~> INVASION

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A la différence de ses autres incrustes, celle-ci s’avérait pour la moins… définitive. Chris s’était mis dans ce pétrin tout seul. Il ne fallait pas faire le bon samaritain ; Bāndô l’avait prit au mot, et voilà qu’elle déambulait dans son studio, en peignoir.
Elle avait complété sa collection de canard en plastique avec celui de Chris, désormais accroché à son sac avec celui de Jean. La nippone avait fait un pas en arrêtant de voler les peignoirs des professeurs, en voyant la réalité en face ; sa petitesse ne s’accordait pas avec les tissus amples… Urushima en avait donc dérobé un dans une boutique, un qui serait enfin à sa taille…
Après avoir grappillé dans le frigo, elle se laissa tomber sur le canapé avant d’allumer la télé.

« Mais c’est qu’on s’ferait chier dis donc… »

La demoiselle avait pris ses aises, s’étant servie de la salle de bain, de la cuisine et maintenant du salon. Elle sortit son portable et appela Ethan, qui ne répondait pas… Bāndô lui laissa un message assez clair sur son répondeur…
La nippone regarda la serrure de la porte d’entrée ; pauvre Chris, encore une dépense qui s’ajoutait au compteur…

Minuit passé ; le professeur n’était toujours pas rentré, et c’était tant mieux. Claquée de son dernier rixe, la japonaise alla se coucher, laissant un mot sur la table de nuit : « Je t’ai dis que j’étais généreuse… tu peux dormir par terre si tu veux… »

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Il était trois heures du matin quand Chris rentra chez lui. Il avait passé la nuit au bar à se bourrer la gueule, déprimant tout seul..., la conversation dans le resto avec la nippone l'avait saccagé. Il n'était donc pas très frais en rentrant chez lui.
En arrivant près de sa porte et en voyant l'état de sa serrure il ne s'inquiètait pas une seconde, comprenant tout de suite qui s'était incrusté chez lui, mais poussa un juron:

"Merde de merde de bordel de chiotte!!! Bando t'es qu'une conne!!!"

Des "chut" éffarouchés rententirent quelques secondes après dans le couloir, demandant au bourré de se taire un peu car il y en avait qui dormait.
Chris rentra dans son appart' et alluma la lumière. Il posa les clés sur le buffet, et baîlla bruillament.

*P'tain!!!*

Il alla dans la salle de bain, et se passa la tête sous l'eau se qui lui remit les idées en place. Mais où était cette crétine?! Oh non, pas dans sa chambre. Et si, elle avait complétement prit possession de son lit.
Ca n'allait pas se passer comme ça; étant donné son état d'ivresse qui ne le rendait plus trop maître de ses actes, et la colère qui l'animait toujours envers cette chieuse de première; il entra dans la chambre et sans allumer la lumière il saisit la jeune femme et vint la poser sans grande délicatesse sur le canapé.

"Et encore la prochaine fois je te jette par terre!!!"

Dit-il d'un ton pateux. Il enleva ses godasses, les jeta par terre sans se soucier de l'endroit où elles allaient retomber, et se coucha sur son lit, tout habillé.
Sa râge était toujours présente, il en avait marre, pourquoi l'avait-il rencontré?!!

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Bāndô fut sorti de son sommeil par une force qui la projeta sans difficulté sur le canapé. Vu son petit gabarit, Chris n’eut aucun mal à la « bazarder » à l’extérieur de sa chambre. S’il allumait la lumière, il pourrait voir qu’elle portait une ses chemises, le seul vêtement qu’elle endossait d’ailleurs… Fort heureusement pour l’éthique, le vêtement était assez long et elle assez petite pour qu’elle ne porte pas atteinte à sa pudeur… Quand on vit dans la rue, on ne prévoie pas de pyjama…

« Bordeeeel… Tu pue l’alcool… Ey…mais t’es bourré comme un coin, mon cochon… T’aurais du m’inviter… »

Urushima avait la tête dans le sac, ses yeux bridés mi-clos ne révélant plus qu’une mince fente…

« J’aime bien quand tu t’énerves, t’as l’air moins con qu’d’habitude… »

Elle évita de peu les chaussures du prof, qu’elle manqua de se prendre en pleine tête…
Féline, la reine de l’incruste se glissa dans le lit de Chris, malgré l’ultimatum. Elle prit toute la couette et poussa le prof du pied, qui retomba alors lourdement à terre comme une vielle souche.

« Allez… c’était très drôle… Maintenant laisse moi dormir… Si t’es gentil, je te laisse un coin du lit… »

Il n’avait pas fini de s’en débarrasser, de cette glue ambulante… S’il la virait par la porte, elle reviendrait pas la fenêtre, la partie n’était pas gagnée…

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Chris en avait assez de cette petite peste mais il savait que vu son état il pouvait devenir violent, et qu'il le regretterait par la suite, alors il remonta dans bon disgracieux sur le lit, retira de force un peu de couette, et au bout d'une dizaine de minutes s'endormit comme une masse. Il allait avoir une sacrée gueule de bois demain matin.
Ses rêves étaient agités mais complétement cons, comme d'hab' quoi. Un coup c'était une sorte de petit poney qui venait lui piquer des cerises dans son cerisier, et un autre c'était lui dans son Amphi, devant tout une classe, le seul problème était que quelqu'un d'autre faisait cours à sa place, lui était...le squelette.

"Aaaaaaaaah!!!!"

Christopher se réveilla en sursaut, la respiration saccadée. Mais où était-il? A oui, ça lui revenait maintenant, il était revenu à son appart' et avait trouvé Bando chez lui, à moi que ce ne soit également un cauchemard?
Chris se retourna et sentit un corps allongé à côté de lui. Mais qu'est-ce qu'elle foutait dans son lit..?!! Ils n'avaient quand même pas....?!!! Non, il y avait sans doute une explication plus logique.

*Putain je pu l'alcool, j'ai dû en foutre sur ma chemise. Et j'ai un de ces mal de tête!*

Chris se retourna et regarda l'heure marquée sur le cadran lumineux: 4h17.
Un peu tôt pour se lever, en plus en était samedi ><
Il arriverait jamais à se rendormir! Il se leva pour aller changer de chemise,il passa un pull et sortit sur le balcon. Après avoir installé un transat, il s'y allongea lentement. C'était si bon le calme d'une ville encore endormit.

Au bout de quelques minutes, Chris retrouva le sommeil...

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Bāndô était trop endormie pour préparer une offensive : elle voulut reprendre la couette mais après réflexion, le bougre avait l’air de mauvaise humeur et la nippone n’avait pas envie de se prendre un poing perdu…
Tant pis… Elle réussit à trouver le sommeil, difficilement… A vrai dire elle plongea trente minutes dans les bras de Morphée mais la japonaise se réveilla : il lui manquait quelque chose pour parfaire une nuit tranquille. Lorsque le prof sursauta, émergeant de ses cauchemars apparemment d’une débilité absolue, il s’en alla ; Urushima le suivit des yeux, il faisait nuit noire, Chris ne remarqua pas que la onzième plaie d’Egypte était éveillée…

****************

Il devait être dix heures du matin passé : le soleil daignait se montrer, ses rayons envahissant le studio modeste du professeur… A la masse de Chris s’était ajouté un poids plume ; lorsqu’il se réveillerait, confortablement allongé sur son transat, la première chose qu’il verrait, serait des …cheveux blonds ? Bāndô, l’indécrottable, cette teigne, ce parasite, n’était pas prête à être une docile et aimable adolescente. Tel un panda accroché au ventre de sa mère, elle était endormie profondément, la tête contre le torse de Chris, les bras entourant le buste imposant de sa peluche de substitution : en effet, Urushima ne pouvait pas dormir sans ces nounours à l’effigie des icônes pour enfant, d’une stupidité affligeante. Elle les avait tous laissés au campus, il lui avait été impossible de dormir cette nuit sans présence réconfortante. Il était difficile à croire qu'une extra violente de son style avait encore besoin de peluche pour s'endormir à son âge... S’étant arrêté de grandir à six ans, on ne pouvait pas espérer plus de la demoiselle…
Chris venait de se voir confié un cadeau empoisonné ; une adolescente en mal de vivre, qui renfermait alors une enfant de six ans… On lui souhaite bien du courage…

Le studio était d’ors et déjà investi, il ne manquait plus qu’a convaincre le professeur d’accepter l’incruste, de force s’il le fallait… Elle ne lâcherait pas le morceau…

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Chris entendit au loin un clochet sonner 10 heures, il baîlla doucement mais ce sentait étrangement lourd. Il se frotta les yeux et remarqua qu'il n'était pas seul sur ce transat, une jeune femme était allongée sur lui, posée sur son torse. Après quelques secondes de surprise et totale incompréhension, Chris finit par comprendre qu'il s'agissait de Bando, l'avait-elle tué? Il se tâta les membres, vérifia s'il n'y avait pas de traces de sang par terre, non il semblait aller bien. Son mal de tête avait quasiment disparut, surement dû à la partie de sa nuit passée au frais. Il avait quand même dû mal à croire que Bando soit venu...soit venu se mettre dans ses bras pour dormir. Rien que cette phrase lui paraissait d'une véritable stupidité! Cependant, sans savoir pourquoi, il ne voulait pas la réveiller. Certes il aurait pu la pousser par terre, il en avait le droit: après avoir envahi son appart', elle s'accaparait son torse, ce n'était quand même pas banal. Mais non! Non, ce matin du moins pour le moment, il était gentil. Voir Bando ainsi assoupit lui était surprenant et lui montrait une autre vision d'elle.

Après quinze minutes à ce demander comment réagir, Chris prit délicatement la jeune fille dans ses bras et sans la réveiller se leva en prenant soin de la reposer tout doucement dans le transat. Elle poussa un soupir mais n'avait pas l'air de ce réveiller. Christopher enleva son sweet et le mit sur les épaules de la demoiselle, puis rentra dans son appart'....préparer le p'tit dèj'.

C'est vrai, il n'était plus seul, que pouvait bien vouloir manger Bando? Il n'en avait aucune idée! Tant pis, il alla en vitesse acheter croissants et pains aux chocolats, prépara du lait et du café, sortit confiture et gelée et installa le tout sur la table du salon.
Devait-il manger? Ou attendait-il la jeune fille? De toute façon il n'avait pas vraiment faim pour le moment, alors il alluma la télé et zappa vaguement sur les chaînes attendant que la jeune femme sorte des bras de Morphée.

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Chris découvrait l’enfant de six ans qui sommeillait en Bāndô : proprement incapable de dormir seule. Il était vrai que de la voir ainsi endormie, son visage nu de toute haine, simplement apaisé, était un spectacle assez agréable si l’on connaissait la nature turbulente de la nippone. Elle semblait à des milles de ses problèmes…
Déjà, le professeur, décidément trop bon avec cette peste, s’alarmait de ne pas savoir quoi lui donner au gosier. Il venait en quelque sorte d’acquérir un animal vraiment étrange : il fallait s’en occuper et subir les inconvénients… Chris avait été forcé d’adopter durant une nuit cette adolescente complètement paumée… Urushima ne tarda pas à émerger après qu’on lui ait enlevé sa peluche de substitution à savoir, Chris Grant en personne. Elle s’étira, faisant craquer les os de son cou en relevant la tête vers le ciel. Baillant de plus belle, elle se frotta les yeux avant de regarder Cambridge qui s’offrait à elle. Elle s’étonnait de ne pas avoir subi de défenestration ; le prof aurait pu la balancer par dessus bord et maquiller cela en accident ; le suicide serait plus que probable vu le personnage…

Elle se leva, laissant le pull de Chris sur le transat. Un pull ? Débordant d’attention ce prof… La nippone entra et vit alors la table couverte d’aliments de toute sorte. Elle resta là un temps, clouée au sol.

« Je divague… Qui m’a mit la p’tite pillule dans le verre… »

Bāndô se donna une claque : rien, puis une autre, toujours rien. Se frottant encore les yeux, elle dut se résigner à se pincer ; la réalité était bien là… Se grattant la tête, complètement dans les vappes, elle fit le constat…

« J’suis tombée sur un psychopathe… Sales français… y’a qu’a moi que ça arrive ça… »

Elle tourna les yeux vers la télé allumée et vit la tête de Chris qui dépassait du canapé. Urushima alla le rejoindre, se laissant tomber sur l’agréable divan. Elle remarqua une légère tâche blanche qui apparemment n’était pas partie même après lavage… La nippone prit ses aise, s’allongeant, elle posa la tête sur les cuisses du prof. Le fixant, elle prit son paquet de clope qu’elle avait laissé dans la poche du seul vêtement qu’elle portait –la chemise de Chris- elle s’en alluma une, sa préférée : la cigarette du matin.

« T’es fou… »

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Chris regarda le journal télévisé, enfin regarder était un grand mot, somnolait devant la journal télévisé était plus juste. Pas arce-que ça ne l'intéressait pas, enfin un peu mais bon..., surtout parce-qu'il n'avait rien trouvé de mieux.
Il zappa plusieurs fois de chaînes, passant des chaînes musicales aux chaînes documentaires sans réellement s'y arrêter.
Au bout d'un moment Chris entendit un baîllement à l'autre bout de la pièce, sur le balcon. L'incruste venait sans doute de s'éveiller. Il ne bougea cependant pas, bien vautré dans le canapé il n'avait plus envie de faire un geste. Il finit par sentir quelqu'un d'autre à côté de lui, Bando s'était effectivement réveillée et elle l'avait rejoint. Pour tout bonjour, elle le traita de psychopathe. Chris releva la tête, la regardant d'un air interrogatif:

"Salut...pourquoi psychopathe?"

Il ne comprenait pas franchement ce qu'il avait fait hormis préparer le p'tit dèj, et il ne voyait pas en quoi cela puisse être un "crime".
Bref, il ne fallait pas trop ce poser de question avec celle-là, le plus psychopathe des deux il n'était pas sûr que ce soit lui.
Il regarda du coin de l'oeil la jeune fille pour savoir ce qu'elle allait faire par la suite. Finalement, elle posa sa tête sur ses genoux en sortant une clope. Chris sourit intérieurement:

*Bizarre, je ne la reconnais même plus...*

Généralement il préfèrai que personne ne fume dans son appart', étant un non fumeur, mais bon...ils n'allaient pas commencer dès le matin..., Chris n'en avait pas la force.

"Bon, tu veux manger quelque chose après t'être détruit une partie des poumons?"

Dit-il en souriant malicieusement.

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A sa question, Bāndô lui répondit simplement, le trouvant « psychopathe » dans la mesure où sa gentillesse lui ferait presque avoir des remords…

« J’suis tombée sur l’Abbé Pierre… »

Chris regarda un instant la clope au bec de la demoiselle ; elle renvoya la fumée de l’autre côté pour éviter qu’il ne l’inhale de plein fouet.

« Tabagisme passif, ça c’est cruel… »

Le prof pouvait profiter de cette matinée ; l’hyperactive n’était pas en mesure de faire surgir sa mauvaise humeur, encore endormie, ce qu’elle lui fit comprendre, lorsqu’il lui posa la question de savoir ce qu’elle allait manger. Elle décrocha le premier sourire de la journée.

« J’ai la tête dans l’cul, laisse moi atterrir, tu veux ? »

Urushima le fixa longuement, finissant sa clope, pour finalement lui répondre…

« T’inquiète pas pour moi, à ce que je vois t’as fait le plein… Fallait pas… T’as pas de cendrier ? »

Balayant du regard la pièce, elle fit le constat par elle-même : Bāndô se redressa et envoya son mégot par-dessus la fenêtre, d’une pichenette, avant de s’en rallumer une autre. En une journée, elle devait bien s’enfiler trois paquets facilement…
La nippone se recoucha sur Chris, le regardant à nouveau, un sourire en coin : elle le questionna sur cette « tâche blanche »

« Elle était bonne au moins ? »

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Chris ne s'avait pas comment aborder la jeune femme, pouvait-il continuer à être sympa avec elle, ou devait-il se méfier d'elle? Et puis, combien de temps comptait-elle rester? Pas pour toujours tout de même...hein?!
Chris regarda la jeune fille couchée sur ses genoux et sourit:

"Il doit bien avoir un cendrier dans un des placards si tu veux, d'ailleurs je préfèrerai car je n'ose imaginer le petit tas de mégots qu'il y aurait en fin de journée en bas de chez moi si je te laisses continuer comme ça."

Il rigola, se délaissant complétement de l'écran de télévision.

"Bon bah moi j'ai la dalle alors je vais déjeuner, tu n'auras qu'à te servir comme une grande quand tu auras faim..."

Christopher se leva doucement, évitant ainsi d'aller envoyer valser la jeune fille, puis s'assit à la table du salon. Il attrapa le pot de Nutella (sans citer de marque xD) et deux tranches de brioches. Un "bip" retentit dans la cuisine, le café était près. Chris n'était rien sans son café matinal, lui seul permettait réellement de lui sortir la tête du cul et c'était un exploit.

Il tartina sa brioche et croqua avidement dedans. Au bout d'un moment il se leva, prit d'une illumination soudaine. Il se dirigea vers l'un des placards, l'entrouvrit et...

"Le voilà ton cendrier, je savais bien que j'en avais un quelque part."

Il le tendit à Bando, espèrant ainsi ne plus trouver de cendres par terre.

"Tu fais quoi cette aprèm?"

Demanda-t-il à la jeune femme entre deux bouchées...

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[Hj : c’est mal de faire de la pub llll]

Chris pouvait ranger les armes : Bāndô serait d’humeur joviale aujourd’hui, les astres avaient décidés qu’elle n’irait pas pourrir son monde... Mais par contre, il pouvait se tirer une balle : l’incruste comptait bien faire de se studio son chez soi.

« En bas y’a le balcon d’une sale vioc qui nous épiait ce matin, ça lui fera pas de mal de carburer à la nicotine, à cette mal-baisée… »

Avant que Chris n’arrive, la nippone avait traîné son regard partout où elle pouvait, jugeant si ce studio allait lui plaire ou non… Il lui laissa le loisir de ce servir du petit déjeuner…

« Ok vieux, j’prend note… »

Le prof se leva, allant se remplir le gosier, tandis ce que Bāndô s’empara de la télécommande.

« Putain… Y’a rien à la téloche bordel… Téléshopping, tu parles d’une merde… »

Il lui trouva enfin le cendrier dont elle se saisit, le posant sur la table basse avant de se laisser retomber dans le canapé. Chris l’interrogea sur ce qui l’attendait cette après-midi…

« Tu veux déjà me foutre dehors ? C’est triste… Fallait me le dire que t’acceptais les paiements en nature, j’me serais fait un peu plus gentillette cette nuit… Ey au fait, t’as esquivé ma question, elle était bonne la nana que tu t’es tapé ? J’suis pas Sherlock Homes mais je dirais que vu la couleur de la tâche sur le canapé ça doit remonter à trois nuits, pas plus…»

Elle se leva, baillant encore, pour se diriger vers la cuisine ou elle prit une tasse de café noir.

« Ct’aprèm… J’en sais foutrement rien, glandage peut-être c’est bien ça non ? Glander, taper, baiser, voilà le programme mon grand… Si mon boss a pas besoin de moi bien sûr… Et toi tu bosses pas le Samedi… pauvre Amérique, j’te ferais taffer de nuit moi, coup de tatane si t’es pas content… En fait c’était cool le temps des Egyptiens avec les fouet et tout si t’avances pas assez vite avec ton bloc de pierre de quinze tonnes à traîner…»

Retournant au canapé, elle s’allongea et regarda la télé, observant un silence. Quittant le ton de plaisanterie pour une certaine gravité dans la voix, Urushima s’adressa au professeur, solennelle…

« Dis… Tu veux bien me garder ? »

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Il avait beau avoir esquiver la question une première fois, la jeune nippone insistait et elle attendait de pied ferme une réponse. Qu'allait-il lui dire? Oui, oui Tess était une bonne maîtresse, même si cela était purement sexuel entre eux, elle se débrouillait bien et il aimait ça.
Grâce à sa cuisine disposée à l'américaine, il pouvait facilement voir la jeune femme sur le canapé qui attendait sa réponse en souriant. Il lui fit une grimace un tantinet comique et lui dit pour son plus grand plaisir:

"Oui, c'était très bien, elle était très bien, merci de t'en inquiéter."

De plus elle avait raison, la tâche qu'il s'était tué à vouloir faire partir ne datait pas de longtemps. Tess était passée chez lui après leur petite entrevue dans les douches, et ils avaient remit ça..., en même temps, s'ils étaient consentant...
Christopher but une gorgée de son café, laissant le liquide brulant lui glisser lentement dans l'oesophage. Il adorait le café, depuis tout petit il en rafolait. Même étant gamin ses parents étaient obligés de lui demander d'arrêter d'en boire, soit disant que cela était mauvais pour la croissance, mais Chris était maintenant un grand adulte, et il buvait toujours du café.
La jeune incruste finit tout de même par baisser le son de la télé et se tourna vers lui, l'air grave. Elle lui demanda sans plaisanter s'il pouvait la garder. Que pouvait répondre Chris? D'un côté..., il pouvait se l'avouer...personne ne l'entendrait puisque c'était dans sa tête, il aimait bien la jeune fille. Mais après ce qu'elle lui avait fait subir était-ce raisonnable?! De plus, s'ils vivaient ensemble il faudrait qu'elle suive certaines règles...
Il se leva, s'essuya les mains sur un torchon, et alla s'assoir aux côtés de Bando.

"Tu veux réellement rester ici?"

Bah oui, on savait jamais, peut-être était-elle entrain de se foutre de lui et allait aller se barrer ailleurs en lui piquant un peu de fric..., mais peut-être pas.

"Ce n'est pas une décision à prendre à la légère autant pour toi que pour moi...- il se tut un moment - Ecoutes, je veux bien, mais à certaines conditions: tout d'abord je ne veux pas de tes amis ici, pas de ton boss ou je ne sais qui, pas d'emmerdes quoi! On évitera de se tuer à chaques occasions, on fera les courses chacun notre tour même si pour le moment c'est moi qui ramène le fric. Si tu as besoin d'argent, tu ne me voles pas! Tu demandes et je verrais, ou bien tu te trouves un job. Je ne veux pas d'emmerdes avec la police. Ne t'inquiètes tout de même pas, tu auras ta liberté du moment que moi de mon côté je n'ai pas d'emmerde. Nous avons le droit à une vie privée, si je ramène quelqu'un au studio, j'ai le droit de faire ce que bon me semble avec sans que tu viennes t'imisser..."

Il dit cela en rigolant, imaginant bien le tableau si Bando venait s'incruster pendant qu'il était très occupé avec une de ses compagnes.

"...et pour finir -il regarda la jeune fille malicieusement- il y a une chambre d'ami au bout du couloir, je pense qu'elle peut devenir ta chambre et que tu peux me restituer la mienne."

Il lui sourit, cherchant à savoir ce qu'elle en pensait. C'était une énorme faveur qu'il lui faisait, n'importe qui d'un minimum censé aurait viré la nippone sans ménagement. Lui acceptait de la garder si seulement elle était d'accord avec les quelques consignes sommaires qu'il lui avait dites, sans ça ce n'était pas possible.

"Alors? Qu'en penses-tu?"

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« Oyooo ce fou ! C’est une de Harvard ? C’est un coup d’un soir ou vous allez remettre ça ? Prof ou élève ? Elle t’a fait le coup du « est c’que tu m’aimes » ou elle a juste fait son boulot et elle s’est barrée ? Vous l’avez fait combien de fois ? T’as mis la capote hein j’espère sale from… Si tu nous ponds un marmot je serais obligée de faire mes valoches, je déteste les gosses… »

Chris vint prendre place à côté de Bāndô : il s’exprima au sujet de sa question, tout aussi sérieux qu’elle l’était. La nippone hocha la tête, acquiescent, lorsqu’il lui demanda de confirmer si elle souhait réellement vivre chez lui. A sa grande surprise, il accepta…
Elle l’avait pourtant agressé physiquement, volé, insulté mais il lui ouvrait la porte… Décidément, elle ne comprendrait rien aux français…

« Yosh ! Tu gères, papi… »

Finissant sa deuxième clope, elle s’en alluma une troisième.

« Pour les emmerdes, t’inquiète je les tiens à distance, ils sauront même pas que je crèche là… Les courses, j’préfère être honnête, j’me baladerais pas dans le rayon jardinerie en caddie… j’ai pas besoin de grand-chose pour vivre, ça va pas t’arracher de prendre juste deux trois bricoles en plus –parce que j’aime ta chemise mais j’imagine que c’est pas cadeau de la maison-, et pour la bouffe je mangerais dehors, j’comprend que j’suis pas la meilleure compagnie qu’il soit, alors je vais éviter les drames… Pour le pognon je peux en trouver…à ma manière… donc t’inquiète… »

Quand il lui parla de sa présence qui pouvait alors devenir gênante lorsque Chris recevait des intimes, elle sourit, lui prenant la joue comme à un gosse de trois ans.

« Et déstresse, jt’avoue que les plans à trois ça me botte mais je couche pas avec des vieux moi… »

Puis il en vint à lui offrir une chambre. A moins de s’acheter une peluche géante, elle ne voyait pas comment elle pouvait remplacer la présence si réconfortante d’un homme…

« Pour la chambre… »

Elle réfléchit un instant, laissa sa phrase en suspend pour finalement ne pas lui donner de point final. Chris allait devoir la supporter la nuit…

« Bref en tout cas c’est cool t’es sympa… Enfin même si ça relève plus de la sympathie mais d’une putain de folie… T’es p’tétre tombé sur la tête pendant la nuit, c’est mon pied au cul qui t’as retourner les neurones ? »

Bāndô fit mine de récidiver, mais avant qu’elle n’atteigne Chris, elle s’arrêta, son pied à deux centimètre des fesses du professeur.

« BIM… Et toi alors, t’as pas dit ce que tu foutais aujourd’hui, on va devoir se supporter ou tu me laisses le studio pour la journée ? »

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Chris sourit, rassuré en voyant que la jeune fille acceptait ses règles. Finalement, cela pouvait peut-être être sympa pour tout les deux..., peut-être que finalement ils n'allaient pas se détester comme cela aurait pu ce passer étant donné le commencement de leur relation. Il adressa un clin d'oeil à Bando:

"Ma vie privée est privée comme son nom l'indique et je ne suis pas encore assez..."intime" avec toi pour te raconter ces choses là, désolé."

Ce n'est pas que ça l'embêtait vraiment, mais il n'aimait pas étaler ses conquêtes comme un tableau de chasse. Peut-être qu'un jour ils en parleraient tout les deux, devant une bonne bière en se marrant bien, mais pas pour le moment, il fallait d'abord qu'ils se fassent entièrement confiance et qu'ils apprennent à se connaître.

"Ok, pour les courses je m'en occupe mais tu finiras par devoir y aller, tu n'y échapperas pas. -Il lui sourit gentiment- Bon et sinon, puisque désormais tu habites ici bien sûr que tu peux manger là, tu ne vas pas sortir à chaque fois que tu as faim. Je compte bien pouvoir dîner et déjeuner avec toi par moment quand même..., enfin j'aimerai bien. Ca ne sert à rien qu'on habite tout les deux si tu sors quand je rentre et inversement..."

S'il voulait bien être "coloc'" avec Bando s'était parce qu-il appréciait un minimum la jeune fille, s'il ne la voyait jamais cela n'avait aucun interet de son point de vue en tout cas. Il remarqua bien que pour sa proposition de lui passer la chambre d'ami elle avait hésiter. Pourquoi? Elle était toute belle toute propre, qu'est-ce qui clochait avec cette pièce?!
Il repensa à l'autre nuit où la jeune fille était venu dormir dans ses bras, pourquoi d'ailleurs?! Peut-être que la réponse se trouvait de ce côté là..., il fallait peut-être creuser un peu et il trouverait. Ce n'est pas que Bando l'embêtait, mais autant avoir chacun sa chambre, l'appart' était grand ils pouvaient se le permettre. Tant pis, il en reparlerai avec elle à un autre moment, ne voulant pas la faire chier pour le moment...et peut-être qu'il arriverait à trouver la raison tout seul.

"Cet aprèm? Bah...j'ai des copies à corriger, donc je serai au moins un moment ici. Peut-être que j'irai faire un tour je ne sais trop où pour aller me changer un peu d'air, mais sinon oui je suis ici. Pourquoi? Tu voulais avoir le studio pour faire quelque chose de spécial, ou c'est pas grave si je suis chez moi?"

Il rigola, cette phrase paraissait légèrement stupide puisqu'il était entrain en quelque sorte de demander s'il pouvait rester chez lui. Peut-être qu'ils pourraient après glander tout les deux. Aller chercher un film et commander à bouffer, plateau-télé quoi...enfn bon, cela restait qu'une simple idée pour le moment...

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Chris devenait presque attendrissant à ainsi se mettre dans un petit coin pour laisser Madame s’installer. Il la pria de rester pour les repas quotidiens : il l’eut enfin, son coup de pied au fesse, bien qu’il fut moins violent que celui de la nuit dernière.

« Ey… Toi tu veux le beurre, l’argent du beurre, et la crémière ! En même temps je la plains pas si t’arrive à en foutre même sur les canapés… »

Presque désolé, le professeur lui demanda si il ne dérangeait pas trop l’Altesse Royale.

« T’es comique, arrête je vais finir par te demander le loyer… Mais bon je te cache pas que j’aimerais avoir la paix, c’est pas que je t’aime pas, je me fais chier seule comme même à force, mais si j’dois bosser ma batterie, j’doute que t’ai envie de rester avec le boucan que ça ferait… Nan parce que j’vais tout de même pas la laisser au campus, Shinya elle me la dégomme à chaque fois, parce que Madame, ok, elle est bien golée, MAIS ELLE A UN GROS CUL »

Bāndô mimait le dit arrière-train, formant un cercle généreux avec ses mains.

« Un cul énorme, un cul d’éléphant, d’hipopotruc machin là enfin bref, elle fait chier. »

Makkuro n’était pas facile à vivre, Urushima non plus, bref, un duo explosif qu’il n’était pas bon de réunir. Chris ne voulait pas céder une bribe de ses expériences sexuelles à l’incruste ; elle lui donna un coup de coude amical.

« Allez c’est bon fait pas la petite nature, j’irais pas le crier sur tout les toits que t’es un éjaculateur précoce… »

Avec cela, il lui rappela que tôt ou tard, elle serait assignée aux courses…

« Gnagngna…Que de nie… »

Croisant les bras, elle feint d’être vexée, avant de reprendre le sourire, tirant une nouvelle latte de sa cigarette.

« De toute façon si on est deux à se faire chier, je vais remédier à ça, j’te casserais la gueule à SoulCalibur II, on se matera des films gores avec des blondes qui se font démonter, je te ruinerais au poker, enfin bref, y’a vraiment pas de quoi s’ennuyer… Faut juste que j’aille chercher le matos au campus… »

O non, il n’était pas prêt de s’ennuyer, le prof, avec une pareille colocataire, adepte des jeux vidéos, cinéphile, tricheuse invétérée aux cartes, addicte des soirées torchon chiffon carpette…

Invité

Christopher rigola, il ne se vexait pas puisqu'il savait que c'était faux, il n'avait rien d'un éjaculateur précoce, bien au contraire même. Il haussa les épaules, comme pour dire à la jeune fille qu'elle ne saurait jamais..., sauf en essayant et pour le moment ce n'était pas vraiment envisageable.
Pour ce qui était de sa batterie, qu'elle en fasse quand il était là ou non de toute façon ça ne changeait pas grand chose au problème: les voisins allaient gueuler.

"Pour ce qui est de ta batterie je te conseil mon garage. Quand j'ai acheté le studio, il y avait une sorte de garage avec et pour le moment il n'est pas encombré tu peux donc installer ta batterie là-bas. T'inquiètes pas elle y sera bien et les voisins de se fâcheront pas du boucan."

C'était sans doute là la meilleure des solutions. Elle pourrait aller en faire autant qu'elle voulait sans déranger personne. Car, dans le studio, même si les murs étaient bien insonorisés cela n'empêcherait pas le bruit de passer, surtout le bruit d'une batterie.

"D'ailleurs j'aimerai bien t'écouter un peu, je ne sais pas comment tu te débrouilles."

Il ne savait rien des prouesses musicales de la jeune fille, il n'avait apprit que très récement qu'elle faisait de la batterie alors...
Etant plus jeune il avait lui aussi fait de la musique, mais cela se résumait à de la guitare. Il ne se débrouillait pas trop mal, mais cela faisait plusieurs années qu'il avait arrêté sans trop savoir pourquoi.

"Je ne connais pas grand chose en jeu vidéo mais c'est avec plaisir que j'accepterai que tu me montre. J'espère avoir finis de corriger mes copies ce soir donc je serai tout à toi."

Dit-il en souriant. Les jeux vidéos et lui..., plutôt les nouvelles technologies et lui ne faisaient pas vraiment bon ménage. Il s'y connaissait un peu, mais celace résumait au strict minimum pour vivre dans notre siècle.

"Au faite, je pense quand même avoir le droit de demander de pouvoir parfois dîner avec toi, n'en mais faut pas déconner là, je t'offres le gîte et le couvert, si je ne peux même pas partager mes repas..."

Il rigola, mais cela avait un fond de vérité. Il ne souhaitait pas que la jeune fille s'en aille du studio à huit heures du matin et reviennent à minuit, cela n'avait aucun interet, ni pour lui ni pour elle. Quoique qu'elle fasse en dehors, même si ça n'était pas glorieux, elle pouvait certainement ce permettre de changer un peu ses habitudes, maintenant ils vivaient tout les deux...

"Toujours pas faim? Sinon je range et tu ressortiras ce qui te plairas quand ton appétit sera au rendez-vous..."

Invité

« Tant pis, tôt ou tard je saurais de quoi il en retourne… Chris sera-t-il un mou d’la b*te ou ai-je un dieu pour coloc ? Au prochain épisode…»

Chris lui dévoila l’existence d’un garage : parfait, elle allait même pouvoir y entreposer sa deux roues… Bāndô ne lui parla pas pour le moment de son beauceron, qu’elle n’allait tout de même pas laisser dehors. Pour le moment il était au campus, comme le reste de ses affaires…

« Mais c’est pas agréable à écouter la batterie si t’as pas l’oreille musicale… »

Elle ne lâcha aucune indication sur son niveau : la nippone n’était pas du genre à se vanter, mais il fallait être réaliste ; la demoiselle était bourrée de défaut, et n’avait pour ainsi dire, que très peu de qualité, comme sa modestie… c’est ainsi qu’a côté de cette grande imperfection de caractère, elle était douée pour ce à quoi elle s’intéressait : à savoir, la musique –elle maîtrisait la batterie à la perfection et avait même joué de ses cordes vocales avant que Shinya ne vienne s’imposer dans son groupe à Tokyo-, la moto –elle connaissait chaque rouage de l’engin, et la conduisait avec tout autant de professionnalisme- et enfin, le combat, pour qui elle s’était dévouée très jeune…

« Bon bah je te referais ta culture en jeux vidéos alors, faut que tu sois au top si tu veux espérer me battre… Va pour ce soir, j’amène le matos ! Et pour la bouffe c’est bon t’as gagné je ferais acte de présence… mais je te dis de suite, moi et les burgers frites ça fait deux, si je voulais manger dehors c’est aussi pour pouvoir m’enfiler des sashimis quand j’veux, alors je te garantie pas que l’assiette sera blanche… »

Bāndô avait pourtant fait l’effort d’essayer d’ingurgiter de la gastronomie étrangère, mais rien à faire, son estomac rejetait toute forme d’aliments occidentaux… La nippone refusa donc le petit déjeuner, assez poliment de son point de vue, et se leva, s’étirant sans gêne. Elle alla s’enfermer dans la salle de bain pour un bon quart d’heure, après quoi elle revint, habillée, prête à sortir.

« Je t’ai foutu ta chemise sur la chaise, merci pour le prêt, mec, bon je reviens dans pas trop trop longtemps, comme tu restes ici j’te prend ta clé, j’me ferais un double en ville… A plus…»

Et voilà qu’elle partit, laissant Chris seul.

Urushima ne revint pas dans les heures qui suivirent, en début d’après midi, toujours pas de trace de la nippone, quatre heures, toujours rien…

*****************

Il devait être prêt de vingt trois heures quand la porte s’ouvrit enfin : Chris n’eut pas le temps de lui adresser la parole qu’elle alla directement à la salle de bain, jetant les deux clés sur la table avant de s’isoler, et laissant deux valises à l'entrée.
L’allemand ne l’avait pas loupé au cimetière… Bāndô se déshabilla : ses vêtements étaient foutus… Elle déposa son piercing sur le lavabo : lorsque Friedrich l’avait attaqué au visage, le bijou microscopique de la nippone, incrusté à sa joue, s’était fait la malle. Urushima enleva ses pansements : les infirmiers de la camionnette étaient de vrais novices… Elle se coula un bain brûlant, avant de s’installer confortablement… bien que « confortablement » était de trop puis ce que la douleur ne tarda pas à la tirailler, mais il fallait bien cela pour cicatriser…
Son avant-bras était lacéré par des entailles, son visage comptait quelques égratignures mais c’est surtout le côté de sa poitrine qui la faisait souffrir ; le nazi l’avait poignardé de son propre couteau, la plaie était profonde.
L’eau du bain ne tarda pas à virer au rouge…
Bāndô tenait sa blessure, serrant les dents : elle fermait les yeux, laissant l’eau agir sur ses entailles.

Invité

Chris avait enfin comprit pourquoi la jeune fille n'avait pas faim ce matin: elle ne mangeait que japonais. Or il devait l'admettre, lui n'avait quasiment rien de japonais chez lui en nourriture, ce n'était pas son truc. Mais bon, si chacun se mettait d'accord sur ce qu'il voulait ou non, ils pourraient tout de même s'en sortir.

"Ecoute, si tu aimes la nourriture japonaise, je n'y vois aucun problème, seulement quand j'irai faire les courses il faudra que tu me dises ce qu'il faut que je prenne, car je suis à chié en bouffe jap' moi!"

A chier était même peut-être un euphémisme. Il n'y connaissait rien du tout. Lui aimait la bonne bouffe, la bouffe française quoi! Les Français étaient réputés pour avoir de la bonne nourriture et donc il n'avait manger japonais que très peu de fois dans sa vie.
La jeune fille partie dans la salle de bain sans prendre de petit déjeuner. Elle y resta un bon quart d'heure. En attendant Chris débarrassa le bordel qu'il avait foutue sur la table, et lava ses couverts. Il fallait lui aussi qu'il aille prendre sa douche, mais ce n'était pas si pressé que ça.
Bando finit par sortir de la salle de bain et lui annonça qu'elle sortait mais lui dit qu'elle ne devrait pas en avoir pour très longtemps. Il la salua donc et lui dit à tout à l'heure.

Chris entra dans la salle de bain, mit la chemise qu'avait portée Bando, dans le linge salle, et s'approcha de la douche.Il se déshabilla, et entra dans le bac à douche. La fraîcheur de l'eau lui fit le même effet, ou presque, qu'un bon café, et le réveilla entièrement. Il passa par la suite devant le miroir en profota pour se raser et essaya de calmer quelque peu les mèches rebelles.

Il attendit une heure pour déjeuner, ne voulant pas manger sans Bando, mais au bout d'un moment, celle-ci ne revenant pas, il passa à table, seul.

De même, il passa son après-midi à corriger ses copies, regardant parfois sa montre. Bando lui avait dit "pas longtemps", mais ils ne devaient pas avoir la même définition de ce mot. Oh, après tout elle était majeure, il n'allait pas se mettre à la "fliqquer"...

Il était 21 heures, quand il dîna, toujours seul. Pas de p'tite jap' à l'horizon.

Il passa la soirée avachit sur le canapé, regardant un ancien James Bond qu'il avait au moins vu dix fois. Ce n'est que vers vingt trois heures, qu'un déclic dans la serrure attira son attention. Bando rentra dans l'appart', mais fila à toute vitesse dans la salle de bain. Chris était assez soufflé par cette entrée quelque peu surprenante, mais une tâche de sang sur la tenue de la jeune fille ne lui avait pas échappé. Il se leva et frappa doucement à la porte de la salle de bain, signifiant sa présence derrière la porte.

"Ca va?"

Juste un "ca va" pour commencer, pour ne pas la brusquer. Mais il espèrait qu'elle savait qu'elle pouvait lui parler en toute confiance.

Invité

Bāndô brûlait d’envie de lui dire quelque chose du style « ça à l’air d’aller connard ? » une de ses phrases spontanées qu’elle aurait sorti à n’importe qui. Mais voilà, elle lui devait un minimum de respect pour la grande personne magnanime qu’il était.
Serrant les dents, elle se retint d’être cinglante, se contentant simplement d’un sarcasme…

« Tout baigne, je nage dans le bonheur, j’vois même des éléphants roses, ah merde c’était encore le cul de cette salope de Shinya… même que… »

La souffrance constante devint vite insupportable. Elle s’arrêta de parler, se mordant les lèvres pour ne pas gémir de douleur. Elle parvint à demander assistance…

« Sois gentil…. Apporte moi la mallette qui est du côté du sac s’teuplait…»

Le bien en question contenait sa drogue : la morphine.

« Putain l’enfoiré…»

Urushima aurait pu supporter la douleur sans ce coup aux côtés de sa poitrine ; le reste était son quotidien, elle revenait souvent blessée de ses rixes, n’étant pas surhumaine mais il lui arrivait rarement de se laisser ainsi atteindre…

« Si t’entre fais pas attention au remake de Carrie, j’ai rien, t’inquiète, passes moi juste la mallette…»

Invité

Au son de la voix de la jeune fille, Chris comprit vite que ça n'allait pas si bien que ça. Il n'était pas né de la dernière pluie, il entendait quand quelq'un souffrait et dans chaque mot de Bando on aurait pu distingué un "aïe" de douleur. La mallette? Quelle mallette?! Il retourna au salon, cherchant des yeux quelque chose qui pourrait ressembler à une mallette. Il aperçut d'abord le sac, puis enfin la mallette demandée par la jeune fille. Que contenait-elle?!

*C'est mal la curiosité! Et puis, pas le temps!*

Il retourna près de la porte de la salle de bain, parlant contre le battant.

"Oui j'entre."

Il actionna la poignée et ouvrit la porte. Là, horreur! Des tâches de sang étaient diposées un peu partout sur le carrelage autrefois blanc, de la salle de bain. Et l'eau de la baignoire aurait pu être qualifier au sens propre de : mer Rouge.
Chris ne comptait pas montrer son inquiétude, mais pourtant elle était bien présente. Surtout ne pas assaillir la demoiselle de questions au risque de se faire rembarrer.
Il lui tendit la mallette doucement et dit:

"Qu'est-ce qui t'ai arrivé?"

Allait-elle lui répondre?! Peut-être, ou peut-être qu'elle contournerait la question, comme elle faisait souvent. Pourtant, Chris avait beau être qu'un prof de bio, il n'en avait pas moins fait des études de médecine bien qu'il ait finalement changé d'optique d'avenir. Il pouvait peut-être faire quelque chose pour Bando, ne serait-ce que pour la rassurer un peu. Même si elle était forte, cela ne fait jamais du bien ni physiquement ni surtout moralement d'être blessé...

"Tu veux de l'aide?"

Proposa-t-il doucement, essayant de déterminer l'endroit qui saignait.

Invité

Bāndô voyait bien qu’il prenait des précautions pour ne pas lui parler franchement, ce qui l’agaça plus qu’autre chose…

« Sors toi les doigts du cul papi, t’es tout crispé, me dit pas que c’est la première fois que tu vois du sang…»

Elle répondit docilement à Chris : il devait comprendre que désormais elle serait moins à cran, mais il ne fallait tout de même pas tirer sur la corde…

« Un enculé de prof… Bon ok, c’est moi qu’ai commencé mais il a du répondant, ce chacal… C’est un connard de néo-nazi, j’croyais que ça existait plus, alors tu comprend, ma face de jaune il a pas du apprécier… »

Urushima sortit son bras blessé de l’eau, se saisissant de la mallette qu’elle ouvrit ; elle regorgeait de seringues pleines. Pas le temps de préparer un garrot ; la nippone serra le poing pour faire ressortir la veine : elle planta l’aiguille, s’injectant la morphine.

« De l’aide ? Mhh laisse moi réfléchir… Tu pourrais me chanter une berceuse et me passer des Walt Disney… Tu sais que ces branleurs nous on tous piqué ? Nan allez sois gentil, jette ça à la poubelle sinon tu vas râler que je laisse traîner mes affaires… »

Elle lui tendit la seringue vide, mais la lâcha aussitôt : la douleur revenait par vagues, toujours cette même plaie profonde que Friedrich avait signé avec brio, visant le côté de la poitrine de la demoiselle, pas très galant…

« T’inquiète pour la salle de bain, je nettoierais après… Putain ça pisse le sang merde ! »

Lorsqu’elle avait dut enlever sa main de la blessure pour s’injecter la morphine, Bāndô avait laissé la plaie à l’eau, celle-ci s’était rouverte de plus belle… ainsi qu'une forte fièvre qui ne tarda pas à se faire sentir ; elle priait pour ne pas s'évanouir...

Invité

Chris était inquiet pour la jeune fille, et non dégouté de voir du sang. Il en avait déjà vu maintes fois, de plus il était prof de bio, les dissections ça le connaissait.

"Ne t'en fais pas pour la salle de bain, ce n'est absolument pas important."

Dit-il en jetant la seringue à la poubelle. Il remarqa la douleur de Bando, elle avait l'air de souffrir même si elle ne disait trop rien. L'eau était de plus en plus rouge, une de ses plaies avaient sans doute besoin d'être recousue.
Bon le plus adulte des deux ici, c'était lui, il allait donc prendre un minimum les choses en main.

"Ecoute, sors de l'eau comme tu peux, t'en fais pas pour la salle de bain. J'appelle un médecin, un gars que je connais bien. Il ne posera pas de question, il va te soigner."

Elle avait besoin de soin, c'était sûr, elle ne pouvait pas refuser ça. Elle palissait à vue d'oeil, déjà qu'elle n'était pas quelqu'un que l'on aurait pu qualifier de "bronzé", là elle était carrément fantômatique.
Il attrapa le téléphone, composa le numéri d'un ancien pote de fac devenu médecin et laissa sonner.

*Aller décroche!!!*

Une, deux, trois sonneries et enfin le déclic. Une voix ensommeillée retentit dans le combiné.

"Allo Sam? C'est Chris, je suis désolé de te réveiller à cette heure.
........
-Ecoute, j'ai une blessée à l'appart...
....
-Oui c'est urgent, tu peux passer?
.....
-Merci Sam, à tout de suite."

Il raccrocha, légèrement soulagé. Sam Fox était un bon ami, ils s'étaient connu à la fac pendant leurs études en sciences.

"C'est bon, il arrive."

Dit-il autant pour rassurer Bando que pour se rassurer lui-même. Il essaya d'aider du mieux qu'il put la jeune fille à sortir de l'eau mais cela n'était pa simple.

"Mets toi sur mon lit, tu seras mieux là-bas je pense."

Il se dépecha d'installer une grande serviette, évitant au mieux les traces de sang sur sa couette.

"Il ne devrait pas tarder..."

Chris s'assit aux côtés de la jeune fille, attendant lui aussi le médecin.

Invité

Chris appela alors son collègue : Bāndô n’avait aucune envie de se faire assister, déjà qu’elle avait honte de montrer sa souffrance au professeur qu’elle connaissait depuis peu seulement, ce n’est pas le premier venu qui irait se pencher sur son cas…

« Nan fais pas ça…»

Trop tard : le docteur était en route… Urushima se serait volontiers laissé glisser dans la baignoire pour se mettre la tête sous l’eau, mais l’idée de boire ses hémoglobines ne lui plaisait pas plus que ça… Contrite, elle regarda la surface rouge…

« G-é-n-i-a-l…»

Tant pis pour l’image : il n’était plus question de faire la fière : son propre couteau s’était enfoncée dans sa chair, lui laissant une plaie de quinze centimètre de profondeur sur le côté du buste… C’est résignée, qu’elle suivit les consignes de Chris, émergeant du bain ; un pied dehors et voilà qu’elle s’accroupit, serrant sa blessure.

« Putain… j’vais le buter bordel… j’vais le buter… »

Alors que la nippone était recroquevillée sur elle-même, le professeur put s’apercevoir des sévices qu’elle avait fait subit à son corps ; du dos de la nuque à sa chute de reins, s’étendait diverses tatouages, continuant sur ses jambes. Mais plus alarmant, des scarifications qu’elle n’aurait pu se faire seule, jonchait le long de son échine… Aussi, ses bras étaient recouverts de ces stries cicatrisées… La torturée avait transposer sa souffrance sur les moindres parcelles de sa peau, qui ne comptait désormais que très peu d’endroits vierges de tout piercings ou tatouages…
Elle enfila une serviette qu’elle mit sur ses épaules, avant d’aller lentement vers la chambre de Chris, se tenant aux murs pour ne pas tomber. Une fois allongée, son malaise s’étouffa : elle évita l’évanouissement qu’elle redoutait tant. Son front transpirait ; une minute de plus sur ses deux jambes, et elle tombait dans les vapes… Bāndô se jura de ne plus revenir ici dans de pareils états. Se faire assister par celui qui lui tendait déjà la main, était une pure atteinte à sa fierté surdimensionnée pour une demoiselle d’un mètre cinquante huit…
Regardant le plafond, elle s’adressa à Chris, tout en respirant lentement…

« J’fais moins ma fière là, hein ? J’imagine ce que tu dois penser… Mais j’aurais ma revanche à SoulCalibur… J’te botterais ton sale cul blanc pour qu’on sois quitte…»

Invité

Chris savait très bien que c'était sans doute une horreur pour Bando de devoir ainsi se faire aider par lui, un simple petit prof. Mais être aidé n'était absolument pas une honte, il aurait amé lui faire comprendre ça. De plus, ça resterait entre eux, il voulait qu'elle comprenne qu'avec lui elle pouvait se lâcher, enlever cette carapace qui faisait d'elle...un monstre. Chris pouvait comprendre la jeune fille, enfin en partie, elle pouvait se confier à lui sans que cela porte atteinte à son image. Il avait pour principe de ne jamais juger les gens, JAMAIS! Il avait absolument horreur de ça, chacun était comme il est, et on y pouvait rien.

Christopher regarda le jeune fille quelques secondes sans rien dire. Il ne savait pas quoi lui dire pour qu'elle ait entière confiance en lui, même si elle ne devait pas être très amis avec beaucoup de personne, avec lui elle pouvait. Elle pouvait laisser tomber son orgueuil et son égo, ça n'interessait pas Chris son image de brute sans coeur.

"Ecoute, je ne me dit rien du tout. Tu as fais des choses ce soir, et je ne m'en mèle pas, je respect ce que tu fais. Seulement là tu es blessé, et quelqu'un doit t'aider. Dis-toi que tu as quand même une certaine chance que ce soit moi, cela ne portera pas atteinte à l'image que les autres ont de toi. Je ne juge pas Bando, crois moi."

Comment pouvait-il être "amis" c'est à dire, que même si c'était exceptionnel, qu'au moins avec lui elle puis casser son image sordide. Cela lui ferait du bien, elle pourrait au moins cesser de jouer un rôle.

"Ce n'est pas parce-que tu es étendue là, blanche comme un linge, et certainement pleine de fièvre, qu'il faut prendre ta revanche. Ce n'est pas un jeu. Le jour où je serai blessé, je serai bien content qu'il y ait quelqu'un à mes côtés..."

On frappa à la porte, Chris sourit à Bando comme pour la rassurer et alla ouvrir.

" Merci d'être venu Sam.
- Mais de rien, que c'est-il passé?
- Hum...c'est trop long à expliquer, simplement...soignes-là.
- Ok ok, pas de question..."

Le dénommé Sam fut conduit dans la chambre de Chris, salua la jeune fille étendue sur le lit et commença à jouer son rôle de médecin. Pour éviter des questions douteuses qui auraient eu lieu à l'hopital, il l'a recousut sur place, endormant simplement les alentours de la plaie.

Après environ une heure passé au chevet de la blessée, il se releva.

"Ca devrait etre bon. Elle sera sans doute un peu épuisée, tiens voilà des calmants à lui donner quand l'anesthésiant de fera plus effet."

Chris remercia son ami qui jeta un dernier regard à la jeune nippone.

Invité

Chris faisait des pieds et des mains pour ne pas la mettre mal à l’aise, sachant bien que pour une petite frappe telle qu’elle, il était difficile pour elle de se montrer sous ce jour. Mais il devait comprendre qu’elle n’enlèverait pas sa « carapace » qui n’était pas une image qu’elle se fabriquait car l’extra violence était bien un prolongement d’elle-même, une suite logique de sa vie… Car se dénuder de ce qui faisait d’elle la terreur de Cambridge, revenait à montrer l’enfant qu’elle avait toujours été, et cela, jamais elle ne le ferait… Nathanaëlle avait pu soupçonné cet nature profonde de gosse de six ans, mais Chris pouvait toujours espérer, elle ne prendrait pas le risque de se révéler à quelqu’un qui l’avait menacé de lui coller la police aux fesses. Il avait le privilège de se voir offrir la bonne humeur de Bāndô, il n’aurait rien d’autre, du moins ferait tout pour ne pas faire tomber le masque.
Le professeur se lança alors ; il tentait de se faire comprendre, mais elle le reprit sur le respect qu’il disait accorder à ses actes : tournant la tête vers lui, elle le regarda dans le blanc des yeux.

« Tu respectes le fait que je tue tes congénères ? »

Urushima reporta son regard sur le plafond, complètement blasée…

« Que tu me juges ou non… qu’est ce que ça peut me foutre… Le regard des autres, voilà bien longtemps que je m’en passe… Ce n’est pas toi qui vas me faire culpabiliser… Je vis comme je l’entends… »

Chris lui dit aussi qu’il serait sûr de trouver de l’aide si il lui arrivait malheur, jugeant la nature humaine, assez bonne pour tendre la main au professeur honnête et droit qu’il était. Cette vision des choses n’était pas du tout du goût de la nippone…

« C’est là que tu te trompes… Tu te fous carrément le doigt dans l’œil… Des gens comme toi, faut que tu comprennes que ça court pas les coins de rues… Hier… j’ai frappé une nana en pleine rue… Tu crois qu’il y en a un qui se serait bougé pour lui venir en aide ?... Et pourtant les gros bras, y’en avait sur le trottoir… Et si…c’est un jeu… tout ça c’est une blague et faut dire…que je m’amuse bien… »

La conversation coupa court lorsque le docteur arriva ; Bāndô ne le regarda même pas, ignorant son salut… Il s’opéra alors ; la nippone fermait ses poings sur la serviette, tentant par ce geste de se rassurer… Les points de suture étaient posés ; Sam partit, laissant à Chris de quoi calmer la douleur de la demoiselle… Urushima tourna alors le dos au professeur, allongée de côté sur le lit…

« Je te causerais plus de soucis… La prochaine fois…je passe directement par la case Hosto… »