Crépusculement vôtre (PV Angie)

Invité

Bon, non pas que Michael avait eu d'amères expériences avec l'amour en général, mais il trouvait pas ça intelligent, de s'engager, quand on savait que ça finirait, un moment ou l'autre par dégénérer. Par lui? Quand même pas, il se croyait pas le plus beau, le plus bon, l'espèce de Don Juan. Michael récapitula, n'aimant pas lui-même qu'elle parle d'elle de cette manière innocente mais dévalorisante;

- Et puis non alors! Si t'es pauvre, je sais pas ce que tu fais à Harvard...

Michael tentait de cacher son désagréable idée, de se faire surprendre, de se retrouver dans les affaires de Miss Steward, ne se sentant pas complètement à son aise. Et, elle le respectait. Oui, elle comprenait: coucher dans le lit de son coloc'. Mais, si bien demandé, proposé, et avec la terrible envie de dormir (et pas de baiser), même pas à ses côtés mais tout de même proche pouvait ressembler à une rencontre juste sympathique, agréable,...

- Oui, si nouveau. Tout de même pas mal comme première rencontre...

Pas mal? Attendez, c'était pour la rencontre ou la fille? Ah, on s'en foutait, et puis, qui pense vraiment quand il est tard et que Michael s'était levé tôt le matin. Il sourit timidement, sa bouche échappant des bribes qu'il ne voulait pas qu'elle sache. Naturel, il continua, trouvant l'idée certes, un peu ridicule à côté d'elle, mais rationnelle en soi;

- Et ça non plus j'y dirais pas non, j'suis crevé...

Hugues s'asseya sur le lit du colocataire qui était bien parti et enchaîna, gentiment;

- 'Vais pas te déranger, fais ce que t'a faire, j'ai eu une grosse journée.

Pour ne pas annoncer son dénouement... Tout de même, ça lui faisait bizarre, pour une première nuit à l'université. Et puis tant pis si tout le monde le prenait pour un pervers attardé qui s'empêchait pas, sa première nuit de se retrouver dans le même dortoir qu'elle. Michael la remercia, légèrement gêné par cette situation mais heureux de ne pas avoir eut à discuter de sa... femme.

- C'est gentil, j'apprécie.

Bah... Angélique n'était pas bien riche quand même! En fait, ce qui lui permettait d'être à Harvard, c'était surtout le trafic de drogue et.. Et la prostitution, il fallait bien le dire. Elle avait besoin d'argent, mais avec un casier judiciaire comme le sien, comment trouver un job? Bah c'était chose faite, sauf que ce n'était pas du tout légal... Mais tant qu'elle arrivait à payer ses études! Parce que oui, même si elle avait horreur de ça, Kay, son défunt fiancé avait toujours voulu la voir faire de longues et grandes études. Et elle s'était jurée d'accomplir cette dernière volonté.

"Euh... Ouai, je suis pas pauvre, mais je suis loin de rouler sur l'or tu sais! Pis... La drogue, ça coute cher, alors bon... Ca me bouffe tout ce que je gagne en un mois..."

Oups... S'il lui demandait maintenant dans quoi elle bossait, elle dirait quoi? Bah il devait s'en douter, mais quand même... Enfin, elle n'avait franchement pas envie de lui mentir et ne le ferait pas, s'il demandait, elle répondrait franchement. Etrange, puisqu'avec Sam, elle e l'aurait pas fait. Aaah! Mais quand allait-elle arrêter de les comparer tous les deux? C'était pénible! Ils ne se ressemblaient pas, les "sentiments" qu'elle éprouvait pour les deux étaient totalement différents et... Quoi? C'est le mot sentiment qui vous gêne. Okay.. Bon, pour faire simple, disons juste que Michael ne la laissait pas indifférente, voilà tout. Et que c'était différent des autres hommes.

"J'avoue... T'as eu de la chance de tomber sur moi pas vrai? Nan j'rigole, j'aime pas me vanter. Bref.. Moi j'ai eu de la chance de te rencontrer en tout cas. Ne t'imagine rien, je dis ça, parce que personne d'autre ne m'aurait ramené rien d'autre!"

Mais qu'avait-elle aussi à se justifier? Ca aussi ça devenait enervant... Nan franchement! Il faisait assez chaud dans la pièce, et Angélique retira son pull qu'elle alla poser sur son lit. Elle fut surprise de voir que Michael acceptait de rester pour la nuit. Mais agréablement surprise en tout cas! La jeune femme le regarda se diriger de son colocataire et répondit:

"Comme si tu me dérangeais... Nan j'ai pas grand chose à faire, je vais aller prendre une douche et dormir je pense. Ca va me faire du bien."

Mais Michael ne comptait pas sur l'obstination d'Angélique et sur sa curiosité! Elle voulait savoir qui était la femme qui avait su prendre son coeur et le saurait. Il la remercia et elle vint s'assoir sur le lit de son colocataire en posant la main (accidentellement?) sur sa cuisse. Elle la retira de suite en le regardant assez gênée.

"Alors... Qui est l'heureuse élue? Dis le moi, tu peux me faire confiance tu sais!"

Invité

Et peut-être ne se doutait-elle pas que les deux avaient eu le rôle de marié, mais que maintenant… c’était fini. Mais Angélique toucha à ce point un peu plus tard, vous savez lire. Michael n’aimait autant mieux pas deviner, ni penser qu’en plus de se faire désirer, elle pouvait facilement avoir de l’argent d’une manière douteuse… Et si, lui, il essayait, ce serait gratos ?

Michael rougit à cette pensée, certes intéressante, mais pas son style. Son regard ne se détachant pas du sien, et il sourit tristement, l’entendant parler de drogue. Quoi, il avait tant l’air de sa qu’un confident ? Certes, il était bavard, pas pour son passé, juste pour des paroles comme ça, innocentes, et Angélique avait l’air à lui faire confiance... Trop ? Trop de questions, c’est tout.

- Au moins, tu vas dans une université, et, ça, c’est pas mal pour une droguée, non ?

Demanda-t-il, essayant d’égayer l’air, qui semblait devenir étrangement de plus en plus étouffant. Et puis, comme Angélique, il ne savait plus quoi faire de ses sentiments et était écœuré d’y penser, n’ayant pas pensé se remettre en question à la première rencontre, à la première droguée.

- Ben c’est toi qui m’as indiqué le chemin, j’ai fait que t’emmener ici… L’était tout de même beau le Sunset, non ?

Dit Michael, léger sourire compatie aux lèvres, voyant sa «guide» devant lui, elle qui sachait mieux le campus que lui. Tandis qu’elle lui expliquait (non pas un plan cul, alors déguerpissez les liseurs-de-topic-pervers xD) leur fin de soirée tout de même bien mérité, Mike ne put qu’espéré qu’elle ait oublié tout, qu’elle fasse ses trucs, et voilà, le lendemain, il déguerpi, c’est tout. Fin de l’histoire. Seulement, la curiosité de la jeune femme le rattrapa plus vite, elle s’assit à ses côtés et posa sa main sur sa cuisse (par habitude ?). Mais, ce n,est pas tout, elle lui demanda l’identité de sa femme.

Est-ce que Mike devait mentir, devant elle, qui n,’avait pas hésité à parler de drogue, de ses problèmes –pas entiers, mais quand même, il n’insistait pas, LUI- ? Mais tout cela avait commencé avec sa vie merdique d’origine, les prises de têtes, la prison, la bague et maintenant l’université. Plutôt stupidement, mais en toute vérité, il lui dit ;

- C’est une longue histoire… Je veux dire –ma vie-…

Son regard déviât sur le plancher puis revint vers le sien, l’homme grimaçant légèrement, puis continuant, voulant mettre terme à la curiosité de Miss Steward ;

- Et avant que j’ai le goût de dire des conneries…J’vais te raconter ça –ma si belle vie- mais.. plus tard, ‘pas que j’ai pas confiance en toi, mais…

L’américain se tut bientôt, alors qu’il ne souriait plus, mais regardait Angélique, les yeux dans les siens et toujours cette proximité… Embêtante. Ne voulant pas l’ennuyer et ne voulant pas passer pour un dépressif, Michael enchaîna, rassurant et avec humour ;

- Et puis non, j’ai pas tué mes parents et j’ai pas été consulté un psy’…

Ben quoi, avant il était correct quand même, sûr. Sûr ? Enfin, c’était pas aussi catastrophique et voilà pourquoi il la rassurait.. Peut-être qu’elle s’en foutait après tout… mais, il doutait.

S'il ne devinait pas, c'était soit parce qu'il était stupide (ce dont elle doutait franchement) soit parce qu'il ne voulait pas, et c'était déjà plus plausible. La jeune femme le regardait en baissant les yeux, elle n'aimait pas réaliser la fille qu'elle était en réalité, et que franchement... Elle détestait. C'est vrai, elle se confiait beaucoup à Michael et se demandait bien pour quelle raison d'ailleurs. Il n'avait pas spécialement l'air d'un confident non, mais elle lui faisait confiance, et l'appréciait beaucoup, autant pour sa franchise que le réconfort qu'il lui apportait sans vraiiment rien faire pour.

"Ouai... Mais enfin, tu sais, je préfèrerai franchement ne pas à avoir suivre ces cours, ça coûte tellement cher! Nan sérieusement, j'ai même plus assez d'argent pour m'occuper de moi!"

Angélique souriait, malgré l'immense gêne qu'elle éprouvait face à lui. Mais qu'est ce qu'il lui prenait bon sang? Certes, il était mignon, il y avait pas à dire, mais était-ce une raison pour perdre tous ses moyens? En tout cas, cette situation déplaisait fortement à la belle étudiante, qui virait au rouge écarlate à chaque fois qu'il posait les yeux sur elle. Un jour, elle avait essayé de comprendre ce qu'il lui arrivait depuis que... Oui, c'était depuis qu'elle avait rencontré Drew.. Il l'avait troublé à un tel point qu'elle remettait maintenant tous ses principes en question. Tomber amoureuse, les relations stables, les vrais amis... Tout ça, elle détestait pourtant, mais à présent... C'était différent. Peut-être pour ça qu'elle se conduisait ainsi avec Michael. Parce qu'il lui faisait penser à Drew, alors qu'il ne lui ressemblait pourtant absolument pas et qu'il n'avait pas du tout le même caractère.

Mais il réussissait à la déstabiliser, c'était ça qui lui rappelait autant le bel anglais qu'elle avait rencontré à son arrivée à Harvard... Elle ne fut pas surprise lorsqu'il refusa de lui réveler l'identité de sa femme, mais n'oublierait pas sa question pour autant... Oh que non, il l'entendrait à nouveau, et il y répondrait, ça elle en était sûre. Angélique fit un petit sourire d'excuses alors que Michael lui expliqua que sa vie était une longue histoire, après tout, s'il ne voulait pas en parler, c'était son problème, mais vu comment il semblait perturbé, elle était sûre que ça lui aurait fait du bien.

"Okay... Fais comme tu veux, je t'oblige pas, après tout, c'est toi qui voit. Mais si tu veux parler, j'suis là."

Mais, il ajouta ensuite qu'il lui raconterait tout ça plus tard, ce qui la flatta, ravie qu'il place une telle confiance en elle. Et un large sourire amusé prit place sur ses délicieuses lèvres lorsqu'il continua en disant qu'il n'avait pas tué ses parents.

"Ouai, on sait jamais tu fais bien de le préciser!"

Elle fut interrompue par la sonnerie de son portable... A cette heure ci? Qui cela pouvait-il être? Numéro inconnu.. Evidemment. Une seule personne pouvait l'appeler à cette heure de la nuit. Elle décrocha, la main tremblante en se levant du lit. Elle sortit de la picèe pour se diriger vers sa chambre à elle, en laissant malencontreusement la porte ouverte, Michael pouvait donc tout entendre de sa conversation peu sympathique avec son dealeur.

"Je sais! Mais comment veux tu que je trouve cet argent en si peu de temps?! Oui, et alors? Touche à un seul de ses cheveux, je te garantis que je te tuerai de mes propres mains... Oh bien sûr! Tu espères sincèrement que je vais t'offrir mon corps contre l'effacement de ma dette? Tu rêves là! Non j'ai pas les moyens! Je... Laisse moi tranquille, salaud! Et laisse Samuel en dehors de ça, si c'est moi que tu veux!"

La jeune fille revint sur ses pas en se rendant bien compte que la porte était restée ouverte. Elle raccrocha et regarda Michael avec un air désolé de l'avoir laissé comme ça.

"Désolée, c'était hum... Un ami à moi qui voulait être sur de l'heure de notre rendez vous demain."

Invité

Heureusement qu’elle ne restait pas aussi têtue… En un sens, c’était bien, ça les avaient «rapprochés» mais il appréciait que maintenant, elle soit un peu plus civilisé et toujours aussi belle. Ben quoi ? Ça se voyait, tu l’avais ou pas, il savait qu’elle le savait mais elle semblait plus humble, plus franche qu’au début. Il grimaça légèrement, l’entendre dire qu’elle n’avait plus d’argent pour soi, tout en ayant l’air, ça devait être compliqué… M’enfin, la mode, c’était qu’on voit le plus de peau, donc, forcément, ça
devait pas coûter cher de coton. Mike failli répondre quelque chose, pour l’aider, mais n’en fit rien : il verrait. C’est simple, un peu dérisoire, mais il y
a un peu d’espoir. Si ça pouvait les mener à se revoir…

Et Michael ne savait rien de trop pour son passé, ne s’imaginant pas qu’elle eut pu être mariée à son tour. Hugues espérait seulement ne pas paraître trop stupide, borné ou simplement ennuyant avec «sa vie». Elle était pas sa mère et elle avait pas besoin d’entendre son râlage. Son humour refit surface dans la pénombre autant intérieure qu’extérieure, alors qu’il se contentait de la regarder avec plus de complicité. Et puis, la sonnerie de portable sonna, elle s’éloigna, le laissant seul, mais avec sa silhouette qu’il
pouvait trop bien voir et qu’il pouvait voir la frustration, autant dans les mots que dans le visage.

Samuel et elle,… et la drogue. Oui, quoi, le trio explosif, il imaginait. La harceler avec des questions, il ne le ferait pas, parce qu’il ne voulait pas qu’on lui fasse… et, elle avait des problèmes d’argent, pourquoi pas lui lâcher les baskets. Et puis, pourquoi son Samuel était pas avec elle, à l’aider ? Il aurait fait ça, LUI. Pendant sa conversation, Mike se déplaça jusqu’à la fenêtre, debout, dos à elle, ne voulant pas la déranger, d’autant
plus qu’elle semblait autant troublé que lui de la voir (ou l’avoir ?) plus longtemps. Il acquiesça doucement à ces mots, restant toujours dos à elle, mais pas pour autant froid et distant, la chaleur se faisant plutôt sentir dans sa voix :

- Un très gentil ami, à ce que je peux entendre… T’as besoin d’argent ?

Le jeune homme se retournant, se rappelant qu’elle ne voulait pas donner son corps ni la peau de son petit ami, alors, qu’est-ce qu’elle ferait ? Et puis, il la reverrait, ça ne lui dérangeait pas, très bizarrement, de lui prêter (ou donner son corps ? xD) de l’argent. Il comprenait vite, il était pas stupide et il doutait fortement qu’elle le soit aussi. Et si «Samuel» serait vraiment là, d’abord (à moins qu’il se droguait lui aussi), il pourrait lui dire de moins s’investir dans la drogue et plus… sur lui. Ça rend en forme et c’est gratos. (Et là le « lui» précédant, c’était pas Michael, c’était bien son copain. Mais bon, il se voyait mal lui dire ça à elle, elle le trouverait sans doute bizarre, ou alors plus bizarre qu’il ne l’était.)

- Enfin, j’vais faire le perroquet, mais si y’a quelque chose, ‘suis toujours vivant.

S’excusa ce dernier, se rendant compte, que après tout, il pouvait paraître un peu désespéré à lui passer de l’argent ou alors vraiment gentil ? Et lui, c’était quoi son rôle dans la vie d’Angélique, vous voulez me dire, bon Dieu ?

Angélique resta figée un bon moment, à se demander ce qu'il se passerait le lendemain, jour ou elle allait rencontrer son dealeur et... Enfin vous voyez le truc quoi! A vrai dire, elle avait pourtant l'habitude de vendre son corps, mais là.. C'était différent, elle ne le ferait pas pour de la drogue. A moins qu'elle n'aie vraiment pas le choix, ce qui semblait pour le moment être le cas. La toute jeune femme qu'elle était ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter horriblement, mais la dealeuse qu'elle était se disait que c'était une sacré occasion de racheter ses dettes sans débourser le moindre sous.

Après être revenue dans la chambre, la belle étudiante qui s'était excusée auprès de Michael (pourquoi me direz vous vu qu'ils devaient tous deux aller se coucher! et donc théoriquement, ça ne le dérangeait pas qu'elle parte.. ) le regarda bizarrement lorsqu'il lui propsa de l'argent. Elle se doutait bien qu'il avait tout entendu, mais avait espéré qu'il ne s'en mêle pas. Elle laissa alors s'échapper un soupir de ses lèvres qui ne demandait qu'à retrouver celles de Mike comme réconfort.

"Ecoute, c'est adorable de ta part, mais ça ira. J'vais me débrouiller, c'est pas la première fois que j'dois de l'argent tu sais."

*Bon... En même temps, on m'a jamais réclamé 20 000 $ en cash... Mais quand même!*

Pour Angie, qu'il l'aide, c'était insensé et surtout hors de question. Elle se débrouillait toujours seule et ne changerait pas ses habitudes sous prétexte qu'un garçon craquant lui propose une aide finançière. De toutes façons, elle doutait sérieusement qu'il possède l'argent dont elle avait besoin!

"T'inquiète, ça ira. Et pis.. Pourquoi tu t'inquiètes là hein? Y a pas de quoi et surtout... On se connait pas vraiment, ça te prend souvent de passer ton argent aux inconnues?"

Puis, elle s'approcha de lui, déposant un doux baiser sur ses lèvres, mêlant sa langue à la sienne très tendrement. Puis, elle se recula un peu pour pouvoir lui souffler:

"Tout ce dont j'ai besoin pour le moment, c'est pas de ton argent.. C'est de toi."

Invité

Lui-même n’avait pas l’habitude de se mêler de ce qu’il ne lui regardait pas, ayant l’habitude défaire son job, alors que les autres faisaient le sien. Peut-être simplement le fait d’avoir entendu qu’elle vendrait son corps lui déplaisait, mais ça, ça lui déplaisait pour chaque femme. Ben oui, ‘fallait être con pour dire que c’était normal et moralement correct ou alors que ça arrangeait.

- C’est pas adorable, c’est juste gentil.

Et puis, ce serait si fâcheux s’il lui arrivait quelque chose… Michael se gratta la nuque à cette pensée, tandis que sa conscience protégeait déjà Angie. Toutefois, il voulait garder son rôle de mari, car sinon, il ne garderait pas ses mains de son côté, ses secrets pour lui, il le savait, juste à la manière dont elle le regardait. L’étudiant fondait sur place, tout en sachant qu’il s’interdisait quelqu’un qui était aimé par quelqu’un. Et puis il ne l’aimait pas, on n’était pas dans un soap américain.

- T’as pas dis que je pouvais te faire confiance ?

Sa voix s’était faibli, au fur et à mesure que la brunette s’était approchée de lui, et que ses lèvres s’étaient arrachées tendrement des siennes. Cette douceur, elle venait d’où ? Il ne pouvait plus accuser la drogue, mais peut-être la fatigue. Oui, la fatigue, sûrement. Leurs langues s’apprivoisant leurs bouches se séparèrent lentement. Il ne savait plus quoi en penser. Ses lèvres esquissant un affectueux sourire, ses sourcils se froncèrent légèrement, en entendant sa phrase, sa voix si calme, qui l’entraînait… Il
secoua légèrement la tête, mais savait qu’elle avait déjà de l’emprise sur lui et entreprit ;

- Tu viens pas juste de dire qu’on se connaissait pas beaucoup...?

Mike soupira doucement, sa respiration allant aux côtés de Miss Steward sans pour autant qu’il ne l’embrasse. La loyauté, il pensait toujours l’avoir pour quelqu’un et, entendant ses paroles il ne pouvait que se penser chanceux, tellement chanceux au fond, il pouvait bien en profiter, ne pas penser à elle, à son passé, à son présent. Mais, il était intelligent et il trouvait que tromper, c’était malsain. Lui, il n’avait rien à se reprocher, mais bizarrement, il lui fit la reproche pour elle, et elle, elle devait bien
se douter que cette bague n’était que du bluff à ce moment, vu qu’il avait
l’air d’être bien conscient ;

- Et je suis trop «adorable» pour briser quelque chose, avec quelqu’un d’autre… Et puis, si c’est que tes hormones, retiens-toi…

*J’suis méchant ou gentil quand je fais ça ?*

Mike releva ses yeux jusqu’aux siens, alors qu’il s’attendait à une réprimande, des questions pour lui aussi, et puis, de quoi se mêlait-il ? Il était trop adorable pour leur faire ça à tout les deux, trop adorable pour ne pas être coupable après. Un sourire trop triste décora ses lèvres, alors qu’il regardait ailleurs, pas elle, il savait qu’elle savait (oulà, compliqué) qu’elle l’avait pour lui. Seulement, pas à la première occasion, pas parce qu’elle disait qu’elle le «voulait»… Pour une des rare fois dans sa vie, son cœur se serra, alors qu’il taponnait maladroitement sa bague de mariage. Il était chanceux, elle était séduisante et elle lui plaisait,...

Angélique n'aurait jamais cru que cette rencontre se serait prolongée de cette façon, sinon il était clair qu'elle aurait tout fait pour qu'elle n'aie pas lieu! Non pas que la compagnie de Michael lui déplaisait, bien au contraire même. Et c'était justement ça le problème. Bon, même si ça ne faisait que quelques heures, elle ne voulait pas s'attacher à lui, et finalement, l'idée qu'il dorme dans la chambre de son colocataire n'était peut-être pas une si bonne idée que ça. Et pourtant, elle ne le virerait pour rien au monde, se savoir seule ici après le coup de fil terrifiant qu'elle venait de recevoir, c'était impossible. Elle voulait avoir quelqu'un près d'elle, comme une enfant qui a besoin de son nounours pour s'endormir avec un sentiment de sécurité. Et c'était quasiment la même chose, à la différence près que le nounours en question lui plaisait...

"Bien sûr, tu peux me faire confiance, mais bon... Personnellement je prêterai pas mon argent à presque un inconnu sous prétexte qu'il a des problèmes. Quoique peut-être... Malgré le peu que je possède, je l'aurai peut-être fait..."

Uniquement pour toi, voulut-elle rajouter, mais elle préféra de loin se taire que de dire une annerie pareil! C'est sûr qu'ils ne se connaissaient pas vraiment, mais ça n'empêchait pas Angie de fondre devant les sourires et regards du beau jeune homme... Ce pourquoi elle l'embrassa une nouvelle fois d'ailleurs, puis il lui fit remarquer qu'en effet, ils étaient presque inconnus l'un pour l'autre. Elle ne put retenir un sourire amusé, suivi d'un soupir et revint s'assoir sur le lit de son colocataire.

"Je sais qu'on se connait pas. Mais si tu m'en disais un peu plus, histoire qu'on fasse connaissance? Enfin, sauf si t'as pas tant envie que ça de faire connaissance, et que tu préfères dormir."

S'en suivi un long baillement qu'elle essaya de taire avec sa main. Elle se releva finalement, et avança à pas rapide vers Michael pour venir lui faire un baiser sur la joue, ou plutôt au coin des lèvres. Puis, se dirigeant vers la porte de la chambre, elle ajouta sans prendre la peine de se retourner:

"Bonne nuit Michael. Si t'as besoin de quoi que ce soit, je suis dans la chambre d'en face."

Sans rien dire de plus, elle sortit de la pièce et se mit assise sur son lit d'ou elle pouvait facilement appercevoir Michael. Retirant ses chaussures, puis ses soquettes elle ne fermait pas la porte. Pourquoi? Ce soir, elle ne se sentait pas en sécurité, mais Michael était là.. Elle préférait pouvoir le voir, pour se rassurer en quelques sortes.

Invité

Michael voulait qu’elle finisse par la remercier, pas par le «punir» (ce qu’il pressentissait comme faux tout de même…) et ne voulait pas gâcher quelque chose, avec quelqu’un, comme il l’avait si bien dit, entre le calme l’hésitation et la nervosité. Alors qu’il avait encore le goût de ces lèvres, qu’il voulait au fond dévorer tendrement, Angélique s’assit donc plus loin de lui, en lui faisait penser, que peut-être ils voulaient en savoir un peu plus sur l’autre…

Car, oui, elle l’intriguait, autant qu’il l’intriguait, mais ce n’était pas ce qu’il voulait faire. Hugues voulait rester discret, pas ne pas trop prendre une grande place dans sa vie (ce qui semblait faire tout de même, indirectement…) et il ne répondit pas, préférant de loin de rester secret pour un jour que découvert, même aux yeux brillants d’Angie. La jeune femme s’approcha de lui, de ses lèvres en y laissant une trace trop sensible, trop tendre, qu’il ne croyait pas mériter. Ses lèvres effleurant à peine les siennes, ils se séparèrent bientôt, à contrecœur.

Elle ne dit rien à ses paroles concernant ses amours et continua son monologue, sa vie restant alors un mystère pour la sienne aussi. Ils étaient ex-æquo, maintenant ? Il dit copieusement à son tour quelques mots ;

- Moi aussi… Bonne nuit.

Alors qu’elle était dans sa chambre, lui dans la sienne, il s’affaissa doucement contre le lit, regardant avec tendresse sa bague pour ensuite regarder l’heure. Son regard remonta jusqu’à l’entrouverture de la porte, ses yeux rencontrèrent les siens timidement, ne les fuyant pas pour autant.

Michael défit le lit, enleva ses chaussures, essaya de s’y endormir, encore tout habillé. Hugues paraissait réfléchir, dans la pénombre, tout juste à quelques pas d’elle, mais laissait aller ses pensées, ne sachant plus quoi en faire. Tentant encore quelques coups d’œil vers sa chambre, il se releva, en quête d’une douche, histoire de dire que la randonnée nocturne avait laissé son odeur, le jeune homme parcourant «leur» dortoir à pas de loups. Quoi ? Y’avait seulement une toilette, les douches, ils disaient qu’elles étaient publiques. L’administration trouvait de bonnes raisons pour… M-m, gêner Michael, on va dire. Passant devant la chambre de la belle, ses yeux furetèrent la pièce quelques instants, alors que pensant qu’elle dormait déjà, il retourna vers sa chambre.

En effet, Michael semblait vouloir préserver une part de mystère sur sa vie, ce qui ne faisait qu'en rajouter à son charme naturel. D'habitude, Angélique préférait tout savoir, mais là... Là, ça ne la dérangeait pas plus que ça de ne pas le connaitre très bien. Allez savoir pourquoi, mais elle trouvait que c'était plus amusant de découvrir ses secrets par soi même. Car malgré qu'elle aimait beaucoup le mystère qui entourait le jeune homme, elle ne cessait de se poser des questions auxquelles elle aurait aimé avoir des réponses... Et ce n'était certainement pas en exprimant ses doutes qu'elle en saurait plus!

Un goût de trop peu se fit sentir alors qu'elle l'embrassait sur la joue, mais elle ne fit rien pour y remédier, pensant qu'il valait mieux essayer de dormir plutôt qu'essayer de comprendre Michael. Une fois dans sa chambre, elle retira ses vêtements, sans se soucier de la présence du jeune homme en face d'elle, puis enfila un long maillot d'homme qu'elle prenait en tant que robe de nuit. La lumière éteinte, Angélique se coucha en repensant à cette étrange rencontre et se recroquevilla. C'était comme ça quand elle n'était pas rassurée le soir... Ce qui arrivait souvent, mais ce soir plus que les autres jours. Lorsqu'elle entendit un bruit, elle sursauta, alors que ce n'était que Michael qui se levait pour je ne sais quoi. Lorsqu'il repassa devant sa porte, visiblement déçu de ne pas avoir trouvé son bonheur, elle lui dit d'une petite voix:

"Michael.. Tu... Euh... J'ai pas envie de dormir toute seule..."

Bizarrement, elle avait eu du mal à lui demander ça, alors que pourtant, elle ne comptait rien faire du tout, juste dormir rien de plus! Mais c'était gênant quand même... Elle n'avait pas trop osé, et espérait une réponse positive de peur d'être ridicule. Mais elle se ravisa en réalisant que sa demande était beaucoup trop déplcaée et de peur qu'il la prenne pour une folle.

"Nan... Oublie c'que j'viens de dire, c'était stupide.."

Invité

Le plancher craqua sous ses pieds, réveilla ou alors avertissant la brunette et il entendit sa voix, plus faible qu’en plein jour, sûrement fatigué, autant que la sienne. Alors que, dans la pénombre, Angélique ne pouvait pas voir le sourire amusé et gêné de Michael, le jeune homme passa par le cadre de porte, pouvant la voir à présent. Il ne put que fondre en entendant sa voix et son corps n’attendait que de dormir, n’ importe où mais pas n’importe quand, juste là. Ses paupières faiblement ouvertes, il se passa la main dans les cheveux, ni pour se donner l’air mais un peu de contenance ou le peu dont il bénéficiait.

Le fait qu’elle l’invite comme ça, qu’elle s’excuse après était vrai, bizarre, mais tellement… tellement, mignon. Et c’était la première à savoir qu’il n’allait pas la «toucher». Malgré sa négation, il s’approcha d’elle, s’asseyant sur le lit.

- J’ai confiance ..

Murmura ce dernier, sa main remontant les couvertures de son lit aux mains d’Angélique, souriant doucement. Tandis que ses lèvres ne demandaient qu’à être proche des siennes, il se leva, la nuit lui donnant sûrement de mauvaises idées et resta longuement dos à elle, entendant son souffle dans le silence qu’ils laissaient. Mais peut-être qu’elle avait seulement besoin de la présence d’un homme en qui elle avait confiance, juste là, et lui… Son corps s’affaissa contre le mur, tandis que ses paupières se levèrent.

Michael se mit donc à ses côtés, dans le lit, ne sachant pas c’était ses propositions qui fondaient en lui ou elle qui lui donnaient des idées. Remontant son oreiller pour rester assis (quoi, couché à côté d’elle ?) à côté d’elle, il la regarda longuement avant que ses paupières se referment à nouveau…

Alors qu'Angélique fermait doucement les yeux en se disant qu'elle avait franchement l'air d'une pauvre petite fille sans défense qu'elle était en réalité d'ailleurs, Michael passa le cadre de la porte et elle releva les yeux vers lui. Mais jamais elle n'avouerait que seule, elle n'était rien et qu'elle avait constamment besoin de compagnie pour se sentir aimée. Et Michael lui apportait cette compagnie, pour la soirée du moins. Lorsqu'il s'assit sur le lit, elle le regarda comme si elle ne lui avait rien demandé, assez étonnée mais agréable surprise qu'il accepte. C'est vrai, il aurait pu (dû ?) refuser! Ils s'étaient embrassés, et maintenant, Angie lui demandait de venir dormir près d'elle, il risquait fort de se faire des idées. Mais il n'aurait pas forcément tort en même temps, il lui plaisait beaucoup, et une nuit avec lui serait forcément agréable. Qu'ils dorment ou pas.

"Merci Michael... "

Il se leva alors, Angélique n'y prêta pas vraiment attention, jusqu'à ce qu'il revienne et reste assis. Elle se tourna vers lui, puisque jusqu'à présent, elle lui tournait le dos et rouvrit doucement ses paupières. Elle lui fit un petit sourire, et glissa sa main dans celle du jeune homme. Ce dont elle avait besoin? Qu'il la prenne dans ses bras, qu'il la rassure, qu'il lui dise que tout allait bien... Elle se mit donc elle aussi en position assise pour venir (contre le gré de Michael? ) se blottir dans ses bras, sans dire un mot.

Invité

Oui, ce devait être la fatigue mais pas la lâcheté qui l’avait envahit. Et puis, même sous ses airs de droguée (de prostit.. ?) et de «méchante», elle était pas mieux que lui, dans le sens ou, ils étaient corrects, ou bien,
ils le paraissaient, à rester sages, dans sa chambre. Le remerciant, il lui
sourit faiblement, alors, que, de proche, même dans l’obscurité, il pouvait
voir ses traits, les deviner.

*Ça fait plaisir..*

Tandis que les paupières de Michael se fermèrent doucement, il sentit le matelas bouger, et Angélique se blottir dans ses bras, alors qu’ils étaient côtés à côtés. Les paupières de Mike se relevèrent aussitôt, pas seulement surpris, mais aussi séduit, alors qu’un de ses mains parcouraient doucement son dos et que l’autre avait trouvé refuge dans la sienne.

Au fait, de quoi la réconfortait-il ? Pour le passé, ou le futur, demain ? À la même hauteur qu’elle, et pris d’un tremblement léger, son visage effleura le sien. Personne ne pouvait les voir… Ses lèvres effleurèrent tendrement les siennes et son front s’affaissa contre celui d’Angie, alors qu’ils se berçaient, par la fatigue ou… Trop de point de suspensions, Rho là là !

Surprise de sentir la main de Michael passer doucement dans son dos après qu'elle se soit blottie contre lui, Angélique ne put retenir un soupir. Soupir de quoi? Peut-être de lassitude, car elle en avait assez qu'on la voit toujours de la même manière (la droguée qui était en elle..) et que seul ce jeune homme réussissait à voir autre chose. Peut-être aussi que c'était un soupir de bien être, tellement elle se sentait bien en cet instant qui aurait dû selon elle, durer une eternité. Le temps semblait s'être arrêté, et, comme si plus rien n'avait d'importance, Angie ne voyait que lui, et ne pensait qu'à lui. Elle ne savait absolument pas ce qui allait se passer, et à vrai dire, s'en contrefichait. Tromper Samuel était peut-être la chose la plus odieuse qu'elle puisse lui faire, mais c'était plus fort qu'elle... En revanche, elle n'aurait jamais fait ça avec un autre que Mike.

Mais Angélique n'était pas au bout de ses surprises, au contraire! La jeune femme, toujours blottie contre Michael, ne comprit absolument pas pourquoi son coeur se mettait à battre aussi vite lorsque les lèvres de Mike effleurèrent les siennes. Pourtant, ils n'en étaient pas à leur premier contact, mais les autres fois, c'était elle qui l'avait embrassé... Non vraiment, quelque chose ne tournait pas rond chez les deux jeunes gens. Michael, qui portait une bague mais qui refusait de dire un mot concernant la femme qu'il aimait et Angélique... C'était surtout dans sa conduite, celle qui allait suivre. Et aussi le fait qu'au début, elle paraissait sûre d'elle, et maintenant était au bord des larmes dans les bras d'un -presque- inconnu.

Angie recula vivement la tête, plus par reflexe qu'autre chose. Non pas qu'elle n'avait pas envie de l'embrasser une nouvelle fois, loin de là! Mais... Ils étaient sur un lit, dans le noir, et ça pouvait facilement dégénérer, ce que finalement Angélique ne souhaitait pas. Sam comptait pour elle, mais à bien y réfléchir, elle s'attachait un peu trop à Michael aussi! Finalement, après quelques secondes de réflexion, elle passa sa main dans la nuque de Mike et la lui caressa doucement avant d'approcher lentement son visage du sien, de façon à sentir son souffle chaud sur ses lèvres.

Invité

Oui, forcément, il allait lui dire un beau jour que cette bague ne valait rien, rien de plus qu’un séjour en prison… Mais, il voulait lui dire évidemment, que, il n’était pas marié. Peut-être qu’elle le savait déjà ou alors peut-être qu’elle pensait, que théoriquement tous les deux étaient infidèles, ce que Michael n’avait pas la figure à faire régulièrement.

Quoi qu’il en soit, peut-être que son manque d’énergie l’avait concrétisé à ne plus cacher ce léger désir que Mike tentait sur elle. Ou alors, vraiment fatigué, vraiment éperdu. Angélique retira sa tête de contre la sienne, et Michael ne sut pas s’il devait retirer ou la coller à lui. Ses dents mordirent douloureusement l’intérieur de ses joues, ne sachant plus. Et heureusement, il n’eut pas à se faire à l’ultimatum, qu’il sentit ses doigts
contre sa nuque, une respiration contre la sienne, alors qu’ils dégustaient le
moment comme un péché mignon. Car oui, -toujours théoriquement-, ils n’étaient pas supposés être là, comme ça, contre l’autre, il y avait forcément quelqu’un d’autre dans leur vie, qu’il soit fantôme ou en chair.

Il ne savait plus comment prendre cette affection, cette tendresse qui passait mieux par leurs lèvres que leurs mots respectifs, mais il continua –lâchement ?- à l’embrasser, cela lui plaisant tout de même que devoir faire la morale, de devoir faire la tête, le chieur, le marié quoi.

Tandis que leur étreinte se transformait progressivement en autre chose, les lèvres de l’américain se glissèrent dans le cou de cette dernière, ne s’en rendant pas compte sur le vif. Gaffer ? C’était quoi l’erreur? Enfin, la tête de Hugues changea de direction, s’incrustant dans le creux de son épaule, s’excusant, voyant bien qu’il la troublait peut-être trop;

- J-Je… Désolé, je ne voulais pas..

Sa voix se tut dans la noirceur, alors que son souffle se retrouva juste à côté de sa peau si douce, qu’il conserverait encore les souvenirs… Et puis, qu’est-ce qu’il avait depuis quelques minutes à devenir un semblant de romantique, un semblant trop beau, pas vrai, de la vie ?

De toutes façons, qu'il lui dise ou non que sa bague n'était que du bluff, elle le découvrirait. Elle ne savait pas comment, mais elle le ferait. Et sachant que la détermination était une des qualités principales de notre belle jeune fille, elle ne laisserait pas tomber aussi facilement. Enfin, elle se doutait bien qu'il cachait quelque chose. Déjà, il refusait de lui parler d'elle, et en plus... Bah il n'avait pas vraiment une tête à tromper sa femme... Et là, de toutes évidences, ça ne le dérangeait pas.

Dans la tête d'Angélique, tout se bousculait. Peut-être que la femme de Michael était morte, et qu'il ne souhaitait pas en parler, ce qui expliquerait le fait qu'il porte sa bague mais se laisse embrasser par Angie... Ou peut-être qu'il la portait uniquement pour ne pas que les jeunes filles le draguent, ce qui apparemment, avait raté.

Toujours est-il qu'il sembla surpris et peut-être même déçu de voir la tête d'Angélique se reculer ainsi. En revanche, elle revint l'embrasser, et ce fut un moment qu'elle dégusta autant que leurs autres baisers, de plus en plus agréables d'ailleurs. Etrangement, il est vrai qu'ils étaient tendres l'un envers l'autre, et se le montraient plus par des gestes qu'autre chose. Même Samuel ne l'avait jamais vue ainsi... Aaah... Il ne fallait pas qu'elle commence à les comparer, Samuel étant l'homme de sa vie et Michael... Comment le considérait-elle au juste? Une aventure de plus? Probablement... De toutes façons, il ne pouvait rien être d'autre, elle sortait avec Sam, et ne devait pas regarder les autres de la même façon que lui... Mais il était pourtant rare qu'elle accorde autant de tendresse à l'un de ses amants.. De plus, aucun ne l'avait regardée comme Michael la regardait, et personne n'avait été aussi gentil, adorable. Autre point non négligeable, il était le premier depuis qu'elle était avec son petit ami. Toutefois, elle ne cessait de se demander si tout cela avait une signification.

Tandis que leur étreinte prenait une tournure qui ne laissait pas Angélique indifférente, elle sentit soudain les lèvres du jeune homme glisser sur son cou, et il réussit même à lui arracher un frisson tellement c'était agréable... Mais elle se doutait bien qu'il n'irait pas au bout, il était sûrement effrayé par tout ça, tout autant qu'elle. Seulement, lorsqu'il s'excusa, il fit une remarque qui vexa un peu la jeune demoiselle. Oui, okay, elle était susceptible et alors?

"Tu ne voulais pas? Je comprends.. Ouai... Moi non plus je voulais pas. Bref, on n'a qu'à... Oublier tout ça."

Oh non, elle ne l'oublierait pas naturellement! Et évidemment, elle mentait, elle avait envie de partager un moment fort avec lui, mais préférait se persuader du contraire, trop effrayée de ce qu'il pourrait se passer s'ils couchaient ensemble. Par la suite, avoir des sentiments et tout... Non, ça ne l'enchantait pas tellement. C'est ce qu'il s'était passé avec Drew, et elle ne souhaitait pas vraiment réiterer l'expérience. Elle ajouta finalement d'une voix hésitante après s'être reculée afin de couper tout contact physique entre eux:

"Tu... Tu d'vrais peut-être retourner dans ta chambre. J-j.. J'veux pas briser ton couple tu vois... T'es quand même marié, alors bon..."

Invité

(Pourquoi ça fait ça en gras au début?... M'enfin, j'ai fais avaçer les trucs ^^)

Et oui, lui il le savait, il allait lui dire, un jour, la vérité. Quoi que dans tout cela il n’avait pas pratiquement «menti» et que ses lèvres s’étaient laissés entraînés bonnement par les siennes, qu’il l’ait voulu ou non et qu’elle s’en soit foutu ou non. Car, oui, évidemment, maintenant ça ressemblait entre une amourette de passage et un «refusement» trop sérieux. Il la changeait, mais ne savait pas comment, ni pourquoi. Il n’avait pas été extraordinaire, seulement lui, et savait qu’il gâchait souvent bien des affaires mais continuait des affaires plus compliqués. Michael continua ses baisers vers son cou, chose qu’il aurait normalement continué même avec sa gêne, sachant qu’ils en mourraient d’envie (et qu’il ne voulait pas qu’ils se suicident) mais il s’arrêta rapidement, se rendant compte que, premièrement, ces intentions n’avaient pas été de détruire quelque chose qui semblait réellement exister de son côté.

Il aurait voulu, mais il ne pouvait plus… Essayant d’effacer toute cette tendresse échangé en fermant les yeux douloureusement, Michael répéta ses derniers mots, qui semblait trop logiquement impossible ;

- Oui, oublier ça…

Mais pas nécessairement, elle. Bon, mais ça, c’était eux qui se disaient ça, pour l’autre, et qu’il ne voulait pas nécessairement qu’il sache par des mots. Car, bon, dans son regard, il pensait que l’effet était déjà passé, qu’ils savaient déjà que… bon, l’autre était pas mal sur tous les plans. Elle lui proposa donc de s’en aller, gentiment et il retint une moue, un sourire trop triste pour cacher son désagrément. Pourquoi avait-il affreusement
le goût de lui dire que non il n’était pas marié ? Le jeune homme soupira,
essayant de cacher le regret dans ses pupilles ;

- Oui, t’as raison…

C’était rationnel, logique et il valait mieux se coucher, s’endormir, oublier tout cela. L’étudiant se leva du lit et sortit de la chambre sans chichi, dans un silence qu’il avait peut-être prédit depuis qu’il l’avait vu se dévêtir depuis sa chambre… -Cochon, va !- Stupidement, sa voix trancha la porte jusqu’aux oreilles d’Angie, murmurant dans la pénombre :

- Fais de beaux rêves…

Sachant qu’elle ne pouvait plus le voir, il grimaça, se trouvant stupide, con, trop «homme» de s’être laissé porté doucement dans un jeu qu’il avait engendré et qu’elle avait commencé depuis des heures. Il s’endormit donc dans le lit de son colocataire. Et puis, ce ne fut que de longues heures après cet épisode déroutant qu’il entendit des pas dans le dortoir et que ses yeux s’ouvrirent lentement, faiblement et que Mike aperçut Angélique dans le couloir, alors qu’elle-même l’observait. Et puis, y’avait pas grand-chose à voir, à part un gars avec une barbe de maintenant deux jours, et des vêtements sur lui. –Donc, rien d’extraordinaire non plus-

Il aurait voulu faire comme dans les films, s’éclipser, ne pas la déranger, laisser planer le mystère jusqu’à leur prochaine rencontre, mais il avait été dépassé par les moments de hier (enfin, d’aujourd’hui très, très tôt).

Et maintenant? Que devait-elle faire? Qu'allait-il se passer le lendemain? Qui était la femme de Michael? Pourquoi réussissait-il à l'apprivoiser alors que Samuel n'y était jamais parvenu? Toutes ces questions qui trottaient dans sa tête allaient finir par la rendre folle, elle n'en pouvait plus. Autre question. Que ressentait Michael à ce moment même? Peut-être qu'il était comme elle: la peur, la tristesse, le regret, et en même temps, un incompréhensible besoin de tendresse. Elle qui n'en avait jamais eu dans sa vie avait maintenant en face d'elle quelqu'un capable de lui donner ce qu'elle avait toujours voulu inconsciamment.

Bizarrement, lorsqu'il répéta "Oui, oublier ça…" , elle sentit qu'il n'était franchement pas convaincu et qu'il ne l'oublierait pas aussi facilement. Pourtant, cela serait tellement plus simple si tous deux pouvait reprendre dès le début et que Michael ne s'arrête pas pour aider la jeune fille! Malheureusement, c'était bel et bien impossible, ils avaient eu envie de s'embrasser, et maintenant que c'était fait, ils ne pouvaient plus reculer...

Alors que Mike sortait de la chambre en lui souhaitant une bonne nuit, Angélique se recroquevilla en soupirant et se tourna plusieurs fois avant de réaliser qu'elle ne dormirait probablement pas de la nuit. Pourquoi? A cause en partie de la menace qu'elle avait reçu il y a peu, mais... Ce n'était pas le plus important pour elle, ce n'était pas la premère fois de toutes façons! En revanche... Non, décidémment, encore et toujours lui. Il l'avait embrassé, et ça la troublait vraiment. Que devait-elle comprendre? Il était censé être marié, mais n'avait pas l'air de s'en soucier. Quoiqu'un peu quand même, il avait refusé d'aller plus loin avec elle.

Quelques heures passèrent sans qu'Angélique ne parvienne à trouver le sommeil. Elle tournait dans son lit, réfléchissant, pleurant même parfois, et finalement décida de se lever pour aller boire. Elle passa donc devant la chambre ou dormait Michael, et s'y arrêta, sans vraiment savoir pourquoi. Elle ne remarqua pas de suite qu'elle l'avait reveillé, l'obscurité l'empêchant de voir quoique ce soit. Mais lorsqu'elle s'en apperçut, elle rougit en se trouvant vraiment idiote, elle devait avoir l'air stupide.. Décidémment, il la déstabilisait vraiment... Elle eut du mal, mais parvint tut de même à articuler d'une voix tremblante:

"D-Désolée je voulais pas te réveiller... Euh... Bah.. Je te laisse dormir alors..."

Et pourtant, elle avait tant envie de goûter une nouvelle fois au plaisir de ses baisers, qu'il la prenne dans ses bras, qu'il dorme près d'elle... Mais elle secoua la tête pour chasser toutes ces idées pas franchement... Logiques et tourna le dos, mais néanmoins, elle ne retourna pas dans sa chambre et resta plantée là..

Invité

C'était donc à une heure matinale qu'il entendit des pas. En effet, même si elle était gentille (trop?) , il dormait quand même chez quelqu'un et n'était pas encore dans ses affaires, même à l'université. Une première nuit volé chez elle, donc. Vu sa fatigue pour le voyagement, Mike s'endormit rapidement mais ce n'en était qu'un bon début. Car les cauchemars qu'il fit étaient plus inhabituels, la plupart du temps causé pour de la nourriture largement trop épicée, mais pas là.

Ses paupières s'ouvrirent donc, lentement, alors que peu à peu, même avec les stores fermés, l'obscurité encore présente vers les cinq heures du matin, il découvrit Angélique sur le cadre de porte. Au son de sa voix qui allait être comme le sien, comme une murmure tremblante, l'américain frissonna, et entreprit;

- Ça va, j'fais ma meilleure nuit non plus...

Michael soupira doucement, sachant bien que ce n'était ni sa nourriture digéré, ni le matelas ou même l'oreiller qui l'empêchait de dormir comme il le faut. La voyant que la belle restait là, attendant Dieu-sait-quoi, il la questionna de même, stupidement, sachant bien que oui, sinon elle ne viendrait pas là, à quelques mètres de lui...;

- Même chose?

Et Mike avait la même idée qu'elle, coquinement, et justement de la voir proche de lui. Complice, il fit signe de grimper sur le matelas en son compagnie discrètement, hésitant à le dire, à dévoiler ses dires. Ben quoi? Tant qu'ils dormaient, ils pourraient "dormir" ensemble. Hugues hocha la tête négativement dans le noir, se sentant comme un homme en manque. Et puis, c'est vrai, ça faisait plutôt longtemps... Le newyorkais sourit avec mélancolie, se grattant la nuque, se sentant aussi bête que secrètement désireux qu'elle vienne là, alors qu'il se mettait sur le côté opposé du lit et qu'il lui laissait de la place.

Toutefois, il enchaîna, trouvant que ça leur donnait trop d'idées, et qu'il voyait sa tête certes toujours belle mais aussi confuse que la sienne;

- Des soucis?

Quel sujet de conversation réconfortant et protecteur, s'en en restait aussi gênant pour lui.

Angélique se sentait tellement mal à l'aise.. Cette situation était très stressante, sentir un homme dont on avait clairement envie couché dans un lit et qui lui demandait en plus de venir le rejoindre.. Bon okay, pour tout personne "normale", ça n'aurait pas été vraiment un problème. Sauf qu'Angie était tout sauf normale, elle n'aimait pas qu'un homme puisse la controler d'un regard, d'un sourire.. Et n'oublions pas, un détail non négligeable, elle n'était pas célibataire... Et même si elle l'avait été, elle aurait préféré ne pas connaitre Michael. Ca pouvait paraitre méchant à dire comme ça, mais c'était trop difficile de résister à quelqu'un tel que lui.

La jeune française hésita quelques instants avant de se retourner pour venir s'assoir sur un bord du lit, en évitant soigneusement le regard de son invité. Elle avait franchement du mal à assumer ce qu'elle avait montré il y a quelques heures, espérant que tout cela ne fut qu'un mauvais rêve et qu'elle n'allait pas tarder à se réveiller. Seulement, c'était loin d'être le cas...

"Disons que je pense pas que j'vais beaucoup dormir cette nuit.. Enfin vu l'heure qu'il est de toutes façons."

N'y voyez aucun sous entendu, elle n'allait pas dormir simplement parce qu'elle réfléchissait trop! Non pas qu'elle comptait faire quoique ce soit d'autre! Même si elle en avait envie, Mike lui avait clairement fait comprendre que lui non, alors elle ne ferait rien pour le contre dire. Habituellement, elle aurait tout fait pour le convaincre, mais cette rencontre n'avait rien de banale. Alors qu'il lui demandait si elle avait des problèmes, un sourire ironique vint prendre place sur ses lèvres. Elle détourna le regard, puis prit place dans le lit en s'y allongeant, sans plus prêter d'attention au jeune homme. Angélique hésitait, devait-elle lui dire que c'était à lui qu'elle pensait et que c'était ça qui l'empêchait de dormir?

"Nan aucun. P'tet la drogue qui fait encore son effet, mais vu l'heure je pense pas. Faut croire que j'suis un peu insomniac."

Elle n'ajouta rien de plus et se tourna sur le côté, pour mieux regarder Michael. A quoi pensait-il en ce moment même? Un silence pensant s'installa, et c'en devenait pénible, elle décida de le rompre pour lui retourner la question.

"Et toi? Qu'est ce qu'il t'empêche de dormir?"

Il pensait peut-être à sa femme, au fait qu'il venait de faire une connerie qu'il regrettait. Ou peut-être pas... A vrai dire, Angélique penchait plus pour la première solution, mais qui sait? En tout cas, elle était loin de penser à Samuel ce qui pouvait paraitre étrange pour quelqu'un d'amoureux..

Invité

Plus ça allait, plus il se sentait défaillir, alors que même si elle évitait soigneusement son regard, des mots précipités voulant s'enfuir de sa gorge, rapidement, furtivement, dans l'obscurité, juste avec elle, juste elle le saurait. Ça lui brûlait progressivement les cellules grises, alors qu'Angie s'installait sur le lit.

La raison qu'elle émit était pas originale, peut-être vrai, ou alors son rendez-vous d'aujourd'hui la terrifiait. On sait jamais... Et il ne se faisait pas trop d'idées sur son compte, alors que dans la pénombre, Michael observait le visage de cette dernière. Enfin, elle lui renvoya la question et il répondit la pareille, à un détail près;

- Même chose, c'est tout nouveau pour moi...

Nouveau pour lui? Bon, théoriquement, ça pouvait parraître comme l'école, le campus, mais en profondeur, c'était directement Angélique qui était de plus en proche de lui, qui contrôlait ses frissons, autant que là, il regardait ses lèvres mélancoliquement. Oui, elle avait sûrement mieux que lui et il devait quelqu'un qui contrôlait à merveille son coeur, son âme... Et puis, qu'est-ce qu'il avait à retomber dans un romantisme impossible, pour elle, pas pour lui, parce que légalement, il était célibataire?

Et là, sur le qui-vive, Mike failli dire que son petit ami avait de la chance. Pas de la chance qu'elle se drogue, mais simplement, cette affection qu'elle devait lui communiquer à lui aussi, vu qu'elle le faisait pour un plus-trop-inconnu-qui-ne-tarderait-pas-à-lui-avouer que..

*Non, je ne suis pas marié, Angélique...*

Il grimaça , se rendant compte, que même lorsqu'il se pratiquait de cette manière indirecte, il sentit les doigts contre les siens, sa main étant venu chercher la sienne, comme pas habitude.

Allongée sur le lit en se demandant encore ce qu'elle faisait ici, pourquoi elle s'était levée et ce qui faisait qu'elle était venue s'installer près de Michael, elle évitait de le regarder, pour une simple raison. Elle ne voulait plus succomber à la tentation, qui était depuis quelques instants plus forte que jamais. Bon, le fait d'être allongée dans le même lit que lui ne l'aidait pas aussi, mais qu'y pouvait-elle? Angélique avait besoin de le sentir près d'elle, de sentir son corps collé au sien, d'entendre ses mots doux...

Alors qu'elle lui renvoyait la question, il lui donna une réponse qui avait de quoi la laisser perplexe... Qu'entendait-il par là? Voulait-il parler de l'université? Ou bien... Non, Angélique n'aurait pas l'orgueuil de penser qu'il s'adressait à elle! Après tout, qu'est ce qui était nouveau? Elle n'avait rien d'exceptionnel, et puis, il était marié, et devait forcément aimer sa femme, qui lui donnait probablement le double de ce que lui apportait la jeune française.

"Attends... L'université, c'est nouveau pour moi aussi, du moins Harvard, mais ça m'empêche pas de dormir!"

Mais soudain, elle se figea, comme si elle venait de voir quelque chose qui l'intriguait sur le visage de Michael. Il regardait ses lèvres avidement, mais Angie ne put que tourner la tête en espérant lui sortit cette idée de l'esprit. Il ne devait pas et elle non plus. Il semblait pensif, comme si quelque chose le tracassait, et Angélique, d'un naturel curieux, ne put s'empêcher de lui demander sur un ton qui se voulait tendre et compréhensif:

"Qu'est ce qui va pas? J'crois qu'on est.. Assez proche pour que tu me dises ce qui te tracasse comme ça!"

Elle sentit les doigts de Mike effleurer sa main, lui procurant un doux frisson qui remonta le long de son bras. Son regard plongeant dans le sien, elle approcha doucement ses lèvres des siennes pour finir par lui souffler sans pour autant l'embrasser:

"Embrasse moi Michael..."

Invité

Sa respiration fit un bond, alors qu'Angélique, largement plus consciente que droguée, comprenait ses paroles mystifiés. Lui-même, voulait ou ne voulait pas différement de lui. Comment li dire que bon, ce n'était pas le coup de foudre -vraiment?- mais simplement du fait qu'il se sentait bien avec elle et qu'elle ne s'y opposait pas. Alors qu'elle essayait de percer pourquoi il était devenu presque livide au bout d'un moment, à regarder ses lèvres, Michael ouvrit les siennes sans pour autant dire quelque chose de valable.

Oui, évidemment, ils étaient ''proches'', mais le lui réveler lui était d'une paire de manches nécessaire. Il l'avait en quelque part porté longuement sans se faire arnaquer bonnement.

- Je...

Soupira ce dernier, ce sentant incapable de continuer, trop proche de quelqu'un d'engagé officiellement, tandis que lui ne l'avait jamais vraiment été. De sa main gauche, il retira sa bague de son annulaire, la posant sur la commode lentement, un tremblement se faisant sentir dans ses membres. Ses doigts allant chercher les siens à la suite, il lui annonça doucement, dans une murmure;

- Je n'ai jamais été m-marié...

Simplement, là, ce n'était que d'elle que toute cette situation pouvait dégringoler. Pourtant, à ce moment, son chuchotement fit frémir tout son être, alors que ses eux vinrent rencontrer les siens et qu'il ait remarqué qu'Angie était terriblement proche de lui. Sous sa si gentille demande, il se plia à la demande, ses lèvres touchant les siennes doucement, alors qu'il glissait des doigts tremblants sous la nuque de cete dernière.

Qu'avait-elle fait pour que Michael tremble ainsi? Non sérieusement, à part lui demander ce qui le tracassait, elle n'avait rien fait de mal! Peut-être était-ce cette question qui lui posait problème. Etait-ce si grave que ça? Angélique commençaiit sérieusement à paniquer aux vues de son malaise évident. La main de Mike se posa sur sa bague, allait-il lui dire qu'ils devaient tout arrêter sous pretexte qu'il était marié? Pitié non.. Nan vraiment, ça lui ferait mal au coeur. Pourquoi? Elle n'était pas amoureuse alors bon.. Mais les sentiments commençaient néanmoins à se faire sentir en elle, ce qui devenait de plus en plus gênant..

Angélique s'attendait à tout sauf à ce qu'il retire sa bague qui semblait avoir une valeur importante à ses yeux. Et ce n'était encore rien comparé à ce quii allait suivre. Les mots qui sortirent difficilement d'entre les lèvres du jeune homme n'eurent de cesse de résonner dans la tête de la jolie française. Il n'avait jamais été marié... Mais que signifiait donc cette bague? Pourquoi l'avait-il repoussée au début? Pourquoi ne voulait-il pas aller plus loin? Trop de pourquoi...

Sans chercher à expliquer plus, Michael l'embrassa alors, pour le plus grand bonheur d'Angélique, sentant ses doigts fins et tremblants dans sa nuque. Après quelques secondes, elle rompit leur baiser pourtant si agréable. Il ne pouvait pas lui avouer cela sans aucune explication..

"Michael... Qu'est ce que.. Qu'est ce que ça veut dire alors? Cette bague, je comprends pas. Pourquoi tu n'as rien dit avant?"

Prenant sa main dans la sienne, elle le regardait dans les yeux, essayant de trouver une quelconque réponse à ses interrogations.

Invité

Tandis qu'indirectement, il faisait durer le suspence aggravant, il le rompit faiblement, par des paroles évidemment vrais et peut-être sorties du coeur. Pourquoi lui avait-il annoncé cela? peut-être pour la voir moins broncher à l'idée d'une femme fantôme ou bien pour arrêter de lui raconter des mensonges, simplement.

La tendresse que le jeune homme manifesta l'étonna lui-même quand à savoir d'où ele pouvait aussi bien l'exploiter. Et même timide, tout le monde pouvait embrasser une jeune femme, même si elle était apprement réellement en couple.

Angélique voulant savoir des informations quand à sa bague, Michael continua en murmurant;

- Et bien, vu qu'on se connait mieux, j'ai pensé que... Je ne suis pas fais pour mentir et... Je te fais confiance, c'est tout.

Dans sa tête c'était déjà trop, en une journée d'avouer ça à la première étudiante qu'il rencontrait mais son âme lui disait qu'au fond, ils n'aggissaient pas très très ''amants''. Du bout du pouce, Mike caressa la paume de la main d'Angie, l'interrogeant à son tour;

- Et toi... Je veux dire,je veux pas prendre de place...

Dans savie, à vrai dire, ou alors dans ses artères... (Autrement dit, son coeur)

» Shopping d'installation avec Angie [pv]
» Reviens d'Allemagne [Bill & Angie ?!]
» Juste la fin [PV Angie]
» L'anonymat de l'accident(Angie)
» Angie Callahan (En construction)