L'entrée peu remarquée d'une éternelle solitaire [Shuji]

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Une petite voiture blanche s'avançait sur le campus. Elle alla jusque devant le grand batîment et s'y arrêta. Le conducteur en descendit ainsi que le passager, Ichigo et son père. Ce dernier observa avec émerveillement et admiration les alentours. Ichigo fit de même, souriant légèrement. Bien qu'elle était heureuse, elle ne souriait jamais beaucoup depuis le décés de sa mère, c'était trés rare. Son père, lui, souriait jusqu'aux oreilles, il était si fier de sa fille. Celle-ci l'enlaça tendrement et son père versa quelques larmes. Il lui dit quelques mots gentils comme par exemple :"Si ta mère était là, elle serait trés fière de toi". Cette phrase faillit faire couler quelques larmes sur les joues de porcelaine de la jeune fille, mais elle se retint pour ne pas atrister son pauvre père qu'elle aimait tant. Aprés plusieurs minutes passées à discuter et à se dire au revoir, Ichigo enlaça une dernière fois son père avant que celui-ci ne remonte dans la voiture. il fit un petit signe de la main à sa fille et repartit, direction le domicile familial. Ichigo, elle, resta plantée là devant le batîment à observer le campus pendant un instant. Puis, valise en main, elle s'avança vers l'entrée.

La jeune fille état aujourd'hui vêtue d'un petit short en jean, un tee-shirt blanc avec imprimé et un gilet blanc sans manches par-dessus. Elle portait pur chaussures une paire de bottes beiges. Bien qu'il faisait plutôt beau, elle avait choisi pour accessoire un petit bonnet blanc de laine (Look !).

D'un air aussi froid que timide, la jeune japonaise poussa les portes et pénétra dans le hall d'entrée. Elle fit quelques pas jusqu'à arriver au milieu du hall et tourna lentement sur elle-même pour regarder tout autour d'elle et observer les alentours. C'était trés joli. Ichigo allait se plaire ici. Elle observa les quelques étudiants qui l'observaient également. Sentir tous ces regards posés sur elle la mettait mal à l'aise. Elle baissa alors la tête légèrement, laissant ses longs cheveux noirs cacher un peu son visage. Elle n'aimait pas qu'on la regarde. Mais avec sa valise, elle attirait les regards justement. Les autres étudiants devaient se dire : "Tiens, une nouvelle !". Ichigo ne savait pas où étaient les chambres alors elle prit une direction au hasard et marcha, toujours tête baissée, cheveux devant son visage. Soudain, quelqu'un la percuta. Un imbécile qui discutait avec une personne derrière lui et qui n'avait pas vu la jeune fille qui faisait au moins de tête de moins que lui. Cette dernière tomba à terre, ayant trop frêle pour résister à un tel choc. Le jeune homme était grand et costaud et elle petite et maigrichonne, elle ne pouvait rien contre lui. Le garçon regarda Ichigo alors qu'elle se relevait. Il ne s'excusa pas et se contenta de regarder ses amis en riant avant de s'en aller, mâchant son chewing-gum comme le roi des pichons (xD). Ichigo se releva, récupéra sa valise et épousseta ses vêtements. Ca commençait bien. Elle qui avait toujours du mal à se faire des amis et à s'intégrer, c'était mal parti.

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[Merciii ]

Un léger bâillement ce fit entendre dans la chambre qui était vide, ayant pour seul présence un jeune japonais qui était encore emmitoufler dans sa couverture, étant bien trop flemmard pour se lever. Aujourd’hui, Samedi, il ne faisait plus vraiment très froid, un beau petit soleil avait pointé le bout de son nez, ramenant la joie et la bonne humeur dans la grande école. En général, la mauvaise humeur et la paresse apparaissaient en même temps que le froid, c’était étonnant. Shuuji avait passé la soirée à faire la fête, vu qu’aujourd’hui il n’aurait pas cours. Tout en s’étirant de tout son long, le jeune homme repoussa sa couverture avec ses jambes et se relaissant mollement tomber sur son lit. Mon dieu ce qu’il avait la flemme de révisé ses cours, ou même de faire quoi que se soit. Il n’avait qu’une seule envie, celle de rester sous sa couette bien chaude et de refaire un petit somme.

Cette pensée le fit sourire légèrement. Hélas ce n’était qu’un doux rêve, bien que le week-end était là, le jeune homme savait pertinemment qu’il ne s’autoriserait pas à faire une nuit plus longue. S’il le faisait, il ne se réveillerait pas avant tard et sa journée serait malheureusement gâcher, ce qu’il ne voulait pas bien évidemment. Encore un peu mou comme il venait tout juste de se lever, le jeune homme alla jusque la salle de bain tout en traînant des pieds, les yeux à demi clos, ce qui eut pour résultat qu’il se cogna contre le rebord de la porte. Tandis qu’il poussait un juron à voix basse, il secoua la tête fortement, histoire de se réveiller plus rapidement. Mais comme toujours, seule une bonne douche froide pourrait le réveiller et il ne le savait que trop bien. Chaque matin, subir ce jet froid sur son corps … Rien que d’y penser, il en avait déjà des frissons comme s’il le sentait déjà sur lui …

Après avoir pris une bonne douche froide, puis un peu plus chaude pour se réchauffer, le jeune homme qui avait une serviette autour de la taille se dirigea vers une grande armoire où se trouvaient tous ses vêtements. Une fois grande ouverte, les bras le long du corps, le jeune homme observa longuement ses vêtements, ne sachant pas quoi mettre. Ayant la flemme de passer trois heures pour de simple vêtement, il piocha au hasard et les enfila sans ronchonner. Au final, il fut alors habiller d’un joli tee-shirt avec quelques écrites et pas mal de dessin dont au centre, on pourrait reconnaître un crâne, qui n’avait rien d’effrayant. Par-dessus celui-ci, il avait mit une veste assez légère qui était de couleur violette et qui allait plutôt bien avec son jean bleu qui était maintenu par une jolie ceinture blanche.

Avant de pensé à sortir de sa chambre, Shuuji rangea les quelques affaires qui traînaient, qu’elles soient à lui ou non, ne voulant tout de même pas que se soit le bazar si jamais ils avaient de la visite …Une fois qu’il eut terminé, un petit sourire radieux se dessina alors sur son visage, il était enfin près pour sortir et à nouveau de bonne humeur ! Tranquillement, il quitta alors tout en marchant dans les couloirs pour rejoindre le hall, se demandant où il allait bien pouvoir aller. Allait il rester dans la grande et réputé école ou allait il faire un petit tour dehors ? Non c’était déjà tout calculé, il venait juste de revenir des vacances pour sa seconde année, les environs lui avaient manqué, alors autant aller faire un petit tour dehors et profiter du soleil qui pour l’une des rares fois, était présent.

Les mains dans les poches, le jeune homme ne tarda pas alors à arriver dans le hall. Pile à ce moment là, une jeune fille qui semblait nouvelle se fit bousculer par un élève plutôt baraqué qui ne semblait pas vraiment vouloir se soucier de ce qu’il venait de faire, c'est-à-dire de la faire tomber. Grimaçant légèrement, Shuuji termina le peu de trajet qu’il lui restait et aida alors gentiment la demoiselle à se relever tout en lui souriant chaleureusement. Shuuji avait toujours était quelqu’un de sympas, que se soit avec les nouveaux, les anciens ou ceux qu’il n’appréciait pas forcement.

« Ca va rien de casser ? Ne fais pas attention à cet abruti. »

En disant cela, Shuuji avait jeter un regard avec peu de gentillesse en direction du vilain garçon qui avait rit, n’ayant même pas pris la peine de l’aidait à se relever, ou de ne serait ce que s’excuser …Il y avait vraiment des abrutis, ça ne coûtait rien de s’excuser ou ce genre de chose. Enfin bon, comme il disait tout le temps ‘Il faut de tout pour faire un monde.’ …

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[De rien n________n]

Ichigo ne prêta pas plus d'attention à l'imbécile qui venait d ela bousculer et de partir en se moquant d'elle ouvertement. Elle le trouvait impolie mais ça lui était bien égal qu'il se moque d'elle, elle se fichait de ce que ce crétin avait dans la tête et ce qu'il pouvait penser d'elle. Ca n'avait aucune importance. De toute façon, elle n'aimait pas les gens, alors pourquoi s'en faire si c'était réciproque ? Enfin, ce n'était pas vraiment qu'elle n'aimait pas les gens, mais plutôt qu'elle les trouvait trop différents. Non, c'était elle qu'elle trouvait différente. Elle avait l'impression que personne ne la comprenait et que personne ne l'appréciait vraiment. Même ses amis. Ils étaient trés gentils avec elle mais quelques fois elle se sentait trés seule même en leur présence.

Soudain, Ichigo sentit quelque chose la soutenir, ou plutôt quelqu'un, qui l'aidait à se relever. La jeune fille leva les yeux et vit un jeune homme charmant, aux traits asiatiques. Il semblait être un vrai japonais, pas ne serait-ce qu'un petit air occidental, rien. Il semblait être asiatique à 100%. Mais peut-être qu'Ichigo se trompait.

Ichigo regarda le jeune homme de son air froid habituel. Bien quil l'avait aidée et qu'il semblait plutôt gentil, Ichigo ne souriait pas, ne le remerciait pas non plus. Elle n'était pas impolie mais elle faisait si peu confiance aux gens qu'elle se demandait pourquoi ce garçon l'avait aidée. Attendait-il quelque chose en retour ? Si c'était le cas, il était mal tombé avec elle. Peut-être était-il simplement gentil ? Mais ça, Ichigo n'y croyait plus. Les gens étaient tellement méchants en général, du moins avec elle. Elle avait l'habitude d'être rejetée, bien qu'elle ne faisait pas d'efforts pour s'intégrer. Il faut dire aussi qu'il lui arrivait de repousser les gens trés souvent, c'était peut-être pour ça que ceux-ci ne l'appréciaient pas ?

La jeune japonaise fit un petit hochement de tête pour remercier le jeune homme mais elle resta silencieuse. Elle ne lui répondit même pas pour lui dire que ça allait. Elle n'avait pas envie de parler, ni de copiner avec qui que ce soit. Tout ce qu'elle voulait, c'était s'isoler, comme toujours. Ichigo n'avait plus la force ni le courage de faire confiance, ni de laisser les autres l'approcher. Elle avait perdu toute confiance et elle se sentait trés seule. Elle se sentait seule mais elle n'avait pas envie d'aller vers les autres. Elle n'espérait même plus pouvoir rencontrer un jour quelqu'un de différent, quelqu'un qui soit comme elle, qui la comprenne, etc. Ce serait trop beau... Tant pis, il y a bien longtemps qu'elle s'était résigné à finir seule, ou du moins, elle essayait de se convaincre un peu plus chaque jour que ce ne serait pas autrement mais, au fond d'elle-même, elle espérait encore.

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Shuuji non plus n’aimait pas ces sombres crétins … Bien entendu, jamais le jeune homme qui avait bousculé la demoiselle ne l’aiderait à se relever, que se soit elle ou une autre d’ailleurs. Non il avait bien trop de fierté pour se rabaisser à cela, à aider les plus faible que lui. Bien sur que non, après tout il avait une réputation à tenir. S’il l’avait aidé et c’était excusé, il aurait été la risée de tous et bien entendu, pour un jeune homme comme lui c’était hors de question. Comme les trois quarts des gens qui étaient comme lui, il avait donc choisit de se moquait d’elle tout en s’éloignant d’un pas fier. Ainsi, il continuerait de garder une réputation de dur et de mec respecter tandis qu’une toute petite partie des personnes qui avaient vu ça le trouverait bête, ceux-ci faisant partie du camps des gentils.

Le jeune asiatique lui n’avait pas réellement de ‘camps’. On pouvait donc dire qu’il était neutre, qu’il allait dans tous les râteliers. Il pouvait très bien parler tranquillement avec ces abrutis sans pour autant les porter dans son cœur tout comme il pouvait très bien se faire un ami qui était quelqu’un de bosseur, d’intelligent, donc du camp des intellos. Shuuji avait toutes sortes d’amis. Des méchants qui se donnaient un air dur pour ne pas se faire marcher sur les pieds, c’était donc des faux durs. Des vrais durs qui faisaient la loi partout où ils passaient. Mais il connaissait aussi des personnes timides, réservées et même certaines qui avait peu confiance en eux. S’il arrivait à faire que la demoiselle lui adresse la parole, elle ne serait pas la première à avoir ce genre de caractère. Lui contrairement à tout ces crétins était quelqu’un d’ouvert, il ne la rejetterait pas pour son look ou sa façon de pensée …

Tandis qu’il l’aidait à se relever, Shuuji eut la magnifique surprise de recevoir un regard froid de la part de la demoiselle ce qui lui glaça le sang pendant quelques secondes. Finalement, il ne tarda pas à se détendre, comprenant qu’elle genre de fille elle était. Sûrement la demoiselle sympathique mais qui ne s’ouvre pas assez, que personne n’écoute, que personne ne remarque même. Shuuji trouvait cela bête car certaines fois, les personnes qui étaient dites ‘invisibles’ étaient les plus intéressantes, les plus gentilles … Quel drôle de monde qui mettait dans l’ombre les bonnes personnes et qui mettait en valeur les cancres et les ‘trou du cul’ il n’y avait pas de meilleurs mot pour les qualifiés, tout du moins certains. Ravalant alors sa salive, le japonais n’abandonna pas, reprenant alors tranquillement la parole.

« Tu es nouvelle ? »

Allait il avoir une réponse cette fois ci ? Il n’en avait aucune idée, il verrait bien. Mais de toute façon, la demoiselle se lasserait bien vite et lui parlerait, même si c’était pour l’envoyer balader. Shuuji n’était pas le genre de personne à abandonner. Si la demoiselle ne lui répondait pas et bien tant pis, il ferait un monologue. Il lui suffirait de raconter comment la vie se passait ici, là elle n’aurait pas besoin de répondre, mais juste d’écouter. Si elle s’en allait il la suivrait, mais gentiment bien sur, comme s’il voulait faire amis avec elle. Si vraiment il voyait que cela la dérangeait, qu’elle n’était vraiment pas à l’aise, il la laisserait alors en paix et reviendrait la voir une autre fois, sûrement. Le jeune homme n’aimait pas voir d’autre personne restée à l’écart, il trouvait cela bien trop triste.

En attendant une réponse, le jeune homme glissa ses mains dans ses poches et pour ne pas la gênée d’avantage qu’elle ne l’était sûrement, il détourna son regard d’elle, le posant n’importe où. Sur l’architecture de la bâtisse, sur les nombreux élèves qui passaient et passaient encore dans le Hall, sur le sol, les papiers que certains jeter. Bref, il regardait tout et n’importe quoi pour que la demoiselle ne se sente pas agressée, pour que le regard de Shuuji ne se face pas pesant …

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