Une douche? Ou une explication? [Michael]

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Une douce vapeur très agréable s'élevait d'une des douches visiblement déjà occupée quand April entrait dans la pièce impeccablement propre pour une fois. Malgré son caractère aguicheur, elle n'aimait pas se laver dans la même pièce que d'autres, allez savoir pourquoi .. Elle n'était pourtant pas pudique -et heureusement pour elle, elle aurait fait nettement moins de profits!- mais c'était une chose dont elle avait littéralement horreur. M'enfin, c'était pas comme si on lui laissait le choix remarquez, alors elle se pliait aux règles, comme tout le monde. Ah et puis, même si elle n'appréciait pas spécialement, elle en avait passé du temps ici, avec de beaux jeunes hommes même! Et s'y était bien amusé la plupart du temps ... Mais ça, c'était un secret. Pas vraiment, en fait, vu qu'elle était réputée pour être une fille facile.

Bref, c'est en pensant à tout ça qu'elle s'engouffra dans l'une des douches, ne se préoccupant pas spécialement de qui pouvait être dans celle d'à côté. Si c'était un jeune homme, elle irait probablement le draguer un peu, histoire d'avoir quelqu'un à ses côtés cette nuit. La belle américaine, maintenant nue, fit couler l'eau chaude le long de son corps en laissant échapper un soupir de soulagement. Ah ça faisait un bien fou finalement! Pendant un long moment, elle y resta, oubliant les évènements perturbant de cette dernière semaine. Sa décision de partir en cure envolée, elle retrouvait sa liberté -si on pouvait appeler ça comme ça- et pouvait recommencer à se droguer. Bien qu'elle ne l'avait pas encore fait .. Enfin bon ..

Une fois sortie, elle ne mit pas de suite sa serviette et se décida à aller "rendre visite" à la personne se douchant également. Ayant remarqué des vêtements typiquement masculin, elle avait bien deviné que c'était un jeune homme, ce qui était une bonne chose .. Elle était persuadée d'avoir déjà vu ce tee-shirt quelque part, mais n'y prêta pas spécialement attention. Devant la douche dont la porte était fermée, April l'entrouvrit et découvrit donc ce qu'elle s'attendait à voir, quelqu'un de très bien foutu -désolée de l'expression-, le corps recouvert de tatouages magnifiques qui semblaient tous signifier quelque chose, mais ils étaient trop complexes pour qu'elle cherche à les comprendre. D'une voix aguicheuse, sans se douter de la personne qui se trouvait en face d'elle, elle lança en s'approchant doucement, refermant la porte de la douche derrière elle:

"Ca te dit un peu de compagnie?"

Oops .. Evidemment, il fallait qu'elle tombe sur le seul qu'elle ne voulait plus voir dans cette université! C'était si petit que ça Harvard? Atrocement gênée -elle était quand même nue devant lui et lui aussi d'ailleurs, elle se retourna rapidement en soupirant longuement- malgré qu'elle avait l'habitude d'être peu vêtue devant des hommes, c'était totalement différent cette fois ...

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Étrangement, Mike ne prêta pas non plus -pas tout de suite du moins- à la personne à côté de lui, de l'autre côté, faisant plus attention à se laver tranquillement. Étant donc en parfaite santé physique -il ne s'était pas encore brûlé- (pourtant on pouvait pas dire qu'il était parfait côté mental...), il essaya un moment d'oublier sa vie un peu trop compliqué à son avis, gaspillant un peu plus d'eau, un moment de rêverie ne pouvant pas lui faire de mal.

Enfin, il ferma l'eau, se rendant compte avec désagrément que l'autre personne se dirigeait vers sa douche. mais, bon, ça devait être son imagination. Attrapant sa serviette, contre toutes attentes, la porte s'ouvrit et se refermât, Mike sentant quelqu'un derrière. Déjà mal à l'aise, il crut défaillir en reconnaissant la voix de cette personne. Soupirant, il bougea négativement la tête, son interlocutrice devinant qui se cachait là...

Et elle, évidemment, ébranlée en quelque sorte, aussi gênée que lui, Michael murmura, dos à elle;

T-T'as reçu mon message...?

Non pas que la proximité pouvait être agréable partout et avec n'importe qui, mais bon, quand même, il n'aurait jamais voulu qu'elle le voit comme ça et surtout de cette manière. Il se retourna, et, geste enfantin, mit la serviette entre eux deux, Mike osant un regard timide vers le sien, plus nerveux qu'autre chose...

Pas de réconfort ce soir, April! À moins que..

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Bien .. Autant la journée d'April avait bien commencé autant elle finissait très mal. Pensant tout d'abord passer un moment agréable avec un parfait inconnu, elle se retrouvait dans une situation embarassante et qu'elle n'allait sûrement pas apprécié avec une personne qu'elle ne voulait plus voir. Tant pis, elle allait s'y faire, ne rien dire et se rhabiller en silence, rapidement pour sortir le plus vite possible de cette situation gênante. Sans un mot, elle sortit de la douche sans lui prêter le moindre regard, montrant bien qu'elle lui en voulait et ne lui pardonnerait pas comme ça la façon dont il avait parlé d'elle.

Le message ... Oh oui, elle l'avait eu son message! Nan mais pour qui il se prenait?! D'abord, il se permettait de sous entendre qu'elle n'était pas assez bien pour lui et ensuite, il laissait un message, comme si ces simples mots pourraient tout effacer et qu'ils pourraient tous deux recommencer à zéro. Sauf qu'il ne semblait pas avoir compris. Elle ne voulait plus le voir, et ne souhaitait pas revenir sur sa décision à laquelle elle avait eu le temps de mûrement réfléchir -vraiment?-. C'est pour ces raisons que sa question l'amusa et elle répondit, lui lançant à travers les douches tandis qu'elle se rhabillait sans lui prêter d'attention:

"T'as pas compris on dirait Michael. Tu croyais vraiment qu'après ça, j'allais te pardonner comme ça? Nan là tu rêves. D'habitude, qu'on m'insulte, je m'en fiche, sauf que toi, tu m'as franchement blessée. Alors va te faire voir, j'veux plus entendre parler de toi. Ca devrait pas trop te déranger, vu que j'suis pas assez bien pour toi, tu t'en souviens pas? Tu sais, pas assez sérieuse .."

Bon okay, il avait seulement dit qu'elle n'était pas faite pour se marier, mais dans le contexte, elle avait parfaitement compris le message, même s'il avait clairement dit qu'elle lui plaisait, alors il avait du mentir, puisqu'il sous entendait le contraire quelques jours plus tard. Enfin, ça faisait quand même du bien de dire ce qu'on a sur le coeur des fois! Mais elle ne le ferait pas tous les jours, dans sa chambre, elle avait un puching ball dont elle se servait pour évacuer sa colère, alors valait mieux que ce soit lui plutôt que Michael qui subisse les sautes d'humeur de la jeune fille!

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Elle sortit de la douche, laissant Michael abandonner sa tête contre le carrelage froid et humide, les paupières fermés. Il mit un temps fou à se ressaisir, pour finalement attraper son linge qui était accroché vers l'extérieur de sa cabine, et se vêtir à la suite.

Le jeune homme n'osa rien, aucunes paroles, de peur de se faire encore critiquer d'une manière ou d'une autre. Extrêment coupable, elle réussissait trop bien à le faire sentir comme le grand méchant de l'histoire. Il savait que c'était lâche, pas se défendre, mais seulement, avec April, ça avait été si compliqué... Le jeune homme se dirigea vers les casiers, fourrant sa serviette, évidemment fâché, les mots de McCartney le blessant à son tour. Elle n'était pas assez sérieuse... Il échappa doucement;

- C'était très sérieux c'que tu faisais, oui...

Le newyorkais soupira, sentant ses yeux s'embuer... Et puis, n'avaient-ils pas conclu que c'était mieux de cette manière, après tout? Encore heureux qu'il n'ait pas tenté son âme masculine de regarder le corps si réputée d'April. Mais, bon, se rendait-elle compte de ça?

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Non, ce qui se passait entre Michael et April n'était pas compliqué. Elle, elle tirait un trait sur lui, lui il l'oubliait bien tranquillement et ils reprenaient leur vie respective qui au fond, était bien mieux comme ça. Sauf que pour elle, qui était revenue de très lon des histoires de prositution et de drogue, elle tombait de haut et la chute allait faire mal. Tant pis, elle se relèverait, en songeant qu'après tout, il n'y avait pas que lui comme charmant garçon sur cette planète au combien détestable.

Mais c'était lui qu'elle voulait. Uniquement lui et personne d'autre. Okay, elle avait couché avec Tom, mais ça, c'était juste pour s'amuser, il n'était qu'un de plus, tandis que Mike, lui, c'était tellement différent .. Et ça l'enervait de ne pas parvenir à expliquer ça, elle ne voulait pas croire au fait que oui, elle était tombée sous son charme. Et pourtant, c'était bien vrai, elle ne ressentait plus spécialement le besoin de se retrouver chaque soir avec un homme différent dans son lit, -oui je sais, mais Tom était une exception!- et n'en voulait plus qu'un. Forcément, le seul qui ne voulait pas d'elle ...

Toujours en s'habillant, et en grimaçant un peu d'ailleurs, parce que même si on lui avait retiré ces foutues béquilles, elle avait quand même un peu de mal, elle lui lança à travers les douches, se fichant bien de qui pouvait l'entendre:

"Tu sais, je crois que t'as pas grand chose à dire sur le sérieux. Rappelle moi qui trompe sa femme avec une étudiante? Joue pas à ça avec moi, je sais très bien qu'il y a ou il y a eu quelque chose entre toi et Angélique, et comme je me doute que c'est pas elle ta soi disant femme, bah ... Voilà. Donc les leçons de morale, très peu pour moi. Les seuls moments ou j'ai voulu être à peu près sérieuse, c'était quand j'ai eu l'idée stupide de partir en cure en pensant que peut-être tu viendrais me voir. Ah mais, nan , ça serait pas du gout de ta femme ça si?"

Il voulait jouer? Il allait perdre, malgré qu'elle soit méchante avec lui pour le moment, ça ne changeait au fond pas grand chose, elle le voulait, elle l'aurait.

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Dos à elle, détestant cette situation au plus haut point, il se rappella qu'elle venait de sortir de l'hopital, que c'était sûrement difficile pour elle. Oh, bien sûr, tel la connaissant, elle n,en glisserait pas un mot, mais bon... Et puis, ce n'était pas de la pitié, c'est juste, que, vous voyez, il était humain, il pensait à April, surtout maintenant, dans la pièce qu'elle.

Le regard de Mike s'assombrit, alors qu'elle lui mentionnait sa fidélité si présente. Peut-être devait-il lui dire la vérité, arrêter de se sentir mal lorsqu'elle effleurait le sujet... Après tout, le mensonge n'avait jamais habillé les pensées de Michael. Pourtant, c'est ce qu'il avait voulu à la base, se faire passer pour marié, sans soucis. Sauf, que là, il s'en créait des problèmes. Et puis, le croyerait-elle?

Dans sa tête, de toute façon, il n'avait trompé personne -ni même sa simili-femme- en passant une nuit avec Angie. Bon, ça pouvait être embêtant, parler d'une nuit en sa compagnie, alors qu'April savait pertinemment qu'il ne l'avait jamais détesté. Les paroles de McCartney touchant son orgueil de ses supers idées -m'ouais...-, il riposta;

- Tu crois vraiment que j'aurais couché avec Angélique?

Ben quand on passait une nuit en la compagnie d'une nouvelle personne qui nous plaisait on faisait pas rien, non plus... Mais par le terme "coucher", il la suspectait de croire qu'il était le père de cet enfant dont on aura jamais vu le bout du nez. Sûrement pensait-elle encore que les hommes étaient des machines à faire des enfants, vu son important statut de prostituée... Mike grimaça à cette pensée, ayant quand même, de l'estime pour son interlocutrice même si c'était une autre chose qu'il lui cachait.

- Et puis, je serais venu te voir...

Et justement, ce genre de paroles ne pouvait le démentir à comment il la percevait au fond. Mais, c'était un secret, chut.

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Une fois entièrement vêtue, April se dirigea vers Michael d'un pas assuré. Non, elle n'allait pas le gifler -quoique- elle voulait simplement qu'il lui dise ce qu'il pensait d'elle en face. Oui, dire "tu me plais" à une fille allongée sur un lit d'hopital, ça ne devait pas être trop difficile, en revanche, à moins qu'il soit habitué à mentir -ce qu'il était mais ça, elle ne le savait pas encore- le dire en face d'une personne qui pouvait riposter, c'était un peu plus délicat surtout dans leur situation respective.

Oh .. Ainsi, il n'avait pas couché avec Angélique?! Bien .. De qui était l'enfant alors? Au fond, ça ne la regardait pas, mais elle savait très bien que Michael et elle avait eu des rapports intimes, ils étaient proches l'un de l'autre, ou l'avaient été, en tout cas, la belle brune n'aimait pas qu'on drague le jeune homme, et la joue d'April s'en souvenait très bien.

"J'vais te dire un truc. Libre à toi de me croire, mais j'imagine que quand on est dans un lit d'hopital et qu'on passe son temps à prendre le téléphone, composer un numéro et raccrocher, comme l'a fait Angélique tout le temps durant son hospitalisation c'est qu'on a un problème. Je sais, ça pourrait ne pas être toi ..."

Se coupant, April alla chercher son sac à main qu'elle avait posé sur l'un des bancs qui peuplaient les vestiaires, en sortit un papier, probablement une feuille de dessin, et revint vers Michael avec un sourire mi-victorieux mi-jaloux. Elle lui tendit avec une phrase qui signifiait bien ce que le dessin représentait:

"Mais un jeune homme, assez grand, les cheveux très courts, qui te ressemble trait pour trait, avoue que la coïncidence est troublante. Elle a passé son temps à faire des dessins d'ce genre, elle a aussi dessiné .. Un grand blond, assez mignon et un gars qui ressemblait pas mal au chanteur d'un groupe connu. Enfin bref ... J'imagine que ce sont des gens qui comptent pour elle, alors me dis pas qu'il s'est rien passé entre elle et toi."

Comment elle les avait eu ces dessins? Bah en fait, elle n'en avait eu qu'un mais avait vu les autres. Le dessin de Michael, c'était Angélique en personne qui l'avait donné à April en disant qu'elle devait faire un message à Mike. Elle était désolée, sauf que ça, la jolie rousse n'en avait rien dit ...

"Tu ne serais pas venu me voir et tu sais pourquoi? Une fois que je serai partie, tu aurais eu plus de temps pour ta femme et toi!"

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Mike fut légèrement ébranlé, la voyant s'approcher déterminé. Il n'avait jamais vraiment apprécié les surprises, surtout que celles d'April étaient....-Faut-il dire les vraies choses?- Délicieuses. Mais pas seulement ça: elles étaient trop tentantes, et il avait de la difficulté à éprouver tant de choses sans lui glisser un mot. Elle n'était pourtant pas dupe, même si elle était têtue, comme en ce moment, chose qui la rendait stressante et énervante et trop gagnante dans tout cela. Ou peut-être que c'était lui le grand gagnant?... Bien sûr, McCartney était assez spéciale en son genre, ce qui s'accordait assez le mystère qu'il englobait autour de lui, sans vouloir pour le moins du monde.

Étonné devant un dessin -quoi, il savait même pas qu'elle aimait dessiner...- de la part d'Angélique, il le tint d'un main fébrile, regardant tous les coups de crayons qu'elle lui avait accordé. Oui, Mike pouvait continuer à mentir, mais pour certaines choses, le reste, elle pouvait le savoir.

- Pourquoi tu continues à me poser la même question? Si tu t'souviens, juste avant.. ton accident, elle était là... Elle était furieuse. Alors tu dois bien te douter pourquoi.

Dit ce dernier, la regardant. Et puis, là, c'était elle qu'il mentionnait en dernier point. Oh, ce n'était pas de sa faute. Mais c'était de sa faute si elle s'était retrouvé dans un état pitoyable et des migraines en tout cas. La dernière déclaration d'April le fit soupirer, tandis qu'il se demandait ce qu'elle avait tant contre sa femme. C'est vrai, elle devait s'en foutre "normalement". Et puis, n'était-elle pas... jalouse?

- April.. Juste... C'est quoi la vraie question? J-Je veux dire, je veux bien prendre le rôle du méchant mais j'suis pas fait pour être un puching ball verbal.

Demanda ce dernier, préférant cette manière de relativiser les choses, sans pour autant réussir à faire du mal à quiconque, son regard retrouvant lentement le sien, le jeune homme tenant toujours le dessin d'Angélique d'une main pleins de remords pour cette femme qui pourtant, semblait reprendre des forces immenses avec quelqu'un d'autre...

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April n'en voulait pas à Angélique, après tout, elle n'y pouvait rien si Michael avait su touché son coeur. Seulement, elle la jalousait à un point inimaginable, elle comptait pour lui et la rousse non, mais pourquoi cela lui faisait aussi mal de voir qu'il ne s'intéressait pas à elle?! Après tout, elle était prostituée, alors autant dire que des homes séduisants, elle en avait vu passer, alors pourquoi lui lui faisait-il autant de mal sans le vouloir?!

"C'est pas une question, c'est une affirmation. C'est juste que ça me fait rire quand tu dis que je manque de sérieux alors que tu as trompé ta femme avec elle, c'est pour ça. Fin, c'est ridicule, tu me répètes que j'te plais, mais sans doute moins qu'elle te plait, puisque t'as pas l'air d'avoir trop de remords quant à ta femme. Mais après tout, tu fais c'que tu veux, ça me regarde pas."

La vraie question? Ah ... Mais il ne comprenait pas, c'était pas croyable! On aurait dit qu'il faisait exprès, mais April en avait marre de tourner autour du pot en faisant des sous entendus qu'il ne semblait pas comprendre, ou qu'il ne voulait pas comprendre. C'est vrai, qu'est ce qu'elle avait à s'acharner contre sa femme? Elle était jalouse, ça, c'était sûr. Mais la vraie question, c'était pourquoi était-elle aussi enervée qu'il aie quelqu'un dans sa vie?!

"Je sais pas ... Disons que j'me pose pas mal de questions en ce moment, mais ça t'y peux rien. Par exemple, pourquoi depuis la dernière fois, j'ai tant envie que tu m'embrasses comme tu l'as fait sans que je te le demande, pourquoi tu me plais tant, pourquoi je suis jalouse, pourquoi j'arrête pas de penser à toi? Enfin, là ça fait trop film à l'eau de rose, et c'est pas mon truc. J'aimerai bien savoir ce qu'il te faut de plus pour comprendre franchement. Oh et pis laisse tomber, si toi tu comprends rien, moi j'ai compris."

Elle commençait sérieusement à perdre patience, ça devenait frustrant et blessant de voir que non, il ne l'embrasserait pas sans qu'elle le lui demande, il ne lui ferait pas de magnifique déclaration, il retournerait voir sa femme, dormirait encore avec elle, aurait des enfants avec elle, et passerait la fin de sa vie à ses côtés ... C'est en pensant à tout ça qu'elle s'approcha une dernière fois, mais pas pour l'embrasser. Non, juste déposer un baiser au coin de ses lèvres, histoire de lui dire qu'il ne la reverrait plus, qu'elle avait compris le message.

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Pourquoi ne devinait-elle pas qu'elle lui plaisait énormément? Ne savait-elle pas qu'elle plaisait à presque tout le monde, même dans une petite crise de colère... Donc, il était l'infidèle à ces heures, et pas -exclusivement- avec elle. April le prenait si mal? Il se mordit la lèvre inférieure à cette pensée douloureuse tandis qu'il ne pouvait s'empêcher un regard rempli de remords dans le sien. Pas un regard de remords pour elle, ou même pour Angélique. Simplement, pour son mensonge, ses mensonges... En fait, elle n'avait pas trouvé étonnant le fait qu'il soit marié. Donc, il jouait bien son rôle et ne devait pas lui dire. D'ailleurs, pourquoi le ferait-il? Ah, simplement par compassion pour April, pour tout ce qu'elle faisait pour lui, parce qu'elle méritait inconsciemment cela...

Il était lâche, sûrement encore trop secret, alors qu'April pensait vraiment que c'était la fin... La fin de quoi, au juste? Rien n'avait réellement commencé. Mais, peut-être, l'instant d'une soirée, il s'était passé quelque chose... Et il ne put cacher sa gêne devant ces questions qu'elle qualifiait de trop sentimentales pour elle. Lui dire ou se la fermer, la laisser partir? Dur, dur...

- Okay, c'est moi qui a rien comprit, alors... C'est que j'ai jamais été m...

Il fronça les sourcils, ne voulant pas faire de grande déclaration qu'il n'était pas marié à brûle-pourpoint, et se reprit, tant bien que mal ;

- J'ai jamais voulu te faire du mal...

Et voilà, un autre mensonge! Bien entendu. Michael serra ses dents, sentant les lèvres douces d'April contre sa joue, se sentant si lasse de jouer à ce jeu, qui, en fin de compte, le rendant plus malheureux. Car il détestait se tromper sur quelqu'un et refaire la même erreur avec Angélique deux fois, il ne se le pardonnerait pas.

Mike ferma ses yeux, son doux baiser se transformant en une étreinte qui en disait beaucoup plus sur son envie du moment, qui s'était manifesté auparavant. Une étreinte passionnée, sous des airs d'adieu, voilà tout.

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Oh que oui, April le prenait mal. et vous savez pourquoi pas vrai? Evidemment, elle tenait à Michael plus qu'elle ne voulait bien le dire, sauf que comme elle n'était pas du genre très démonstrative ni romantique, elle se voyait mal lui faire une déclaration comme ça, ça risquait de ne pas lui ressembler et elle détestait les films à l'eau de rose, alors ... Mais devrait-elle faire une exception? Ou accepterait-elle sagement de le voir avec une autre, avec qui de toute évidence, il n'était pas si heureux? Non, ça serait beaucoup trop difficile, elle ne voulait pas le perdre, parce que oui, elle ressentait quelque chose de fort pour lui.

Et cette cure, elle allait la faire alors ou pas? Oh après tout, elle n'avait plus grand chose à perdre, alors si on pouvait la soigner, ça ne lui serait que bénéfique! Elle réfléchissait à tout ça, quand Michael se reprit légèrement, alors qu'il allait lui réveler que non, il n'était pas marié. Elle haussa un sourcil en se demandant ce qu'il avait voulu dire, mais imagina que ce n'était pas important. Ainsi, il n'avait jamais voulu lui faire de mal. Et pourtant ...

"Je sais ... Et c'est bien ça qui me fait peur. C'est que tu me fais souffrir mais que tu t'en rends même pas compte. Imagine si tu le voulais?! C'est peut-être idiot de te dire ça, mais je suis plus à ça prêt et puis ... Comme on se reverra pas avant un bout de temps bah .. J'imagine que savoir que j'ai des sentiments pour toi t'est égal pas vrai?"

En toute logique, oui. Enfin, ça aussi c'était bien compliqué. Et ce doux et tendre baiser qu'elle avait déposé sur sa joue ne la faisait que plus douter quant à la nature de ces dits sentiments. Jamais elle n'était aussi tendre habituellement, enfin elle avait bien compris que la situation était tout sauf banale ...

L'enlaçant avec ses bras autour du cou de Michael, April plongeait son regard intense dans le sien, faisant d'innombrables allers retours entre ses yeux et ses lèvres ...

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Il finit par se taire, évitant de lui réveler quelque chose qui lui était sûrement propre à lui. Se dire marié alors qu'on ne l'était pas.... À moins qu'un mariage cache une autre personne, bien entendu. N'y avait-il pas quelqu'un... d'autre quand même? Et puis, lui faire du mal était bien ce qu'il n'arrêtait pas de faire mais la dernière chose qu'il voulait provoquer. S'apprêtant à lui répliquer quelque chose, il fut pourtant coupé de son élan, elle qui lui avouait d'une manière bien distincte ses sentiments pour lui.

-...

S'en était-il douter? Oui. Mais pourtant, l'entendre d'entre ses lèvres, était gênant, surtout du fait qu'il lui avait fait du mal. Il pouvait peut-être reprendre sa chance là, en ce moment, alors qu'il voyait les yeux de McCartney se poser sur ses propre lèvres. Contre elle, Il mit sa tête contre l'épale de cette dernière, étouffant un maigre sanglot, qui ne savait sûrement pas à qui s'attacher.

- D-Désolé...

Murmura ce dernier, -ça vous rappelle pas quelque chose?- aimant à ne pas avoir à mêler son regard au sien, pour se rappeller d'une proximité qui le rendait toujours impuissant, sachant qu'il le serait bientôt, un jour ou l'autre. Une de ses mains envellopant une main d'April, l'autre étant dans le dos de la jeune femme, il ne put qu'apprécier ce parfum si sensuel qui se dégageait de sa peau, dans un lieu aussi absurde que des douches.

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Bon, April lui en voulait de ne pas savoir ce qu'il désirait, il ne se décidait pas et elle commençait à être à court d'idée pour le faire tomber sous son charme. Ou peut-être l'était-il déjà? Toujours est-il que les quelques occasions qu'elle lui donnait de se racheter des mots blessants qu'il avait eu raison d'employer la dernière fois, il ne faisait rien, pensant sûrement à sa femme en se disant qu'il l'aimait, qu'il s'était engagé et qu'il avait peut-être fait trop d'erreurs et avait commis trop d'écarts de conduite.

Maintenant qu'elle lui avait avoué ce qu'elle ressentait, qu'allait-il se passer? Elle partirait, gageant qu'elle devait se rendre à l'hopital pour sa cure ou alors elle prendrait sur soi, oublierait le peu de dignité qui lui restait et continuerait à essayer de le conquérir? Un dilemme qui s'offrait à elle tandis que la tête de Michael s'affaissait contre son épaule, murmurant un "désolé" qu'elle ne comprit pas. Qu'avait-il à toujours s'excuser? C'est vrai, si ses sentiments n'étaient pas réciproques, pourquoi s'en vouloir? Ce n'était en aucun cas de sa faute, à la limite, c'est elle qui aurait du présenter ses excuses à Mike et pour beaucoup d'autres choses!

"T'excuses pas ... Ca a jamais servi à grand chose ces mots-là."

La jeune demoiselle retira ses bras du cou de Michael et se recula un peu, il était mal à l'aise et elle le voyait, sauf qu'elle aurait préféré qu'il se sente bien, aussi à l'aise qu'elle, même avec cette proximité qu'elle n'aurait pas cru aussi dérangeante pour lui. Oui, il aurait pu l'embrasser et il aurait peut-être même du, ce qui était sûr, c'est qu'April était un peu déçue du comportement incertain de l'américain.

"J-Je ... J'sais pas quoi faire de plus. C'est vrai, on est tout seul dans les douches, t'es en compagnie d'une jolie demoiselle qui n'attend qu'une chose c'est que tu l'embrasses et qui, comme tu l'as dit la dernière fois, te plait, et toi ... Ca en devient desespérant tu sais."

Bon, elle avait dit ça sur le ton de la plaisanterie, mais le pensait sincèrement. Que lui fallait-il de plus pour qu'il cède à ses envies? Parce que oui, ça se voyait qu'il était attiré par la jolie rousse -laquelle au juste?- alors pourquoi ne voulait-il pas lui donner ce qu'elle demandait? Ah ce n'était quand même pas si compliqué que ça quand même ...

"Et pourtant, même si je te plais, les rares baisers que tu me donnes, j'dois te les demander. Okay, t'es marié, mais ça avait pas l'air de te déranger plus que ça quand t'es venu à l'hosto et que là tu m'as dit que j'te plaisais .."

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Bine sûr, il l'était depuis longtemps.... Trop longtemps? Car trop longtemps sans rien faire, sans demander son reste en devenait presque maladif et trop bizarre à la longue. Après tout, Mike était toujours resté discret sur se côté, sur ses sentiments... Sauf, quand il la voyait défaillir. Comme dans un hôpital, à ses côtés, échappant des bribes de paroles qu'elle n'avait apparemment pas oublié.

Mike s'excusait en partie pour cela, sachant qu'il n'était pas le meilleur homme à faire des déclarations, sachant qu'il n'était pas vraiment tombeur et charmeur et seulement plus bizarre. En effet, elle devait le trouver trop mystérieux, trop cachotier... Elle se retira de lui, laissant tout de même une proximité qui lui donnait une vue sur son visage froissée.

Désespérant? Trop. Tentant? Trop. Surtout après toutes les déclarations de la part d'April, toute plus flatteuses les une que les autres... Tout le monde pouvait profiter mais peu pouvait résister. Et il en avait assez, justement, de jouer l'homme marié. Il grimaça légèrement, ses yeux se dirigeant furtivement vers les lèvres de McCartney.

Première erreur, pas plus subtile qu'un autobus scolaire dans la jungle: avoir devant lui un spécimen qui ne demandait qu'à être apprivoiser. Deuxième erreur? Montrer sa tentation, qui avait monter en flèche d'un rafraichissement douchial -?- à un serment psychiatrique quant à son comportement.

Échappant un long soupir, qui manifestait sûrement une attente qui avait durée depuis un film romantique -ça vous dit rien?-, Mike tourna son regard dans le sien, trop proche de son visage pour que ça soit une troisième erreur. Sans mot, ses mains tremblantes, son coeur pendant au bord de ses lèvres, ses doigts passèrent le long de son bras gauche.

Invité

Comment oublier ces simples mots, qui malgré son apparence de fille facile l'avaient grandement touchée? C'est vrai, elle était idiote d'avoir ainsi succombé au charme du jeune homme, mais qu'y pouvait-elle au fond? Mis à part prier pour l'oublier, elle le voyait sur le campus, alors forcément, à se croiser tout le temps comme ça, surtout dans des situations comme celles-ci, Michael ne resterait pas bien sagement très longtemps. A moins que? A moins qu'il préfère s'envoyer en l'air avec Angélique, la trouvant peut-être mieux que la jolie rousse. Car oui, depuis qu'elle avait eu connaissance de leur relation par une droguée qui était bien placée pour juger elle n'avait de cesse de se comparer à elle, se demandant si oui ou non, Michael la préférait pour son physique.

Et elle, n'était-elle pas tentée aussi? Tentée de laisser tomber, d'oublier un instant ses envies et ses désirs. Mais jusque là, personne ne lui avait résisté, et elle s'en était fait un défi. Michael devait craquer, il en valait de son estime personnelle. Et pour le moment, c'était plutôt mal parti. April s'était jurée de se faire désirée par ce jeune homme, sauf que jusqu'à présent, c'était elle qui le désirait.

L'amércaine soutenait le regard bleuté de son ami -?- sans sourciller, elle ne voulait pas partir comme ça et gâcher une occasion comme celle ci. Il lui plaisait, elle l'aurait, qu'il le veuille ou non. Combien d'hommes avaient tenté de lui résister? Aucun n'y était jamais parvenu, pourquoi lui?

Ses doigts fins effleurant doucement son bras gauche, April posa son regard sur ceux-ci tout en se demandant à quoi il pensait à ce moment là. Mais elle n'eut pas à réfléchir bien longtemps pour se rendre compte que celui-ci décidait de faire abstraction de sa femme, d'Angélique et de ces derniers jours, cela se voyait dans son regard. D'un sourire malicieux, elle lui fit comprendre qu'il ne regretterait pas, du moins elle l'espérait.

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Son regard interceptant longuement le sien, sans un mot, il crut comprendre en un instant qu'il ne pouvait pas échapper à ce long cercle vicieux, qui semblait s'être installé depuis longtemps entre eux deux. Un cercle vicieux tentant, de plus en plus, qu'ils le veuillent ou non... Malgré des blessures mal recousues sans doute, malgré des explications floues, malgrés des baisers non-expliqués, il ne pouvait à se résoudre à se laisser dans ce jeu tentant.

Les yeux d'April lui envoyant un message clair, que Michael avait essayé de taire de nombreuses fois, il ne put que soutenir ses pupilles étincelantes d'un désir qu'il comprenait tout aussi bien de son côté. Sa main remontant jusqu'à son épaule, elle fraya ensuite son chemin dans la chevelure de cette dernière, tremblante de quelque chose qui l,avait tant animé chez elle.

Détestant faire les premiers pas -était-il le seul?-, Mike continua de la regarder, tenté par cette April, pure gourmandise pour lui, pour n'importe qui. Mais ce n'était pas l'infidélité, la passion, qui attirait chaque personne, qui brisait toutes les règles? La tête de l'américain basculant lentement vers le cou de cette dernière, il laissa échapper une longue expiration, la jeune femme pouvant sentir son souffle contre elle.

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April ne savait pas vraiment ce qui le poussait à agir de la sorte, à succomber à la tentation qu'il repoussait depuis déjà quelques temps, à enfin se laisser aller à cette envie qu'ils nourissaient tous deux plus ou moins secrètement. Oui, Michael l'avait compris depuis longtemps, il avait réussi à charmer la jeune fille, sans rien faire pour d'ailleurs, et elle ne le laisserait pas tranquille, du moins pas avant d'avoir eu ce qu'elle voulait. La question maintenant, c'était que voulait-elle exactement? Une simple aventure ou ... Ou une relation stable, ce qu'elle avait toujours détésté et déconseillé à ses amies?

Pour le moment, elle ne se le demandait pas, attendant simplement que Michael craque tout seul, avec simplement l'aide des regards aguicheurs et provocateurs que lui lançait la jolie rousse. Et peut-être aussi ses sourires tous aussi malicieux les uns que les autres, car il fallait bien dire que souvent, c'est grâce à cet atout de poid que les étudiants n'arrivaient plus à résister. Certes, elle avait un corps superbe et désirable, mais elle ne serait rien sans ses fameux sourires.

Sentant la main de Michael se glisser dans sa chevelure, elle posa la sienne sur son torse en l'observant, tranquillement, avec une pointe de tendresse à son égard. Oui, elle culpabilisait et peut-être que plus tard, il en voudrait à la jeune femme, car il aurait trompé sa femme avec elle, mais jamais personne ne lui avait appris à contrôler ses pulsions. En général, dans son métier, c'était une bonne chose alors ...

N'y tenant plus, ses lèvres tremblante d'un nouveau désir, April perdait le petit pari qu'elle s'était lancée à elle même, soit laisser Mike faire le premier pas. Elle n'en pouvait plus d'attendre qu'il se décide, et si elle le voulait tout à elle, elle ne devait pas lui laisser le temps de réfléchir, auquel cas il se rendrait compte que ce qu'il faisait là était une erreur. Elle allait l'embrasser quand Michael enfouit sa tête dans son cou, ou il soupira longuement. Soupir de quoi? De stress, de désir? April n'aurait su le dire. Remontant le menton du jeune homme à l'aide de son autre main, elle lui fit un sourire rassurant avant de déposer un tendre baiser au creux de ses lèvres, ravie de sa victoire sur lui.

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Sentant un désir pas très catholique se pousser dans ses pensées alors qu'il ne faisait que l'observer un peu plus entièrement, ce qu'il n'avait jamais expérimenté sur April, le jeune homme reprit son souffle en cours dans le cou de cette dernière. Ne ressentant plus un instant cette pression qu'avait exercé cette bague dans les dernières années, il s'y laissa prendre doucment, la main d'April forçant un contact bien plus qu'imaginaire.

Peut-être un premier baiser sans grande explication à sa suite? ... Qui sait ou ça pouvait les mener, en fait... Ses lèvres se contentèrent de s'accrocher tendrement aux siennes de redécouvrir lentement ce plaisir qu'il s'était toujours refusé envers elle. Une main restant dans sa chevelure, l'autre prennant place sur la joue de cette dernière, son corps retrouva le sien, cette proximité devenant presque inlassable...

Ayant depuis quelques instant oublié son sac, l'emplacement de cette tentation, ce dernier se contenta de continuer à parcourir ses lèvres , voulant prolonger une sorte de fantasme qu'il n'avait jamais cru aussi délicieux que tentant.

Sentant la amin d'April contre lui, il ne put la repousser, se sentant trop bien en ce moment, oubliant tout ses soucis contre elle...

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Enfin, elle pouvait savouer ce qu'elle avait longtemps désiré. Les deux se laissant aller à une envie bien évidente maintenant, ils s'embrassaient avec tendresse, April n'étant pourtant plus si à l'aise. C'est vrai, et maintenant? Ce n'était pas dans ses habitudes de se poser des questions dans ce genre de situation, mais celle-ci était plutôt délicate: Michael voulait quoi? Après tous, certes, ils s'embrassaient, mais ça voulait dire quoi au fond? Allait-il regretter en se remmémorant ce souvenir comme d'une erreur ou se rendait-il compte qu'il éprouvait quelque chose pour elle? Non. C'était ridicule, tout le monde savait que la jeune femme était faite pour aimer et pas être aimée.

Tandis qu'ils savouraient le fruit interdit pendant quelques temps uniquement par la seule volonté de Michael, April décida de ne rien tenter d'autre, il lui ferait savoir ou il voulait s'arrêter. Ne voulant pas le brusquer plus que nécéssaire, la jeune américaine sentait néanmoins son désir grandir en elle, et ne savait pas si -au cas ou il la repousserait en disant qu'il ne voulait pas aller plus loin qu'un baiser- elle le prendrait bien. Pour elle, un baiser aboutissait forcément à quelque chose d'encore moins catholique, elle le savait. Mais en même temps, elle était prostituée alors forcément ...

La main de son -ami ou amant?- se posa sur sa joue, ce qui la fit sourire inconsciemment. Il appréciait leur baiser et elle ferait tout pour qu'il en redemande. L'attirant contre elle en le tirant par son -maillot ou chemise?-, elle vint se plaquer contre un casier, essayant de faire le moins de bruit possible. Elle n'avait pas d'idée spécialement choquante pour la suite des évènements, mais elle savait bien qu'au fond d'elle, c'est ce qu'elle espérait.

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Un autre soupir se soulevant à ces côtés, juste contre elle, il crut que la température de la pièce avait tout d'un coup brutalement augmenter. Un soupir qui n'avait rien de lassant, de lassé, de mélancolique. Les choses malsaines étaient donc si bénéfiques? Enfin, sur le coup, maintenant, contre elle, il ne pouvait douter de cette question, presque banale à poser. Le jeune homme voulait quoi?

Ses lèvres vinrent chercher les siennes, sa langue s'heurtant doucement contre la sienne, comme toute réponse. Prenant un statut qu'elle côtoyait si souvent et qui ne pouvait échapper à la règle, contre elle, elle se mit elle-même dos contre un casier, entrainant Mike contre elle, ce qu'il ne repoussa pour le moins du monde. N'en avait-il pas toujours rêvé concrètement? Oui... et sans doute, le verbe s'accordait au pluriel. N'était-il pas assez évidant, après tout?

Sans qu'il n'y pense vraiment, qu'il ait passé tant d'années sans aventures, une de ces mains tremblantes d'envie -déjà?- descendit jusqu'à sa hanche, prenant appui. En fait, il n'avait envisager une telle éventualité, s'étant toujours prit pour un rêveur de femmes, rien d'autre. Un rêveur qui ne prenait pas l'opportunité... Mais là, tout semblait être bien différent de ce qu'il avait prévu. Les plans, les choses prévus partaient, s'étaient enfuis, faisant un nouveau scénario qui n'en restait pas moins surprenant, "sensuel" dans ses gestes.Mais peut-être qu'elle aussi avait ressentit, ressentait cette proximité qui était si difficile à garder comme elle était. Peut-être que, prit sous le fait, sous cet angle, Mike y ferait une exception?

Le jeune homme descendit son langoureux baiser dans le cou de cette dernière, sentant une main s'affairer sur sa chemise, tandis que sa main dans le visage de la rousse descendit sur son épaule.

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Et sa femme? Après tout, c'est vrai, April avait déjà brisé son couple, celui qu'il avait formé aussi peu longtemps soit-il avec Angélique, alors pourrait-elle supporter la culpabilité de se considérer une nouvelle fois comme une briseuse de ménage? Voilà pourquoi elle ne voulait pas être sérieuse. Imaginez, l'épouse du jeune homme, préparant un délicieux repas pour lui, à l'attendre tandis que lui prenait du bon temps avec une femme comme la jolie rousse! Naturellement, en ce moment, elle était loin de penser à ce genre de chose, simplement à profiter de la rare importance que lui accordait Michael dans un instant aussi tendre et passioné que celui-ci.

C'était un baiser hors du commun, elle l'embrassait comme jamais elle n'avait embrassé un homme, et surtout pas l'un de ses clients. Non, parce que lui, elle l'aimait. D'une façon bien sincère et bien unique, mais elle l'aimait. Certes, elle n'était pas très démonstrative et elle ne l'emmènerait pas faire une virée en amoureux, ne lui proposait pas un dîner aux chandelles -ah mais attendez .. Une autre rousse ne l'a pas déjà fait ça?- trouvant cela beaucoup trop romantique pour elle. Comme il le lui avait fait comprendre, les gens ne changent pas, et elle n'était pas une exception. Elle resterait la garce qu'elle avait toujours été, une fille facile pour les hommes et une fille difficile à supporter pour les autres.

Une main posée indécemment sur sa hanche ne put que la faire sourire, trouvant Michael agréablement entreprenant. C'est vrai, lui qui avait l'air timide la plupart du temps, peut-être cachait-il un autre tempéramment ou sinon un passé qu'il s'efforçait de ne pas montrer en se comportant ainsi? Mais ces questions, elle se les poserait plus tard, appréciant pour le moment les baisers qu'il déposait dans son cou, tandis qu'elle s'occupait de défaire sa chemise. Bizarrement, elle était nerveuse. Peur de mal faire? Et pourtant, c'était bien la première fois que ça lui arrivait! Mais elle devait se détendre, ce qu'elle fit inconsciemment en laissant le haut de Michael tomber négligeamment sur le sol.

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Oh, bien sûr il s'en était voulu pour ce qu'il avait dit... Par contre, là, lui en vouloir pour se qu'ils faisaient, c'était différent. Et Michael ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle était un genre qui lui plaisait malgré tout, qu'il repoussait souvent par bonne volonté, par compromis pour sa bague, le mensonge. Cela semblait pourtant bien différent pour April, pourtant...

Une simple aventure? Sûrement pas. Car, là, aller plus loin en sa compagnie était une progression naturelle des choses à deviner facilement, dans la tête de n'importe qui. Une aventure avec une amie? Certes, qu'elle le veuille ou non, elle jouait le rôle de sa maitresse à merveille, qu'il aimait sans doute mieux que sa femme.

Et peut-être qu'il lui dirait, un jour, un moment, histoire de la revaloriser et de lui donner sa chance auprès de lui... Mais n'avait-il rien voulu savoir des relations? Le souffle nerveux, passionné de Mike descendant dans le cou de cette dernière, il sentit les boutons de sa chemise se défaire peu à peu, les mains, les yeux de McCartney pouvant découvrir sans doute ce qu'aucune femme avait pu voir de lui. C'est vrai, même Angie n'avait rien vu...

Peut-être que tout cela cachait des émotions jamais partagés, des sentiments forts? Sûrement.... Car Mike ne se mettrait pas dans une telle position ambigüe pour rien. Et ça, c'était plutôt -vraiment- flatteur pour la jeune rousse devant lui. Se retrouvant donc torse nu devant elle, légèrement gêné, il lui rendit un discret sourire, ses mains remontant dans son visage, ses lèvres retrouvant les siennes tendrement. Tant pis si elle devait réaliser qu'elle avait été son point faible. Une de ces mains descendant, elle vint chercher la sienne sans vraiment qu'il n'y pense. Chose sûre, c'était différent, tellement différent, avec elle...

C'était à ce demander s'il ne découvrait pas, en fin de compte, que, malgré les apparences, ce serait elle, sa femme. Elle qui faisait battre son coeur... Car, là, oui, sa pulsation cardiaque était étonnamment élevée. Sa main posé dans le visage de l'américaine, elle descendit dans son dos lentement.

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Avoir sa chance? Ouh ça faisait longtemps qu'April avait compris que ça n'arriverait pas. Après tout, il l'avait repoussée plusieurs fois, avait refusé d'aller plus loin que l'amitié et lui avait fait savoir qu'elle était plus une maîtresse qu'une femme. Ce pourquoi d'ailleurs il s'offrait ainsi à elle et l'embrassait avec tant de passion. Une aventure était tellement plus palpitante qu'une relation amoureuse. Alors pourquoi le souhaitait-elle avec lui? Parce qu'elle l'aimait, et ça, elle n'y pouvait plus rien. C'était trop tard, elle aurait beau essayer de l'oublier, elle ne pourrait pas, même dans les bras d'un autre, comme Tom par exemple.

Alors non, April ne considérait pas ça comme une déclaration d'amour mais bien comme une aventure, rien de sérieux, bien qu'évidemment, elle aurait espéré plus. Mais ce plus, elle ne l'aurait pas et c'était bien la première fois. Elle avait été habituée à avoir tous les hommes qu'elle désirait sans exception, pourquoi celui qu'elle aimait le plus, elle ne pouvait pas?

Sa chemise au sol, Michael continuait de respirer le parfum enivrant de la jeune fille, tout en l'embrassant toujours dans le cou. Elle en avait assez d'être perturbée et perdue, elle devait reprendre le contrôle d'elle-même, chose qui commençait par reprendre le contrôle de Michael. Ce fut par un léger mouvement des hanches qu'elle le fit se plaquer à son tour contre les casiers, lui visiblement surpris par son élan passioné et elle ravie qu'elle aie pu si facilement se ressaisir. C'était à son tour de se faire désirer par le jeune homme au point qu'il ne sache plus vraiment ce qu'il faisait -à moins que c'était déjà le cas?-. Relevant une fois de plus le menton de son amant, elle l'embrassa de nouveau trouvant le goût de ses lèvres terriblement délicieux.

Sans plus penser aux conséquences que cela aurait sur son couple, April retira ensuite son haut, laissant apparaître un corps magnifique, que Michael aurait pu avoir le loisir d'admirer bien avant s'il n'avait pas voulu lui résister. Mais il avait perdu, et elle ... Elle n'avait pas gagné pour autant.

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Mais bien entendu, quand on faisait quelque chose du genre, ça engageait pas longtemps, avec amusement... Sauf que là, il la connaissait depuis assez longtemps, connaissaient ses soucis. Par contre, elle ne savait pas les siens. Elle ne savait pas, qu'en fin de compte, elle ne plaisait pas énormément à un homme marié, mais à un home célibataire, qui pouvait bien faire ce qui lui chantait dans les deux cas...

Et qui oubliait sans doute les règles qu'il s'était imposé. Pourtant, au fond de lui, il savait ce qu'il faisait, mais les effluves de son parfum, de son corps, de ses lèvres, de ses regards, étaient loin de le laisser indifférent. Et là, se faisant pousser tendrement dos aux casiers contre elle lui donna des frissons qui cachait quelque chose... Une attirance qui dépassait la peau blanche et douce qu'il distinguait à ce moment, tandis qu'elle retirait son haut devant lui. Impatiente? Sous l'instant peut-être, mais c'était une situation trop rare pour qu'il se demande quelle était la cause de cette passion à son égard.

Une de ses mains errant doucement dans son dos nu, son autre enfouit dans la nuque de cette dernière, il ne put qu'être légèrement intimidé à cette vue. D'une vue qu'il avait toujours espéré... Ses lèvres cherchant passionnément les siennes, à la recherche de son souffle, il dégrafa doucement son soutien-gorge d'un déclic particulier dans le silence de la pièce. Toujours contre elle, ce ne fut qu'au bout d'une bonne minute que le soutien gorge céda, même sous le pression qu'April exerçait malicieusement sur Mike.

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Et si elle le savait, comment réagirait-elle? Comme Angélique, elle le prendrait pour un menteur qui voulait se jouer d'elle ou alors serait-elle ravie de cette nouvelle plus qu'inespérée? Probablement un peu des deux, évidemment, elle restait méfiante, c'était bien la première fois qu'elle tombait amoureuse, elle devait être prudente et faire attention à ce qui arriverait s'il lui brisait le coeur. Non, ce n'était pas chose faite, pas encore en tout cas. Même avec ces durs mots, elle continuait de l'aimer, ne se lassant pas de penser à lui, de s'imaginer dans ses bras, de l'embrasser.

Et maintenant, elle n'avait plus besoin d'imaginer, puisque les deux jeunes gens étaient lancés dans un corps à corps qui faisait agréablement monter la température de la pièce en flèche. April sentit alors son soutien-gorge se dégrafer à l'aide de la main douce de Michael, et elle le fit glisser sur le sol. Allait-il aimer ce qu'il voyait? Habituellement, elle ne se posait pas cette question, mais elle avait réellement peur de ne pas être à la hauteur de ses espérances. Sauf que le sourire qu'il arborait semblait dire qu'il était satisfait. Entre deux baisers fougueux, elle ne put que souffler quelque chose dont il s'était sûrement rendu compte par lui même:

"Je te veux rien que pour moi ..."

Mais elle n'eut le temps de poursuivre puisque de nouveau, les deux jeunes gens mêlaient leurs langues dans une danse endiablée, les mains d'April sur le torse de Michael. Celles-ci descendaient peu à peu vers la boucle de sa ceinture, bien qu'elle ne veuille pas aller trop vite, ou du moins ne pas le brusquer. Parce que oui, son désir était bien présent, elle le voulait, et l'avait rien qu'à elle, mais pendant combien de temps? Quelle serait la nature de leur relation après ça? C'est vrai, elle n'irait probablement pas le voir en tant qu'amis s'ils allaient plus loin. Au fond d'elle, elle aurait voulu lui demander s'il était sûr de vouloir ça, mais elle avait tellement peur de la réponse qu'elle était incapable de faire autre chose que de caresser son corps et l'embrasser.

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