Sortie d'hopital ne rime pas avec reprise des cours[Michael]

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Une semaine qu'April était sortie de l'hopital et déjà elle recommençait à sécher les cours. Oh, ce n'était pas grand chose, et de toutes manières, elle n'était pas à Harvard par sa propre volonté alors ... Pourquoi travailler? Elle aurait bien volontiers cédé sa place à des jeunes gens en manque de bonnes notes et d'étudiants pleins d'hormones. Mais elle était là et devait y rester encore quelques années avant d'avoir -ou pas- son diplôme. Bref ..

Le campus. Quelle belle étendue verte sur laquelle se reposaient quelques élèves, toujours impeccablement tenue. La jeune américaine affectionnait beaucoup cet endroit pour plusieurs raisons. La première: le calme qu'il y régnait la nuit. C'était très agréable, combien de fois elle était sortie aux environs de quatre heures du matin simplement pour respirer l'air frais sans être entourée de jeunes! Deuxième raison: on y rencontrait souvent des gens sympathiques, comme cette fille en face d'elle, avec qui elle avait discuté durant plus d'une heure. Oh, April n'avait pas de vrais amis, mais aimait beaucoup parler avec ses camarades histoire de faire connaissance. Ce n'est pas parce que la jeune demoiselle n'était pas très développée côté vie sociale, elle n'en restait pas moins une fille, qui aimait parler de tout et de rien.

Mais, au bout d'une heure, la jeune partit, pretextant un cours. Elle laissa donc April seule, dans ses pensées. Ce qu'elle n'appréciait pas d'ailleurs. La dernière fois qu'elle était restée seule, elle avait beaucoup réfléchi et avait conclu que Michael lui plaisait. Comment ça qui ça? Michael! Le bel américain qui lui avait sauvé la vie! Ah oui .. Et ce genre de conclusions, elle préférait les éviter. Mais naturellement, April n'étant pas spécialement chanceuse, il fallait qu'elle croise le jeune homme en plein milieu du campus, vers 18h30, heure à laquelle elle aimait s'y promener. Se remmémorant leur baiser, du moins le sien vu que lui n'avait pas réagi, elle s'approcha de lui avec un léger sourire aux lèvres. Il avait dit qu'elle lui plaisait après qu'elle l'aie embrassé, alors ... Si elle recommençait, redirait-il la même chose?

"Hey salut toi!"

Il était de dos, elle posa donc ses mains sur les yeux du jeune et lui demanda en rigolant:

"C'est qui?"

La gamine était de retour ...

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Lui qui pensait être seul, le temps de réfléchir un brin par ci, par là, contre un arbre par une après-midi tardive. Il sombra lentement dans un sommeil qu'il avait longuement suspecté, des derniers jours de très bonnes nuits. Autant dire qu'il était ironique. Quoiqu'il en soit, Mike, en pleine après-midi, le soleil plombant encore, ses paupières s'affaissèrent tandis qu'il se retrouver à porter de main de la morfond profonde.

Le corps de l'américain fut alors ne paix, si ce n,est que deux heures, plus ou moins. La tête accoté contre le tronc de l'arbre, assez inconfortable, il se réveilla et se leva péniblement ayant mal un peu partout. Comme quoi l'âge n'arrange pas tout. Et bon, là vient une histoire certes plus intéressante mais pas nécessairement amusante à vivre, à ressentir au fond de soit.

Des mains se posèrent autour de sa tête, l'empêchant de voir quoi que ce soit, tandis qu'il reconnaissait ce ton enjoué, ce parfum pétillant avec lequel elle pouvait faire croire à n'importe qui que c'était son petit ami qui l'avait reconduit à l'hôpital. Il sourit mélancoliquement, toujours dos à elle, ne sachant pas comment il devait réagir. Le newyorkais retira les mains de la jeune femme tranquillement, demandant;

- April?

Qui d'autre ça pouvait être sinon? Angélique passait ses journées à se demander si son existence servait à quelque chose et Melody, ben, c'était pas son style, son genre. Mike se retourna, la regardant. Il était bien entendu retourné à l'hôpital mais n'avait pas voulu s'imposer entre ses chagrins, ses siestes fréquentes. Voilà pourquoi elle paraissait si rayonnante en ce moment, se mettant face à elle.

- Salut! ... Alors, on a survécu à l'hosto'?

D'après lui, comme il la voyait, sûrement mieux que lui. Bon, il devait bien aborder ce sujet, demander comment elle allait, même si il n'avait aucune envie de rentrer dans un sujet de conversation qui rentrait avec sa dernière remarque.

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Oui, elle allait mieux. Physiquement du moins. C'est vrai que moralement, c'était pas le top malgré les apparences. Hey, elle avait quand même failli y rester, alors forcément, ça fait réfléchir. Quand on passe aussi prêt de la mort, on se dit que la vie est courte et qu'il faut en profiter. En profiter? Ca voulait dire qu'elle ferait encore plus de conneries? Oui. Mais attention, elle allait faire quelque chose de bien. Du moins essayer. La drogue, c'est pas bon pour la santé et en plus, ça ne sert à rien. Alors pourquoi elle en prenait? L'argent bien sûr. Mais ça, elle pouvait en avoir autrement nan? Son "job" de prostituée ça lui rapportait pas mal et ça, c'était pas aussi dangereux -quoique-. Si elle trouvait un travail à mi-temps, comme serveuse ou quelque chose du genre, elle pourrait arrêter le deal. Ou pas. C'est évident, on s'en sort pas comme ça de ce milieu. Mais déjà, une bonne cure de désintox ne lui ferait pas de mal. April voulait guérir et quand elle voulait quelque chose, elle l'obtenait toujours!

"Non, c'est mon fantôme que tu as devant les yeux -_-'. Oui, ça va, remarques, c'est rare que ça aille pas moi donc bon ... J'me sens bête de dire ça, mais ... Et toi? Ca doit pas être évident quand même fin .. Deux personnes .. J-Je ... J'sais même pas pourquoi j'suis venue te voir, tu dois avoir mieux à faire que discuter avec la droguée qui t'a fait perdre ta p'tite amie, mais ... J'voulais m'assurer que toi ça allait."

Qui a dit qu'April était sans coeur? Non, elle en avait un, mais ne s'en servait que rarement. Or, le fait qu'on lui sauve la vie, c'était rare, encore plus quand elle était autant attirée par son Superman. Mais ça, c'était un de ses secrets, encore une chose que lui ne saurait pas. Quoiqu'il s'était fait embrassé plus d'une fois par elle alors ... Il devait bien se douter que oui, il lui plaisait nan?

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Lâchant ses mains tendrement (trop?), il la regarda, tandis qu'elle semblait plus soucieuse sur son statut originale de prostituée, de droguée. Évidemment, la revoir lui faisait penser à Angélique, qu'il n'avait pas eut le courage de parler face à face seuls, n'ayant jamais eut le courage de chasser son nouvel ami proche d'elle de la pièce, lui qui semblait si attaché à une jeune femme attachante. Attachante d'une manière étrange, comme l'était April à ses yeux.

- T'as plus mal à la tête?

Demanda ce dernier, regardant par réflexe dans cette chevelure rousse, qu'il avait déjà vu imbibé de rouge. Enfin, elle s'excusait d'une manière indirecte d'avoir tout gâché avec sa petite amie.

- Oui, ça va. C'est gentil...

Dit Mike, refermant sa bouche après avoir parlé, son regard se portant mélancoliquement vers son visage, ses lèvres qui avaient touchés les siennes plus d'une fois. En fait, trois, si je compte bien, non? Hugues continua tranquillement, sans la brusquer;

- Alors, t'as pensé à... la cure?

Mais, même si elle était droguée ou non, même si elle ne l'avait pas été, est-ce qu'il serait à parler avec elle, maintenant? Chose certaine, sa détermination l'étonnait d,une manière singulière, ayant toujours été agréablement surpris à l'intérieur de lui-même, chose qu'elle ne devait pas savoir, mais qu'elle savait sûrement après tout.

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Les maux de tête n'avaient évidemment pas cessé, mais tout de même, c'était plus supportable que certaines nuits précédentes. Elle se souvenait avoir pris une douche froide histoire de calmer la douleur, tellement c'était intense parfois. Là, ça pouvait aller, un picotement permanent, mais les médecins lui avaient dit que cela s'arrêterait au bout de quelques semaines. Heureusement, parce que ce n'était pas spécialement agréable.

"Si, mais ça va aller. Pis ... J'suppose que y a pire que moi, je me vois mal me plaindre maintenant que je sais ce qu'il s'est passé pour .. Pour elle."

Bah oui, à force de traîner dans les couloirs, April en avait entendu des choses et avait finit par comprendre que la jeune femme dont les médecins parlaient sans cesse, celle qui avait perdu son bébé et qui était une droguée qui refusait de se soigner, celle qui avait été amené par un américain qui semblait proche d'elle mais qui n'avait pas été la voir dans sa chambre, ou bien encore celle qui était en permanence entourée de jeunes gens qui pleuraient pour elle, c'était l'ex petite amie de Michael.

"Je sais pas pourquoi, mais j'ai beaucoup de mal à te croire. Rien qu'à voir les cernes sous tes yeux sans vouloir te vexer, mais là .. Fin nan, me prends pas pour une idiote, je sais que ça va pas. Mais j'comprends que tu veuilles pas en parler."

La Wonderwoman au grand coeur rappliquait. Ah nan attendez, c'était Angélique ça ... Quoique finalement, les deux jeunes femmes se ressemblaient assez, et April en avait pris conscience. Elle avait même finit par éprouver de la compassion envers elle, et avait voulu aller la voir, mais s'était dit qu'elle risquait de mal le prendre.
Michael lui posa alors une question à laquelle elle s'était attendue. Et elle était presque fière de lui annoncer:

"Je pars dans une semaine, le temps que je prépare mes affaires et que je gère ça avec l'administration d'Harvard. J'crois que c'est le mieux à faire nan? C'est pour ça aussi que j'voulais te voir. Pour te dire au revoir. Parce que j'aurai pas le droit de recevoir des visites au début, alors .. Voilà."

Se remmémorant leurs baisers, elle ferma les yeux doucement, mais les rouvrit finalement histoire de ne pas paraitre idiote à se rappeler des souvenirs. Ca ne servait à rien après tout! Ca ne se reproduirait plus, et elle l'avait bien compris.

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Bon, au moins, ça s'améliorait et tant que ça s'améliorait, c'était bon signe. Ce qui s'était passé pour Angie, c'était toutefois une autre paire de manche, et il ne comptait pas en discuter longuement en elle, car il l'avait toujours sentit sur la défensive devant elle. Est-ce qu'April pensait qu'il avait été le père de ce bébé qui n'avait pas vu le bout du monde, la fin du tunnel? Après tout, si elle l'avait cru son petit ami pendant un bout de temps...

Lui dans tout ça? Ben, ça allait. Il était pas allé à l'hôpital pour lui, il avait encore toute sa tête et arrivait à encore avoir mal à la tête, même après aucun accident sur sa boîte crânienne. Il s'expliqua brièvement;

- Ben, j'ai du mal à dormir, et puis mes journées sont longues, c'est normal.

Et Mike ne voulait pas absolument lui parler d'une rencontre sympathique qu'il avait fait, d'autant plus qu'il profiterait de cette situation ou elle semblait retenir ses questions indiscrètes pour ne justement pas révéler des réponses trop faciles. McCartney lui annonçait officiellement qu'elle était mature! Ou sinon, tentait de faire comme si elle l'était. Il sourit tendrement, heureux d'entendre ces mots de sa bouche, qu'il savait oui, déterminé, tenace et cruellement délicieuse.

- Ça dure combien de temps, ton traitement alors?

Dit ce dernier, ne lui faisant pas ses adieux en même temps, bizarrement. Si elle savait le méchant pouvoir qu'elle avait sur lui... Sa gorge se serra à cette pensée, tandis qu'il remontait ses yeux aux siens, l'ayant détourné au moment ou elle fermait les siens, elle aussi ébranlée... Ou tentée? Et si ce serait les deux?

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Ce que faisait Michael dans sa vie, ça ne regardait pas April, mais elle était bien curieuse de savoir si il avait rencontré quelqu'un durant ce temps qui lui avait paru interminable. Parce que oui, malgré qu'elle ne le dise pas, il lui plaisait, et beaucoup trop à son gout même. Mais que voulez vous, elle ne dirait rien, préférant éviter au jeune homme plus de problème qu'elle ne lui en avait déjà créé. Parce que oui, elle culpabilisait toujours, de lui avoir fait perdre celle qu'elle prenait pour sa bien-aimée.

"Ouai j'imagine .. Je sais que ça doit faire pas mal de fois que je m'excuse, mais profite en parce que ça arrive pas souvent alors ... J'suis vraiment désolée. Pour tout. J'veux dire, le fait qu'elle t'aie quitté à cause de moi, le fait que t'aies eu à t'inquiéter pour moi et le fait que t'aies du gâcher ta soirée à l'hosto."

Ca y est, elle partait en cure, ne le reverrait pas avant un bout de temps, mais allait s'y faire. De toutes façons, elle n'avait pas le choix. Et puis, c'était mieux pour elle, de plus, c'était l'opportunité rêvée pour ne plus penser autant à lui. Son traitement allait être long, c'est sûr, et justement, tandis qu'elle y réfléchissait, Michael lui posa la question.

"Eh bien .. Quelques mois sans doute. Je sais pas exactement, ils ont pas voulu me dire, sûrement de peur que ça me décourage. Mais ça va être long, je le sais. Alors ... Est ce que je ... Fin avant mon départ ... Vu qu'on se reverra peut-être pas, je voulais savoir si ... Hum .. "

C'était pénible la difficulté qu'elle avait à s'exprimer. Mais tant pis, de toutes façons, elle n'était plus à ça près alors ...

"Un baiser d'adieux. Je sais, c'est stupide, mais c'est tout ce que je demande."

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Elle s'excusait, s'en voulait, s'envoulait de se répeter aussi, si ce n'est que pour s'excuser au fond. Certes, le tord n'était pas oublié, mais c'était fait, elle n'y pouvait rien et elle ne devait pas s'en faire pour lui, pour autant qu'il s'en fasse autant pour elle.

- Ben ça va me rendre heureux, une fois que t'auras eu ta cure... Pas que je veux être loin de toi, mais ça va te aire du bien, en bout de ligne.

Dit ce dernier, se disant qu'après tout, une pause lui fera découvrir plein d'autres hommes prêt à passer une nuit avec elle. Et avant son si long départ pour sa cure dans une semaine, elle voulait.. un baiser? Il soupira intérieurement, sachant qu'il ne pouvait refuser, ses lèvres lui ayant trop manqué, mais sachant qu'en une semaine, il pouvait s'en passer des choses, des choses qu'on ne voulait pas nécessairement.

Y avait-il un piège derrière tout cela? Mais, là, si humble, April était là, lui demandait même pas son soutien, juste un baiser. Mike se mordit discrètement la lèvre inférieure, demandant;

- Maintenant?

Car, en fin de compte, peut-être que ça n'arrangerait sauf, leur désir étrange. Hugues rougissait sans le savoir, tant qu'à savoir son invitation d'un baiser à l'avance, la regardant tendrement, l'ayant connu moins timide que cela.

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C'est vrai, cette cure lui ferait le plus grand bien, même si ça serait probablement l'épreuve la plus difficile qu'elle aurait eu à affronter. Mais tant pis, elle prenait le risque, elle devait s'en sortir, ce n'était plus une option à présent. Réussir sa vie, c'est ce que son père aurait voulu qu'elle fasse, alors elle allait exaucer sa dernière volonté.

"Ca nous rendra tous heureux je crois. Et ... J'vais être franche, vu que là .. Fin c'est ma séquence déballage de ce que j'ai sur le coeur, alors .. J'pense qu'il vaut mieux pour moi qu'on se voit plus. Alors, cette cure, c'est tant mieux dans un sens. Le prend pas mal, je t'aime beaucoup, et justement. Je t'apprécie peut-être un peu trop, tu comprends? Alors si cette cure me permet de t'oublier, ça sera pas plus mal, pour toi et pour moi."

Bon, bah allez, autant lire son journal intime là! Nan, déjà elle n'en avait pas, et en plus, elle jugeait normal qu'il soit informé de ça. Ils ne se verraient plus, elle l'oublierait, et peut-être que plus tard, ils se reverraient en tant qu'amis et que ça serait moins difficile qu'à ce moment même ou elle luttait pour ne pas prendre ses lèvres dans un dernier baiser.
Justement, elle lui en demandait un. Et il ne semblait pas le lui refuser puisqu'il lui demandait si il devait l'embrasser maintenant. Baissant furtivement les yeux, elle répondit en les relevant vers lui:

"C'est toi qui voit. Soit maintenant, soit dans une semaine, soit jamais. Je t'oblige pas, c'est juste .. Fin voilà, une faveur que j'aimerai que tu m'accordes."

Mais au fait, s'il avait une petite amie qui trainait sur le campus? Bah non, sinon il n'accepterait pas! Après tout, c'est vrai, c'est donc qu'il n'en avait pas .. M'enfin, elle ne devait pas lui plaire tant que ça la jolie April, puisqu'il ne l'embrassait pas sans qu'elle le lui demande ..

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Tous heureux, vraiment? Bon, d'un sens oui, mais de l'autre moins. Et ça terminerait bien, elle l'oublierait. Avait-il bien entendu? Si seulement lui aussi se rendait compte de l'effet qu'il faisait sur elle... Autant qu'elle le lui faisait avoir. Et puis, maintenant, qu'avait-il a angoisser, il n'avait plus personne dans son coeur, vraiment? Certes, pendant un but de temps, il essayaerait de prendre du répit.

- Ouai, je comprend...

Lui qui allait lui offrir d'aller la voir pendant sa cure! Ses sourcils se froncèrent tandis qu'il détournait son regard, ne voulant plus oser quoi que soit, si ce n'est qu'un... Simple baiser. C'était ridicule aussi d'accepter que de proposer, alors pourquoi poserait-il ses lèvres sur les siennes? Par pitié, gentilesse ou envie? Et bon, ça paraissait tant que ça que, en fin de compte, ça le dérangeait pas?

Et puis, April ne comprenait pas qu'il devait l'apprécier autant qu'elle pour demander si c'était maintenant de main ou dans une semaine. Il esquissa un doux sourire exprimant une nervosité caché, ses yeux se posant fébrileent sur les lèvres de McCartney. Peut-être qu'il ne se laissait pas aller souvent, d'écouter ses envies, ses désirs, alors qu'il savait bien que les deux attendaient cela avec impatience. Le jeune homme interceptant le regard d'April qui se faisait ténébreux sans qu'elle ne le veuille, Michael s'approcha d'elle, ses mains se posant doucement dans le dos de cette dernière, il murmura;

- Ne penses pas que je me force...

Trop tenté, depuis le début, depuis un oubli de téléphone, depuis un accident, depuis une jeune femme faible qui avait reprit plus d'énergie que lui, ses lèvres se posèrent tendrement sur les siennes, ses mains tremblantes dans le dos de la séduisante rousse. Un baiser libérateur, qui voulait conclure les choses mais qui créait peut-être autres choses. Mélancolique, Mike se laissa entraîner par April, il ne savait plus si c'était la tentation ou ses sentiments, aimant mieux penser que c'était le charme de McCartney en entier qui l'avait si bien attiré, de cette manière imprévue. Trop tard pour arrêter, les deux semblaient bien absorbé par cette lourde tâche, qui durerait sûrement plus qu'un baiser.

C'était ridicule et tellement délicieux.

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Légèrement troublée par la phrase que Michael lui murmura en s'approchant d'elle, April n'eut le temps de trop s'y intéresser puisque doucement, ses lèvres se posèrent sur les siennes, dans un élan de tendresse surprenant de la part des deux jeunes gens. Encore que venant de lui, ce n'était pas si étonnant, mais elle, elle n'était pas habituée à cela avec ses clients en général ... Ou même avec ses conquêtes d'une nuit, il était très rare qu'elle soit aussi douce .. Mais lui avait quelque chose de spécial, et ça, elle commençait à le comprendre et à s'en rendre vraiment compte.

Durant quelques instants, elle ne sut comment réagir face à ce baiser, qui, même si elle le lui avait demandé, la prenait par surprise. Elle n'aurait pas pensé qu'il accepte, à vrai dire! Mais ele ne pouvait s'en plaindre, trouvant les lèvres de Michael terriblement délicieuses. Ses bras autour du cou de l'américain, elle mit fin à ce moment si tendre et si agréable, mais ne cessa de le regarder de façon plus qu'étonnée, se remmémorant alors ce qu'il lui avait dit avant de l'embrasser. Il ne se forçait pas oui, mais en avait-il envie pour autant? Théoriquement, oui, c'est ce que ça signifiait, mais April voulait être sûre de ne pas se tromper quant à la signification de ses paroles.

"Qu'entendais tu par "ne penses pas que je me force"? Fin .. C'est clair, mais ... Je comprends mal. Ca doit être à cause de mon accident, peut-être que mon cerveau tourne au ralentis, mais va falloir que tu m'expliques. A l'hopital, t'étais sérieux alors quand tu me disais que j'te plaisais?"

Faut croire que oui, mais là encore, elle avait du mal à ne pas douter. Que voulez vous, on n'a jamais vu une fille qui ne se prenait pas la tête quand il s'agissait d'un jeune homme aussi craquant que Michael! Même si elle ne savait pratiquement rien de lui -notons qu'elle n'avait jamais remarqué son alliance- il l'attirait beaucoup, et peut-être qu'en fin de compte, April McCartney n'était pas dénuée de coeur ...

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D'une manière qui lui était étrangère, inconnue, toujours aussi mystifié, il se tenta à ce jeu auquel il se savait bien perdant en fin de route. Mais peu importe! N'avait-elle pas deviner que son charme marchait sur tout le monde, y comprit lui? Il la prenait sous la surprise sous les apparences, mais peut-être que s'il pouvait lire à travers les pensées, il aurait cru que c'est ce qu'il aurait fait, piégé d'une manière charmante.

Les mains de la jeune femme contre son cou, elle le repoussa tendrement, se retrouvant bientôt yeux dans les yeux, si proches, sa respiration coupé par cette envie qu'il ressentait à ce moment. Ses lèvres s'ouvrèrent, tandis que lui-même déconcerté par ces gestes, il acquiessait positivement d'un signe de tête pourtant sûr, lui qui ne savait bien si c'était bien ou mal, ne pouvant plus le distinguer.

Le jeune homme finit par détourner son regard du sien, trop intimidé, ses mains effleurant tendrement le dos de cette dernière, pour que finalement ses doigts aillent se loger dans les poches des jeans à Michael. Geste réconfortant, peut-être? Cela semblant plus une déclaration qu'autre chose, il échappa;

- J'viendrais te voir, pendant ta cure...

Et qui ne disait pas avant? Son visage exprimant une joyeuseté et tristesse déroutante, le newyorkais s'excusa, ayant sûrement eut trop de pression pendant un long moment, trop de pression devant lui, qui devait nécessairement l'ébranler;

- D-Désolé April...
Pas qu'il voulait pas, mais, peut-être aurait-il dû y aller d'une manière plus prévu... Et puis, les avances, les premiers pas, c'était pas pour lui.

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Qu'est ce que tout ça signifiait? Depuis quand April était aussi attirée par un jeune homme en particulier, si bien qu'elle lui parlait d'elle, prenait la résolution de faire une cure de désintox en partie pour lui et s'excusait encore une fois pour et devant lui? Depuis qu'elle avait rencontré Michael? bonne réponse .. Et pourtant bien incomplète. C'est vrai, ça voulait dire quoi en fin de compte, depuis qu'ils se connaissaient, elle avait changé en bien, oui, mais pourquoi? Concrètement, ça n'avait pas grande signification, sauf si l'on ajoutait à ça le battement de coeur accéléré que ressentait la jeune fille quand il était proche d'elle, lors d'un baiser ou même un sourire qu'il faisait.

Justement, elle avait l'impression que son coeur battait tellement fort qu'il allait sortir de sa poitrine, c'en était presque douloureux! Nan sérieusement, elle commençait à comprendre, mais refusait de l'admettre, d'accord, physiquement, il l'attirait, mais à ce point ...

"J'sais pas pourquoi tu t'excuses m'enfin .. Le truc, c'est que ... J'ai vraiment envie que tu viennes me voir, j't'assure, mais c'est pas possible. Pour le moment en tout cas. Au début, seuls les maris et femmes sont autorisés à se voir, alors .. Bah j'attendrai! Pendant quelques mois au moins, parce qu'ils doivent être sûrs que je t'agresserai pas en te voyant -_-' c'est sûr que j'suis violente quand je suis en manque, et j'ai vraiment pas envie que tu me vois comme ça."

Et pourtant .. Plusieurs mois sans lui, ça risquait d'être dur. Ils n'étaient même pas ensemble, mais elle savait que oui, peut-être elle ressentait quelque chose pour lui, que oui, peut-être qu'elle en tomberait amoureuse, mais ça, c'était trop tôt pour le dire ...

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Se doutait-il que la jeune femme devenait autant nerveuse que lui, à toutes ses idées? Sûrement... Pas? Son regars toujours dans le sien essaya de démystifier ses regards, qu'il croyait plus sérieux qu'au début de leur rencontre, prenant compte de la situation.

Mike s'excusait sans doute d'avoir oser quelque chose, alors qu'il savait pertinament que ça ne les aiderait pas. Car oui, dans une semaine, elle ne serait plus au campus et serait remise dans une cure de désintox... April lui expliqua alors que seulement son mari ou sa femme -qu'elle n'avait pas dans les deux cas- pouvait venir la voir dans le spremières et longues semaines. L'idée de la faire passer pour sa femme lui effleura l'esprit, un instant, alors que ses yeux s'éternisait tranquillement sur sa bague.

Le jeune homme hocha négativement la tête, trouvant cela trop ridicule et sachant que les rôles pouvaient les rendre si mélangés à la fin. Ils étaient quoi l'un pour l'autre? Bonne question, auquel Michael semblait avoir eprdu la réponse l'instant d'un baiser. Tentant quelque chose de -quasi?- rassurant, il commença;

- Ben j't'ai déjà vu en prendre et c'était pas plus beau...

S'en rappellait-elle? Enfin, le newyorkais enchaîna, essayant de lui faire échapper cette question;

- Ben... J'peux toujours t'envoyer des messages ou alors t'appeller.

Et que signifiait le verbe aggresser,... Savait-elle tout d'abord que ses lèvres qui bougeaient était une douce torture à endurer? Il lui sourit brièvement, ses joues rougissant à cette idée, cette question, qu'il ne voulait nullement partager avec quelqu'un.

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Les yeux rivés sur un objet qu'April n'avait jusqu'alors pas remarqué, elle sentit sa vue se brouiller, s'humidifier au fur et à mesure qu'elle comprenait sa signification .. Une alliance. Ainsi, Michael était marié et s'était juste payé du bon temps avec elle. Mais attendez, ce n'était pas l'explication la plus logique après tout, il avait au départ repoussé ses avances et comptait venir la voir en cure. Serait-ce un mensonge histoire de se débarasser d'elle? En tout cas, il mentait sur quelque chose, et la jolie rousse allait en savoir plus par un moyen ou un autre.

Néanmoins, elle décida de ne rien dire à ce sujet pour le moment, il parlait de sa cure, en disant qu'il l'avait déjà vue droguée et que ça n'était pas spécialement beau à voir. Sauf qu'en manque, il était très possible qu'elle l'insulte, devienne violente et dise ou fasse des choses qu'elle pourrait amèrement regretter par la suite. Remarquez, sa vie n'était constituée que de regrets, alors un de plus un de moins me direz vous ..

"C'est différent ... Mais tu sais ... Je suis pas sûre. J'veux dire, je pourrai arrêter sans aller en cure, et comme ça, on pourrait se voir, j'pourrai suivre les cours comme tout le monde ... Et j'me ferai aider par un éducateur, ça serait plus simple nan? Après tout, j'ai déjà réussi à m'en passer pendant une semaine et je vais bien .. Enfin oui, j'ai quelques moments de "folie" mais c'est juste passager."

Et pourquoi rougissait-il? Elle ne lui avait pourtant rien dit, ni fait quelque chose qui aurait pu justifier son comportement gêné. Après tout, s'il avait une femme il devait en avoir souvent des baisers, qu'avaient-ils de spéciaux les siens? Ce qui était sûr, c'est qu'elle ne lui en donnerait plus tant qu'elle ne serait pas fixée. Et pour l'être, il fallait lui poser la question clairement:

"Alors comme ça t'es marié hein?"

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Michael semblait oublier cette alliance, qu'elle n'avait jamais eut l'air de se préoccuper jusqu'à maintenant. Que lui arrivait-il? Était-ce un coup de tête ou simplement des maux de têtes? Ses yeux dans les siens, il crut y déceler une différence, sans pour autant deviner qu'elle venait d'apercevoir un objet qui ne l'avait jamais contredit...

- C'est sûr, ça serait plus facile... Mais tu pourrais toujours en reprendre avec quelqu'un, être tenté un jour...

Être tenté de la drogue, de rien d'autre, sûr. Sûr, vraiment? Bref, un terrain relativement dangereux. À sa prochaine ses yeux évitèrent les siens, montrant leur embêtement, lui qui l'avait embrassé un peu plus tôt, elle ne lui ayant pas forcer le bras, ne l'ayant forcé à rien. Et puis tout lui raconter était une très longue histoire... Il opta pour un mensonge innocent, qui n'était pourtant pas facile à admettre devant elle;

- Oui,... et c'est justement pour ça que je suis mal à l'aise.

Car, oui, le malaise de Michael était très évidant. Et puis, il n,avait jamais crut que ça la dérangerait, même s'ils s'étaient embrassés, ils n'avaient aucun liens qui les retenaient vraiment, sauf le fait qu'une infirmière les croyait durement en amour...

- Enfin, pour la cure, c'est toi qui décide, c'est ta santé, ton corps.

M'ouais, imaginez ce qu'elle faisait avec son corps avant...

Invité

Etre tentée, à coup sûr, mais par quoi? Ou par qui en l'occurence ... Bah oui, si elle se réjouissait presque d'aller en cure, c'était bien parce que comme ça, elle ne penserait plus à Michael, du moins selon elle. Mais ne dit-on pas "on se rend compte à quel point on tient à une personne une fois qu'on l'a perdue?" Eh bien, April allait bientôt vérifier ce proverbe, sauf si elle décidait de ne pas partir, ce qui en fait, ne serait certes, pas la solution la plus efficace, mais sans doute la plus simple. Et elle était toujours du genre à suivre la facilité ...

"Ouai, mais normalement, je serais surveillée, pis ... Ouai, je sais m'enfin, ça sera plus simple ... J'ai pas envie d'être enfermée avec des gens qui ne feront que me donner des calmants quand je pèterai un cable. J'suis sûre que je guérirai mieux si j'suis auprès de mes amis."

Amis? Qui a dit qu'elle en avait?! Bref ... Cette bague, ça signifiait quoi au juste? Non pas aux yeux de Michael, ça elle le savait, mais à ses yeux, ça voulait dire quoi? Parce que c'est bien beau une alliance, mais il l'avait embrassée, ça voulait dire qu'il n'aimait pas sa femme? Oh si, sûrement, peut-être un coup de folie passager ... Quelle bonne question! Mais qu'elle ne trouvait pas utile de poser. C'est vrai, il était déjà mal à l'aise alors ... Bah un peu plus un peu moins, ça changeait pas grand chose ..

"Si t'es marié, pourquoi tu m'as embrassé? Je sais, j'te l'ai demandé, m'enfin j't'ai pas obligé, alors pourquoi t'as fait ça? Comme tu sembles pas du genre infidèle ... Remarque, tout le monde est du genre infidèle ... Bref ... Et j'veux pas d'une réponse énigmatique comme tu sais si bien le faire, sois clair s'il te plait .."

Bon, revoilà la vraie April, celle qui se fiche que sa franchise devienne gênante et qui au contraire, s'en sert comme un véritable atout. Elle voulait Michael -pas comme un objet elle avait un faible pour lui- et elle l'aurait.

Invité

Heureusement ou malheureusement pour eux deux, Paril semblait vouloir prendre la voie de sa propre réussite sans les calmants, et.. avec ses amis. Elle en avait? Il était sûr qu'elle avait un bon nombre d'aventures, de clients, de connaissances, mais ses amis... C'était sûrement lui, qui était entre le statut d'une connaissance et d'une... aventure?

- Ben t'as encore le temps d'y penser...

Il ne voulait pas dire son avis, qui de toute façn, n'était même pas clair pour lui-même. Voulait-il qu'elle reste ou qu'elle parte? Il soupira à la question d'April, la trouvant étrangement plus confiante qu'il y quelques minutes. Mike sourit doucement, entendant ses "réponses énigmatiques" et baissa les yeux, n'étant évidement pas évidemment sérieux s'il parlait de cette tentation.

- C'est toi qui me l'as demandé, c'est toi qui voulait...

Hugues grimaça, trouvant son discrous confus, puis trancha;

- Ben, comme aucun homme peut te résister...

Fidèle, lui? Pourtant, ce n'était plus ce que pensait Angélique... Certes, un fond de fidelité et de mensonges ficelé avec une image de marié, c'était pas ce qu'il y avait de meilleur. Surtout lorsque McCartney arrivait, sûrement.

Et puis là, qu'est-ce qu'elle attendait justement de lui? Qu'il lui dise qu'elle était canon, aguichante et qu'elle pouvait recommencer son jeu auquel, à la fin, ils trouvaient leur compte? Peut-être qu'il avait seulement plus perdu que gagné avec April...

Invité

Hein hein ... Ainsi aucun homme ne pouvait lui résister, ça elle le savait, mais venant des douces lèvres de Michael, ça la touchait plus que quiconque lui aurait dit la même chose. M'enfin .. elle, ça faisait longtemps qu'elle prenait plus ça pour un compliment. Bah comprenez la, quand vous êtes une prostituée droguée, la beauté vous vous en fichez un peu en fin de compte. Normalement, non, mais tout le monde sait qu'April n'est pas comme tout le monde. Bref, de toutes manières, il allait bien devoir lui résister lui, puisqu'il était marié. Mais attendez, depuis quand ça la dérangeait de coucher avec des hommes mariés? Bah ... Sûrement depuis quelques minutes, qu'elle savait que lui aussi était déjà pris, autant légalement que sentimentalement. Parce que non, elle ne voulait pas briser son couple, mais en même temps, ça aurait été contre ses envies, chose qu'elle n'avait pas l'habitude de faire.

"Je vois ... Et ... Comme tu dis qu'aucun homme ne peut me résister, je suis totalement d'accord avec toi, seulement ... Y a un truc qui m'intrigue. Si je t'embrasse là tout de suite, tu vas me repousser en me parlant de ta femme que tu aimes ou alors tu vas te laisser faire, vu que tu serais théoriquement, incapable de me résister toi aussi?"

Pas qu'elle se posait vraiment la question, mais bon ... on ne sait jamais. Et comme elle connaissait -pas très bien mais ça suffisait pour le moment- assez bien Michael pour savoir que s'il ne bégayait pas, il répondrait encore en faisant des énigmes que lui seul comprendrait, elle décida de "tester" et ainsi, elle serait fixée sur sa réponse. Qui a dit que leur dernier baiser devait obligatoirement être le dernier? C'est donc avec cet état d'esprit qu'elle se rapprocha de nouveau de lui, le poussant doucement contre un arbre derrière lui et l'embrassa, tendre mais néanmoins plus passionée que précédemment. Quelle allait être sa réaction?

Invité

Michael essaya de cacher son malaise grandissant, ayant bien vu arriver cette approche qui reprennait ses paroles contre lui-même. Il ne voulait théoriquement pas l'embrasser, mais dans la vraie vie, c'était tellement différent... Il savait au fond de lui qu'elle allait l'embrasser, elle était têtue, mais il dit tout de même;

- April, ne fais pas ça...

Ne tentons plus le diable. Et il devinait parfaitement qu'April s'approchait de lui en ce moment. Bien entendu, ça le flattait, mais il détestait être autant pitoyable, autant sensible. Ses baisers semblaient si énigmatiques de sa part aussi qu'elle croyait répondre à une question en posant ses lèvres contre les siennes.

- Ça peut pas tout arra...

Son souffle fut coupé par April, qui avait prit son élan, le poussant tendrement contre l'arbre derrière lui. Une de ses mains vint se poser automatiquement sur la taille d'April, sans pour autant caresser cette peau qu'il devinait douce, sans pour autant la repousser, chose qu'il aurait voulu avoir le courage de faire. L'audace, l'intelligence de ne pas prolonger un baiser aussi enfantin et passionné.

La langue de Micheal évitant soigneusement celle de McCartney, le jeune homme retira enfin ses lèvres des siennes, tandis que sa main se retirait de la belle rousse.

- R-Regardes, tu peux...

Ses dents se plantèrent indignement dans ses lèvres, tandis qu'il cachait ses mains derrière son dos, les sachant tremblantes. Sachant qu'April essayait de le faire craquer.... Elle jouait trop bien son rôle.

- Tu peux pas... m'embrasser pour savoir ce que j'en pense...

Invité

Ses premiers mots fusèrent dans l'air, bientôt étouffés par un baiser qui se voulait à la fois tendre et passioné. Ainsi, il n'aimait pas ça pour lui demander d'arrêter? Ou alors c'était le contraire et il se refusait à y goûter? Dans tous les cas, April fut tout de même surprise de sentir ses lèvres se dérober, la main du jeune homme se retirer de sa taille qui pourtant ne demandait qu'un contact doux que lui seul arrivait à lui procurer. S'il ne voulait pas, elle ne le forcerait pas, mais elle aurait bien aimé comprendre un peu sa réaction. Ce pourquoi d'ailleurs elle lui demanda franchement de façon assez déterminée à obtenir une réponse:

"Pourquoi je ne peux pas? Il me semble pourtant que l'autre jour, à l'hopital, tu m'as dit que je te plaisais, et il y a à peine dix minutes, tu m'embrassais et je sais très bien que tu appréciais. C'est en rapport avec ta femme? Il y a dix minutes aussi tu étais marié, et j'suis sûre qu'à l'hopital, tu l'étais aussi. Alors explique toi, j'en ai marre de tes mystères."

Bah oui, mais si elle savait qu'il lui mentait encore ... D'accord, elle était menteuse elle aussi, mais c'était différent, elle ne mentait pas aux gens qu'elle aimait. La question qui se posait, c'était est-ce que Michael faisait partis de ceux là? Ou pas?

"Si j'ai fait ça, c'est parce que toi tu me plais .. Attends une seconde. A ce que je vois, t'es vraiment fidèle dis donc ... T'as quand même trompé ta femme avec Angélique, à moins que ce soit elle? Hum ... Je comprends plus très bien, tout ce que je sais, c'est que tromper ta femme avec Angélique ne te dérange pas tandis qu'avec moi, c'est différent. Visiblement, elle te plait plus que moi, j'me trompe sur ce point?"

Jalouse? Noooon ... April n'est pas du genre jalouse! A moins que ... Là, c'est vrai que ça lui faisait mal au coeur, alors ... Vous croyez sincèrement que .. Non, elle n'en démordrait pas, April McCartney ne tomberait jamais aussi bas. Eprouver des sentiments pour quelqu'un, quelle belle connerie. La preuve, même Michael semblait perdu dans tout ça!

Invité

Bien sûr qu'il appréciait cela... À un trop grand point? Peut-être. Remarquez, ce faire passer pour un homme marié, on a pas souvent de baisers par ci par là. Souvent des confusions, souvent des prises de têtes, mais pas souvent de contacts, vraiment, du moins. Humidifiant ses lèvres qui ne demandaient qu'à retrouver le siennes, Michael répondit, affreusement gêné;

- Si c'est la seule chose que tu veux que je te dises, oui,... tu me plais, bon.

Il ne négligeait aucun de ces mots, seulement, elle lui plaisait peut-être un peu trop, pour une Bêta écervellé, qui était prostituée à ces heures et droguée. Les droguées apportent tant de problèmes... Seulement, là dans le feu de l'action, ayant encore son parfum imbibé sur son visage, il fut incapable de lui dire la vérité, attendant sûrement un moment plus calme.

- J'ai jamais trompé ma femme... J'ai seulement, juste, voulu bien faire...

Ses hormones lui jouait parfois de mauvais tours, comme à cemoment, ou son regard se posait sur la bouche d'April.

- Et puis, si.. Si t'attendais une déclaration aujourd'hui, ben... Tu tombe mal, je suis pas...

Prêt ou libre? Dur à choisir, vu une rencontre profondément changeante l'autre jour... Sans pour autant penser qu'April jouait à merveille son plan tellement charmeur.

Invité

Il ne comprenait pas ou le faisait exprès? Parce que là, c'était mal parti si elle voulait lui faire savoir que oui, peut-être qu'il lui plaisait beaucoup trop à la jeune Bêta qui n'avait qu'une envie, c'était de retrouver ses lèvres .. Mais ça, pour le moment, elle s'en passait tant bien que mal, tant qu'elle n'aurait pas eu "son feu vert" histoire d'être fixée. Si elle lui plaisait vraiment, s'il disait vrai, comment se faisait-il qu'il l'ai repoussée ainsi? Ce qui était sûr, c'est qu'elle n'avait pas apprécié ...

"Tu te fiches de moi pas vrai? Tu n'as jamais trompé ta femme? Premièrement, je t'ai dit que je ne t'avais pas forcé, et deuxièmement, tu fais croire à qui tu veux qu'il ne s'est rien passé entre Angélique et toi, mais pas à moi. Je le sais, ça se voit, tu en as pincé pour elle, ou peut-être que t'en pinces toujours j'en sais rien, mais ce qui est sûr, c'est que t'es pas resté bien sage en sa compagnie. Me prends pas pour une idiote, j'ai compris."

Compris quoi au juste? Qu'il ne voulait plus d'elle après s'être amusé à la faire tomber sous son charme? Ou qu'il était ou avait été amoureux d'Angélique? Ou bien encore qu'il avait rencontré quelqu'un d'autre? Autre proposition: il regrettait tout et aimait profondément sa femme?

"J'm'attendais pas à une déclaration Don Juan. Juste ... J'sais pas, mais j'pensais avoir droit à un traitement de faveur vu que théoriquement j'te plais. Mais j'ai du me tromper, laisse .. Y a pas de problème, j't'en veux pas. T'as le droit d'aimer ta femme. Juste une chose. Ne viens pas me voir en cure, si j'y vais, c'est en partie pour arrêter de penser à toi. Alors .. Sois heureux avec celle qui a pris ton coeur, même si je suis un peu perdue et que je sais plus trop qui c'est maintenant."

Invité

Il mourrait d'envie devant elle, ses yeux perçants, son corps divin de lui dire qu'il n'était pas marié vraiment, qu'il attendait seulement de le dire à la bonne personne cette fois. Seulement, il ne voulait plus être dépendant, car être dépendant d'une eprsonne telle que April n'inspirait peut-être pas assez confiance pour Mike. Elle avait plus l'air dangeureuse, ténébreuse et tellement séduisante.

Il n'avait pas abusé d'Angélique quand même, ils avaient seulement passé une nuit ensemble alors qu'il était encore habillé, et bon... Oui, peut-être qu'il avait esperé qu'elle reste avec lui. Mais tout cela ne menait à rien et c'est pourquoi il ne répondit pas à propos d'Angélique, , son regard se promenant sur ses lèvres qui s'animait avec... jalousie? Michael répéta en murmurant;

- Oui, tu me plais...

April lui disait de ne plus se soucier d'elle, tandis qu'elle s'apprêtait sûrement à le laisser d'une manière si annodine, après ses paroles. Sa main qui avait quitté sa taille revint la reprendre tendrement, tandis qu'il ne pouvait plus parler, la gorge trop serré. Il hocha douloureusement la tête, cachant un mystère pesant, à la longue, une gêne qu'il se tannait d'avoir, surtout en la compagnie aussi imposante qu'April, qui était tout le contraire de lui.

- C'est d'accord...

Il ne viendrait pas la voir, seulement, -et seulement si- elle allait en cure. De toute façon, aurait-il l'audace d'aller la voir de toute façon? Sa main contourna tendrement sa taille avec des doigts tremblants et il ne la retint pas longtemps, sachant que toute manière, il ne saurait comment tout lui expliquer aujourd'hui. Si toutefois, un jour, il lui expliquerai. Et puis, si, toutefois il survivrait à ce regard qu'elle lui lançait, comme en ce moment.

Invité

Et voilà .. C'était donc là que cette "histoire" qui n'avait pas commencé se terminait. Tant pis, April se disait qu'elle finirait par l'oublier, qu'après ça, tout irait mieux, que tous les deux seraient heureux et que peut-être un jour, ils pourraient se revoir en tant que simples amis et que ça ne lui ferait rien de le voir dans les bras de sa supposée femme. Ce qui était sûr, c'est qu'elle lui en voulait, mais probablement pas assez pour le quitter comme ça. Parce que oui, il lui plaisait, beaucoup trop même, et que le laisser ainsi brisait le coeur -oui elle en avait un!- de la jeune fille qui aurait terriblement préféré se laisser aller à ses pulsions passagères ou non.

"Ouai ... Bizarrement, j'en suis plus aussi sûre, m'enfin si tu le dis."

Si elle lui plaisait tant que ça, il ne la laisserait pas partir, mais là encore, il était trop timide pour oser se défendre contre les accusations d'infidélité qu'elle portait sur lui. Peut-être parce qu'elles étaient fondées? Evidemment qu'elles l'étaient, April était persuadée qu'il avait couché avec la belle brune anciennement enceinte -de lui?- et il ne pourrait lui enlever de la tête que s'il repoussait ainsi ses avances, ce n'était pas à cause de sa femme mais bien d'elle, la droguée qui était encore à l'hopital à cette heure. Ou pas?

Se trompait-elle quand elle disait qu'il ne la retiendrait pas? La main qui venait de se poser sur sa taille la fit douter, que voulait-il à la fin? S'il n'appréciait pas qu'elle l'embrasse, pourquoi faisait-il ce geste qui ne faisait qu'intensifier la tentation qu'elle éprouvait à son égard? Ah bonne question .. Qu'elle ne lui poserait pas, encore une fois sûre que cette façon de se comporter n'avait aucun sens. Avait-il toute sa tête au moins? Rien n'était moins sûr!

"Michael ... Avant que j'm'en aille et qu'on se revoit plus, j'veux juste savoir. Te poser une question simple, avec peut-être une réponse compliquée, je sais pas, mais je comprends pas. Pourquoi tu fais tant de mystère? Ah ... Deux questions. Pourquoi tu me repousses si je te plais?"

Bah oui, elle allait partir, mais pas avant d'avoir eu ses réponses. Elle n'aimait pas s'interroger trop longtemps, et espérait bien que sa curiosité soit vite nourrie des réponses que lui fournirait le beau newyorkais.

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