de la difficulté à t'adapter, je m'ennuis aussi de chez moi. À la différence que je suis peut-être plus solitaire, je n'aime pas trop attirer l'attention. En fait je préfére me tenir à l'écart et observer les gens derrière mon appareil.

Il s'arrêta quelques instants de parler, il n'était pas habitué de parler autant avec quelqu'un à la première rencontre mais il devait avouer que cela faisait du bien.

Alos t'es en quoi ici? et pourqoi t'as quitté ton univers pour te plonger dans la jungle de Harvard?

Il se mordilla la lèvres, il tentait de de trouver une façon de donner la parole à Vaulis pour ainsi avoir à parler de lui le moins possible.

Avant de lui laisser le temps de répondre, il lui fit un signe de la main d'attendre queqlues instants et se laissa couler au fond de la piscine. Il toucha le fond, il se pencha et tatonna le fond de la piscine. Les lumières sous-marines l'aida à trouver ce qu'il cherchait il le saisit et remonta vers la surface. Après avoir refait surface il s'excusa en brandissant un objet:

Désolé mais en plongeant j'avais perdu la chaine que m'avait offerte ma grand-mère, je l'ai toujours sur moi alors je finis par oublier que je la porte.

Alors vas-y, tu peux me raconter ton histoire je t'écoutes.

Invité

Maxime avait sourit à la simple petite bêtise que Vaulis trouvait opportun. Elle leva le regard sur son visage qui inspirait le genre d’homme qui prendrait des heures pour cajoler sa belle et la rendre heureuse. Il avait une tendresse dans son visage malgré les paroles qui pouvait le faire passer pour une personne qui avait une répugnance envers les autres personnes. Cette froideur avait pour effet sur Vaulis, qu’une simplicité normal. Il ne connaissait pas vraiment à qu’elle genre de demoiselle il parlait. Il semblait plutôt méfiant et pas encore en total confiance. Lili avait le défaut de mettre sa confiance en des gens qu’elle avait à peine rencontré.

Maxime parla un peu de lui, effleurant sa propre personnalité pendant quelque instant pour ensuite se taire. Il semblait inconfortable et commença à vouloir donner la parole à Vaulis, qui elle s’en foutait de parler d’elle. Celle-ci allait bientôt débuter son long discours, mais Maxime l’interrompit puis plongea dans l’eau. Lili se posa des questions et essaya de le voir parmi les petits reflets de la Lune qui lui cachait la vue des profondeurs de l’eau. Cela ne prit pas de temps qu’il remonta à la surface tenant en main une chaîne, triomphant. Il expliqua l’origine du petit objet et Lili comprit donc qu’il accordait une grande importance à ce bijou qui semblait pourtant simple. Elle n’eu le temps de penser plus que l’étudiant renvoya la parole à la jeune femme.

- Comme je l’avais dit tout à l’heure, je suis venue ici avec deux autres amies et ma chère sœur jumelle. À peine que nous ayons fini notre Cégep et nous étions plongé à découvert dans la vie des adultes, nous avons décidé de faire un méchant « trip » et de partir nous réfugier dans cette « jungle » comme tu as si bien dit. Je suis plus vieille que la majorité des personnes de la première ère, car j’ai au moins un an de retard avec eu. J’ai commencé à ma première année à huit ans, alors on peu facilement voir le décalage. J’ai rentré en cours de cinéma, d’art et de psychologie, mais je suis aussi le cours de langue, comme tu aurais pu le remarquer. J’aime bien l’endroit, mais je trouve que les gens sont parfois trop sauvages. Il n’ose même pas un sourire, même pas un bonjour, il te regarde passer et te critique. Quand ils sont avec leur amis on dirait que rien n’est aussi fort qu’eu, mais quand ils sont seule ils implorent presque ta pitié. Ce sont pourtant des adultes, mais on dirait encore des jeunes enfants du lycée. Ça en devient presque triste. Je sais que parfois j’ai des manies encore de gamine, mais ce n’est pas pour m’enfler encore plus la tête. Le pire dans cette histoire est que nous n’y pouvons rien, car ils sont trop nombreux et trop têtu. Je me ferais ramasser en un rien de temps et c’est ma sœur qui prendrait tout sur son dos pour alléger mes souffrances. Je ne peux me révolter que suivre le courant.

Vaulis arrêta enfin son placotage et nagea jusqu’au bord de la piscine tout près de Maxime. Elle monta puis s’assit sur le contour pour pouvoir enfin se reposer et laissa ses pieds tremper dans l’eau. Pendant ce temps elle réfléchit et lorsqu’elle faisait cela, elle avait la manie de pincer ses lèvres et de froncer les sourcils légèrement. Elle faisait tourner et retourner une idée dans sa tête et eu enfin le culot de poser sa question qui lui chicotait depuis tout à l’heure.

- Ta grand-mère importe beaucoup pour toi, n’est-ce pas? Je n’ai jamais eu autant d’amour pour mes grands-parents. Ils étaient pour moi que des gens de ma famille bien normal, comme des cousins et cousines, disons que moi la famille, à part mes parents et ma sœur, c’est bien éloigné de moi.

Elle regardait ses pieds faire des vagues qui s’effaçaient à mesure qu’ils s’étendaient. Elle attendait une réponse bien simple, sans au plus de détail car elle savait que cela faisait bien mal de parler du passer qui nous écorche encore. Étant elle-même victime des horreurs qu’elle sut cacher avec un draps pour ne plus jamais les revoirs, mais on ne peut jamais vivre sans y penser au moins un instant. Ça nous suit, nous épie et ça l’a jamais le culot de disparaître, ça nous torture, nous tus peu à peu, faut savoir y faire avec.

Invité

[Cégep? t'es québécoise? ]

Maxime écouta la jeune femme raconter son histoire tout en effectuant du surplace dans la piscine. Il était surpris de la voir se confier aussi facilement. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi une personne avait autant besoin des autres car il était du genre solitaire et indépendant, bien sur depuis son arrivé à Harvard il avait passé beaucoup de temps avec sa colocataire mais il avait gardé un certain détachement des groupes étudiants et préférait encore observé le monde qu'en faire parti.

Il regarda la jeune femme se diriger vers le bord de la piscine et sortir de l'eau pour laisser ses pieds pendent dans la piscine. Il remarqua son pincement de lèvres et sourit, il trouva mignon ce tics. Son regard erra quelques instants le long de ses jambes. Mais lorsqu'elle lui demanda la place prenait sa grand-mère dans sa vie il ne put s'empêcher de baisser les yeux, puis il les leva vers le ciel et fit un signe de croix rapidement et embrassa la croix sur la chaîne.

Il prit une inspiration et se dirigea lui aussi vers le bord de la piscine, pendant un instant il pensa même terminer la conversation et se diriger vers sa chambre. Mais elle s'était confié à lui alors pourquoi ne pas faire la même chose. Il s'assoya aux côtés de la jeune femme et prit une seconde inspiration, il prit de le temps de voir par où commencer puis raconta son histoire.

Premièrement, je viens de Dublin en Irelande et le climat est plutôt chaud la-bas. Il y à la république d'Irlande, d'où je viens qui est majoritairement catholique et l'Irlande du Nord plus protestante. Comme partout lorsqu'il est question de religion il y à de la violence. Dublin n'y échappe pas, surtout que Dublin est aussi séparé entre le Northside, plus ouvrier, et le southside, plus riche. Mais je ne veux pas t'ennuyer avec toutes ses notions de géographies mais c'est essentiel pour bien comprendre. Mon père est un riche industriel français et maria ma mère originaire d'un quartier pauvre de Dublin. Aussitôt les gens se sont mis à dire que ma mère était une putain croqueuse de diamants et autres ragots infames sur son compte. Ils s'installèrent dans une grande maison dans le northsideou je suis né. Ma grand-mère habitait avec nous et c'est avec elle que j'ai passé presque tout mon enfance, mes parents étaient souvent absent et elle était ma nounou. Elle m'inculqua les préceptes catholiques tout en me raconta les histoires et légendes celtiques de mon pays. D'où l'origine de ce tatouage sur mon omoplate.

Il pointa le tatouage d'une croix celtique sur mon omoplate, l'exacte reproduction de la croix qu'il portait au cou.

Comme tu vois, le modèle était la croix de ma grand-mère. Elle me l'a donné sur son lit de mort à l'hopital, une usine que mon père possédait avait fait de lourdes mise à pied et tout le northside était aux abois. Était en colère et un après-midi alors qu'elle était partie faire des courses

Il s'arrêta, se demanda s'il devait tout lui dire, il pourrait trouver une autre histoire qui ne le replongerait pas dans toute cette horreur. Mais décida de jouer franc-jeux

Elle....elle s'est fait tabassé par un groupe en colère.

Il s'arrêta et regarda un instant vers le ciel, puis replongea ses yeux dans ceux de la jeune asiatique. Il ajouta...

Mais bon la vie continue et il faut regarder vers l'avant et non vivre dans le passé.

Il se leva et plongea dans l'eau pour éviter que la jeune femme voit l'unique larme que perlait au coin de son oeil.

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