A l'ombre du Soleil ...

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Julia était assise contre un magnifique cerisier qui était tout en fleurs, étant donné que la saison qui était mise à l'honneur depuis la fin du mois de Mars était le Printemps. Elle avait toujours apprécié particulièrement cette saison. Il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid. Il ne pleuvait pas tous les jours, l'air paraissait plus pur et les beaux jours se faisaient plus présent. Elle avait toujours fait attention à ce genre de détails, depuis toute petite. Au Printemps, Julia souriait plus, riait plus, s'amusait plus. Comme quoi le temps pouvait bien changé l'humeur de certaines personnes. Mais cette saison ne la rendait pas non plus abrutie. Julia avait toujours su gardé les pieds sur Terre qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige !

Aujourd'hui, en cette fin de matinée, elle n'était pas allée à ses premiers cours du matin. D'ailleurs, elle n'avait même pas regarder ce qu'elle avait. Elle s'était dit qu'elle irait peut-être à un de ses cours de l'après-midi. Enfin, peut-être .... Mais en voyant ce beau ciel bleu par sa fenêtre, l'idée de rester enfermée dans une salle de cours pendant plusieurs heures ne l'avait pas plus enchantée que ça. Julia avait donc passée sa matinée contre ce cerisier a dessiné.

Quand elle dessine, son visage parait très sèrieux. Ses yeux sont légèrement plissés, signe de concentration, et sa bouche est à moitié entrouverte. Quelques mèches de cheveux lui arrivent devant les yeux, mais cela ne la gène pas plus que ça. C'est à peine si elle s'en rend compte à vrai dire. Elle est tellement absorbée par son dessin que rien ne peut la pertuber. Les traits de crayons qu'elle fait sur son carnet de croquis sont précis et net. Sa main navigue dans tous les sens, suivant la moindre courbe, la moindre forme qu'elle dessine.

A cette heure-là, il n'y avait pas grand monde dehors. Les petits intellos étaient en cours, prenant sûrement une tonne de notes plus inutiles les unes que les autres, et les grands fétards dormaient encore, se remettant de leur soirée passée à boire de l'alcool, à fumer et à danser. D'ailleurs en parlant de fête, cela faisait un bon bout de temps que Julia n'en avait pas organisé.

Invité

Notre cher Cohen avait passé quelques jours assez étrange, un accident, si on peut dire, qui le rongeait chaque nuit, une honte personnelle qu’il vint noyer dans la bière et le rhum, ou alors en se battant, comme d’habitude, avec quelques personnes. Et aujourd’hui, juste avant de venir ici, il s’était a nouveau battu, avec un autre élève et pour une idiotie… En faite, ce mec avait harcelé une jeune femme, la tripotant sans qu’elle veuille, en ce croyant malin, et cela rappela quelque chose à Cohen, qui sans attendre, avait attrapé le mec, l’avait collé dos au casier, la main sur le col, pour venir couvrir ce visage de charmeur de coup de poings assez sérieux, venant casser le nez et fendre la lèvre, enfin, vous voyez ce que je veux dire… Bref, il avait encore des traces sur le poing de cette petite bagarre.

Il n’avait plus vraiment suivit de cours depuis l’accident, sauf peut être celui de Sociologie, ce qui était normal, il avait un défi a respecter avec une personne des plus intéressantes. Quand il passa après, près d’un cerisier, il vit une jeune demoiselle, elle était la occupée à dessiner, mais pour l’instant Cohen était pas d’humeur a parler, non, mais plutôt a boire, d’où la canette de bière qui était dans sa main gauche. C’est un assez grand buveur, d’ailleurs, c’est la première chose qu’il fait au matin, ouvrir une bière. Bref, il s’installa pas très loin de cette jeune femme, venant s’adosser a un petit arbre, sans porter attention aux autres dehors, venant doucement ouvrir sa bière, et commencer à boire. Mais la un moment, une chose se produisit, un petit idiot venant profiter du temps, passa près de Cohen le bousculant et renversant sa bière…

Directement, John se releva, attrapa ce gamin avec un regard de fou furieux, il n’était pas de bonne humeur et gâcher une bière, quel sacrilège. Il commença directement à lui hurler dessus.

« Espèce d’avorton, je devrai te faire payer ma bière, te pousser dos à cet arbre et te faire bouffer ma canette vide… Alors tu as intérêt à vite aller m’en chercher une autre, ou je te promets que tu vas passer un sale moment… »

Et il le balança à terre violement, furieux et retournant s’assoir en laissant partir cet idiot, sachant très bien que si il revenait pas, il le retrouverait un jour, et il prit de sa poche une cigarette, qu’il alluma directement pour tirer une bouffée et recracher la fumée. Quel sale caractère quand même.

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Julia, plongée dans son dessin, ne remarqua absolument pas l'arrivée du jeune homme, qui s'était posé à quelques mètres d'elle. C'était toujours quand il ne manquait plus que quelques coups de crayons à son dessin qu'elle était la plus concentrée. Elle fit donc les dernières finitions, et regarda d'un oeil critique son dessin. Julia avait toujours fait comme ça à chaque dessin finit. A chaque fois, elle posait son crayon au sol, tendait légèrement son bras pour éloigner de quelques centimètres son carnet de croquis - comme ça, elle se rendait mieux compte de son travail - et fronçait les sourcils, cherchant la moindre erreur qu'elle avait pu faire. Mais là, Julia avait beau essayé de la trouver, elle n'avait rien à redire.

Le dessin représentait ses parents biologiques tel qu'elle se les étaient imaginés. N'ayant aucune photo d'eux, elle avait donc fait appel à son imagination. Depuis toute petite, Julia s'était toujours dit qu'elle avait sûrement dû hérité des cheveux blonds et bouclés de sa mère, et du même regard que son père. Voilà pourquoi on pouvait voir sur le dessin, une belle jeune femme qui avait l'air blonde, aux cheveux bouclés, qui enlacait un homme au regard perçant. Mais il n'y avait pas qu'eux sur ce dessin, on pouvait aussi apercevoir en arrière-plan sur un table quelques doses de coque, ainsi que bonne quantité de bouteilles de bière vides. Voilà comment elle avait imaginé ses parents biologiques : Beau, mais complètement saoul et shooté.

Julia fut sortit de sa contemplation par des hurlements. Ne regardand pas ce qu'il se passait autour, elle ne lâcha qu'un bref soupir d'ennuiement, ou plutôt d'embêtement. Malgrès le fait qu'elle ne regardait pas la scène qui se passait à quelques mètres d'elle, elle pouvait tout de même entendre très clairement ce qui se disait. Apparemment, un goss avait causé du tord à ...une bière ? Et le jeune homme, vu ses hurlements, n'avait pas l'air très content. Julia vit alors le gamin en question courir à l'intèrieur du bâtiment, ce qui la fit sourire.

Julia lança alors un regard furtif au jeune homme et lui lança avec ironie :

- C'était qu'une bière ... !

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John n’avait porté aucune attention vers la jeune femme, a la base, il voulait la paix, mais beaucoup savent, il faut peu pour qu’il s’énerve, après tout, il aime ca se battre, adorant même un petit peu d’action, mais quand il est de mauvais poil, il tente de se contrôler pour éviter de massacrer la personne en face, et la, avec ce gamin, il a franchement été tendre. Enfin, bon, en tout cas, ce petit la, il avait comprit, et il avait intérêt de revenir avec sa bière, sinon la prochaine fois il le fracassera assez qu’on puisse le rentrer dans un casier.

Un peu calmé, John s’installa donc, tranquillement, dos a son arbre, aspirant de la fumée de son tube de mort pour la recracher par le nez, fermant un peu les yeux quand d’un coup il entendit la pire des hérésies… « C’était qu’une bière ? »… Ca le fit ouvrir les yeux et fixer son interlocuteur avec ses dessins, ce qu’elle venait de dire pour Cohen, c’était comme si il venait déchirer les dessins de la jeune femme et dirait « Ce n’était qu’un dessin… » Pour lui la bière est une boisson sainte, on ne touche pas. Et d’ailleurs elle allait vite le comprendre, surtout qu’aujourd’hui Cohen est de mauvais poil, de très mauvais poil.

«Mais de quoi je me mêle ? »

Lâcha t’il sèchement, froidement, retenant une insulte, n’aimant pas qu’on vienne comme ca se mêler de ses affaires, venant aussi directement ajouter.

« Ce n’est pas qu’une bière, c’était « Ma » bière… »

Dit il avec le même ton et même avec une pointe d’agressivité. La bonne chose la dedans, c’était que Cohen pouvait être très agressif, même violent, mais il ne frappait pas les femmes, sauf une fois, quand il était shooté, mais c’était et ce sera la seul fois ou il sera shooté, et de plus cette fois ou il a frappé une femme, restera une honte marqué en son âme. Bref, John était nerveux, énervé, et énervant, si elle voulait pas qu’il s’énerve et ne retienne pas ses mots, elle avait intérêt a faire attention.

Invité

Julia n'avait jamais été le genre de fille à se mêler des affaires des autres. Au contraire, elle avait toujours gardé une certaine retenue envers ce genre de chose. Mais là, la situation était telle qu'elle n'avait pas pu s'en empêcher. Pour elle la bière, c'était ... qu'une bière ! Mais, pour certaines personnes, et en particulier pour ce jeune homme, une bière devait sûrement être quelque chose de sacré, ou un truc dans ce genre-là. Julia n'était pas une adepte de l'alcool, de la cigarette ou de la drogue. Elle, elle était en plein dans son monde, fait de dessins et de musique. Après, les autres pouvaient penser ce qu'ils voulaient, elle s'en fichait complètement. C'était sa protection en quelque sorte, parce qu'elle savait que si elle n'avait plus cela, elle risquerait de faire beaucoup trop de mauvaises choses, et elle sombrerait rapidement.

Quand le jeune homme lui répliqua avec froideur que ce n'était pas qu'une bière, que c'était "sa" bière, Julia, leva les yeux au ciel. Le ton qu'il employait ne lui plaisait pas vraiment. Elle ne lui faisait qu'une petite remarque, et lui, il démarrait au quart de tour ... Et bien soit ! Julia n'est pas une personne qui s'énerve facilement, elle a plutôt tendance à snober les gens, ou à rester terrer dans un coin. Mais là ...

Reposant son regard sur le jeune homme qui semblait rempli d'une aggressivité sans nom, Julia l'observa. Elle avait toujours pu cerner une personne par le regard. Bien qu'il était assis, il devait sûrement être assez grand et musclé. Ses cheveux en bataille montrait qu'il était certainement négligeant pour son apparence. Mais le plus frappant restait son regard. Il était froid et dur. Peut-être était-ce une personne sans coeur, ou bien tout le contraire. Julia opta pour la deuxième option. Les gens veulent toujours cacher leur émotions.

Alors, peut-être avait-il eu une mauvaise matinée, ou bien peut-être est-il frustré de ne pas avoir sa quantité de bière de 11 heures, mais ce n'était pas une raison suffisante pour lui parler comme ça. Julia haussa un sourcil, et lui répondit avec une pointe de sarcasme, voulant bien lui montrer qu'elle ne le prenait pas au sérieux :

- Oh excuse-moi ! C'est vrai qu'il y a une différence énorme !

Non mais vraiment ! Malgrès le fait qu'il paraissait furieux, Julia n'était pas du tout effrayée, ni même intimidée par lui.

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Cohen aimait beaucoup dessiner, oui, même si il le dit pas, mais ca l’aider pas à ne pas sombrer, non, lui il avait besoin du tabac et de l’alcool pour pas peter un câble et frapper sur tout ce qui bouge, et ce mec en lui renversant sa bière venait de lui retirer son anti stress, ce qui était une très mauvaise idée, et le résultat de son énervement si rapide, de plus, ces temps si Cohen avait tant de chose à se reprocher qu’il était encore plus fou furieux. En tout cas, elle faisait bien de pas snober après la réaction de Cohen, car il aurait prit cela pour une insulte, et ca aurait surement dégénéré, car la, il était comme une bombe prête à exploser, rhoo Si Jean le voyait, elle lui en collerait surement une, en tout cas par des mots pour le calmer.

Elle se mit à l’observer, et lui la fixa avec une hargne assez impressionnante, comme si c’était une ennemie, oui exactement, il la fixa comme une ennemie. Cohen était pas une personne sans cœur, c’était une personne qui avait mit son cœur dans un coffre et donné la clef qu’a une élite. C’est tout, le reste du temps, son caractère agressif c’est bien lui, et son coté Lunatique, et bien, un vrai Gémeaux… Enfin, il n’avait pas eut qu’une mauvaise matinée comme elle pouvait penser, mais la il se disait avoir une mauvaise vie. Elle ne le prenait pas au sérieux, et cela le fit sourire, un sourire mauvais surtout avec les paroles qu’elle vint lâcher.

La Cohen se releva, d’un geste assez sec et dur, se mettant juste a taper son jean pour faire tomber un peu de l’herbe qui était dessus, et avança d’un pas assez lourd vers cette personne qui avait osé intervenir dans son histoire… Elle montrait qu’elle n’avait pas peur, ne pas avoir peur de Cohen énervé, ca ce n’est pas la bonne idée.

« Ho mais oui il y a une énorme différence, c’est qu’une bière renversée, ca ne fait rien, ma bière renversée ca peut lui couter une jambe… »

Lâcha t’il froidement en avançant vers elle, toujours avec un pas lourd, la fixant sans aucune relâche. Oui Il serait capable de briser la jambe d’un mec juste pour une bière, il serait capable de le faire même sans aucune raison. Voulant l’énerver, il vint ajouter encore quelques mots…

« Et la chose qui se mêle des affaires des autres à un nom ? »

Invité

Non. Julia ne s'énerverait pas. Elle en avait déjà croisé beaucoup des personnes comme le jeune homme. Des personnes qui aiment se battre, entre autre, le plus souvent contre des plus faibles qu'eux pour bien montrer qui était le plus fort. Se sentir tout simplement supérieur. Le plus souvent, c'est sans raison, juste pour s'amuser, ou avec une raison, mais non valable, comme là. Ta bière sa renverse ? Eh bien, tu te lèves, et tu vas t'en acheter une autre, c'est aussi simple que ça. Julia se dit que cela ne devait pas être la première fois, ou la dernière qu'il aggressait, menacait ou tapait quelqu'un. Au fil des jours, taper doit devenir une sorte de routine. Et pour Julia, tomber dans la routine, voir des jours qui se suivent et qui se ressemblent, elle connaissait très bien, peut-être même mieux que quiquonque. Et le plus malheureux dans tout ça, c'est que quand tu t'en rends compte, il est déjà trop tard ...

Julia rencontra donc le regard du jeune homme. Il y avait eu une évolution ... Maintenant son regard était dur, froid et rempli de haine. Puis, un sourire apparut sur ses lèvres. Mais ce n'était pas un de ses sourirs chaleureux, ou encore amical, qui sont rares de nos jours. Non, c'était un sourire méchant, mauvais. Julia, elle, restait de marbre. Elle ne souriait pas, et ses yeux ne lançaient pas d'éclair. Elle avait un visage sans expression particulière, neutre. On ne pouvait ni voir si elle était en colère, amusée, choquée ou autre. Elle avait toujours eu un masque sur son visage. Masque qui se retirait dès qu'elle avait un crayon dans les mains, ou quand elle écoutait sa musique à fond.

Il ne la lâchait pas du regard, espérant peut-être que c'était elle qui allait regarder ailleurs, mais Julia soutenait son regard. Elle le vit alors se relever durement, épousseter son jean, sûrement à cause de l'herbe, et s'avancer vers elle. Tout, chez le jeune homme, montrait qu'il était sur les nerfs en ce moment. Son regard chargé de haine, son sourire mauvais, ses pas lourds ... Tout en marchant dans sa direction, il lui dit alors qu'il y avait en effet une grande différence. Pour lui, une bière renversée qui ne lui appartenait pas n'avait aucune importance, mais que pour une bière renversée à lui, cela coûtait une jambe au fautif. En gros, tant que cela ne lui appartenait pas, ça lui passait complètement au dessus de la tête, mais si c'était le contraire, là, c'était la vraie catastrophe ! Julia ne lui répondit que par un seul mot :

- Egoïste ...

La question qui lui posa par la suite agaca un tantinet Julia. Agacer, pas énerver. Elle se doutait bien qu'il ne faisait ça que pour la mettre à bout, l'énerver ou la la tester, en employant le mot "chose" pour la désigner. Soutenant son regard de glace, elle lui répondit donc avec son ton sarcastique favori :

- Si tu veux entendre par là, si j'ai un nom, tu dois bien t'en douter. Mais oui, comme tous les êtres humains, j'ai un prénom, et même un nom de famille. C'est fou ça ?

Julia avait bien insisté sur les mots "être humains", voulant bien marquer le fait qu'il n'avait pas intérêt à la consider comme une "chose".

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