Marche sans regarder où elle va [PV Chris]

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Qu'est-ce qu'une jolie brésilienne fait seule au milieu de la rue en pleine après-midi? C'est surement ce que se demandaient les gens qui croisèrent Jeysa, marchant seule. Vétue d'une jupe kaki plissée, et d'un débardeur blanc avec dentelles, la belle ne regardait vraiment pas où elle aller. Ses boucles d'oreilles en argent cliquetaient à chacun de ses pas, alors que ses talons claquaient sur le goudron chauffé par le soleil, qui était à son zénith. En ce moment, la vie de Jey était quelque peu chamboulée... Entre ses problèmes de drogue et problèmes familiaux, la brésilienne ne savait plus où donner de la tête. Si bien que chacun de ses mouvements devenaient brusuques. Bref, Jeysa avait appris récemment qu'elle avait une soeur prénommée Casey. Une grande soeur, que sa mère avait abandonnée à sa naissance, sans chercher à la garder. Peut-être avait-elle ses raisons pour laisser ainsi sa première fille, mais quelqu'il en soit, Jey ne comprenait pas ce choix. Aussi avait-elle décidé il y a peu de retrouver sa soeur ainée, sans prévenir sa mère. Ayant laissé une lettre à son chevet, Jeysa espérait qu'Ana ne s'inquiéteraient pas trop. Après tout, Jey était majeur! Ok, depuis peu, mais cela ne l'empehcait pas d'être responsable... Elle avait donc pris le premier avion pour Cambridge, et la voici seule, sans repères, un sac sur les épaules. Harvard était encore loin, et Jeysa était complètement dans ses pensées.. Pensées qui la dérangeait quelque peu. Jeysa avait en ce moment une envie, envie de drogue, de piqures. Mais, quelque part, elle s'était promis de ne plus faire ces conneries, de ne plus toucher à ces merdes. Elle s'était juré cela pour sa mère, tout d'abord. Car elle ne voulait pas qu'elle soit dégouté par sa fille unique, enfin maintenant pas di unique que ça... Et puis pour sa soeur! Elle ne savait pas du tout comment elle était! Puet-être était-elle la pire des garces, dans ce cas elle ressemblerait à Jeysa, ou alors était-elle une intello? Et puis enfin pour son père, qui regardait sa fille de là-haut, du moin c'était ce que Jey croyait. Bref, ses pensées étaient compliquées, flous, tellement de questions tournoyaient dans sa jolie tête.. Tellement qu'elle ne vit pas un jeune homme arriver en face d'elle... Elle le percuta de plein fouet.

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« Bien le bonjour à tous les tourtereaux qui se réveillent paisiblement sous ce soleil de plomb. Il est 13h et vous écoutez Radio Salsaaaa. Tout de suite, Gabriel Rios ! Rien de mieux pour enflammer vos corps échauffés, et n’oubliez pas d’appelez au… »

L’animateur d’une des nombreuses radios locales eût à peine le temps de finir sa phrase que Chris se décida enfin à faire taire ce vacarme. Il envoya valser volontairement son oreiller sur son radio réveil, et le massacre prit fin. En soi, Chris adorait et ne pouvait se réveiller qu’avec de la musique, mais attention, pas n’importe laquelle. Il comprit rapidement qu’un importun avait dû modifier sa chaîne de radio fétiche, à tendance plutôt rock. Un importun ? Oui enfin, disons plutôt que l’une des conquêtes d’un soir du jeune Keller s’était tout bonnement amusée avec les stations. Les filles ne changeront jamais, toujours aussi respectueuses, pensa-t-il ironiquement. Après s’être étiré comme un chat, Chris eût une vive prise de conscience. Il se redressa en vitesse sur son lit, scruta l’heure indiquée sur son réveil, réveil qui trônait toujours sur le sol d’ailleurs, et se décida à s’activer en ce début d’après-midi. Tout en prenant sa douche, il se remémora avec difficulté la soirée de la veille : quelques bribes de souvenirs lui étaient restés, mais rien de suffisant pour reconstituer la situation de la veille. Qu’importe, comme la plupart des moments passés en bonne compagnie, la soirée finirait dans les reliques de sa mémoire.

En un rien de temps, Chris était fin prêt, ou en tout cas « prêt » à sa manière. Les cheveux en vrac, il arborait un baggy simple en jean, ainsi qu’une petite chemise en toile blanche où était inscrit « The Killer ». Il s’était fait faire cette chemise l’année dernière, à l’occasion d’un bal de promotion, et autant dire qu’il en était fier. Il attrapa son sac à bandoulière noir, paré d’une multitude de noms de groupes ou de logos en tout genre, et claqua la porte sans perdre de temps. Pourquoi ? Tout simplement parce que son estomac criait famine. Par chance, il connaissait sa ville sur le bout des doigts, et il n’avait qu’une envie : acheter une multitude de beignets au chocolat, sûrement l’un de ses plus grands pêchés mignons. Une fois en possession des beignets, il se dirigea vers le parc scrutant le petit paquet qu’il tenait dans les mains, et qui renfermait son précieux trésor. Les pâtisseries attiraient tellement toute son attention qu’il en oublia de regarder le chemin. Il avait l’habitude d’être évité, ou en tout cas, qu’on l’observe de loin, alors forcément, quand quelqu’un le percuta de plein fouet, il ne put s’empêcher de s’exclamer :

« Hey »

Faisant volte face, le jeune Keller réalisa que ce qu’il avait pris pour un inconnu impoli était en réalité une jeune femme, ce qui, bien entendu, changeait toute la donne. Ses sourcils arqués reprirent leur forme initiale, et son visage crispé laissa place à un joli sourire taquin, comme à son habitude.

« On m’a déjà abordé de toutes les manières qui soient, mais j’avoue qu’on ne m’a jamais foncé dedans. L’innovation, j’adore et tu marques un point jeune inconnue » lança-t-il sur un ton désinvolte et égocentrique à la fois. Comme si toute la Terre tournait autour de lui.

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Innovante, Jeysa? Pourquoi pas, elle ne s'était jamais vue comme cela! Mais étant donné le jeune homme qui se trouvait devant elle, elle pouvait devenir tout ce qu'il voulait! Le destin les avait fait recontré, et tant mieux Jeysa ne savait pas où dormir ce soir! Elle n'avait qu'à apprivoiser le jeune homme et le tour était joué... D'après l'inconnu, elle avait deja un point d'avance...

-Laisse'moi te parler 5 minutes et je marquerai un nombre de point incomptable, boy!

Sa phrase se voulait provocante, et bien sûr elle l'était. Comment ne pas être provocante devant un garçon pareil?! Un charisme étonnant se dégageait de son corps, corps que d'ailleurs Jeysa aurait bien aimé découvrir... Il voulait peut-être déjeuner? Jeysa lui servirai bien d'entrée.. Mais bon, soyons polis et civilisés, passons aux présentations:

-Je suis Jeysa, Jeysa Copola. Je suppose que par cette heure-ci, étant donnée ton pressement, soit tu as une fille qui t'attend à la maison, soit tu as faim. Dans les 2 cas, je t'accompagne...

Provocante à souhait, Jeysa l'avait toujours été. Devant l'inconnu, qui paraissait posséder un égo plus gros que le monde entier, elle hésitait comme réponse entre un accord, et un désaccord. Dans les 2 cas la situation promettait d'être tumultueuse. Mais Jeysa aimait ne pas s'attendre à des réactions calmes. Elle qui était plutot excitée, comme une bombe à retardement, elle adorait les retournements de situations, mais surtout les imprévus. Et si elle ne se trompait pas, l'inconnu, le jeune homme en face d'elle était bien un imprévu...

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Une chose est sure, Chris ne se serait jamais attendu à une telle réplique. Fracassante et provocante à la fois, la jeune inconnue faisait preuve d’un rentre-dedans des plus apprécié par le très cher Keller, d’autant plus qu’il n’avait encore jamais vécu ce type de rencontre. Tous les éléments étaient donc réunis pour exalter son arrogance naturelle, car Dieu sait que Chris avait le don d’un baratineur de génie. Combien de fois il avait réussi à embobiner des filles avec des paroles mièvres à outrance ? Il ne les comptait plus. Néanmoins, quelque chose en lui le mettait en garde contre cette jeune et jolie inconnue. Peut-être une mante religieuse déguisée ? Si Chris était un homme à femmes, il avait toutefois soigneusement appris à reconnaître les dangers potentiels, à savoir, les femmes avec lesquelles il pourrait réellement s’enticher. Et visiblement, l’alerte semblait résonner dans son esprit, parce qu’en une seule seconde, elle venait de lui prouver que son tempérament de feu, était digne de celui de Chris.

« 5 minutes ? Quel temps perdu… » rétorqua-t-il en haussant les épaules d’un air qui se voulait désinvolte. Et après tout, chaque instant comptait. Chris n’aimait pas les réflexions, les prises de consciences, non bien au contraire, il préférait de loin vivre au jour le jour. « En une phrase tu m’as convaincu. Je crois qu’on a pas mal de choses en commun » rajouta-t-il plus explicitement. Il voulait simplement lui montrer qu’aucune démonstration n’était nécessaire, le test se ferait bien plus tard, et probablement sans qu’elle s’en rende compte.
Chris avait d’ailleurs la (mauvaise?) habitude de poser des tonnes de questions pièges, qui lui indiquaient si, oui ou non, ça collerait ou ça ne collerait pas pour quelques temps. Quand la demoiselle échouait lamentablement, il ne s’en formalisait pas, et réduisait juste le temps passé à une nuit ou deux. Volontairement sans attache et indépendant, il ne pouvait guère supporter la compagnie d’une fille très longtemps, si ce n’est celle de son adolescence, la seule peut-être avec laquelle il ne se soit jamais ennuyé. Physiquement, son interlocutrice était tout l’inverse , une peau hâlé, des yeux sombres, mais caractériellement, Chris avait ressenti la même fougue que chez son premier amour. Il décida donc de se présenter à son tour, gardant en mémoire le prénom probablement sud Américain de la jeune femme.

« Enchanté, je suis Chris Keller »

La réplique suivant de la jeune femme réussit à le faire sourire. Par sa franchise, il est vrai qu’elle avait bien cerné son personnage, et sa conclusion presque allumeuse ne pouvait qu’attirer l’attention du jeune Keller. Longtemps il avait attendu ce temps où, enfin les femmes se révolteraient un peu pour prendre le contrôle, mais il n’aurait jamais pensé que tout ce cirque se passerait en plein après-midi, encore moins dans une rue ! A une telle franchise, il décidé de répondre lui aussi honnêtement. De toute manière, il n’avait rien à cacher, et puis, il préférait ne pas faire de mauvaises surprises. En se faisant passer pour un homme à femmes, elle saurait à quoi s’attendre.

« Non, disons plutôt que les filles m’attendent le soir et qu’elles partent au petit matin. Je ne me presserais pas pour une fille, la plupart n’en valent pas la peine, alors qu’est-ce que tu peux avoir de plus à m’offrir pour que je te laisse m’accompagner ? »

Comme il ne voulait pas la mettre dans une impasse, il lui donna la solution. Il attrapa ses deux mains et y déposa le paquet de beignets alléchants. Au fond, il faisait mine de donner une importance surréelles aux pâtisseries. Bien sur, il avait faim, mais tout de même son exagération servait juste à lier les deux nouveaux amis. Avec les beignets en main, Chris serait d’autant plus conciliant. Il rajouta en souriant d’un air provocant, comme s’il la poussait dans ses limites, et cela, volontairement :

« J’ai cru voir que tu aimais bien avoir le contrôle. Tu as les cartes en main désormais »

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Avoir les cartes en mains, Jeysa en avait bien sur l'habitude. Controlant le monde dans lequel elle vivait, nombreux sont ceux qui ont contestés son autorité. Pourquoi une femme devrait-elle tout controler? Ces mots étaient souvent ce que les hommes avec lesquels elle passait sa nuit. Sans arrière pensées, c'est elle qui prenait chaque initiative, chaque geste débutés étaient ceux de la belle. Aparemment, Chris n'avait pas l'habitude de trouver des femmes comme la brésilienne. Souvent devait-il rencontrer des filles ennuyeuses, égoïstes et bonne qu'à coucher. On ne peut pas nier que Jeysa trouvaient ce genre de filles très ennnuyantes aussi, même si parfois ces filles se retrouvaient amies avec Jey. Oui, Jeysa avait toujours été la pire des manipulatrices, que ce soit avec les filles, mais aussi avec les mecs. De simples mots doux les faisaient réagir, ils se croyaient alors maitres du monde et croyaient tout controler, alors que c'était uniquement la jolie Jey qui controlait et leur désir, et leur corps, et l'heure à laquelle ils s'adulaient aux plaisirs charnels. Telle était la vie de Jeysa, rythmée, imprévue, mais surtout changeante. Car Jeysa pouvait passer de la gentille petite fille sage devant les profs et/ou autres, à garce, manipulatrice, peste, salope et autres qualificatifs du genre. Mais bon, revenons à notre petite situation qui devenait, en tout cas de l'avis de Jeysa, de plus en plus interessante... Ainsi elle avait les cartes en main.. Tenant les beignets dans ses paumes, la belle s'avança alors et déposa un léger baiser sur les lèvres de Keller. Puis elle lui repassa les beignets, les posant délicatement dans ses mains, tout en douceur.

-Voilà, maintenant c'est à ton tour d'avoir les cartes en main... Joue!

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Chris venait tout juste de lui donner les beignets, un geste hautement symbolique. Les deux adolescents semblaient sur la même longueur d’onde, jouant un peu au chat et à la souris. Jamais Chris n’avait vécu des choses de la sorte. Un rentre-dedans à première vue involontaire, suivi d’une discussion des plus tumultueuses. Il allait pouvoir s’y donner à cœur joie avec la dénommée Jeysa, et autant dire que ça promettait. Généralement maître du jeu, il comprit bien rapidement que la demoiselle avait le contrôle général de la situation. Sans qu’il prévoit la moindre chose, il reçut un baiser sucré, ainsi que les beignets. Assurément, elle venait de le surprendre, mais aussi de lui donner un avant-goût de sa personnalité : fonceuse à coup sur ! Il avait compris, à travers la réplique de la jeune femme, qu’elle attendait mieux de lui. Autant dire qu’il était difficile de faire mieux qu’un baiser volé. Pourtant l’esprit de compétition de Chris l’empêchait toute fuite, encore moins alors qu’il se tenait devant une telle beauté.

Il aurait pu tenter toute sorte de marques d’affection, mais son intuition masculine refusa de céder si facilement. Si Jeysa voulait lui sauter dessus, le jeune homme resterait sur ses gardes. En fait, cela l’amusait encore plus de faire monter la tension, et puis, Chris n’était pas du genre à se montrer attaché à une personne en moins d’une seconde. Il était indéniable qu’elle lui plaisait, autant physiquement que caractériellement, ce qui changeait de d’habitude d’ailleurs. C’est pour cela qu’il voulait d’abord la tester sous toutes les coutures. Elle voulait qu’il cède à son jeu ? Et bien non, raté. Chris ferait toujours tout pour se démarquer, et inventer ses propres règles faisaient parti de son habitude.

« Moi je ne joue pas. J’enfreins toutes les règles y compris celle que tu tentes de m’imposer Beauté » lança-t-il sur un ton effronté. Et c’était bel et bien vrai. En toute circonstance, Chris était toujours imprévisible. On ne pouvait savoir réellement ce qu’il avait en tête, et il rendait parfois les situations très compliquées et ambiguës comme celle-ci par exemple. Jouer, il adorait ça, d’autant plus avec le cœur des filles. A première vue, son attitude pouvait sembler sadique, pourtant il n’en était rien. C’était juste une manière de se différencier et d’éviter la convenance et l’ennui. Il attrapa alors délicatement sa main et traversa la route de plein fouet avant de s’expliquer :

« On sera mieux au parc pour déguster les beignets »

[J'adOre les parcs c'est pour ça que j'ai envie d'aller au parc xD I love you

Tu es ok

?]

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[https://harvard-story.1fr1.net/La-ville-Cambridge-c4/Les-espaces-naturelles-f13/Le-parc-f79/-p14678.htm#14678]

» Sans nom PV Chris ^^"
» marche tard (pv)
» Marche tranquillement [pv Brian]