Je t'évite pas voyons! [Michael]

Raa... Encore un moment dans la journée qu'Angélique détestait par dessus tout! Non, elle n'était pas anorexique et elle aimait manger, enfin, c'était plus par obligation qu'autre chose, mais bref. Si elle n'appréciait pas le fait de se rendre dans une cafétariat bondée de monde, c'était parce qu'elle y croisait bien souvent des gens qui l'insupportaient. Comme? Oh non, ne citons pas de noms, ça serait déplacé. De toutes manières, c'était simple, Angie ne voulait croiser personne. Oui, j'ai bien dit personne, y compris Samuel, Michael et Bill. Quoi?! C'était normal, depuis plus de trois jours, elle évitait son petit ami, son ex et son euuuh... Meilleur ami? Bon, en tout cas nous dirons simplement qu'elle restait seule, dans son coin, sans donner de nouvelles à personne. Elle n'était vraiment pas dans son assiette, et il y avait plusieurs raisons à cela. La première, elle était tout à fait compréhensible. C'était aujourd'hui l'anniversaire de la mort de Jason, soit son ex fiancé. Logique qu'elle soit dans cet état là, cela faisait un an jour pour jour qu'il l'avait quittée pour un monde soi disant meilleur. Mais comment un monde pouvait-il être meilleur loin de la femme qu'on aime? Parce que oui, Angélique en était persuadée, il l'avait aimée et l'aimait toujours.
Deuxième raison de cette soudaine disparition, Samuel. Bah, elle venait de le quitter, et ça lui faisait mal au coeur de penser qu'il ne se sentait pas bien à cause d'elle. Elle avait compris qu'elle l'aimait toujours, ce qui la rendait malade.
Ah oui, il y avait ça aussi: depuis quelques jours, elle allait de plus en plus mal, ses maux de tête étaient de plus en plus fréquents, et étaient parfois accompagnés de renvois... Non elle n'était pas enceinte! Juste malade. Peut-être que c'était du à la drogue, ou peut-être pas ...
Bon et dernière raison aussi: Michael évidemment. Elle l'aimait, et le lui avait même dit, mais le regrettait. Elle avait dévoilé ses sentiments et n'aimait pas ça. De plus, elle souhaitait le quitter, car étant toujours amoureuse de Sam, elle ne pouvait rester avec lui, malgré sa volonté de ne plus faire souffrir personne. Seulement, c'était plus facile à dire qu'à faire, elle n'y arrivait pas.

Voilà, elle ne voulait pas les croiser, alors elle sortait de moins en moins. Juste à l'heure des repas, et encore, c'était souvent qu'elle ne mangeait pas. Mais cette fois ci, Angie était vraiment affamée, et devait se mettre quelque chose sous la dent. Alors, elle prit son courage à deux mains et décida de sortir, en priant pour ne voir aucun de ces trois jeunes hommes. Après s'être habillée de façon assez banale, un jean et un top noir comme d'habitude, la jeune femme entrait dans le batiment, dans l'espoir de pouvoir calmer sa faim. Elle prit un plateau, se mit dans la file comme les autres pour pouvoir se servir et alla s'assoir à une table dans le fond de la salle. Aaah pourvu qu'ils ne viennent pas! C'est alors que son regard se posa sur la table voisine à la sienne et... Ah nan! Michael, évidemment.. Décidémment, il avait le chic pour se trouver là ou il ne fallait pas! Tout ce qu'elle souhaitait, c'est qu'il ne la remarque pas..

Invité

Michael détestait les cafétérias. Il avait tenté de l’éviter dès qu’il était arrivé, fuir cette nourriture trop infecte, qui plaisait aux ados boutonneux. Pourtant aujourd’hui il ne faisait pas beau, pas du tout. Mais bon, il s’en foutait un peu, il allait bien accepter d’aller à la cafétéria, son jus en main, ses idées bien concentrés sur quelqu’un, qui, évidemment, ne s’attendait pas à la voir, elle. Au moins, n’avait-il pas son poids sur les épaules…

Car, oui, ça faisait deux jours qui s’était passé depuis sa visite subite chez le médecin et bien des déclarations auraient pu avoir eut le temps de se faire. Et non, il ne s’était jamais particulièrement en amour, amoureux mais simplement bien et charmé par elle. Regardant les jeunes gens sûrement insouciants, dans une cafet’ répugnante, l’américain eut de la
difficulté à trouver un endroit ou s’asseoir. Ne regardant pas les interlocuteurs possibles, au bout d’une table, plutôt dans le fond de la salle.

Comment pouvait-il se douter qu’Angélique était presque devant lui? Enfin, éternel solitaire, préférant ses pensées aux paroles des autres pour la plupart du temps, il resta un long moment, à oublier le brouhaha des autres et à se faire indiscrètement observer à son insu. C’était évidemment Miss Steward, qui, Michael ne le savait pas, avait changé son
opinion, ses sentiments en deux jours.

Inévitablement, après un très long laps de temps, le jeune homme se rendit compte de sa présence, à une dizaine de mètres de lui. Elle n’avait pas l’air surprise, du moins, beaucoup moins que lui, qui, mince sourire aux lèvres, s’approchait de sa table, jetant son gobelet vide au passage.

Silencieusement, ne remarquant pas tout de suite son mal à le voir, lui parler, le rencontrer, Mike s’assit devant elle, demandant alors quelque chose qui semblait bien approprié ;

- Ça va ?

Peut-être que ça parlait inconsciemment du médecin, ou alors d’elle-même, vous savez la drogue… Enfin, la voir avec une assiette vide devant elle lui glissa une mimique sympathique, bien content de savoir que même si quelque chose –apparemment- clochait, sa Geisha se nourrissait.

Non, miss Stewart n'avait pas changé de sentiments en deux jours, ils étaient toujours les mêmes. Elle aimait Michael et n'en démordrait pas. C'était probablement ça un coup de foudre, bien qu'elle n'y avait jamais cru. Enfin, en tout cas, elle s'était rendue compte que Samuel comptait presque autant que lui dans la vie de la jeune française. Presque? Bah, il fallait dire que les deux étaient tellement différents... Et puis oui, le beau blond était une personne qu'elle avait aimé, et qu'elle aimait toujours certes, mais Mike restait quand même le plus important à ses yeux. Seulement, le fait de lui avoir avoué ses sentiments la perturbait et elle se sentait trop vulnérable, elle qui était pourtant présumée intouchable.

Angélique avait laissé Michael sans nouvelle depuis deux jours, en effet, et elle avait trouvé ces journées plus longues que n'importe quelles autres. Ne pas le voir, ne pas le sentir près d'elle ... Ca ne tiendrait qu'à elle, elle aurait été le voir, mais ce n'était pas le cas. Tout d'abord, elle ne voulait pas l'inquiéter avec sa soudaine maladie - elle avait assuré au médecin ne pas être enceinte et celui-ci l'avait cru sur parole - qui semblait persister malgré son traitement. Bon, d'accord, ça ne faisait que deux jours qu'elle le prenait, mais ça faisait plus de deux semaines qu'elle se sentait mal.

Lorsqu'elle croisa le regard du jeune homme, elle eut envie de craquer, de se blottir dans ses bras et de fondre en larmes en lui disant qu'elle l'aimait, qu'ils pourraient tous deux s'enfuir en laissant derrière eux leur passé. Malgré ça, elle resta de marbre, froide sans pour autant être méchante. En même temps, arborer un sourire alors qu'elle devait lui annoncer leur séparation ... Ca risquait d'être difficile! Mais elle ne comptait pas lui dire tout de suite, pour le moment, elle allait tenter d'être fidèle à elle même, souriante et pleine de vie, bien que ce fut une des choses les plus difficiles qu'elle aie eu à faire.

"Hey salut ... Oui, oui, ça va. Et ... Et toi?"

Avait-il remarqué qu'elle l'évitait depuis deux jours? Peut-être, ou peut-être pas, elle verrait comment tournerait la conversation.

Invité

Quelque chose apparemment clochait. Non pas qu'elle avait l'air d'une jeune femme en manque de rupture ou quoi que ce soit, mais, elle n'avait simplement pas dans son assiette. Même avec ce sourire qu'elle esquissait, qu'elle tentait d'esquisser. Il fit comme de rien, sourit à son tour, préférant ne pas s'inquiéter pour rien. Rien, vraiment? C'est ce qu'il verrait. Enfin, la question vint en sa compagnie et Michael répondit;

- Of course... Et puis, la visite chez le docteur?

Peut-être essayait-il de préciser, de trouver l'origine de son léger malaise. Mais pourquoi diable le jeune répondait à une question et en demandait une autre? Simplement, cette curiosité, lorsque ses yeux rencontrèrent les siens, toujours brillants, peut-être pas aussi pétillants de vie, de joie, d'amour. Pourtant, est-ce bien ce qu'elle lui avait déclaré?

- Quand même quarante-huit heures sans te voir, c'est long.

Mike faisant mine de compter,continua, comptant sur le bout de ses doigts avec un amusement et un passement de temps, préférant cacher qu'il voyait son malaise. Quoi, il allait pas l'empresser, vu que -théoriquement- elle devait avoir eut son flot d'émotions à cause de sa rupture avec son ex...

- 2880 minutes, tu te rends compte?

Au faite, c'était rendu qui, son ex?

Evidemment ... Cette satanée question devait venir sur le tapis. Elle ne savait absolument pas ce qu'elle avait, le médecin lui avait proposé de faire un test pour être sûre qu'elle n'était pas enceinte, mais elle avait refusé, ayant au fond d'elle bien peur de la réponse. C'était bien possible après tout! Mais nan, elle refusait d'y croire, ce pourquoi il était hors de question qu'elle achète ce test.

"Euhm ... C'est rien. Le médecin m'a assuré que ça passerait d'ici quelques temps. Il m'a donné un traitement contre les maux de ventre et de tête que je me tappe tout le temps j'espère que ça suffira."

Eh! Elle n'allait quand même pas lui dire: "je crois que je suis enceinte" . Non, honnêtement, elle refusait d'admettre qu'il y aie la moindre possibilité qu'elle aie un gosse! La jeune femme fuyait son regard, ne sachant pas franchement mentir dans une situation telle que celle ci. C'était bien la première fois qu'elle s'inquiétait vraiment pour sa santé! Certes, ça pouvait être la drogue, mais imaginez si ça ne l'était pas!

Michael lui fit alors remarquer que cela faisait plus de 48 h qu'ils ne s'étaient vus, et Angélique acquiesça en regardant son assiette vide, le regard vitreux. Pas comme quand elle était droguée, nan, comme quand elle allait mal et qu'elle essayait de trouver la solution à son problème. Elle releva alors les yeux vers lui, embués de larmes qu'elle ne parvenait plus à dissimuler.

"J-je ... Ecoute Michael ... Je regrette absolument pas c'que j't'ai dit il y a deux jours, je t'aime et je le sais. Okay, c'est rapide, mais c'est vrai. Le problème c'est que .. J'ai quitté Samuel, sauf que ça me fait mal. Trop de mal pour l'ignorer, je sais que je l'aime encore, et je peux pas rester avec toi dans ces conditions, parce que je refuse de te voir souffrir toi aussi à cause de moi. J'suis vraiment désolée ..."

Bon, il n'y a pas que pour ça qu'elle pleurait. Mais le fait qu'il y aie une infime possibilité qu'elle soit enceinte la mettait hors d'elle. Que ferait-elle dans ce cas là?! Elever un gamin à son âge? Impossible. Et puis, qui en serait le père hein? Samuel, son dealeur? Bon en tout cas, ça ne serait pas Michael, vu qu'ils n'avaient encore rien fait tous les deux. Et que selon elle, ils ne se passeraient jamais rien.

Invité

Bizarrement, Michael n'avait pas la sensation de déranger, vu qu'il parlait peu, ou alors pas inutilement. Seulement, là, les règles semblaient s'estomper lentement, tandis qu'il lui demandait comment ça allait, l'informait presque du nombre de millième seconde passé éloigné d'elle. Ne pensant donc pas à une quelconque grossesse importante, mais juste à ce qu'elle pensait théoriquement avoir, qu'elle venait de lui dire, l'américain commenta, gentiment:

- Dommage, quand même...

Tout de même, c'était pas la fin du monde, mais c'était simplement bête, con, d'avoir mal, elle ne semblait pas avoir fait quelque chose pour mériter ses maux de têtes et de ventres. Ben quoi? On était récompenser pour se qu'on faisait dans la vie. Il espérait seulement que la drogue ne pouvait aggraver quelque chose... Angélique, bien silencieusement, regardant son assiette avec trop de mélancolie, de tristesse, il l'entendit prononcer des mots qu'il lui avait semblé impossibles. Les sourcils froncés, son sourire s'effaçant doucement dans sa figure pour une mine plutôt surprise et triste, il assimila les informations du nouveau cauchemar. Et là, de la voir pleurer, le rendit tout d'un coup impuissant, le rendit inutile, alors qu'elle semblait venir lui déclarer qu'elle aimait deux hommes à la fois.

- ...

La bouche entrouverte, il ne trouvait rien de meilleur à dire, Michael restant pour tant sensible aux larmes qui coulaient sur les joues d'Angie. Le brouhaha de la cafétéria semblait s'être estompé, et -sous le poids de cette déclaration, qui devait être assez lourde à porter, à déclarer- il avait oublié un instant qu'il serrait sa bague entre ses doigts. Vieux réflexe nerveux, cachant son inquiétude, qui paraissait pourtant bien dans ses pupilles. Évidemment ému, Mike soupira, lasse de devoir avaler cela;

- J'suis supposé dire quoi? ... La dernière fois, c'était trop beau?

N'ayant pas réellement envie d'aborder la question de sa santé alarmante, la jeune brune préférait de loin passer aux choses sérieuses et s'embarquer dans une discution beaucoup moins plaisante que les précédantes. Lui annoncer leur rupture ainsi, c'était presque cruel, même méchant, mais y avait-il des phrases toutes faites pour ce genre de chose? Non, probablement pas. Alors elle devait se résigner à lui dire ça comme ça, lui avouer qu'elle était amoureuse d'un autre que lui, mais que cela ne changeait rien à ses sentiments à son égard. Alors tant pis, ça signait la fin de son bonheur éphémère, qui avait duré à peine deux jours.

"Eh ... Ecoute, je sais pas quoi te dire! Je regrette que ça doive se passer comme ça mais tu sais bien que si je te dis ça c'est pas pour rien! Je me doute bien que si je te dis que j'en aime un autre, tu vas me quitter, alors je préfère être franche. Je t'aime toi aussi, mais le problème, c'est moi. Je sais pas pourquoi, mais y a toujours un truc qui m'empêche d'être heureuse comme j'le voudrai. En tout cas, je sais que tu comptes plus pour moi que Samuel. J'ai rompu avec lui aussi, comme ça je ferai souffrir personne. Je ... J'suis sincèrement désolée."

Son amour pour Michael était différent de ce qu'elle éprouvait pour Sam, alors était elle réellement toujours amoureuse du beau blond? En tout cas, c'était de forts sentiments qu'elle éprouvait pour lui, elle ne pouvait pas retser avec Mike dans ces conditions. De plus, si elle était vraiment enceinte, elle préférait de loin que Mike ne soit pas mêlé à cette histoire..

Invité

Ses sourcils restaient froncés, signe de sa détresse. Non pas qu'il était fâché, mais simplement, confus. Oui, elle lui avait dit qu'elle l'aimait, elle l'aimait encore mais pourtant semblait vouloir rester avec un autre. Donc, sa première rencontre dans cette immense et froide université venait d'être rendue insignifiante par les paroles de la jeune femme. Et même si Mike avait toujours était solitaire (solidaire aussi?), ça lui avait plu, pendant de bonnes heures de tenter de relaxer de ses moments à côté d'elle.

Pourtant, jamais il n'aurait cru que ça se terminerait. En tout cas, aussi vite, non, chose sûre. Se raclant la gorge, il prononça faiblement;

- A-Alors, c'est...

Mais à voir son regard, le jeune homme failli déglutir et se tut. Fini? Elle semblait aimer deux hommes, et ne semblait pas vouloir approfondir son choix. Quand on disait que l'amour est compliqué... Elle avait sûrement revu Sam, depuis le temps... Hugues avait la mauvaise impression de s'être réjouie trop vite et soupira intérieurement, ne sachant plus quoi penser de son interlocutrice, de quoi parler. Elle avait tout dis, et la super proposition de rester amis ne marchait jamais.

Elle était belle, intelligente... et drogué. Enfin, elle avait à peu près tout ce dont un jeune homme recherchait. Elle finirait dans les bras de qui? Pensant tout d'un coup à voix haute, Michael continua, faiblement;

- Ça va vite... Pendant deux jours j'ai cru que... Et puis, là, c'est comme la fin?

Sans le vouloir, il venait de l'interroger. Était-il devenu le même homme marié, qui ne trompait jamais (m'ouais...) sa femme?

Non, décidémment, Angie ne pouvait se résoudre à quitter Michael ainsi. Peut-être que tout serait plus simple s'il lui disait qu'il la détestait, qu'il ne voulait plus jamais la voir. Ca faciliterait les choses, bien que ça briserait probablement ce qui restait de coeur à la jeune fille. Ces moments passés en sa compagnie, elle ne les oublierait jamais, ça non. Elle l'aimait, et ne retirerait pour rien au monde ses paroles. Mais dorénavant, elle doutait qu'il souhaite la revoir un jour, et cela se confirmait par le fait qu'il reste étonemment calme. C'était à la fois rassurant et inquiétant, il aurait du s'enerver pour pouvoir se calmer ensuite mais là ... Non, ils ne se reverraient pas de si tôt! D'ailleurs, Angélique ayant pris la décision de s'en aller suite à des menaces de son très cher dealeur qui les avait mises à exécution, les bleus qu'elle avait sur tous les corps en témoignaient, y compris son visage, ou une petite coupure au front restait apparente malgré le fond de teint.

"Oui, c'est ... -grande inspiration- Terminé. Crois moi que si je pouvais faire autrement, je le ferai, mais ... Je peux pas."

La jeune femme se leva en cachant avec peine ses larmes. Ca lui apprendra à trop ouvrir son coeur! Aaah ... Il allait lui manquer, ça c'est sûr. Pourquoi n'avait-elle pas le droit d'être heureuse?! Après tout, comme Michael l'avait dit, Jason n'était pas mort par sa faute, elle n'avait rien à se reprocher! Toujours est-il que ça la tuait de devoir le quitter, lui qui la comprenait, la rassurait et lui donnait un vrai sentiment de bonheur rien qu'en un sourire. Après avoir pris son plateau, la jeune fille laissa échapper un soupir, n'osant même plus regarder Michael dans les yeux tellement elle se sentait honteuse. De son autre main, elle touchait son alliance, qui lui rappelait des mauvais souvenirs certes, mais qui lui rappelait aussi que son coeur ne supporterait pas la nouvelle perte d'un être aussi cher à ses yeux.

Invité

Sa gorge se serra, tellement la situation, leur situation semblait dégringoler, que toutcela ne fut que très passager. Pas futile, pas facile non plus, ni non-mémorable pour eux-deux. Mike aurait voulu dire que ça lui faisait mal, qu'il l'aimait théoriquement encore, et qu'elle soit heureuse avec son nouveau petit ami. Ne venait-elle pas de lui dire que c'était fini?

Et oui, elle le lui confirmait avec une apparente peine... Mais que voulait-elle? Si ça lui faisait tant de mal, Michael ne devait pas être si inoffensif que ça. Pourtant elle ne pouvait pas. Le voulait-elle pourtant? Angélique se levait pourtant, avec son plateau, se dirigeant, le coeur autant bourré d'émotions que celui de Michael, ailleurs. Le jeune homme la regardait douloureusement, tentant de ne justement rien tenter de désespéré, serrant ses mains ensemble. C'était pénible, de la voir partir comme ça, après qu'ils aient échangés quelques misérables phrases.

Pourtant, s'il l'aimait et l'aime toujours, devait-il la retenir, ou sinon accepter son sort? Timidement, il lui demanda à ce qu'il venait de penser, évidemment toujours confus;

- Angie, j'suis supposé faire quoi, moi? Te dire que je t'adore ou alors que je te déteste...?

Ses yeux allèrent chercher les siens, tandis qu'il délaissait sa bague, son passé quelques secondes, s'abandonnant dans le regard de cette dernière, ou fuselait des larmes.

En entendant sa voix derrière elle, Angélique se retourna si rapidement qu'elle fit tomber un détritus par terre qu'elle s'empressa de ramasser pour ne pas avoir à affronter le visage triste de Michael. Ce qu'il devait faire? Mais qu'est ce que ça voulait dire?! Il devait la détester, n'était-ce pas évident?! La jeune femme reposa son plateau sur la table et soupira en le fixant dans les yeux. Un maigre sourire s'installait sur ses lèvres tandis qu'elle s'approchait de lui. Pourtant, la situation ne prêtait pas à rire, loin de là. Quoique certains étudiants qui les regardaient, curieux de comment le jeune homme allait réagir face à cette rupture, trouvaient ça très drôle.

Toujours très proche de lui, on ne pouvait plus compter les aller-retour que faisait Angélique. Les yeux, les lèvres. Au bout de quelques secondes, elle vint les prendre dans un baiser, baiser encore plus tendre que les autres. Son baiser d'adieux voilà. Mêlant sa langue à la sienne, elle finit par se reculer d'un pas, en soutenant toujours le regard de Michael.

"Maintenant tu peux me détester. Je sais pas, tu fais comme tu le sens, mais je suis sûre que ça te passera. J'suis quelqu'un comme les autres, j'ai rien d'exceptionnel, crois moi, tu perds rien."

Elle reprit alors son plateau en main, mais bizarrement, elle ne parvenait pas à s'en aller, à laisser Michael comme ça, c'était trop difficile. Se dire que c'était sûrement la dernière fois qu'elle le voyait .. Nan, l'amour était bien trop compliqué pour qu'elle y comprenne quelque chose et quoiqu'il en soit, ça lui avait plus gâché la vie qu'autre chose.

"T'en fais pas, t'auras plus à supporter mes crises d'adolescentes. Ni mes sautes d'humeur. J'ai été plus qu'heureuse de te connaitre, tu m'as fait connaitre le bonheur pendant deux petite journées, et je t'en remercie sincèrement."

Invité

Dos à lui, Michael s'approcha donc d'elle, lentement, tentant de la comprendre. Ce n'était plus évidant pour lui. Pourquoi tenait-elle encore à des personnes qu'elle aimait, mais auquel... Oui, qui aimait-elle, là?

En pleine cafétéria, dans un intimité zéro, elle se retrouva vers lui, l'observant. Michael se sentait piégé, comme à leur première rencontre, alors qu'elle tentait de lui expliquer qu'elle serait mieux avec un autre, ou alors qu'elle préférait rien à deux gars.

Sans explication concrète, ses lèvres retrouvèrent les siennes, et il ne put les décoller, se sentant trop sous son charme pour accepter son sort prédestiné, de proprement la détester. Leurs lèvres se détachèrent tendrement, alors que Michael se sentait davantage devenir muet, confus par rapport à son comportement. Il devait la détester, mais là, il ne pouvait l'observer tristement, rattraper son cabaret.

Ses crises d'adolescences, comme elle disait étaient stupides, mais ne lui enlevait pas le mystère qu'elle mettait autour d'elle. Oui, Michael aussi l'était, mais maintenant, il ne pensait plus, ne savait plus quoi faire, partagé entre la tentation de reprendre ses lèvres et de crier qu'elle était une pétasse. Pourtant, de la manière qu'elle lui annonçait cela, ç ce moment, elle avait l'air à dire que personne ne l'aimerait encore. Michael le premier ou Sam alors. Serrant les dents, le jeune homme ferma ses yeux en l'entendant dire des gentillesse sur lui. Il lui avait montré pendant moins de 48 heures... C'était de la mauvaise tentation, vers un homme qui voulait lui cacher un passé. L'américain regarda ses lèvres tenter d'articuler les derniers mots de sa phrase et difficilement, il entreprit de son côté, un cabaret les séparant;

- Même si tout vas vite, je peux pas détester une fille qui m'a plu... énormément pendant deux jours.

Parce que, là, elle ne lui plaisait plus tant que ça. Et l'utilisation de plaire énormément à la place d'un verbe plus démonstratif (... aimer.) était plus prudent qu'autre chose. Pourtant, elle devait avoir compter (ou comptait-elle toujours?) pour qu'il lui ait révélé une partie de son passé... Tenté, toujours charmé, Mike esquissa un douloureux sourire et s'en alla doucement, ne voulant pas savoir la fin, même s'il la devinait déjà. Elle serait partie...

Marchant donc, ne trouvant rien de mieux qu'une copie conforme à leur première rencontre, Michael s'en alla, avant de la traiter de vache ou de se laisser sous ses airs de dramaturge vrai.

Alors voilà. Là se terminait leur courte histoire pourtant si intense. Et c'était là aussi la dernère fois qu'elle voyait Michael, la dernière fois qu'elle l'embrassait ou bien plongeait dans ses yeux pour y découvrir comme un genre de réconfort que lui seul pouvait lui apporter. La prochaine fois, elle ne tomberait pas amoureuse! Non sûrement pas. Quoiqu'attendez. Il n'y aurait pas de prochaine fois, puisqu'elle reprendrait sa vie d'avant. Après tout, tout allait bien avant qu'elle ne rencontre Sam. Elle avait la belle vie, toujours quelqu'un de différent, aucun proche qui pouvait s'inquiéter pour elle quant à ses affaires de drogue ... C'était décidé, voilà. A partir de maintenant, elle oubliait l'Angélique qu'elle avait été quelques temps et redeviendrait celle qu'elle était vraiment.

Angie n'avait pas encore réfléchi. Ou allait-elle aller? Car oui, c'était bien beau de quitter la ville, mais pour aller ou? Parce qu'elle devait assurément quitter la ville si elle ne voulait pas se retrouver pleine de bleus comme aujourd'hui, voire pire. Alors ... Ou? Bon réfléchissons un instant. Los Angeles? Nan, c'était trop grand. Beverly Hills? Ahhh ouai pas mal! Mais trop snob. Bon et si elle allait étudier à Oxford en Angleterre? Ah parfait ça! L'Angleterre, c'était tout à fait ce qu'il lui fallait nan?

Et alors qu'elle réfléchissait à sa destination, il ajouta ces mots qui la blessèrent vraiment. Bon, il avait de quoi, mais ... Ca signifiait clairement qu'elle ne lui plaisait plus. Alors plus rien ne la retenait, elle pouvait partir tranquille, personne ne la pleurerait. Et mis à part son dealeur, elle ne manquerait pas non plus à beaucoup de monde.

"Parfait alors oublie moi!"

Enervée? Oh que oui. Déçue? Plus que tout. Perturbée? Depuis qu'elle avait rencontré Michael oui. Il partait, mais cette fois, elle ne le retiendrait pas. Hors de question, ça leur ferait encore plus de mal à l'un qu'à l'autre ... Sous le coup de la colère, la jeune française balança son platea à travers la salle. Sous les yeux ébahis de quelques personnes, dont certains surveillants, elle commença à avoir la tête qui lui tournait, et ne se sentait pas très bien. L'effort? Soyons sérieux, Angélique n'était pas si faible que ça! Toujours est-il qu'elle dut s'assoir, ses jambes ne la portant plus. Alors, lançant un regard suppliant à Michael, qui n'était pas si loin que ça, elle s'effondra sur la table, ayant de drôles de nausées.

Invité

Il s'en alla, ses pas courts mais pourtant rapides cachant mal la colère qu'il ressentait contre le court discours qu'elle lui avait annoncé. Elle s'aimait autant que Michael à cet instant, alors que lui voulait aller se réfugier ou plus personne l'embêterait, et surtout pas Angie. Quoi? C'était comme une rupture, non?

Le jeune homme s'en allait, l'entendit trop bien, et l'entendit trop bien s'effondrer contre la table. Il s'arrêta et regarda un instant son reflet dans les miroirs le long du couloir dans lequel il s'engouffrait. Dépité, triste. Il ne ferait plus autant confiance à quelqu'un...

Il se retourna lentement, le temps que les gens ait pu trouver un autre sujet de conversation, que leurs regards se trouvent ailleurs que sur elle et lui. Le jeune homme s'approchant donc d'elle, un surveillant lui demandant si il la conaissait.

- Oui, assez.

Et ce n'était même pas la première fois qu'elle allait mal... Juste à cause de la drogue? L'autre homme lui fit signe d'attendre, tandis que l'américain observait doucement Angie, beaucoup plus calme et reposé dans cet état, qui était sans doute mieux pour eux deux.

Et là, dans un moment d'observation d'elle, d'avoir perdu les vapes, il vit que ses paupières se relevaient lentement, avec grande peine, dévoilant des yeux larmoyards. Il ne dit rien, ne sachant plus s'il devait jouer le rôle d'un jaloux protecteur ou alors de son ex qui se foutait d'elle.

Non, tout ça, le fait qu'elle tombe ainsi, ce n'était pas la drogue, et elle en était persuadée. Comment pouvait-elle le savoir? Bonne question, une intuition peut-être. Toujours est-il que jamais elle ne s'était sentie aussi mal, elle avait l'impression d'avoir un poid sur l'estmac avec des nausées, ce qui était fort désagréables. La jeune femme ne savait pas du tout ce qu'il lui arrivait, ayant refusé toute prise de sang du médecin, de peur qu'il découvre la droguée qu'elle était. Mais peut-être ça lui aurait évité la situation dans laquelle elle se trouvait, c'est-à-dire évanouie sur une table de la cafétariat, les yeux rivés sur elle.

Après que les surveillants soient arrivés pour dissiper la foule, Michael revint vers elle, soit par pitié soit par amitié -voire plus- envers elle. Angélique ouvrait peu à peu les yeux et découvrit l'américain près d'elle. Elle essaya de se relever comme pour le fuir, et éviter son regard plein de pitié qu'elle détestait tant. Seulement, elle n'en trouva pas la force, alors elle fut obligée de rester, supportant difficilement le fait de devoir le quitter. Alors qu'elle le regardait, les yeux pleins de larmes, elle put trouver la force de lui souffler trois simples mots, qu'il semblait avoir oublié.

"Je t'aime ..."

Libre à lui de la croire, mais ce qui était sûr, c'est qu'elle le pensait. Finalement, peut-être que cet état de santé alarmant allait lui faire ouvrir les yeux sur le fait qu'elle devait en fin de compte faire un test, pour s'assurer qu'elle n'attendait pas un évènement qui était loin d'être heureux dans son cas. Mais maintenant, ça n'avait plus d'importance, Michael lui avait fait comprendre que lui n'éprouvait pas la même chose, alors tant pis. Elle se résignerait à l'accepter, voilà tout.

Invité

Ne sachant alors strictement rien de ses maux de ventres ou de leur provenances, il se contentait de la regarder, sûr, avec un bout de pitié mais beaucoup, beaucoup trop d'amertume. Ça le rendait malade lui aussi de croire à son choix. S'essayant sur un banc à côté d'elle, alors qu'elle reprenait ses esprits, elle prononça des mots qui lui fendirent le coeur. Michael fronça les sourcils, toujours ému mais craintif de la suite;

- Alors pourquoi tu me fais ça?

Et peut-être qu'il avait envie de la voir lui dire qu'elle avait quelqu'un d'autre dans sa vie, qu'elle ne l'aimait plus et qu'elle l'avait utilisé.... Pourtant, il ne pouvait que penser autre chose de leurs heures passer à rester tranquillement dans sa chambre. Peut-être pas si tranquillement, mais remplie d'émotions, de tendresse.

Sans s'en rendre compte, le jeune homme avait tendrement attrapé sa main, emprisonné ses doigts entre les siens, sans force pour rien au monde. Le plus naturellement du monde, comme dirait certain.Ayant un demi-sourire, ne sachant toujours pas maintenant s'il devait profiter de ses derniers instants proche d'elle ou alors les redouter comme leurs premiers baisers.

Pourquoi faisait-elle ça? Ahhh ... Une question sans réponse valable probablement. Tout comme : de qui était-elle amoureuse? Que comptait-elle faire à présent? Regrettait-elle sa rencontre avec Michael? Théoriquement, non puisqu'elle l'aimait et qu'elle avait été heureuse en sa compagnie. Mais le fait était qu'il avait -sans le vouloir évidemment- brisé son couple. Et que maintenant, la jeune française se sentait perdue, vulnérable, faible et sans défense. Néanmoins, elle ne pouvait s'empêcher de continuer à l'aimer et elle espérait sincèrement -contre toute attente- qu'il la déteste et qu'il l'oublie. Au moins, il n'aurait pas à souffrir de son indécision entre les deux hommes qu'elle aimait. Quoique peut-être qu'elle n'aimait plus Sam, mais qu'elle était simplement peinée de lui faire du mal ...

"Je ... Je sais pas! Parce que tu mérites pas ça, tu mérites beaucoup mieux qu'une fille qui sait pas ce qu'elle veut! Ecoute, je veux pas que ... Il faut que tu m'oublies! Je suis pas faite pour toi, je suis loin de mériter quelqu'un comme toi. Parce que toi t'es quelqu'un de bien, contrairement à moi et tu le sais très bien. Même si je suis amoureuse de toi, de toutes façons, je dois partir. Je peux pas rester à Boston c'est trop dangereux. C'qui est sûr, c'est que tu me manqueras terriblement. Et c'est pour ça qu'il faut pas que tu t'attaches, je veux pas te manquer."

Et pourtant, elle aurait donné n'importe quoi pour qu'il la prenne dans ses bras, qu'il l'embrasse et qu'il lui dise qu'il l'aime. Mais non, elle chassa de sa tête ces pensées stupides en soupirant longuement. Et soudain, son coeur fit un bond dans sa poitrine lorsqu'elle sentit la main de Michael se glisser dans la sienne. Elle la ressera doucement et vint -contre son gré?- se blottir dans les bras du jeune homme en posant sa tête sur son torse. Pour le moment, le problème n'était pas qu'elle pensait toujours à Sam, non, pour le moment, c'était plus le fait qu'elle devait trouver un moyen pour faire tomber son dealeur.

"Aide moi j't'en prie ..."

Invité

Michael avala soudainement avec beaucoup de difficulté, quand à l'importance de ses paroles. Trop bien pour lui? Certes, elle ne le connaissait pas encore complètement... Peut-être que prendre sa main, de resserrer ce lien qui restait malgré tout entre eux, était signe qu'il ne lâchait pas, ou alors se séparait dans la ligne de ses amis. Pourtant, au fil du discours, il comprit qu'en plus d'avoir mal, d'être fatigué, elle était indécise.

Son regard en disait plus long que ses déclarations, qui ne faisait que rendre Mike plus lassé et triste. Alors elle voulait vraiment qu'il s'en aille en la détestant, bêtement. L'ironie de la situation la rendait presque sarcastique, car, quelques instants après, elle mit sa tête contre lui, en pleine cafétéria et lui demanda de l'aider. Pourtant, il n'en pouvait plus depuis longtemps. Souriant faiblement, il lui chuchota;

- Regardes, je peux t'aider, mais pas te détester, pour l'instant...

Il regarda longuement Angie, ne sachant non plus quoi faire, partagé dans l'univers de ses problèmes, l'idée de la voir partir. Et dans cette position, l'ayant contre lui, il enchaîna doucement;

- Je ne sais plus quoi penser...

Une chose était sûre. Angélique ne se lasserait jamais d'être ainsi blottie contre lui, et elle espérait -vainement ?- qu'ils pourraient enfin vivre une histoire comme les autres, sans personne qui viendrait les déranger. Mais le problème, c'est que ce n'était pas les autres qui les dérangeaient, mais Angie elle même, qui se créait des problèmes toute seule. En pensant à Samuel, elle se souvenait des moments heureux passés avec lui, et se disait que jamais elle ne pourrait l'oublier tant elle l'avait aimé. Sur ces critères, elle avait cru l'aimer toujours autant, mais pourtant elle se trompait. Oui, le seul qui comptait pour elle, c'était Michael mais elle avait du le perdre, ne serait-ce que quelques minutes, pour le comprendre.

"Je veux essayer de changer, d'être une fille bien, mais je crois pas que les gens puissent changer à ce point et je fais pas partie des exceptions! Je voudrai seulement pouvoir être avec toi sans être hantée par mes souvenirs, sauf que je suis pas sûre d'en être capable. C'est pour ça que je veux que tu me détestes, ça serait plus simple pour toi. Mais si tu me dis que t'en es pas capable, alors je vais rester à Boston. Et trouver un moyen de faire plonger ce salaud ... A cause de qui j'avais envie de partir."

Bon, son discour n'avait peut-être pas beaucoup de sens, et Angie doutait que Mike comprenne ce qu'elle avait voulu dire. Qu'importe, tant qu'il savait qu'elle l'aimait, c'était ça l'important. Il ne savait plus quoi penser. Et elle non plus. Elle restait auprès de lui en risquant sa vie ou alors elle s'en allait lâchement sans l'homme qu'elle aimait?

"Moi non plus je sais pas quoi penser .. J'veux pas partir loin de toi, mais j'ai pas le choix et en plus ... Bah en plus, t'es pas le seul à qui je pense. Peut-être que c'est plus de l'amour, mais je refuse que ça te fasse du mal de savoir ça."

Invité

Pourquoi là, elle semblait pencher sur la raison de la survie, plus que celle de l'amour? Ne venait-elle pas de lui dire que c'était fini, qu'il ne verrait plus, qu'elle non plus et que ce serait bien de cette manière? Il la perdit au fils de ses paroles, ne la comprenant plus, elle non plus ne devant pas non plus le comprendre. Pourquoi devait-il en pincer pour quelqu'un qu'il connaissait mal au fond? Peut-être n'y avait-il rien de mal, et juste une nouvelle découverte à s'imposer. Et pourquoi tant de questions? S'il l'aimait, il l'aimait, pas l'intention de faire un interrogatoire.

Peut-être seulement qu'elle camouflait quelque chose derrière sa fuite, qu'elle ne voulait pas nécessairement lui faire part. Mais tout cela était très bizarre, et cachait sûrement un plus gros secret. Pourtant, il s'abstenait, bien muet, ne lui demandant rien, restant les yeux dans les siens.

Il se leva, retirant la tête d'Angie de sur lui doucement, et la supporta, posant son autre main dans son dos, la levant. Non pas que la cafétéria manquait de romantisme mais Angélique avait besoin de se reposer, simplement.

- Une table de cafét', c'est pas confortable...

S'expliqua brièvement ce dernier, l'aidant à marcher vers les couloirs, vides. Le jeune homme aurait bien voulu l'amener prendre l'air frais, histoire qu'elle relaxe un peu, à la place de mettre ça sur son dos , de dire qu'elle les aimait et d'avoir l'intention de partir. Enfin, il l'aida à s'assoir sur un banc.

- Arrête de penser, cinq secondes: relaxes...

Il la regarda tendrement, ne sachant plus quoi penser de l'avenir, proche ou lointain.

En effet, Miss Stewart cachait quelque chose à Michael et n'était pas spécialement préssée de lui avouer. Le fait qu'elle soit peut-être enceinte l'inquiétait sérieusement, mais à vrai dire, ce n'était pas la source principale de ses soucis! Non, c'était plus les bleus qui lui recouvraient le corps et qui n'étaient pas franchement jolis à voir. Ce pourquoi elle voulait partir d'ailleurs, mais finalement, elle n'avait pas la force de le quitter.

Surprise par lui même quand il bougea et se leva, Angélique se demanda s'il voulait partir à cause d'elle, peut-être avait-elle dit quelque chose qu'il ne fallait pas. Mais elle fut rassurée en sentant la main du jeune homme dans son dos, qui l'aidait à se relever pour le suivre dans une atmosphère plus détendue. Elle marcha donc assez difficilement jusqu'au dehors de la cafétariat, se demandant bien pourquoi il l'aidait ainsi après ce qu'elle lui faisait subir. Alors qu'il l'aidait à s'assoir sur le banc, il lui conseilla de rester calme, mais elle avait du mal à ne pas s'enerver, contre elle même, se trouvant trop stupide et jamais assez bien.

"Je peux pas me relaxer Michael. Là nan je crois pas que ce soit franchement possible. Je viens de faire un malaise en plein milieu de la cafet' après t'avoir lâchement quitté et annoncé que je partais d'ici ... Tu t'attendais à quoi?"

Ne se sentant vraiment pas bien, elle posa sa tête sur l'épaule de Mike, comme si elle espérait qu'il saurait appaiser son mal bien qu'il ne pouvait rien faire contre une grossesse encore inconnue d'elle et de lui.

Invité

Il s'esseya à son toujours, à côté d'elle, redoutant d'être proche, comme trop loin, ne sachant pas à quel discours se rapporter originalement. Non, lele ne pouvait pas se relaxer, elle le lui confirmait un peu trop gentiment, tandis qu'elle s'attendait sûrement à ce qu'il se fâche, la laisse tomber bêtement, stupidemment.

Restant toujours à ses côtés, se sentant trop intelligent pour la laisser seul mais trop bête pour être encore charmé par la jeune femme, il lui répondit;

- Je ne sais pas... Mais si ton intention c'était que je m'en aille, t'aurais dû le dire avant. T'aurais pas dû me retenir...

Et là, Michael référait à un événement d'il y a quatre jours. Difficile de croire qu'on pouvait revenir dans le temps. La tête de la jeune femme contre son épaule il l'imita, , posant la sienne sur sa chevelure. En parlant de cela...

- Comme ça t'aurais pas eut les cheveux carbonisés...

Dit ce dernier amèrement, pouvant voir les mèches qui avaient été écourtés à cause des flammes.

Le gifler. Voilà l'envie qu'elle avait eu, quand, après qu'il se soit assis près d'elle, il avait prononcé cette phrase qui fit se serrer le coeur de la jeune française. Ainsi il regrettait de s'être laissé charmé? Certes elle comprenait, mais le lui dire de cette façon, c'était presque cruel et surtout hypocrite. Si elle n'aurait pas du le retenir lors de leur première rencontre, il n'aurait pas du se laisser faire et aurait plutôt du la repousser encore une fois. Mais il ne l'avait pas fait. Selon Angélique, les regrets ne servaient à rien, seuls les remords avaient un sens véridiques. Ils servaient à rendre meilleure une personne, tandis que les premiers vous enfonçaient dans le passé sans que vous puissiez jamais en sortir.

"Alors c'est ce que tu crois hein? Que pour moi, tu ne comptes pas, que je regrette notre rencontre et que j'aurai pas du te retenir? Ravie que tu aies cette opinion de moi ... Pourquoi tu dis ça? Est ce que je t'ai pas assez dit à quel point t'étais important pour moi? Il me semble que si. Seulement, toi, à chaque fois, tu trouvais le moyen de détourner la conversation, on dirait que tu m'écoutes pas quand je te dis que je suis tombée amoureuse de toi!"

Prenant une grande respiration quand il posa sa tête sur la sienne, Angélique regardait en face d'elle, le regard vitreux, inquiet et hagard. Que devait-elle faire pour qu'il comprenne qu'elle tenait à lui et que justement c'était pour cette raison qu'ils devaient éviter de se voir? C'était ridicule oui, mais signalons tout de même que la dernière personne à avoir tenu à elle était probablement en train de déprimer suite à leur rupture. Quant à Jason, il était 4 pieds sous terre, alors ...

"Laisse tomber, t'as pas l'air de comprendre de toutes manières ... Mais j't'en veux pas. C'est plutôt normal. J'veux dire, le fait que tu en veuilles beaucoup à ton ex petite amie trop indécise et trop idiote pour savoir te garder près d'elle."

Invité

Et maintenant, à l'entendre, c'était devenu lui le gros méchant, lui qui voulait s'enfuir, lui qui était drogué, lui qui avait des problèmes, lui qui s'en voulait et lui qui avait sortit avec quelqu'un d'autre. Pathétique. Mais bon, en réalité, il était toujours charmé, n'aimait pas charmer de son côté, ou du moins le montrer à n'importe qui. Certes, il était capable de jouer la comédie aussi, mais son humour n'était pas assez drôle pour n'importe qui.

- Et tu disais pas que je devais plus t'aimer, non?

Demander ce dernier, presque à voix basse, emplie d'une colère agilement contrôlée. Avouons-le, il y avait aussi du mépris de l'avoir fait poireauter avec des belles déclarations dans la tête, quand on le revoit avec une déclarations beaucoup moins heureuses. Mike n'avait jamais cru au conte de fées, mais pourtant cela semblait l'avoir touché pendant de courts jours. Et puis, Angélique résumait ça trop banalement, et inventant une fin qu'elle savait qu'elle pouvait changer.

- Arrêtes de dramatiser, tu sais bien que je t'ai jamais détesté...

Pour ne pas dire autre chose. Seulement, là, il ne voulait pas s'interposer, l'obliger à changer le dur destin qu'elle s'obligeait à vivre.

- Repenses-y, sinon... T-Tu fais une grosse erreur.

Arriva-t-il à prononcer douloureusement, une boule envahissant son abdomen, ne voulant plus entendre qu'elle voulait partir seule, ailleurs, triste.

Plus t'aimer? Qu'entendait-il par là? Qu'il était lui aussi amoureux? Non, sûrement pas, c'était probablement sorti tout seul, sans qu'il le pense sincèrement. Parce que si on regardait, elle était la seule à avoir assumé ses sentiments et à les avoir dévoilés. Bien évidemment, elle ne pouvait pas lui en vouloir, il ne pouvait pas lui mentir en lui disant "moi aussi je t'aime" si ce n'était pas le cas! Néanmoins, ça lui faisait mal de se dire que ce qu'elle ressentait pour lui n'était pas réciproque.

"Pourquoi tu poses toujours des questions stupides dis moi? Oui je t'ai dit ça, mais puisque tu ne sembles pas vouloir ou pouvoir j'en sais rien, alors tant pis. Enfin tant mieux d'un côté, mais tant pis pour toi. J'ai réellement besoin de te rappeler ce qu'il arrive aux gens à qui je tiens et pour qui c'est réciproque?"

Oui, mais sans lui, elle ne parviendrait pas à se sortir du gouffre dans lequel elle avait sombré depuis bien longtemps ...

"Je n'ai pas dit que tu me détestais, j'ai simplement dit que la logique voudrait que tu me détestes! Nan? C'est vrai, je te dis que je t'aime et après ... Je te quitte sans que tu puisses comprendre pourquoi. Mais pour tout dire, moi non plus je comprends pas. Quant à l'erreur comme tu dis, ma vie n'est qu'une erreur, une de plus ou une de moins hein? Sauf que ... Nan, je peux pas faire l'erreur de rompre je ... Mais pourquoi c'est si compliqué?!"

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