Parce qu'un humain n'est pas infaillible. [Free]

Les cours étaient-ils toujours tous aussi longs? Et toujours aussi ennuyeux? Pfff, non. C'était plutôt que la volonté ne prime pas forcément sur les habitudes. Ainsi, on ne peut consoloder la fête et les cours. Une fête se termine généralement dans les alentours de cinq heures du matin. Et les cours deux heures plus tard. Mais une chose semblait certaine aujourd'hui: Kate ne tiendrait pas si elle ne faisait que dormir durant deux heures. Imaginez-vous. En général, il faut environ huit heures de sommeil au corps humain pour que celui-ci se repose et reprenne des forces. Alors ce n'est pas avec ses deux heures à répétition que Kate allait tenir le coup. Au bien entendu, hier elle avait eu droit à une grâce de Dieu: son réveil n'avait pas sonné. Et deux cours qui sautent avec ce dernier et le bon lovage de couette en prime. Mais si elle continuait comme celà, Kate ne reporterait jamais son pari contre ce crétinos de psychologue scolaire. Il fallait alors lutter contre les envies, lutter contre la paresse, lutter contre ses passions et surtout, lutter contre l'envie de s'endormir toutes les cinq minutes lors du cours. Enfin, cette dernière condition ne venait pourtant de ne pas être remplie. En effet, profitant de l'absence du professeur - parti chercher des photocopies- Kate s'était endormie sur sa table et son livre. Vingt minutes étaient alors passés sans que le professeur ne s'en rende compte. Ce qu'elle eut droit: une remontrance à la fin du cours. Heureusement que le professeur ne l'avait vu que lorsque la cloche sonnait. C'était moins une comme dirait l'autre. Cinq minutes plus tard, elle sortait de l'amphi.

Se frayant un chemin parmi la foule des élèves, Kate se demandait bien où elle pouvait se rendre. Après tout, il lui restait bien une trentaine de minutes avant le début de l'autre cours. Hum... Peut-être un petit coin où dormir. Moui mais où est-ce que l'on trouve celà? Surement pas dans sa poche. Voyons voir. C'est alors que la pancarte de l'infirmerie lui sauta aux yeux. Mais bien entendu. Un bon lit était surement plus adapté qu'un bout de banc où règnait on ne sait quel genre de saloperie ou alors les bancs rèches d'un amphi. Coup d'oeil à gauche. Coup d'oeil à droite et Kate se faufila ni vu, ni connu dans l'infirmerie. Ni vu, ni connu? Vraiment?

Marchant de quelques pas, elle retira sa basace qu'elle jeta sur l'un des lits. Tout était étrangement silencieux. Faisant le tour des lits, elle remarqua qu'il n'ya vait aucun blessé. Etrange.

- "Il y a quelqu'un? ..... Personne?" Pas de réponse. "Tant mieux!".

Après tout, si personne ne venait le temps de son court somme, personne ne se rendrait compte qu'elle était ici en train d'utiliser le matériel de l'école à son escient. Bah, ils préféraient quoi? Qu'elle couche dehors comme un chien TT. Retirant ses chaussures afin de ne pas salir les draps blancs - et montrer son passage- Kate s'allongea rapidement sur l'un des lit en passant une main sous la tête d'oreiller. A peine eut-elle touchée celle-ci qu'elle s'endormait déjà. Pas très prudent tout ceci.... Pas très prudent.

A croire que le sommeil est plus fort que tous. Dès que vous vous posez quelques instants et que vous fermez les yeux, votre subconscient se relâche afin de partir vers de nouveaux horizons et de se mettre en come-back pour mieux recharger les batteries. Vous me direz, Kate n’avait pas besoin non plus de faire la fête continuellement. Non, c’était vrai. Mais en quoi cela pouvait-il bien vous regarder qu’elle sorte la nuit ou non, hein ? Par contre, elle n’aurait peut-être pas dû se réveiller ce matin-là et rester bien au chaud sous la couette. Ce qui la faisait râler était sans doute le fait qu’en se levant, elle avait remarqué qu’elle était bien la seule du dortoir à mettre un pied au dehors du lit, son colocataire dormant encore… Pourquoi donc est-ce que les cours de droit devaient-ils se trouver à huit heures du matin pétantes, hein ? Ne pouvait-il donc pas plutôt les mettre à quatorze heures ? Ainsi, ils auraient le temps de tout consolider : Sorties, Dodo et Cours. Et puis, c’était surtout la faute de Priestly et de son fout* pari. Quelle idée lui avait-il donc pris de faire un pari avec l’une de ses élèves ? Enfin ex-élève ? Surtout que Kate s’y était plongée la tête la première. Stupide. Dans tous les cas, il semblerait que le sommeil commençait déjà à la fuir lorsqu’elle sentit quelqu’un la secouer. Et shit. N’y avait-il donc aucun moyen de dormir calmement sans se faire déranger ? Sur le coup, le subconscient de la jeune fille se réveilla mais elle n’ouvrit pas pour autant les yeux. Une voix se fit alors entendre. Elle restait pourtant lointaine. Longtemps qu’elle était là ? Elle dormait, crétin heureux. Attendez un peu. Si on la secouait, cela voulait dire qu’on la touchait. Comme par réflexe, ses doigts encerclèrent le poignet qui la secouait tout en ronchonnant.

- « ‘Tain Fronner qu’est-ce que tu veux ?... »

Ouvrant les yeux, excédée de se faire réveiller de la sorte, Kate ne tomba pas sur son colocataire mais une toute autre personne. Et Me***, c’était qui lui ? Fronçant les sourcils, elle détourna le regard. Plusieurs lits blancs. L’infirmerie. C’est alors que son début de journée lui revient en tête. La fête. Le réveil. Le cours. L’engeulade du professeur. Et son idée de venir dormir ici. Apparemment, ce n’était pas une si bonne idée que cela puisse que d’autres personnes venaient plus souvent qu’elle ne le pensait. Et Shit ! L’heure. Quelle heure était-il donc ? Et qu’est-ce qu’il venait de lui demander déjà. Réflexion. Ah oui, si elle était là depuis longtemps. Hum… Pourquoi est-ce qu’il voulait savoir çà lui ? En quoi çà le regardait ? Attendez, il ne la réveillait pas pour çà ? Si. Et Me*** et si c’était lui l’infirmier ? Il voulait surement savoir pourquoi elle était ici. Et oui, Bonjour je viens seulement pour squatter l’un de vos lits et maintenant je me carapatte. Au revoir. Bonne journée ><. Et pourtant, elle s’était juste dis qu’elle fermait les yeux quelques temps seulement et non pas qu’elle allait s’endormir profondément. Cependant, il ne semblait pas vouloir partir. Ah ouais, c’était vrai qu’elle serrait ses ongles sur son poignet. Bah, à charge de revanche il avait bousillé son rêve, elle lui laissait une marque cuisante. Mauvaise foi ? Sur ce coup oui, on l’assume. Finalement, elle le lâcha en se relevant afin de pouvoir s’asseoir.

- « Pourquoi vous êtes l’infirmier ? »

Le ton n’était pas ce qu’il y avait de plus doucoureux mais bon. On s’en fichait un peu. Kate n’aimait pas être réveillé et n’était pas ce que l’on pouvait appeler une facile au réveil. Et puis c’était quelle heure ? Parti comme çà, elle allait finir par louper le prochain cours de Droit pénal. Déjà qu’elle n’y comprenait pas grand-chose. D’ailleurs, l’avait-elle déjà manqué ? Regardant son poignet, elle se rendit compte qu’elle n’avait pas sa montre. De mieux en mieux… Surtout qu’elle devait trouver une excuse valable maintenant. La poisse… TT.

Kévin hein? Ouais, Jean, Pierre, Jacques, Marwin ou autre... C'était du pareil au même de toute façon. Non?!

Quoi ?! « Oui, Bonjour je suis l’infirmier, vous avez un problème ? ». Shit. Elle était tombée sur l’infirmier. Vraiment ? C’était étrange mais… son discours ne semblait pas bien professionnel. Après tout, général on dit « Que puis-je faire pour vous ? », « Vous avez mal quelque part ? » ou autres. Mais vous avez un problème ? Enfin, il y a des façons. Soit il était infirmier et il est maladroit dans ses propos, soit il n’est pas infirmier. Mais dans tous les cas, Kate se devait de trouver une excuse pour sa présence ici. Quoique… s’il n’était pas infirmier, elle pouvait toujours se carapater bien qu’elle soit fatiguée. Houlà, ca devenait compliqué là. Mais pourquoi tant d’exercice cérébral au lever, hein ?



Au final, il finit par lui avouer qu’il n’était pas infirmier. Kate le regardait toujours sans broncher. Bon alors mon petit gars, es-tu infirmier ou non ? Il faudrait savoir ce que tu veux. Sans s’en rendre forcément compte, elle arqua un sourcil, sceptique. Encore heureux ? Il avait une dent contre les infirmiers ? Si c’était le cas, il n’avait qu’à pas se pointer ici tout simplement. Sauf si c’était trop grave. Allez Kate, on inspire et on expire par la suite. Voilà, calmement. Toujours. ‘Tain pourquoi la voix de ce professeur lui revenait en tête. Stupide voix. Stupide souvenir. Et en plus de cela, celui qui l’avait réveillé – comment il s’appelait déjà ? … Ah oui Ke…Kevin, non ?- tentait de jouer à un petit jeu. Enfin, jouait-il vraiment ? Après tout, il n’avait pas tenu bien longtemps. Peut-être n’était-ce pas un grand menteur ? Préférait-il la vérité ? Bah, personne n’aime la vérité. Ils en ont tous peur et fuis à chaque fois. Et pourtant, ce n’est qu’un boomerang qui finira bien par revenir en pleine figure.


- « Parce que pour toi, chaque personne est destinée à faire seulement une chose bien précise ? Dis-moi pas que tu es un fanatique du destin… » Silence. Soupir. « Ce n’est pas marqué sur notre visage ce que nous sommes ou non. Tu as un nez, deux yeux, une bouche, un corps. Tu es donc un être humain. Point barre. »

Après tout, personne n’était né pour être cuistot, mécano, serveur, avocat, médecin ou autre. Non, une personne devait prendre en charge son destin et non se laisser porter par la vague en attendant de voire où elle nous amenait. Le ton s’était légèrement radouci mais l’ironie semblait persistée. Après tout, pourquoi devrait-elle être mielleuse et gentille avec… lui ? Aucune raison. De se qu’elle avait compris, ils étaient deux étudiants. Point final. Elle ne voulait même pas savoir dans quelle fratrie il se trouvait ou alors comment il s’appelait. Bon d’accord, elle le savait maintenant mais elle n’avait rien demandé, non ? Elle s’était… elle s’était trompée de personne. Quand on dort ca arrive. Ouais d’accord, la mauvaise foi frappe encore. Que voulez-vous… Lorsqu’on est habituée à se protéger de tout et tout le monde. Pour Kate, un homme façonnait son monde. Qu’importe les obstacles ou alors les opinions, se n’étaient que des barrages qu’on devait abattre d’un coup de poing. Bon, peut-être en image seulement car se battre continuellement n’était pas forcément une solution… sauf si on veut des séances chez les psys scolaires toutes les semaines ce dont elle voulait éviter. Un loup se fait prendre une fois mais pas deux. Ramenant ses genoux près de son corps, elle les fit basculer dans le vide tout en se baissant à la recherche de ses chaussures. Curieuse comme elle était, elle ne pût s’empêcher de rajouter… plus pour sa curiosité personnelle que pour une quelconque aide.

- « Et pour quel honneur m’as-tu réveillé ? Me prévenir que le cours de Droit Pénal était annulé pour la vie sauve ? »

Ironie quand tu nous tiens… tu t’y cramponne telle une sangsue. Trouvant au final une chaussure qui s'était logé sous le lit, elle releva la tête en direction du jeune homme en attende d'une réponse. Gare à la réponse.

Elle savait son prénom, mais il ne savait pas le sien, peu importait, le tout étant qu'il ne voulait voir que l'infirmière pour son mal de tête, mais du temps que la jeune fille était là, il pouvait profiter. Alors il se réinstalla sur la chaise en face du lit de la jeune fille et continua grossièrement le dessin, du moins dans les plus petits détails, car l'esquisse était faite, le visage aussi, mais il s'attaquait aux détails du t-shirt de la jeune fille, c'est à dire les plis et autres choses qui rendaient le dessin plus vivant. Il la regardait furtivement sans pour autant prêter attention a la jeune femme. Il savait qu'elle ne prendrait pas au serieux sa petite phrase, mais il n'y faisait également pas attention tout ce qui importait à ce moment c'était finir son dessin, il détestait ne pas finir ce qu'il commencait, donc dans ce cas là, le dessin. Il était d'ailleurs bien fait, le coup de crayon rapide de Kevin semblait faire vivre son personnage qui n'était autre que la jeune femme lorsqu'elle dormait, mais maintenant qu'elle était réveillée, les plis et tout le reste avait changé, mais il avait gardé en mémoire ce qu'il fallait pour qu'elle puisse sans même rester immobile, etre un très bon modèle.

Il n'était bien sur pas infirmier, trop jeune pour l'être et il n'aimait pas s'occuper des maladies, et petites plaies des autres, il trouvait que ça faisait pitié. Il ne s'occupait que de lui, et de ses amis, quand ça lui prenait, il n'était pas totalement égocentrique, mais presque, mais tout le monde à ses défauts. Il n'était pas très bon menteur, mais il en usait pas mal, et il arrivait que cela marche, sinon, on lui reprochait de prendre les gens pour des cons, bah à leur guise, il ne leur disait pas mais c'était un peu ça... La vérité ne venait que par le mensonge chez certaines personne car un mensonge peut aussi bien être mieux que la vérité qui n'est pas toujours celle à quoi on s'attendait. MAis bref, passons, le jeune homme avait enfin fini son dessin et il le contemplait, en jetant un coup d'oeil a la jeune femme pour voir si c'était ressemblant.

"Hmm...Pour une fois je suis fier de moi!" dit-il à lui même sans que cette phrase soit destinée a la jeune fille.

Mais la jeune femme semblait à cran, et elle lui parla de destin ou quelque chose dans le genre, un truc qui l'agaçait, et ce dont à quoi, il ne porta pas plus d'attention, et il tourna la tête vers la jeune femme:

"Tu disais?"

Oh ce n'était pas une belle façon de parler à une jeune fille, mais Kevin détestait qu'on lui fasse admettre qu'il avait tort, et encore moins que l'on lui fasse des remontrances, alors il cessait d'écouter, lorsqu'il sentait que cela s'envenimait. Kevin aimait en revanche que l'on lui tienne tête, ça le poussait encore plus à ne pas baisser les bras c'était comme ça, mais il restait toujours d'aplomb, et ne semblait être destabilisé qu'à très peu de moments. La jeune femme ne tenait que des propos ironiques, a son égard, et Kevin ne parlait pas pour autant plus, car rien ne servait de répondre pour ne rien dire, il fallait qu'il attende patiemment. La jeune fille se mit à lui demander pourquoi il l'avait réveillée, et sur un ton assez ferme, il dit:

"Et en quoi ça t'avancerais? Puis légèrement adouci a son tour, il ajouta: J'avais envie de te réveiller, ca me passionne de faire chier les gens! Des propos toujours plus ironiques les uns autant que les autres, mais rien ne le faisait changer...Mais finalement à la fin ses propos étaient plus une proposition qu'autre chose: Si tu n'as vraiment pas envie d'aller en droit pénal on a une bonne excuse! On était malades, alors qu'est ce qui nous empeche de sécher? T'es surement une Gamma à t'entendre! Donc ne me dis pas que tu as peur de sécher?!"

Il n’avait strictement rien écouté. Tu disais ? Mettez un grand sourire hypocrite sur les lèvres et là vous aurez le stéréotype parfait du petit crétinos fils à papa qui débarque à Harvard. Ah moins qu’il n’y soit depuis pas mal de temps déjà ? Bah, il s’agissait de ses affaires. Ne mélangeons pas les torchons et les serviettes. Alors qui commençait à prononcer qu’elle faisait surement partie des Gamma et semblait momentanément réagir, Kate ne lui répondait pas. Oh, au contraire de lui, elle l’avait écouté. Elle ne pouvait faire que cela puisqu’elle venait de lui poser une question mais également. Mais elle se contentait de le regarder sans plus mise à part un léger sourire amusé qui disparut rapidement. Au moins, il semblait avoir un tant soit peu de caractère. D’accord, sa proposition était alléchante. Voire même plus qu’alléchante vu qu’elle était certaine de ne rien comprendre en sortant de ce fichu cours mais voilà…

« Et qui te dis que j’ai envie de sécher un cours avec toi ? Après tout, quitte à perdre une matinée, il vaut mieux qu’elle serve à quelque chose. Non ? »

Après tout, vu qu’il n’était même pas capable d’écouter lorsqu’on lui parlait, Kate n’était pas certaine que se soit rentable. Quitte à sécher, autant que cela soit pour faire autre chose que s’emmerder. Ecoutant un chieur lui parler de sa vie et de ses problèmes ? Très peu pour elle. Oui, elle était une Gamma et alors ? De toute façon, quand on y regarde bien, les fratries ne sont pas aussi bien desservies que l’on ne peut y penser. Se sont les étudiants qui décident d’aller où ils veulent, c’est tout. Une Alpha peut bien se retrouver chez les Gamma si l’envie lui branche mais après il faudra qu’elle l’assume. Quoique Kate n’était pas tombée sur le colocataire Gamma le plus… démonstratif de sa catégorie. Enfin se n’était pas pire que ce… Jérémy, ou Johnatan qu’elle avait chopé lors de son arrivée ici pour qu’elle puisse se carapater la conscience tranquille. Lui, il avait du chemin à faire s’il ne voulait pas se laisser marcher dessus… . Se faire chier en cours de Droit Pénal ou avec un gigolo qui… qui fait quoi d’ailleurs ? Depuis tout à l’heure, il ne semblait pas l’écouter et être retourné à un espèce de cahier –peut-être un calepin- ou il prenait des notes ou dessiner. Allez savoir. Kate n’était pas devin. Mais cela semblait le fasciner puisqu’il ne prêtait plus attention à ce qui l’entourait et qu’elle venait de parler dans le vent. Attachant ses lacets, elle finit par se lever afin de se diriger vers lui. Sans lui laisser le temps de riposter, elle attrapa son carnet afin de voir de quoi il s’agissait. Un léger « Merci » aérien s’en suivit alors qu’elle posait les yeux sur… un croquis. Et quel croquis. Clignant des yeux, Kate était surprise par ce qu’elle voyait : Elle-même. Il l’avait dessiné.

- « T’es artiste toi ? » Lui demanda-t-elle étonnée en regardant le croquis.

D’accord, il fallait l’avouer : le croquis était pas mal réalisé. Mais bon, c’était quand même elle qui était dessus. Et rien que cela la contrariait légèrement. Mais d’un côté, s’il avait du temps à perdre à la dessiner. Tant qu’il ne s’en serve pas plus loin. Finalement, elle lui rendit le carnet sans pour autant faire attention à la réponse. Elle ne voulait pas savoir pourquoi il l’avait dessiné… La réponse aurait surement été insignifiante ou alors parce qu’il s’emmerdait. D’ailleurs, il était là depuis combien de temps lui à l’épier là ? Espèce de petit malpoli va. D’accord, elle avait également été assez malpolie en chipant son carnet de la sorte mais bon, elle le lui avait rendu. Etaient-ils quittes pour autant ?

Attrapant sa besace, elle la passa sur ses épaules sans plus de ménagement et dégagea ses cheveux. Empoignant sa veste, elle tira légèrement les draps sur lesquels elle venait de se coucher afin qu’il n’y ait plus de trace de plis et ainsi de son passage ici. Ceci faisant, elle se dirigea silencieusement vers la sortie lorsqu’elle finit par se retourner de moitié vers le jeune homme.

- « Ben alors tu viens ou tu tentes d’imiter le parfait petit Alpha ? … Désolée de te décourager mais t’en es assez loin. P’t-être avec un peu d’effort… »

Une main sur la poignet de la porte, Kate attendait. La jeune fille était assez adepte du « On dit, On fait ». Après tout, à quoi pouvait bien servir les paroles en l’air ? L’art de bien se faire voir ? Oui mais pour quoi ? De plus, n’était-ce pas lui qui venait de lui proposer de sécher les cours ? Assumerait-il ou alors prendrait-il peur et retournerait-il gentiment en cours ?

[Une chose à dire j'adore tes posts, j'aime trop ta façon d'écrire!!! Au fait sur ton avatar c'est qui??]

Kevin n'était pas un garçon insolent dans l'âme, non, il aimait simplement provoquer, c'était le genre de garçon a qui on avait toujours besoin de prouver que l'on tenait bon, il aimait l'esprit de compétition, et dans toutes les situations, il poussait à bout les gens, tel un coach sportif,, poussant son jeune talent vers le haut. Enfin bref, pour l'instant, il était à l'infirmerie, et il avait toujours mal au crâne, alors il se dit qu'il était peut être temps qu'elle arrive l'autre! Elle n'était tout simplement pas là, a en juger l'attente que les jeunes gens avaient subi. Mais la jeune fille ne semblait pas malade, quoique Kev' non plus, il avait juste mal au crane. La proposition de Kevin ne fit pas l'unanimité, la jeune femme denigra completement l'offre du jeune homme qui pensait pourtant, pour une fois bien faire. Ce n'était pas tous les jours que le jeune Wallace faisait de telles propositions, mais des fois dans ce cas, il fallait s'attendre a quelque chose...Car Kevin était tout simplement imprévisible. La jeune fille dont il ne connaissait toujours pas le nom, refusa son invitation. Il haussa les épaules, et il répondit du tac au tac:

"C'est sur qu'en restant seule, tu vas rester dans ta connerie..."

Il est vrai que Kevin pouvait paraitre ennuyant quand il se mettait à balancer des sarcasmes a tout bout de champ, mais ceci étant simplement qu'une carapace pour se forger un mental, on pouvait apprendre tout plein de choses a vagabonder avec lui, mais il fallait vraiment le vouloir. Car Kevin était quelqu'un de sensible, qui se cachait derriere son apparence de gros dragueur, et qui n'est pas toujours géniale... Son dessin était sa simple préoccupation ici, pourtant, il aurait eu mieux a faire avec ce genre de fille, mais elle était tellement agressive que ça ne lui donnait même pas l'envie de la draguer ou de se comporter comme un vrai Delta. Kevin en était pourtant bien un, mais a ses heures perdues, il dessinait, c'était un passe temps, mais pas une passion, il n'avait jamais pris des cours de dessin, il avait seulement toujours dessiné en cours ou dans des endroits, où il n'avait rien d'autre a faire, d'où le dessin d'aujourd'hui. Il est vrai qu'il ne faisait pas semblant, il ne l'écoutait carrément pas.

* Elle a cas être moins désagréable et elle verra la différence ensuite! *

Mais ses pensées furent troublées par un mouvement rapide de la jeune femme qui lui saisit son cahier de dessin. Elle semblait impressionnée par la qualité du dessin, et Kevin haussa les épaules, et lorsqu'elle lui demanda s'il était artiste, il répondit sur un ton un peu las:

"Bof non, je ne dessine que les choses qui sortent de l'ordinaire, et puis ce n'est pas de l'art non plus...Juste des coups de crayon...Regardes les autres avant si tu veux."

Dans son cahier, il y avait un homme qui pleurait, puis une petite fille avec un revolver, ensuite, il y avait un bébé au volant d'une voiture, puis ce dernier dessin... Un miroir, et dans ce miroir, un garçon, il ressemblait étrangement à Kevin, et ce garçon la bien que plus jeune...pleurait. Il était modeste, il n'aimait pas qu'on lui dise qu'il devrait être un artiste, car ce n'était pas sa passion. Elle semblait ne pas l'avoir écouté, a vrai dire, il s'en fichait, elle lui rendait tout simplement la pareille. Elle lui avait rendu son carnet, il la remercia d'un geste de la tête, et il remit tout son attirail, ou plutôt il balanca tout son materiel dans le fond de son sac, comme des vulgaires chaussettes.

Il vit ensuite la jeune fille partir en direction de la porte après avoir tout bien remis dans l'infirmerie.

* Maniaque! *

Puis contre toute attente, elle lui demanda de la rejoindre, même si ce n'était pas la meilleure manière de le dire, il se leva à son tour, et il répliqua:

"Je ne serais jamais Clean! Il va falloir que tu t'y fasses, ma jolie! MAis attends deux petites secondes..."

Il alla dans un placard, et il pilla des cachets du genre doliprane, pour son mal de tête, il en avala deux, et puis il passa la porte derrière la jeune femme. Une fois cela fait, alors qu'ils marchaient dans le couloir, il lui demanda:

"Au fait! C'est quoi ton nom? Et puis ou tu comptes aller?"

[Merci bien. C'est gentil. J'aime beaucoup les tiens aussi xD. 'Spèce de Delta . Sur le vava il s'agit d'Amber Heard. Mais c'est la seule photo que j'aime bien d'elle xD.]





Nyaaa… Mais c’est qu’il continuait à la chercher en plus. TT. Mais c’était quoi cette manie Harvardienne. Après Fronner c’était au tour de… heu… Arf son prénom c’était quoi déjà. Ah oui Klavin. Non, Kévin. Et si on l’appelait crétinos heureux number two ? Vous ne trouvez pas que cela lui convient parfaitement ? Alors adjugé vendu. Comme çà au moins, Kate arrêta de rechercher son identité durant des mois – quoiqu’elle ne perde surement patience et intérêt avant-. Mais revenons-en à nos moutons. A vrai dire, ils étaient à égalité sur un léger petit détail : ils ne se connaissaient pas. Bon d’accord, elle connaissait son prénom – bien qu’elle avait tendance à l’oublier en cours de route- et lui… avait deviné sa fratrie ? Oui mais elle pouvait toujours laisser le doute dessus bien que se soit mal barré pour l’instant. Ainsi, on pouvait dire qu’ils étaient à un semblant d’égalité. Hum, mise à part qu’elle a découvert qu’il dessinait plus que bien et semblait modeste là-dessus. C’était assez étrange. Peut-être pour cela qu’elle n’avait pas voulu aller plus loin dans cette histoire. Bien que plusieurs questions lui trottaient dans la tête. Stupide curiosité. Cela allait la bouffer jusqu’à ce qu’elle obtienne les réponses voulues. Oh, il ne sera jamais un Clean. Très bien. Qu’est-ce qu’elle en avait à faire ? Il faisait bien ce qu’il voulait, elle n’était guère là que dans le décor dans sa vie et lui dans la sienne. Rien de plus, rien de moins.

Déposant son dos contre le mur, elle attendait que celui-ci ne finisse de dévaliser l’infirmerie. Enfin dévaliser. Un bien grand mot. Les bras croisés et un pied reposant contre le mur, elle se demandait s’il finirait par trouver ce dont il cherchait. Fort heureusement, il finit par enfin trouver ce dont il avait besoin. C’est qu’elle avait failli attendre. N’était-ce pas les filles qu’on attendait toujours ordinairement ? Finalement, ils eurent tôt de rejoindre le couloir principal. Des étudiants s’y trouvaient également mais malgré leur présence le couloir semblait désarlarment vide. A croire que l’heure de début de cours était passée et tous avait rejoint leurs places ou bien leurs amis dans un coin. Au choix. Finalement, ce dernier reprit la parole en lui demandant comment elle s’appelait. Il était vrai qu’elle ne s’était pas présentée. A vrai dire, elle ne comptait pas vraiment le faire. Pourquoi ? Et bien, elle ne pensait surement pas sécher un cours avec… lui. Kate préférait qu’on l’oublie. C’était peut-être pour cela qu’elle ne se présentait jamais. Avec un petit mélange de je-m’en-foutisme ? Hum, peut-être. Mais voilà, il fallait une réponse. Rôhh et la politesse, hein ? Bon d’accord, on en avait rien à faire ici présent TT’.

- « Dans tous les cas, certainement pas Ma Jolie. Ca manque un peu de fantaisie pour un… dessinateur. C’est comme si je t’appelais Crétin. Tu n’apprécierais surement pas ?! »

Allez savoir pourquoi mais Kate n’appréciait pas les petits surnoms tels que celui-ci. Pourquoi ? Aucune idée. Peut-être l’éducation qu’elle a reçue… ou qu’on tenta de lui inculquer. Tiens d’ailleurs, il venait également de lui demander où est-ce qu’elle se rendait. Cette question la fit sourire derrière ses cheveux. Où est-ce qu’elle allait ? Allez savoir. Elle n’en avait aucune idée. Strictement aucune.

- « C’est toi qui m’a proposé de sécher admirablement ce cours. Se serait donc plutôt à toi de me dire où l’on va. »

Retournement de situation ? Hum, si vous voulez. Pour une fois, il ne s’agissait pas d’une question cachée et détournée. Juste un commentaire. Et malgré le fait qu’elle ne savait guère où elle allait, Kate continuait à marcher dans les cours, une main dans les poches et regardant discrètement autour d’elle, comme si elle débarquait dans ce monde sans y attacher plus d’importance. L’art d’une vie est de ne point s’attacher.

[Sorry pour l'énorme retard, mais j'ai eu des problèmes familiaux...POST POURRI]


Elle avait l'air d'avoir un sale caractère la jeune fille là! Elle se prenait peut être pour une petite capricieuse, où alors c'était simplement son caractère, mais alors là, il devait donc y aller molo, parce que bon, il pourrait se prendre une baffe en pleine figure! Mais Kevin réfléchissait tant au comportement qu'il devait adopter, car avec certaines personnes, il se comportait différemment, pas en étant artificiel, mais en montrant d'autres des multiples facettes que celui ci possédait.

Il n'était pas passionné des filles qui lui tenaient tête, mais il savait une chose, c'est qu'il redoublait d'efforts quand on lui résistait, et bien sur, ça
s'appliquait a tout le monde, il était comme ça Kevin. Ne sachant toujours pas son prénom, il était quand même un peu géné, car il ne savait du tout, comment l'aborder, pour qu'elle soit un temps soit peu, agréable. Pour lui les filles se devaient d'être agréables, gentilles, souriantes, et bien dans leur peau,après, elles pouvaient différer les unes des autres. Mais passons, ce n'est que du blabla, Kevin avait trouvé de quoi se détendre en attendant l'infirmière,mais celle ci n'était pas venue, il avait donc du se débrouiller tout seul,pour pouvoir se sortir de ce mal de tête incessant. Puis il avait enfin rejoint la jeune femme. Alors que tous les deux marchaient tranquillement dans le couloir, tous les autres étaient en cours. La jeune femme fut encore une fois désagréable mais là ça se comprenait, car il avait appelé la jeune fille par un surnom débile qui était sorti tout seul.

"Appelles moi comme tu veux, Crétin ou autre c'est pareil tu penses ce que tu veux!!!Mais dis moi ton prénom c'est plus simple pour moi! De toute manière ça te fait quoi? Tu ne l'aimes pas?"

Kevin essayait d'être convenable avec elle tout le contraire de ce qu'il fallait, mais il ne voulait pas qu'après elle lui fasse une réputation de rebelle, car il n'en était pas un. Il était un dragueur, mais qui cachait une autre facette de lui même, et que l'on pouvait apercevoir avec ses dessins: un garçon sensible. Mais il en rajouta une couche, comme s'il n'aimait pas que l'on voit cette forme de personnalité:

"En tout cas je trouvais qu'il t'allais bien comme surnom!"

Apparemment, la jeune femme voulait que ce soit lui qui décide de l'endroit où ils devaient aller, et il se mit à réfléchir. A quel endroit pourrait-il se rendre pour que celle ci, s'y plaise, il mit un temps a se demander qu'est ce qui serait le mieux, puis il opta pour une solution:

"Admirablement?Hm...Tu es persuadée que je ne le ferais pas? Je te rappelle que je ne suis pas un Clean! Bon alors, je te propose, d'aller boire un verre, ou d'aller a un endroit où il y a de l'eau, donc tu vois ce qui te plait le plus..."

Alors qu'ils marchaient toujours plus, un sourire vint se nicher sur les lèvres de Kevin, et il mit sa casquette sur la tête, ils arrivaient enfin devant les portes d'Harvard, qu'il ouvrit, en disant:

"Après toi mademoiselle-sans nom."

Ils franchirent les portes de l'école, et ils se rendirent, ils ne savaient encore où, ils étaient à présent sortis d'Harvard se connaissant a peine, mais qu'est ce qui empechait la jeune femme de le laisser en plan, et de s'en aller seule?Rien.

[Désolée pas Top. Mais ne t'inquiète pas, prend ton temps pour répondre ]



Si elle n’aimait pas son prénom ? Cela reviendrait à vouloir le changer. Hum, ca s’était déjà fait depuis un bout de temps. D’ailleurs, quand est-ce qu’elle changea son prénom ? Ah oui, ses années de lycée. Comment oublier ?! Quoique cela remontait à trois ans déjà. Bah une seule lettre avait changé avec le temps. Un « i » qui disparaît. Pourquoi avait-elle fait cela déjà ? Bah, ce n’était pas si important.

- « Alors on va jouer la simplicité. »

Néanmoins, il n’eut pas plus de réponse pour l’instant. Pourquoi ? Aucune idée. Surement qu’elle voulait mettre une simple pause afin de passer la porte. Tiens, il lui tenait la porte et attendait qu’elle ne passe. Il était galant en plus. Gnya. Passant alors devant lui, elle passa néanmoins une main dans la poche de veste afin d’en ressortir une simple paire de lunette. Au-dehors, le soleil s’était levé depuis déjà plusieurs heures et laissant les rayons tout éblouirent sur leurs passages. Le manque de sommeil aidant, Kate n’avait aucune envie d’avoir mal aux yeux qui se traduira momentanément par une douloureux au cerveau comme notre cher ami ici présent. Enfin ami, tournure de phrase. Se retournant avant de mettre les dites lunettes, elle répondit néanmoins brièvement à son camarade. De quoi ? Séchage de cours ? Glandouille ? Bah, surement un peu des deux.

- « C’est Kate. » Silence « Et non Ma Jolie, Kevin. »

Détour et coups d’œil en direction des allées. Il semblerait que les étudiants n’aient préféré les bancs en coin ou à l’ombre. Au moins, on avait moins l’impression que l’université était déserte. Surtout vu la publicité qu’on donnait à Harvard. Pfff. Harvard. Cela en ferait rire plus d’un s’ils avaient connaissance de son existence en ses lieux. Persuadée qu’il ne le ferait pas ? La persuasion peut être toute sorte de chose mais oui, on pouvait dire que Kate n’était pas convaincue. Les paroles étaient toutes sortes de choses. Mais généralement elles n’étaient que poison. C’était ainsi. Une vie est telle une autoroute et les paroles en sont les péages. On s’y arrête et on y tient de l’importance sur l’instant car on n’a pas vraiment le choix. Mais cela ne nous empêche pas pour autant de continuer notre route. L’autoroute est longue, notre vie aussi. Pourquoi tenir de l’importance sur des choses fugaces et éphémères ? Les propositions s’en suivirent alors.

Quand à la suite… Voyons voir. Coup à boire ou alors bords d’eau ? Au choix. Le choix n’était pas évident. A vrai dire, ils n’étaient jamais évidents. Dans tous les cas, on acceptait une chose pour en délaisser une autre. On faisait plaisir à l’un et non à l’autre. C’était peut-être pour cela que Kate avait plutôt tendance à être indécise. Ne faire souffrir personne dans la mesure du possible. La poisse.

- « Hum, et si on mêlait les deux ? Quoiqu’il faudrait toujours faire un choix. Tu connais le coin ? Où alors l’endroit où l’on sert toutes sortes de cafés près d’un coin d’eau ? Que je tienne jusqu’à ce soir… »

Dernières paroles seulement murmurées pour soi-même. Observant les alentours, Kate attendit les réactions de son cher camarade.